Sortie du 29 juillet 2018 par Antoine Le Grand Sorbier (2526m) du Recoin de Chamrousse
Une sortie pour ne pas louper le spectacle comique dominical
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Pas un nuage, forte chaleur.
Petites pierres qui roulent ... amasse la foule
Récit de la sortie
J’aime monter au Grand Sorbier, c’est un itinéraire sauvage et peu balisé. Le sommet ne se laisse entrevoir qu’après un long cheminement dans une combe minérale puis l’ascension d’un couloir dans lequel les mains sont d’une aide précieuse concernant son issue.
Le soleil inonde peu à peu les faces Ouest de Chamrousse. Cette fois-ci, je pars de Roche Berranger. L’objectif du jour est d’éviter la foule autant que faire se peut. À Chamrousse ? Eviter la foule ? Un dimanche de juillet ?
Il n’ondulerait pas un peu de la toiture lui ?
À n’en point douter mais j’ai un plan, passer par les pistes, pas les grands boulevards hein ! Les pistes secondaires de la station. D’abord pour monter à la croix de Chamrousse, puis redescendre sur les lacs Robert. J’en conviens, il y aura surement un peu de foule au retour.
J’arrive à la croix, précédé par randonneur qui comme moi, sort de nulle part. Les quelques photos d’usage faites, je redescends dans le cirque des lacs Robert. Le jeu de mots n’est pas voulu, quoi que …
Le raide pierrier menant à la combe est en vue, le tracé toujours aussi peu visible.
Dans cette combe, bordée de part et d’autre de grandes voies, on entend souvent un « relais ! » fendre le silence. Cela ajoute une touche alpine à l’itinéraire. D’ailleurs lorsque les marmottes et les bouquetins sont aux abonnés absents, je prends plaisir à étudier le cheminement des grimpeurs. Une prochaine fois, je monterai au sommet par une de ces voies d’avantage esthétique que pratique. Ha ! les sentiers ont du bon tout de même, cela permet de partir léger. De toute façon, mes compagnons de cordée ne sont pas disponibles aujourd’hui.
Je garde l’œil ouvert et profite du temps qui m’est offert pour évaluer un itinéraire permettant de traverser du Grand Sorbier au Grand Van sans passer par la case lac Robert. Je reste de longues minutes à observer le cailloux, à imaginer les meilleures lignes, à rêver tout simplement. N’est-ce pas cela aussi la montagne ? Chercher par soi-même la solution sans toujours avoir recours aux topos ? Inutile de viser des choses compliquées, juste se poser à un endroit et se demander si cela est possible.
De retour à la maison, j’apprendrais qu’il existe un topo décrivant cette traversée. Après lecture, cela a confirmé mon itinéraire.
Je poursuis mon ascension pour passer au pied de l’aiguille de Mottin puis entreprends de remonter le couloir menant à l’antécime. Toi mon bon ami le couloir du Grand Sorbier, tu ne t’es pas bonifié avec le temps, toujours aussi glissant et casse figure, particulièrement à la descente. Fort heureusement, le couloir est bordé de belles prises sur du rocher sain, ce qui facilite grandement son issue.
Le sommet se gagne après quelques minutes de marche sur des pierres, encore … Hé oui, nous sommes en Belledonne.
La vue est belle, l’air est plus frais qu’en bas mais le soleil tape plus fort. Je suis seul, loin de la criante foule des lacs Robert. L’endroit étant propice, je m’adonne à 15 minutes de yoga avant de déjeuner. Fruits secs, banane et tisane estivale (bien fraîche).
Le yoga aidant surement, la descente est agréable. Encore une fois, je ne croise personne. J’entends un « Vaché » un peu plus haut sur ma gauche. Le bougre, il est bien caché et je peine à le trouver.
La suite du plan est plus compliquée, comment faire pour éviter la foule ? Une idée lumineuse me traverse l’esprit : Et si je passais par la crête du Manqué et le sommet de la Botinne ? quelques pas « d’escalade » et un mini-rappel. A n’en point douter une délicieuse idée mais je me souviens soudainement que je n’ai pris, ni mon baudrier, ni mon descendeur, ni ma corde pour envisager le mini rappel. De plus je suis tout seul donc ce n’est pas « FFME recommanded »
Tout est par terre, je vais devoir affronter la foule, et surtout de m’abstenir de juger trop durement les gens que je croise.
Aller, étant donné que j’ai bien ri, je vous en fais profiter :
- Talons, claquettes, sandales comme chaussants.
- Quoique la chaussure d’alpinisme hivernal reste quand même une bonne alternative.
- Tiens ! En voilà un qui doit avoir diablement chaud en doudoune ! Oh un bonnet, par cette chaleur ?
- Pauvre homme, il porte le petit loup d’un bras, et la glacière de l’autre pendant que madame joue sur son smartphone, et c’est la chute …
- Je croise même une gamine en VTC Barbie sur une piste assez raide.
Vous m’en direz tant ! On se croirait dans un spectacle comique. D’ailleurs pour parfaire le tableau, à la croix de Chamrousse, un clown sacrément doué fait de la slakline. Je m’arrête 5 minutes parce que j’aime bien les acrobates. En plus j’ai soif alors j’en profite pour finir ma gourde de tisane estivale (qui n’est plus fraîche).
En descendant les pistes secondaires dans les sous-bois en direction de Roche-Béranger, je croise des VTtistes de descente. Encore un truc débile (comprendre qui fait peur aux gens à cause de l’extrême dangerosité) auquel je m’adonnerais bien, mais je crains d’y prendre goût. Puis je me remémore le spectacle comique offert par la foule et me dis qu’heureusement que Dieu (le Dragon 38) veille sur nous.
Photos
Auteur : Antoine
Avis et commentaires
Tout : texte et photos 🙂
Bien vu !
La petite coquille qui passe inaperçue 🙂
On peut modifier après publication ?
C’est ça le changement climatique : à défaut de glacier en perte de vitesse, il suffit de le mettre au féminin pour en faire une glacière.
Il m’avait échappé celui-là. Pourtant j’y fais attention.
La chaleur qui fait fondre tout un chacun, peut-être...
Il est sûr que porter une "glaciaire" dans une ex-vallée "glacière" ça peut faire tomber ou en refroidir plus d’un.
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