Solmont (1265m) et Tablettes (1288m) par les gorges de l’Areuse
- Randonnée
- Suisse
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1064m
- Durée :
- 1 jour
Escapade dans une belle vallée du Jura neuchâtelois, avec des points de vue en fin de randonnée sur les Alpes, les Préalpes suisses et le lac. Après la remontée du cours de l'Areuse entre le Pont des Clées et Noiraigue, via des gorges aux ambiances sombres et humides, retour par une longue crête rocheuse, forestière et ensoleillée, qui s'étend des falaises de la Clusette aux belvédères des Tablettes. – Auteur : Alexandre
Accès
Rejoindre la commune de Rochefort (canton de Neuchâtel). Accès possibles :
- via l’A5 Yverdon - Biel (sortie n°8 "Areuse")
- via Val-de-Travers et Noiraigue
- via Le Locle et le col de la Tourne
Au carrefour du centre de Rochefort, prendre au sud la route cantonale 10 en direction de Noiraigue. Après 1,5km, tourner à gauche (point coté 800m) sur la petite route qui descend vers Champ-du-Moulin. Immédiatement sur la gauche se trouve un parking en terre de quelques places (798m).
La randonnée peut se faire au départ des gares CFF de Noiraigue ou de Chambrelien, toutes deux situées à proximité immédiate de l’itinéraire.
Photos
Les infos essentielles
- Carte 1 : Swisstopo 1163 Travers 1:25000
- Carte 2 : Swisstopo 1164 Neuchâtel 1:25000
- Tracé Swisstopo : Solmont - Tablettes
- Altitude de départ : 798m
- Altitude du point bas : 473m
- Altitude des sommets : 1265m et 1288m
- Dénivelé cumulé : 1064m
- Distance : 21,4km
- Difficulté : aucune difficulté particulière
- Balisage : losange jaune ; panneaux directionnels
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Itinéraire
De Rochefort à Noiraigue par les gorges de l’Areuse
On quitte le parking en direction du sud-est. Après contournement d’un champ en lisière de forêt, on trouve le départ d’un sentier qui mène au sommet d’une petite colline (point 832) où sont visibles quelques ruines du château de Rochefort.
Ensuite, commence la descente vers les gorges de l’Areuse.
Après les ruines, le sentier poursuit au sud-est. À l’altitude 655m, ignorer le sentier venant de droite (accès pour la grotte de Cottencher, fermée) et prendre sur la gauche, en très légère montée.
Au croisement suivant (663m), bifurquer vers le chemin descendant, est. On arrive dans une clairière avec un bloc erratique sur le bord gauche du chemin.
Environ 20 mètres après ce bloc, un sentier part sur la droite, sud-est, puis franchit une voie ferrée à l’altitude 581m. Quelques mètres après la voie ferrée, bifurcation et panneau directionnel : Pont de Vert ou Pont des Clées ?
Sans hésiter, afin de ne pas rater la partie la plus encaissée des gorges, choisir le Pont des Clées et prendre le chemin de gauche, est.
À l’altitude 509m, panneau en rappel : on laisse le chemin pour le sentier à droite qui mène rapidement au Pont des Clées.
Franchissement du pont (point bas de la randonnée, 473m) et arrivée sur le sentier des gorges de l’Areuse.
On remonte le cours de l’Areuse, ouest. Jusqu’au Pont de Vert, le sentier est très bien aménagé et sécurisé.
Après l’usine électrique de Combe Garot, on se dirige vers la chute de la Verrière, avec 2 itinéraires possibles :
- passer sur la rive droite de l’Areuse (tranquille).
- rester sur la rive gauche : sentier plus impressionnant mais non sécurisé. Quelques passages assez exposés.
Ces 2 itinéraires se rejoignent au niveau d’un large pont (point 575) situé peu après la chute de la Verrière.
Passage le long de cascades en escaliers et poursuite en direction du hameau Champ-du-Moulin Dessous, où les gorges s’élargissent.
Franchir l’Areuse (pont, 617m) juste devant l’hôtel de la Truite, afin de se trouver sur la rive gauche.
On rejoint l’usine électrique Les Moyats puis l’on entre dans la dernière section encaissée des gorges : le Saut de Brot avec un joli pont en pierres (651m).
Plus loin, après l’usine électrique du Plan de l’Eau (point 687), le chemin longe la voie ferrée et entre dans le village de Noiraigue.
De Noiraigue aux Tablettes par la crête
On continue le long de la voie ferrée jusqu’à un passage à niveau (panneau Noiraigue, 728m). Prendre à droite, plein nord, et traverser le village de Noiraigue.
Au niveau de la chocolaterie Jacot, suivre le panneau "Via Ferrata du Tichodrome". Au bout de la rue montante (impasse), un chemin continue jusqu’à la route cantonale 10 (assez fréquentée) que l’on traverse à l’altitude 775m.
