Sortie du 11 août 2018 par Antoine Dôme de la Cochette (3041m)
Un formidable terrain d'aventure
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Grand soleil, quelques nuages peinant à accrocher les reliefs dès le matin.
Récit de la sortie
J’avais repéré cette arête à l’automne dernier avec un copain alors que nous faisions à ce moment du repérage pour autre chose (du snowkite, vous savez le sport avec les skis et le cerf-volant. Encore un truc de jeunes drogués !).
Bref, de retour à la maison j’avais couché l’idée sur ma wish-list puis l’hiver étant passé par là, l’idée s’était envolée avec les premières rafales soufflant dans la voile de kite.
Ayant dernièrement pris contact avec Laurent sur Altituderando, un autre randonneur cherchant des compagnons de rando alpine, je lui proposai justement cette sortie. Trois semaines plus tard, la météo est enfin avec nous.
Le RDV est donné pour 8h au col de la Croix de Fer. Pour l’occasion, 2 copains du CAF se joignent à nous car le sommet les intéresse.
8h au col, il ne fait pas spécialement chaud, l’effet août et ses températures qui dégringolent assez vite en altitude. Moi j’aime bien… Ça permet d’attaquer au frais sans passer en mode « sur-chauffe » dès le début. Les présentations étant faites, nous branchons le cardio et mettons un pied devant l’autre en direction du Sud.
Nous atteignons le refuge de l’Étendard vers 9h30. Ça sent bon la cuisine autour du refuge. Nous ne voyons pas le petit pont permettant de passer le torrent alors nous nous mouillons les pieds pour le traverser.
Pendant que nous nous dirigeons vers l’arête, nous débattons à propos de la géologie. Les stries dans les rochers sont impressionnantes. Entre le refuge et le début de l’arête, une ligne de roche blanche de 50 cm de large s’étire sur une cinquantaine de mètres de long. Nous nous demandons comment cela a pu se former. J’oublie de la prendre en photo. À l’heure où j’écris ces lignes, je commence à me documenter sur la géologie du massif et la géologie de manière générale en lisant ce site.
Obscur mais passionnant !
Sur l’arête, nous prenons notre temps, et observons nos futures conquêtes de l’hiver prochain, raides couloirs pour certains, larges combes pour moi. Certes il faut y voir rempli mais ça a de l’allure. Nous chassons bien vite ces songes d’hiver car dans le meilleur des cas, ça ne sera que dans trois mois. Courage prions !
Je trouve l’arête vraiment ludique à parcourir, jamais difficile, quelques passages un peu exposés et une vue incroyable. En revanche, le rocher n’inspire pas confiance alors nous enfilons bien vite nos casques. Nous passons l’Aiguille de Laisse (2879m) puis nous engageons sur les pentes de l’Aiguille Noire (2997m) au-dessus d’un petit lac en débâcle. À 2900m, le pauvre vieux n’a encore pas fini de s’habiller pour l’été.
Encore un dernier effort pour gravir la pente sommitale et nous voilà sur le petit dôme auprès du cairn matérialisant le sommet culminant à 3041m. De là, les sommets de Belledonne ne nous paraissent qu’à peine moins hauts.
La lumière est extraordinaire, la masse d’air est limpide et permet de voir très loin. Des monts du Lyonnais aux sommets d’Italie en passant par le patron (le Mont Blanc).
J’avais choisi cet itinéraire pour les possibilités intéressantes qu’il offrait en terme de terrain d’aventure. Nous avions donc tous pris casque, baudrier, cordes et quelques sangles/coinceurs.
Du sommet, nous décidons de redescendre au plus court par la face Est. Nous assurons les passages exposés à l’aide des cordes. Nous tergiversons un peu pour trouver les meilleures lignes à suivre mais la descente se fait plutôt aisément sans grosse surprise. Les couloirs et petites vires s’enchaînent, permettant de mettre en pratique diverses techniques d’assurage. La descente confirme nos craintes lors de l’ascension, le rocher est vraiment pourri alors nous faisons attention lorsque nous choisissons nos béquets. Dans les raides couloirs, le premier fait le ménage, jardine un peu, tandis que les 3 suivants font attention à ne pas trop en balancer sur le premier. Quelques « cailloux » sont quand même hurlés par ceux d’en haut à l’intention de ceux d’en bas.
Nous débouchons finalement au-dessus du lac Tournent et sa grande tourbière. Fin des difficultés, maintenant nous forçons le pas pour retourner au col avant la fermeture du bar en vue d’une bonne bière bien fraîche. Après 10h de montagne c’est bien mérité.
Photos
Auteur : Antoine
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