Sortie du 19 juin 2018 par bibox Tête de Garnesier (2367m) par la crête de Chamousset
La Tête de Garnesier est un sommet dont le parcours est déjà remarquable par sa voie classique mais encore plus sportif et plus ludique en passant d'abord par le Chamousset. Alors pourquoi ne pas choisir cet itinéraire si vous voulez partir dans une aventure pas non plus démesurée, même si il faut avoir le pied sur et sortir des sentiers battus ?
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Grand beau. Pas un nuage dès le début de matinée sur le parcours alors que le reste du Dévoluy était entouré d’une mer de coton en basse altitude. Une bonne rosée pour se tremper les pieds quand même d’entrée. Petit vent frais, en haut.
Récit de la sortie
Me voici de nouveau, en l’espace d’un mois, sur cette route de Lus-la-Croix-Haute via Grenoble.
J’ai pas mal hésité à aller sur le col du Festre pour envisager la Tête de Vachères par la crête mais ça sera une prochaine fois. Je vais y aller progressivement ! Et puis les pyramides des Garnesier occupaient mon esprit depuis mes dernières sorties au Jocou ou dans le sud Vercors. Le Roc étant inaccessible pour moi encore, la Tête de Garnesier s’imposait.
C’est seulement la deuxième rando que j’effectuais dans ce massif. La première étant la Grande Tête de l’Obiou, quelques années avant, avec mon père.
J’ai donc réalisé les sommets principaux situés aux deux extrémités de la grande barrière dévoluarde. Reste à explorer le milieu maintenant !
Ce qui est super quand on est au mois de juin et que le beau temps est là, c’est que les parkings, dans les vallons, sont bien occupés. Fini les nuits à dormir d’un oeil dans la voiture car on est seul en bord de route. Bon, même rassuré, je dors jamais bien la veille d’une belle randonnée en déplacement ; trop excité. Réveil 5h40.
Pour ce qui est de la sortie, donc, dès les premiers hectomètres, on distingue une bonne partie de l’itinéraire. A gauche, d’abord, le Chamousset ; à droite la Tête de Garnesier et la crête les reliant.
Je prend entre 6h30 et 8h00, une rincée de rosée et mes chaussures basses sont trempées. C’est bien en vue de la traversée dans les pentes qui suivra plus tard... Après avoir croisé deux personnes de l’ONF en pleine observation, le sentier est une bonne bavante d’abord à travers la remontée d’un champ bien humide puis de la raide arête herbeuse qui mène au sommet du Chamousset.
C’est en arrivant sur l’arête que l’on commence à apprécier l’ampleur du paysage. Le Vercors d’un côté et les grands sommets du Dévoluy, charismatiques au possible, de l’autre. D’autant que la mer de nuages dans la vallée magnifie, une fois n’est pas coutume, l’ambiance. Le contre jour découpe les Aiguilles de la Jarjatte sur l’horizon. Au plus loin, à l’est, on distingue les Séolane et la Tête de l’Estrop dans le massif des Trois-Evêchés.
Je sens que j’ai encore dans les pattes ma rando précédente mais j’arrive finalement assez vite au sommet du Chamousset (2089m).
De là, la crête me paraît plus longue que sur les photos ; les Garnesier plus immenses aussi.
Le cheminement est agréable et j’ai pu observer une famille de chamois en contrebas.
Au pas de l’âne, la vire menant au col de Corps me semble elle, pour le coup, un peu moins impressionnante que j’imaginais mais c’est surement parce que ce n’est pas mon chemin... le mien traverse, à l’est, le pierrier où il n’est pas si évident de ne pas glisser, pour gagner le passage clé avec une escalade courte. Pas difficile mais un peu exposée, surtout à la sortie d’ailleurs, sur une petite vire. Donc concentré.
On attaque alors le contournement en traversée vers l’arête sud-est de la Tête de Garnesier qui trône au dessus et d’où un capriné m’envoie des cailloux !
Je franchis une ravine par le bas puis vu que c’est pas trop mon genre de rester à plat, je décide de gagner en dénivelé en partant droit dans la pente vers le sommet.
Mais vu que mes arrêts deviennent plus fréquents, je rejoins cette superbe arête sud-est et le sentier balisé. On en prend plein la vue de suite avec la Montagne d’Aurouze à droite et le Pic de Bure visible aussi. Mais c’est surtout les sommets dévoluards tous proches qui captivent. Les Ecrins, en fond, derrière la Montagne de Faraut, sont la cerise de luxe sur le gâteau. Les falaises sont vertigineuses au dessus du vallon de l’Abéou que l’on domine de plus de mille mètres.
Au sommet, à 2367m, on garde le même panorama et on retrouve en plus celui vers l’ouest du début de journée. Je pourrais rester là des heures. Ma matinée est bien remplie ! Pause déjeuné à 10h30 ! Je reste une heure en place. Devant moi, le Roc de Garnesier et la Tête de Vachères... deux des sommets les plus engagés du Dévoluy. Puis le Grand Ferrand, majestueux, bientôt accessible sans son manteau blanc.
Mais c’était sans compter sur la descente tout aussi belle. J’avais envie de faire des pauses toutes les deux minutes pour contempler. Je me dis que les jours qui vont suivre vont finir de faire fondre la neige, exceptionnelle cette année, autour de 2500-3000m. La Tête des Omans, à gauche... heu non merci, c’est bon, pas envie.
Arrivé au col de Plate Contier (1905m), je profite de la vue vers la Montagne d’Aurouze à l’est et les deux objectifs remplis du jour. L’endroit est remarquable et j’aimerai partir sur le circuit des cols. Mais la descente vers les Chabottes s’avérera enchanteresse. Le sentier est un pur bonheur pour terminer l’effort. Les mélèzes sont des philtres à lumière de grande qualité !
Pour conclure, je noterai avoir croisé seulement trois randonneurs en descendant de la Tête de Garnesier ce jour là. Ce qui m’a beaucoup étonné mais c’était plutôt cool 🙂
Photos
Auteur : bibox
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