Volcan Lonquimay (2865m)

Le chemin est très monotone, le premier tiers de l’ascension se fait sous des remontées mécaniques, le deuxième on se taille des marches dans un névé. Le dernier tiers sur l’arrête ouest est pénible, on marche invariablement sur des scories, la trace ne décrit pas de lacets et monte tout droit dans une pente à 45 degrés sur une arête pas bien large.

• Les bâtons de marche sont vivement conseillés.

On nous dépose en stop à l’entrée de la station de ski de Corralco, à 1450 mètres d’altitude. Le sommet du Lonquimay étant à 2865 m, ce n’est pas gagné !

Nous sommes les seuls à grimper le volcan aujourd’hui. La montée est plus fatigante que prévue, il fait très chaud sur ce désert de roches noires mais arrivés en haut quelle récompense, la vue est juste dingue !
Le cratère sommital fait dans les 600 mètres de diamètre et la visibilité est telle que l’on voit aisément à plus de 150 km !

Nous voyons une bonne douzaine de volcans approchants ou dépassants les 3000 mètres, l’océan Pacifique, la pampa Argentine et…de gros nuages se former ! Nous sommes pris par surprise car les orages sont rares dans la région, il faut redescendre vite. Seulement voilà, la descente de l’arête n’est pas dangereuse mais on ne peut pas accélérer non plus.

L’ambiance devient très électrique, l’orage commence à déposer sa foudre dans tous les sens (parfois a l’horizontale) dont un éclair qui tombe à deux kilomètres de notre position. La situation n’est pas critique mais on n’a vraiment pas l’impression d’être au bon endroit au bon moment. Alors quand on sort de l’arête on se fait pas prier et on trace...c’est l’éternel bonheur de descendre une pente de scories !