Sortie du 28 février 2018 par jump38 Cascades de l’Alloix, petite balade au fil de l’eau

Trois nuits avec des températures très froides (de l’ordre de -10°C), c’est le moment d’aller jeter un coup d’œil aux cascades d’Alloix en habits d’hiver. J’ai convaincu Pierre de faire cette boucle … mais j’ignorais les conditions que nous allions rencontrer !

Dès le départ on voit un papier blanc qui doit ressembler à un arrêté municipal … mais on passe sans le lire.

On se retrouve très vite au bord du torrent … et on se rend compte que la première passerelle, pour passer en rive gauche, n’a pas résisté aux dernières crues … elle est au beau milieu du torrent ! Que faire ? Renoncer ? Tenter de traverser ?

Pierre se lance à chercher un passage et, souple comme un chamois ardéchois, se retrouve de l’autre côté. Moi, raide comme une coquille de noix (du Dauphiné) ai un peu plus de mal … mais ça passe.

On poursuit sans problème sur le sentier en rive gauche jusqu’à la prochaine passerelle … qui également git dans le torrent bien en aval de sa situation normale.

Nouvel exercice ‘périlleux’ (le seul risque étant une baignade très froide !) pour passer en rive droite avec un passage en deux sauts : un premier avec réception pied gauche sur un petit rocher interdisant l’arrêt, et qu’il faut donc enchaîner avec un deuxième petit saut pour prendre pied rive droite. Ça passe.

Le passage suivant, de rive droite en rive gauche, est ‘facilité’ par le restant de la passerelle dont une planche sur laquelle on peut prendre pied, bée au-dessus du torrent. Ça passe encore.

On arrive au large chemin qui permettrait de rejoindre la facile piste de retour de la boucle, et on se dit que … au cas où … plutôt que de rejouer aux équilibristes, on reviendra par là. Mais on poursuit.

Miracle, la dernière passerelle (passage en rive droite) est en place !!!

On arrive au passage de la Grande Cascade … et à une très courte portion du sentier totalement recouverte de glace vive et en très léger dévers !!!

Pierre a fort heureusement une paire de mini-crampons dans son sac. Il passe, me lance les crampons sauveurs, et je passe à mon tour.

L’endroit est tout juste magique ; c’est toujours aussi curieux de se retrouver derrière le rideau d’eau. Nous sommes au départ de la via ferrata de Saint Vincent de Mercuze.

Quelques mètres plus loin nous procédons, avec rapidité, à la même manœuvre de mini-crampons, pour franchir en presque totale sécurité une autre très courte zone totalement recouverte de glace.

Ouf ! Connaissant la boucle, je sais que le reste du circuit ne nous réservera plus de mauvaises surprises (comme on dit chez nous de façon très imagée : on a sorti le cul des ronces !).

Après ce parcours quelque peu aventureux, mais quelque peu original aussi, nous sommes contents de rejoindre le sentier tranquille venant de Sainte Marie du Mont que l’on dévale jusqu’à la voiture.