Sortie du 28 août 2018 par Pascal La Tour du Bargy (2267m) par la croupe Est, et traversée du Grand Bargy (2301m)
Une rando d'exploration pour tenter de se frayer un nouvel itinéraire dans un petit massif offrant tellement de richesses... Finalement, cela ne passait pas par le cheminement prévu, on s'en évade par une petite vire providentielle permettant de se retrouver en terrain connu et de sauver la sortie.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Grand beau de fin d’été.
Récit de la sortie
Le Bargy, ses magnifiques murailles calcaires sculptées de lapiaz, et ses petits "passages secrets" permettant de franchir l’infranchissable et d’effectuer des traversées esthétiques... La petite taille de ce massif ne laisse absolument pas soupçonner la présence d’une telle richesse, qui mérite exploration...
C’était justement la motivation du jour : Trouver une voie d’ascension au Grand Bargy, en commençant l’ascension de la petite combe secrète se trouvant derrière la croupe Est de la Tour du Bargy, puis en franchissant la croupe de l’autre côté pour atteindre les dévers menant à la brèche entre la Tour du Bargy et le Grand Bargy... Un itinéraire semblant possible de visu, les photos aériennes montrant des sentes (à bouquetins ?) sur les vires herbeuses permettant de franchir la croupe...
14h, c’est parti. Montée au Chalet Neuf, puis vers le haut du téléski. Juste derrière se dévoile cette combe, sauvage, entourée d’impressionnantes murailles. Raide montée dans l’herbe et la caillasse...
Mais il faut se rendre à l’évidence : Les vires herbeuses sont très déversantes et exposées au dessus de barres rocheuses, et il n’y a guère que les bouquetins qui sont habilités à parcourir ces sentes... On a beau scruter la muraille, il n’y a aucun passage qui semble raisonnable... Et pas envie non plus d’aller tenter quelque chose pour ensuite se retrouver bloqué dans des dévers scabreux...
Bon, poursuivons la montée de la combe, qui se fait minérale... Tout au bout se trouve une petite grotte, sous d’impressionnantes falaises. Allons y jeter un œil, histoire de donner un objectif à la balade... On atteint cette grotte au bout d’une petite galère dans un pierrier de plus en plus instable sur le haut. Rien de bien impressionnant d’ailleurs, une petite cavité peu profonde, confort de base avec une porte et une lucarne... Juste une petite chambre de bonne pour bouquetin de passage...
On redescend dans la caillasse croulante... Regard sur la muraille de la croupe Est, dans l’espoir d’y trouver comme plan B de la journée un passage pour rejoindre la croupe et de poursuivre la balade en direction de la Tour du Bargy. Mais pas grand chose ne semble facilement passer au milieu de ces dalles déversantes...
Vers le milieu de la combe (au niveau d’un grand bloc surplombant coiffé d’un sapin), un passage raisonnable semble se dessiner pour rejoindre un arbre isolé perché sur une vire au milieu de la falaise. On y grimpe facilement, pour aller voir ce que ça donne derrière... Et la suite semble passer ! En se faufilant entre ressauts de dalles (quelques pas de II) et petites vires, on rejoint finalement la croupe, qu’on n’a plus qu’à remonter... Retour en terrain connu, on va pouvoir terminer ce bel itinéraire vers la Tour du Bargy.
Le reste de l’ascension s’effectue tranquillement dans l’herbe de fin d’été commençant tout juste à jaunir... Le soleil descendant jaunit lui aussi, et donne des couleurs au magnifique panorama... Au loin, derrière les dents des Aravis, le Mont Blanc scintille... Tranquillité, tout juste ponctuée par les sonnailles des vaches en bas dans la vallée... Les seuls visiteurs du jour seront un vieux bouquetin solitaire venu se prélasser sur les pelouses sommitales, ainsi que le gypaète qui effectuera plusieurs passages dans un calme imperturbable, sans le moindre battement d’ailes.
19h... Après une belle sieste au sommet, il faut penser à descendre... Direction la rampe Sud-est, itinéraire le plus direct pour revenir au point de départ. C’est raide, mais ça passe sans problèmes. Le soleil se cache puis se couche derrière des voiles nuageux alors qu’on rejoint le Chalet Neuf... Puis c’est la longue piste dans la nuit tombante, dans le tintamarre sonnaillant des troupeaux de vaches... Fin de la balade vers 21h.
Photos
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.