Descendre cette route sur 60 mètres environ, pour trouver le départ d’un chemin. On reste à droite au premier embranchement puis tout droit, ouest-nord-ouest, jusqu’à l’altitude 840m. On vire alors à l’est-nord-est sur ce chemin qui devient un sentier.
Au panneau de l’altitude 985m, prendre à droite (direction Tablettes), est-sud-est.
- À 70 mètres du panneau, on trouve le sentier d’accès à la Via Ferrata du Tichodrome (PD+).
Le sentier se rapproche peu à peu de la crête qui surplombe les falaises de la Clusette. Belle vue sur Noiraigue et le Val de Travers en arrivant à l’antenne située au point 1119.
On s’engage alors sur la longue crête que l’on parcourt au nord-est, avec un premier point haut à Solmont (1265m). Courtes montées et descentes se succèdent en nombre sur ce sentier de crête qui évolue dans une forêt mixte pin-hêtre, avec d’innombrables points de vue embellis par la présence de zones rocheuses.
En fin de crête, on arrive au point haut des Tablettes (1288m). L’endroit est bien dégagé, face aux Rochers des Miroirs de la montagne de Boudry. La vue y est principalement orientée au sud, vers les Alpes.
Ce n’est pas terminé...
On continue vers l’extrémité est de la crête (descendante) où l’on trouve une bifurcation avec panneau. Partir au nord sur un sentier en très légère descente.
Au bout de 600 mètres, un panneau indique à droite le tout proche belvédère rocheux des Tablettes (1250m), équipé d’une table d’orientation. Vue plein est sur les Préalpes suisses, Neuchâtel et le lac.
Retour à Rochefort
Chemin inverse jusqu’au panneau situé à l’extrémité est de la crête, d’où l’on suit la direction Rochefort.
Début de descente assez raide et en zigzags sur le versant est de Tablettes, mais le sentier est bon. Continuer tout droit lors du croisement de 2 pistes, puis rester sur le sentier de droite (sud) à l’embranchement de l’altitude 975m (surveiller le balisage sur les arbres).
En arrivant en lisière de forêt (Rochefort en vue), prendre le chemin de droite. Après passage dans un petit hameau, le chemin rejoint la route cantonale 10 que l’on suit au sud-ouest, jusqu’au parking.
Géologie, petite chronique régionale
- Extrait du panneau informatif de la Via Ferrata du Tichodrome, située sur les falaises de la Clusette à Noiraigue.
« Cet aperçu pourrait s’intituler : « À la recherche du Banc à Nérinées... ».
Cette couche particulière présente une concentration très importante de gastéropodes fossilisés, une sorte de méga-cimetière d’escargots allongés, dans les deux sens du terme. Les pauvres !
Les géologues essaient toujours de repérer de tels bancs, pour se situer dans l’empilement régional des couches sédimentaires. Eh bien, pour la Clusette, le mystère n’est pas encore percé à ce jour, contrairement au tunnel.
Une chose est sûre, la Via Ferrata serpente dans cette falaise, au gré des vires creusées par l’érosion différentielle des couches les plus tendres, dans les calcaires massifs du Malm, aussi appelé vulgairement « Jura blanc ».
Ces roches se sont déposées il y a plus de 155 millions d’années dans la Téthys, une vraie mer tropicale pour l’Europe. Je vous jure, c’était la belle époque ! Les dinosaures gambadaient encore sur les plages, non sans laisser de traces ; les Alpes n’avaient pas encore pointé leurs dents et le Jura, n’en parlons pas : plat de chez plat !
Cela ne fait que 12 petits millions d’années (Serravallien) que le Jura a commencé à prendre les formes qu’on lui connaît : un synclinal par-ci, un anticlinal par-là, un décrochement de temps en temps, coquin, va !
À la faveur de chevauchements situés tout au plus à 2km de profondeur, profitant d’une « couche-savon » de sel et de gypse du Trias, la pile de roches sédimentaires s’arc-boute, se déforme sous l’effet de la poussée alpine. Elle se froisse en surface, comme le papier de soie sur une orange.
Le Jura sort de terre.
L’érosion opère son travail de sape. L’Areuse est bonne convoyeuse. Elle transporte vers le lac de Neuchâtel tout ce que le vallon ne veut plus : quantité de roches, argiles, limons, sables, galets,... sans parler de tout le calcaire dissous, comme le sucre dans le café, à raison de 3,5kg par seconde en moyenne annuelle.
Les falaises de la Clusette ne résistent pas. Elles sont aussi mangées par le Temps. Depuis que le glacier du Rhône s’est retiré, il y a moins de temps qu’il ne faut pour le dire (only 15000 ans), il s’est passé beaucoup de choses dans cette belle vallée jurassienne... »
Auteur : Alexandre
Avis et commentaires
Ce coin est magnifique, si je peux donner envie du passage par les Gorges de l’Areuse, effectivement parfaitement sécurisé, nous l’avons fait depuis la gare de Boudry : youtu.be/tEV2Unt8WNk
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