Trek du Laugavegur
- Randonnée
- Islande
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1500m
- Durée :
- 3 jours et plus
Sûrement le trek le plus réputé d’Islande, celui-ci vous fera passer par les montagnes aux couleurs surréalistes et les sources d’eaux chaudes du Landmannalaugar, traverser le champ d’Obsidienne près du refuge d’Hrafntinnusker, longer le lac d’Álftavatn, marcher dans le désert noir du Mælifellsandur pour enfin arriver à Þórsmörk, au milieu des glaciers et volcans, dont le fameux Eyjafjallajökull. – Auteur : Ged Aie
Accès
Depuis Reykjavík, se rendre à la gare routière BSI et prendre la ligne 11 ( Départ à 08h pour arriver au Landmannalaugar à 12h30 ).
Depuis Skaftafell, se rendre à l’accueil du camping de Skaftafell et prendre la ligne 10 ( Départ à 08h pour arriver au Landmannalaugar à 13h ).
Dans les deux cas, il faut compter environ 60€ pour le billet.
Il est important de noter qu’en Islande, les bus ne sont pas fréquents et la plupart des lignes ne proposent qu’un bus par jour. Ne ratez surtout pas le bus en espérant en prendre un autre derrière, il faudra attendre le lendemain. De même, pendant le trajet, le bus s’arrête souvent dans des endroits touristiques afin de permettre la découverte d’endroits souvent magnifiques.
Photos
Les infos essentielles
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Itinéraire
Une fois au départ du trek, on a qu’une envie, partir découvrir les paysages et les sentiers de l’Islande. Mais avant de partir, voici quelques conseils.
Avant de partir :
Il est important de savoir que sur tout le trek, il est impossible de faire un ravitaillement en nourriture. Il faut donc prévoir pour 4 jours de nourriture. Au départ du trek, au Landmannalaugar, deux anciens bus ont été reconvertis en bus - snack où il est possible d’acheter quelques sauces, pâtes ou d’autres plats islandais qu’il faudra essayer de déchiffrer pour comprendre ce qui s’y trouve à l’intérieur. Le choix est cependant très limité et le prix par contre, vraiment excessif.
Ensuite, sur chaque étape du trek, des feuilles de suivi sont à dispositions afin de suivre et contrôler les groupes qui réalisent le trek. Il est important de les signer afin que les secours sachent où vous chercher en cas de problèmes (ce qu’on ne souhaite évidemment pas).
Les gros points négatifs de ce trek sont les campements présent sur le trek. Les espaces mis à disposition pour les campeurs sont souvent très réduit, les tentes se chevauchent, le terrain est en pente. Bref, pour avoir un bon emplacement, il faut partir tôt et s’installer au plus vite. Ensuite, la plupart des campements ne proposent pas de poubelles. Il faut donc prévoir les sacs poubelle car nous devons repartir avec nos déchets.
Enfin, comme la météo en Islande est très changeante, il faut vraiment se renseigner sur la météo pour la durée du trek. Les refuges mettent à dispositions des informations météo mais elles ne sont pas toujours d’actualité (parfois plusieurs jours de retard) et les gardiens des refuges ne sont pas forcément au courant. Un gardien nous a dit que pour le deuxième jour du trek, nous aurions des "Heavy rain", grosses pluies. Au matin, grand beau, soleil, pas de vent. Seuls quelques nuages sont venus nous embêter en fin de journée. Pour la météo, je vous conseille le site en.vedur.is qui est très bien et qui semble donner une météo fiable.
Jour 1 : Landmannalaugar - Hrafntinnusker
12 km | + 470 m | 4-5 heures
Le trek commence au milieu d’un immense champ de lave, celui du Laugahraun. Au fur et à mesure que l’on avance, on commence à apercevoir au loin des sources chaudes, reconnaissables grâce à l’énorme quantité de vapeur présente dans ces zones. Le sentier passe au milieu de ces zones géothermiques, où l’odeur de soufre est très présente. Le sentier continue pour arriver près du Brennisteinsalda, volcan culminant à 855 mètres et offrant aux randonneurs des couleurs somptueuses, avant de rejoindre une nouvelle zone géothermique, Storihver.
