Sortie du 20 février 2020 par jump38 Pointe de la Fenêtre (2268m) par le Châtelard

Un groupe d’une dizaine de personnes finit de s’équiper alors que nous vidons le coffre de la voiture qui a accepté cinq paires de raquettes, cinq sacs à dos et autant de paires de bâtons.

Que c’est agréable de pouvoir chausser les raquettes à la voiture ! Il est 10H ; nous voilà partis.

Cet itinéraire de monter au Col de la Fenêtre par les Biolleys est un pur bonheur.

Bonheur de côtoyer les traces de la vie de nos anciens dans ces alpages, bonheur de pouvoir inventer son cheminement entre les arbres rabougris, bonheur d’arpenter sans danger des pentes orientées nord où le peu de neige tombé la veille ne fait que rajouter à la magie du paysage, bonheur d’avoir la sensation que la montagne est à nous seuls, bonheur personnel de constater que les ami(e)s apprécient ô combien d’être ici.

800 mètres de dénivelé à raquettes ça use quand même un peu. Alors, arrivés au Col de la Fenêtre, nous décidons de ne pas aller plus loin et de profiter du côté sud d’un chalet pour un arrêt pique-nique bienvenu. Par deux fois nous observons l’évolution de skieurs qui se régalent avec la petite couche de poudreuse.

Allons-nous vraiment en rester là ? Revigorés par le pique-nique … et l’échange de chocolats qui l’a terminé, nous décidons de piquer cap au sud jusqu’à avoir la vue sur la partie de paysage qui nous est actuellement cachée. Et c’est comme cela qu’on se retrouve au point côté 2285m sur la carte IGN.

De là, le panorama est fabuleux et il aurait été plus que dommage de ne pas faire l’effort de faire la trace jusqu’ici. Certes les vues très lointaines, vers le Mont Blanc, sont un tantinet brumeuses mais on ne va pas faire la fine bouche !

Le bonheur d’être sur cette cime se lit sur les visages. Nous restons de longues minutes à nous saouler avec plaisir du panorama qui s’étend des Écrins au Mont Blanc.

Nous n’avons même pas de regret à prendre la direction du bas, tant nous mesurons la chance que nous avons eue de découvrir dans des conditions idéales ce secteur qui nous était inconnu.

Pour le retour nous reprenons exactement nos traces de montée limitant ainsi notre empreinte dans cet univers fabuleux.

Une fois à la voiture tout le monde s’accorde à dire que c’est très probablement la plus belle balade à raquettes que l’on ait faite, et je me promets de revenir avec des amis qui n’étaient pas disponibles ce jour.