Sortie du 4 septembre 2018 par Dyn’s Pas du Limon (1992m) en boucle

De retour dans le Champsaur, je découvre avec émerveillement cette vallée encaissée de la Séveraissette. J’ai en vue l’ascension du Banc du Peyron par le pas du Limon. Arrivé la veille à Molines-en-Champsaur, j’en profite de faire une balade en passant par le hameau, un petit tour qui me permet de découvrir ce nouveau secteur en ajoutant quelques itinéraires à ma longue liste d’explorations à faire.

Départ à l’aube, j’entreprends la montée du sentier au pas du Limon par le raide versant de "Partuzat" pour tenter le lever de soleil sur la barrière ’est’ du Dévoluy au delà de la vallée. C’est gagné, j’arrive à me dégager un beau point de vue sur les remparts au sud du col du Noyer. Je reconnais bien les crêtes arpentées du sommet de Porel, du Bec de l’Aigle et de la Tête de la Madeleine.

Le sentier tire plein nord-est en effectuant ça et là quelques lacets afin de louvoyer quelques barres rocheuses. Puis à l’intersection d’un autre sentier venant de la combe du Pin, il s’élève raidement en zig-zag, puis opère une traversée pour atteindre le versant en rive gauche de la combe de la Valette. Alors que je venais de traverser un terrain mêlant maquis et sous-bois, j’entre dans une forêt sombre de mélèzes et de hêtres. Nul doute que celle-ci n’a été altérée par l’homme ! Le versant bien ombragé est humide et quelques passages aériens sont délicats à franchir. La prudence est de mise.

J’arrive à hauteur du pas de Limon, un sentier part sur la droite, c’est celui du col des Portes passant sous le Pic de la Festoule. La trace vers le fameux pas s’efface mais je retrouve quelques cairns et l’atteins finalement sans difficultés. Le petit replat est bien agréable dans cet abrupt versant. Je poursuis vers le bas du vallon de Palluel à l’endroit où le sentier entame la descente par la rive droite de la combe de la Valette.

Au niveau d’une petite cascade, j’entame la montée hors sentier dans le vallon de Palluel. Le début est bien paumatoire, entre barres rocheuses et petits ravins de torrents, il est difficile de se repérer. Je dresse quelques cairns au passage. J’en retrouve deux, déjà présents, plus haut. Je n’ai pas la caisse, pas trop marché ces derniers temps et je commence à douter de mes capacités du jour. Il me reste encore 500, 600m de dénivelé hors sentier jusqu’au col sur l’arête ’est’ du Banc du Peyron... Sans compter les 200m supplémentaires vers le sommet, une fois atteinte cette dernière... Et sans parler du retour ! J’abandonne. Une autre fois ! Je suis déjà bien émerveillé par le chemin parcouru jusqu’ici.

C’est parti pour la descente, je retrouve le sentier du pas du Limon en retrouvant mes petits cairns stratégiques. Cette rive droite ne laisse pas en reste. Les nombreux lacets s’insinuent audacieusement dans l’aspérité du relief. La vue arrière est à couper le souffle... Par où suis-je passé ? Grandes barres rocheuses, cascades, pelouses verdoyantes, sous-bois de hêtres centenaires et autres feuillus, résineux en tout genre, etc... Le décor doit prendre tout son sens à l’automne ! J’y retournerai à coup sûr !

Des ultimes lacets me ramène en fond de vallée. Je n’ai pas gravi le Banc du Peyron, en remettant son ascension à plus tard, mais j’ai bel et bien arpenté l’un des plus incroyables sentiers de ma petite vie de montagnard...