Un peu plus tard sur le chemin, nous traversons un champ d’Obsidienne, roche volcanique vitrifiée issue d’une lave acide. Ce champ d’Obsidienne est l’un des plus grands au monde et permet de découvrir les derniers mètres avant le camping de Hrafntinnusker. Seul un grand plateau nous en sépare. Attention aux conditions météo, la visibilité y est souvent mauvaise.
Pour le camping de Hrafntinnusker, des petits murs en pierre et obsidienne sont montés afin de protéger les tentes des vents parfois violents. Il faut cependant arriver tôt pour avoir une bonne place à l’abri, sinon il va falloir construire soit même son petit muret. Le camping propose un toilette et un lavabo pour faire la vaisselle. Pas de douche ni de poubelle à disposition hélas.
Jour 2 : Hrafntinnusker - Álftavatn
12 km | - 490 m | 4-5 heures
Bien que le dénivelé de cette étape soit dans le négatif, le départ nous fera quand même chauffer les mollets avec de nombreuses petites collines aux couleurs incroyables. Orange, rouge, vert, rose ... Les couleurs sont partout si bien que personne ne croira que vos photos ne sont pas retouchées. On croise beaucoup de névés dans le coin, il faut faire bien attention car ceux-ci sont souvent creux et peuvent être un piège redoutable si l’un d’entre eux cède sous le poids d’un randonneur. Une fois ces collines passées, une petite ascension nous attend et commence à nous faire la transition avec la troisième étape. Petit à petit, les couleurs s’estompent et laissent place à une dominance de noir et de vert. Nous arrivons à un incroyable point de vue sur le lac Álftavatn et des glaciers qui l’entourent (si la météo le permet), et l’on devine alors le camping qui nous attend en contrebas.
C’est dans cette descente que le premier gué à traverser fait son apparition. Large de 3 à 4 mètres, il faut chercher l’endroit le plus large pour le traverser afin de minimiser au maximum le courant et la profondeur de celui-ci. Une fois ce gué passé, il ne reste qu’a suivre le sentier jusqu’au camping et passer une bonne nuit avant la troisième étape.
Le camping d’Álftavatn est le meilleur que l’on trouvera sur ce trek. Propre, terrain au plat et sans cailloux, douche, toilettes, poubelles. Pour une fois, tout y est et nous en profitons pour nous débarrasser de nos déchets.
Jour 3 : Álftavatn - Emstrur
16 km | - 40 m | 7 heures
Au vue des annonces de la météo, nous décidons de doubler l’étape et donc de faire l’étape 2 et 3 dans la même journée afin d’avoir beau temps durant tout le trek. Après une petite pause déjeuner à Álftavatn, nous repartons pour le camping d’Emstrur. Cette étape sera pour nous la plus difficile, physiquement et mentalement. Au départ, les paysages sont encore assez vallonnés mais très vite, nous arrivons dans un immense désert de sable noir. Magnifique au premier abord, il devient difficile de trouver des forces pour continuer. Très peu de repère, on a l’impression de faire du surplace.
Au milieu de ce plateau, un nouveau gué apparaît et nous forcera à nous déchausser et mettre notre deuxième paire de chaussure. Ne cherchez pas à trouver un autre passage plus facile d’accès, sur des kilomètres le torrent est infranchissable. Nous rechaussons et reprenons la marche. Bien que l’eau à 3 degré nous ai un peu réveillé, les montagnes qui nous entourent ne semblent toujours pas vouloir se rapprocher et les derniers kilomètres sont les plus vicieux. D’immenses plateaux qui laisse croire que l’arrivé est toute proche alors que non, un autre apparaît, encore plus grand. Au bout du troisième (ou quatrième, je ne sais plus exactement), nous arrivons dans une descente menant au campement d’Emstrur. Quel soulagement, enfin nous terminons cette étape. Je fais promettre à mes compagnons de me jeter dans un gué si je propose a nouveau de doubler une étape et nous décidons de prendre nos dernières forces pour aller manger.
Pour couronner le tout, le camping ne propose pas de poubelles, les douches sont payantes et froides et les emplacements en pentes. PARFAIT. Cela ne nous empêchera pas de dormir pour être en forme pour la dernière étape.
