Sortie du 16 novembre 2019 par Marcadau Baou Rond (281m), Cap Morgiou, calanque de Morgiou, belvédère de Sugiton (248m) par Luminy
Belle balade en direction du Cap Morgiou, l'un des sites emblématiques des Calanques de Marseille.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau temps, un peu froid.
Récit de la sortie
Variante par rapport au topo : départ des Baumettes, au terminus du bus 22.
Donc, montée au col des Baumettes par le sentier rouge n° 5, puis au col des Escourtines (sentier rouge n° 5 / chemin bleu n° 1).
Cet itinéraire rejoint celui du topo au pied du Baou Rond.
Faute de temps, retour direct par le vallon de Morgiou et le col de Morgiou, sans passer, hélas, par la Roche Percée et le belvédère de Sugiton.
Amo di seuvo armouniouso
E di calanco souleiouso...
(F. Mistral)
Photos
Auteur : Marcadau
Avis et commentaires
Poème magnifique accompagnant de magnifiques photos.... merci à vous deux !
c bo les calanques en novembre !
Le poème en entier :
Iéu, d’uno chato enamourado
Aro qu’ai di la mau-parado,
Cantarai, se Diéu vou, un enfant de Cassis,
Un simple pescaire d’anchoio
Qu’emé soun qàubi e ’ mé sa voio
Dou pur amour gagné li joio,
L’empèri, lou trelus . Amo de moun pais,
Tu que dardaies, manifèsto,
E dins sa lengo e dins sa gèsto ;
Quand li baroun picard, alemand, bourguignoun,
Sarravon Toulouso e Bèu-Caire,
Tu qu’empurères de tout caire
Contro li nègri cavaucaire
Lis ome de marsiho e li fiéu d’Avignoun ;
Moi qui d’une amoureuse jeune fille
ai dit maintenant l’infortune,
je chanterai, si Dieu le veut, un enfant de Cassis,
un simple pêcheur d’anchois
qui, par la grâce et par la volonté,
du pur amour conquit les joies,
l’empire, la splendeur. Âme de mon pays,
Toi qui rayonnes, manifeste,
dans son histoire et dans sa langue ;
quand les barons picards, allemands, bourguignons,
pressaient Toulouse et Beaucaire,
toi qui enflammas de partout
contre les noirs chevaucheurs
les hommes de Marseille et les fils d’Avignon ;
Pèr la grandour di remembranco
Tu que nous sauves l’esperanco ;
Tu que dins la jouinesso, e plus caud e plus bèu,
Mau-grat la mort e l’aclapaire,
Fas regreia lou sang di paire ;
Tu qu’ispirant li dous troubaire,
Fas pièi mistraleja la voues de Mirabèu ;
Car lis oundado seculàri
E si tempèsto e sis esglàri
An bèu mescla li pople, escafa li counfin,
La terro maire, la Naturo,
Nourris toujour sa pourtaduro
Dou meme la : sa pousso duro
Toujour à l’oulivié dounara l’oli fin ;
Par la grandeur des souvenirs,
toi qui nous sauves l’espérance ;
toi qui, dans la jeunesse, et qui plus chaud et plus beau,
malgré la mort et le fossoyeur,
fais reverdir le sang des pères ;
toi qui, inspirant les doux troubadours,
telle que le mistral, fais ensuite gronder la voix de Mirabeau ;
Car les houles des siècles,
et leurs tempêtes et leurs horreurs,
en vain mêlent les peuples, effacent les frontières :
la terre maternelle, la Nature,
nourrit toujours ses fils
du même lait, sa dure mamelle
toujours à l’olivier donnera l’huile fine ;
Amo de-longo renadivo,
Amo jouiouso e fièro e vivo,
Qu’endihes dins lou brut dou Rose e dou Rousau !
Amo di seuvo armouniouso
E di calanco souleiouso,
De la patrio amo piouso,
T’apelle ! encarno-te dins mi vers prouvençau !
Âme éternellement renaissante,
âme joyeuse et fière et vive,
qui hennis dans le bruit du Rhône et de son vent,
âme des bois pleins d’harmonie
et des calanques pleines de soleil,
de la patrie âme pieuse,
je t’appelle ! incarne-toi dans mes vers provençaux !
Frédéric Mistral
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