Sortie du 24 août 2019 par Marcadau Pic de l’Etendard (3464m) par l’éperon nord-ouest
Un sacré morceau, cet éperon nord-ouest du Pic de l'Etendard ! 400 mètres de dénivelé à 40-45 degrés, des couloirs d'éboulis, du rocher, un itinéraire peu évident... Âpre, austère, sauvage... Sublime !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Très beau temps jusqu’en fin de matinée puis à partir du milieu de l’après-midi. Grosses formations nuageuses dans l’intervalle. Temps couvert au sommet... Pas de bol...
Récit de la sortie
Variante : départ du Collet, au dessus de La Villette (stationnement sur le parking des terrains de tennis).
Cela augmente un peu la distance et très sensiblement le dénivelé positif, porté à 2150m. En contrepartie, on jouit des beaux paysages du Vallonet et de la Draye du Couard.
Départ du Collet vers 7h10, col du Couard à 9h, lac de la Jasse à 9h40.
Je remonte sans trop de mal le pierrier qui domine le lac, pour gagner la combe que décrit le topo, sous le point coté 2808m. Elle est faite de gros blocs pas toujours stables.
Lorsque la pente s’adoucit, il faut se réorienter vers le sud-est puis l’est en contournant une barre rocheuse. Impossible de s’égarer, l’éperon est en vue.
Me voila à sa base, marquée par un gros cairn et où sont sommairement aménagées des aires de bivouac. Il est 11h20.
Contournement des premiers rochers par la gauche et remontée du premier couloir d’éboulis. C’est raide mais pas encore trop instable et, en se portant sur la gauche, on peut évoluer sur du rocher facile.
Je repère sur la droite, vers 3250m, la petite terrasse et le gros cairn évoqués par le topo. Là, il faut changer de couloir et, pour ce faire, opérer une traversée en direction du sud.
Cet éperon nord-est du Pic de l’Etendard se révèle en fait assez complexe : son fil est rompu par plusieurs échines rocheuses transversales. Bien visibles sur les photos satellites du Géoportail, elles brouillent singulièrement le repérage une fois sur place.
Suivre les cairns... Je veux bien, moi, mais encore faut-il les repérer ! Petits tas de cailloux sur fond de gros tas de cailloux... J’ai l’impression de jouer à "Où est Charlie ?" grandeur nature, ça prend un temps fou.
Les parties rocheuses, très raides mais finalement peu exposées, ne sont pas désagréables.
Nouvelle traversée à droite, débouchant sur l’ultime couloir : horrible, totalement délité. Là encore, il faut se porter sur la gauche, où les rochers aident à progresser.
Je redoute un peu le ressaut final, à négocier par une "cheminée encombrée de blocs en équilibre", dixit le topo. Je n’apprécierais guère d’être bloqué à quelques mètres du sommet.
Pour le moment, je ne le vois pas, ce fameux ressaut... Je suppose qu’il est derrière le replat qui se devine au bout de cet affreux couloir.
Mais ce replat, c’est... C’est le sommet ! Ben alors, le ressaut ? J’ai dû louper un truc, ou bien quelqu’un l’a fait sauter à l’explosif...
Il est 13h20. Le panorama est tronqué, hélas : de lourds cumulus occupent l’horizon au sud. Pas de Meije. Au nord, c’est le brouillard, je ne vois même pas le glacier de Saint-Sorlin. Il en faudrait plus pour gâter ma joie d’avoir atteint ce sommet.
Photos
Auteur : Marcadau
Avis et commentaires
Merci Patrick.
Pour les glaciers, pas d’inquiétude : "le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les chinois pour nuire à la compétitivité de l’industrie manufacturière américaine". C’est Donald qui l’a dit.
Marcadau
Hello,
Jolie course, belles photos... Faut plus montrer les glaciers dans cet état, c’est à pleurer...
A+
Patrick
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