Jour 4 : Emstrur - Þórsmörk
15 km | - 300 m | 7 heures
Que le réveil est dur pour cette dernière étape. Nous partons assez tôt pour arriver rapidement au camping de Þórsmörk et avoir une bonne place pour notre tente. Le sentier nous amène dans une grande pente sableuse avant de nous faire longer le Markarfljót, un fleuve impressionnant que fort heureusement, nous n’aurons pas à traverser. Du moins, pas à pied mais sur un pont qui n’inspire pas forcément confiance. Le sentier va longer ce fleuve un petit moment avant d’arriver sur plusieurs plateaux verdoyants. L’étape est relativement facile, pas de difficulté particulière si ce n’est un gué en fin d’étape à traverser. La toute fin du trek est atypique puisque elle nous fait traverser une petit forêt (chose rare en Islande).
Juste après, le fameux camping de Þórsmörk, situé dans un cadre magnifique, celui-ci est très touristique. Beaucoup de gens sont là,et profitent des paysages et nombreuses balades qui sont autour. Celui-ci propose beaucoup d’emplacements (au plat)), des douches, des toilettes, des poubelles, un petit restaurant où est servi le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner si on le souhaite. Possibilité d’avoir Internet pour donner signe de vie à ses proches, ce camping permet de se ressourcer après un trek comme celui-ci et de préparer le reste de l’aventure :).
Auteur : Ged Aie
Avis et commentaires
Pour ma part j’y suis allé tout début septembre 2011 (soit en "fin de saison" pour les bus). Paysages magnifiques et atypiques. Bien prendre en compte le facteur pluie/humidité dans l’organisation de la rando et tout devrait bien se passer (- : comptez 10-12°C en journée, 0-5°C la nuit. Je trouve le commentaire de Ged Aie un peu dur sur les campements peut être y avait-il plus de monde qd il était là-bas, en tout cas à Emstrur j’ai eu une douche chaude (partout elles sont payantes et calibrées à 5min) et y’avait des poubelles. Moi j’ai vraiment apprécié ce paysage extraordinaire du jour 3 avec cette grande étendue de sable noir, en plus c’est plat donc plutôt reposant (à presqu’en oublier qu’on porte un sac à dos !). C’est vrai par contre que le repérage est moins aisé au début à cet endroit mais avec la carte on s’y retrouve assez facilement (j’ai un sens de l’orientation proche du néant et je ne me suis pas perdu...), par contre je n’ai pas eu de passage à gué ! Si vous faites cette rando je vous conseille de poursuivre après Porsmork jusqu’à Skogar, c’est dommage de ne pas le faire si vous pouvez : jour 5 env. 4h-10km D+1400m / jour 6 env. 17km-6h en "redescendant" jusqu’à la mer 🙂. Attention pour le jour 5 il faut réserver la nuit au refuge avant (je l’ai fais la veille car je savais pas ! mais attention peu de place) car l’endroit est un peu hostile et donc le camping est interdit (bcp de vent). Pour le J5 on monte bcp et parfois assez raide, on a des belles vues sur glaciers et on passe sur la coulée de lave du fameux Eyjafjallajökull qui a foutu le merdier en Avril 2010 (qd j’y suis passé soit plus d’un an après on voyait encore les fumées sortir du sol ! certainement qu’aujourd’hui à qq dizaines de centimètres de profondeur le sol est très chaud). Si vous avez un temps clair au refuge çà pourra faire de jolies photos qd le soleil se couchera ! Pour le J6 après qq km sur le plateau en plein vent on resdescent jusqu’à Skogar situé en bord de mer, le paysage passe progressivement du noir au vert et on longe ou croise pas mal de ruisseaux et petites cascades. Le final est grandiose en arrivant à la cascade de Skogafoss (62m de haut - 25m de large).
Dernière chose : prévoyez d’aller au "blue lagoon" avant de partir d’Islande, c’est vraiment à faire... après la rando c’est plus que parfait !!
Magnifique topo ! Chapeau Ged Aie ! Cela fait plaisir de voir quelques photos hors des Alpes !!!! et cela donne bien envie de découvrir ce beau pays.
Le trek de mes rêves ! Superbes couleurs.
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