Sortie du 7 septembre 2019 par Yann Le Mourre Froid (2994m) par Prapic
Pour un premier sommet dans le parc national des Écrins, il fallait que ça en jette ! On a failli ne rien voir du tout. Il s'en est fallu de peu.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau temps annoncé. Ce fut brumeux au départ, puis beau, puis nuageux.
Récit de la sortie
Sortie du 07 septembre 2019
Après 4 h de route la veille pour rejoindre Orcières, pas question de renoncer à ce Mourre Froid, planifié autour d’une bière il y a presque 2 ans (comme quoi se méfier des plans autour d’une bière), mais repoussé maintes fois depuis pour diverses raisons. Cette fois promis, c’est la bonne !
Au réveil, c’est un peu la douche froide. On ne voit rien. C’est dans le brouillard. Bon ben advienne que pourra.
Au départ de Prapic, ça va déjà mieux. Ce ne sont visiblement que des brumes matinales, qui se dissiperont au cours la montée vers le col des Tourettes, même si nous sommes en plein dedans passé le saut du Laire. En passant au-dessus de la couche, c’est magique ! Déjà on voit le sommet ! Il ne semble pas si loin. Et pourtant la lecture de la carte indique une sacrée bambée à faire pour gagner le col puis ensuite tout le long de la crête de la Dent !
Le col est atteint en 3h 30. La vue est magnifique avec le Viso en majesté, plâtré d’une couche de neige tombée la veille. Curieusement si l’Aiguille de Chambeyron, le Brec et la Mortice sont également blancs, la Font Sancte a été épargnée par les flocons.
Nous attaquons alors la crête. La brume a disparu, mais le sommet aussi ! Des nuages accrochent tous les sommets des Écrins et c’est à peine si nous apercevons de temps en temps le Mourre Froid. Nouvelle douche froide, surtout après 5 h de marche et pas encore en haut.
Finalement c’est le sommet. On ne voit rien et ça caille. Mais comme on a faim, nous décidons de pique-niquer ici. Après tout, peut-être qu’avec un peu de chance, qui sait ?
Et la chance nous a souri ! Juste au moment du départ, la vue s’ouvre vers le sud. C’est juste grandiose : du Queyras au Ventoux ! Ha la la si ça pouvait aussi se dégager au nord... non ?
Non ! Ça restera coincé. Tant pis on savoure ce qu’on peut et malheureusement il se fait tard (et il fait froid), il faut descendre. Commence alors le long, long, long, long, retour vers Prapic.
Plutôt que de revenir vers les Tourettes (par où nous sommes montés) ou la cabane de la Barre (voie normale du topo), nous avons suivi une petite variante... par le Serres des Sagnes, qui est décrite après.
Dans les alpages un patou vient à notre rencontre. Glups ! En fait il se contentera de nous identifier tous et de nous accompagner un moment sans dire un mot. Ensuite, au lieu de redescendre sur le Saut du Laire, nous choisissons de prendre le sentier remontant vers la cabane de Basset. C’est un peu fatigué (quand même) que nous rejoignons Prapic.
Description de la variante de descente :
Du sommet, descendre par la voie de montée, en face nord, puis sur la crête nord-est, en suivant la sente et les points bleus, jusqu’au point le plus bas de la crête avant le début de la Crête de la Dent à proprement parler (alt. 2600).
De là, continuer de descendre par la voie normale (cairns et points bleus), jusqu’à arriver quasiment sur le replat herbeux (alt. 2450).
Partir alors à gauche, ouest, en suivant des traces de bétail, sans perdre d’altitude, vers le grand cairn bien visible du Jausselme (2423 m), à l’extrémité ouest de la Barre de la Cabane.
Du cairn, une trace bien marquée part à flanc vers le sud, puis le sud-est, et permet de descendre la pente herbeuse raide (ouest), jusqu’au lit du torrent, qu’il faut traverser pour rejoindre le replat herbeux suivant (alt. 2250 environ).
De là gagner alors à vue et hors sentier (vagues sentes de bétails) le Serre des Sagnes, puis une zone humide au-dessus du Pré Brunet, après laquelle on rejoint le sentier balisé venant du Saut de Laire et conduisant à la cabane de Basset.
On a le choix alors entre redescendre sur le saut du Laire ou remonter légèrement par le sentier, jusque sous la cabane de Basset, pour regagner Prapic par les larges virages des Côtes du Comte (compter alors presque 2 h).
Photos
Auteur : Yann
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