Roche à Thomas (2394m), traversée SO-NE à ski
- Ski de randonnée
- Beaufortain Savoie Granier
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 970m
- Durée :
- 1 jour
La traversée SO-NE de la Roche à Thomas, c'est comme un chaud et froid, un sucré-salé ! Le chaud soleil dans les doux alpages à la montée, une combe froide poudreuse secrète à la descente, pentes douces et pentes raides... Une rando tout en contraste ! – Auteur : patrick73
Accès
Accéder à Aime par la D1090.
À la sortie de Aime, prendre à droite la route de Granier D218, que l’on remonte jusqu’après le village, au téléski de Chavonne (1390m), grand parking.
Départ à ski sur la piste du téléski de Chavonne.
Photos
Les infos essentielles
- Dénivelée : 970m
- Difficulté : 3.3 200m/35°, court passage à 40°, exposition E1.
- Horaire : 3h à 3h30 à la montée, 1h-1h30 à la descente.
- Longueur : 4.5km pour aller à la Roche à Thomas, 3.5km à la descente.
- Bibliographie : TOPO NEIGE BEAUFORTAIN-LAUZIERE, page 90-91
- Cartographie : IGN TOP25 3532 OT BEAUFORTAIN
- Site web
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Itinéraire
Courte rando à ski qui permet une traversée étonnante et sauvage, un ski de fou dans la poudreuse des couloirs N de la Roche à Thomas et dans le vallon du Gargot.
ITINÉRAIRE
Montée
- Remonter la piste du téléski de Chavonne jusqu’au sommet et au hameau de la Chavonne juste au-dessus 1679m (0h45 à 1h).
- Remonter au-dessus en ascendance N dans des pentes soutenues jusqu’aux hameaux de Thiabord (1950m) puis SW en pente douce jusqu’aux chalets de Pra Spa 2080m (1h à 1h15).
- Traversée "chaude" dans une pente soutenue plein S sous la Roche à Thomas, au-dessus du magnifique hameau de Pra Plan jusqu’au départ d’un petit thalweg qui remonte N, 2170m (0h30)
- Remontée rapide et facile de ce thalweg jusqu’au petit lac de Guio 2270m (0h15)
- Prendre alors pleine droite dans les pentes SW soutenues qui montent au col 2357m sur l’arête de la Roche à Thomas, départ du couloir NE (0h20).
Descente
- Basculer NE dans le large couloir à l’ombre dominé par la crête sommitale de la Roche à Thomas 20m au-dessus, et le skier en son centre, pente soutenue 33° en moyenne jusqu’à 2100m (passage à 40° dans le coude).
- Rejoindre le vallon du Gargot vers 2050m et rester rive droite, une succession de petits thalwegs bien protégés du soleil sous les parois de la Roche à Thomas - très sympas à skier - amènent au hameau du Verraret à 1850m.
- Descente en "S" dans les pentes douces au-dessus de la forêt jusqu’au hameau de la Chavonne, puis la piste du téléski.
Traversée SW-NE de la Roche à Thomas 2396m, le 6 Février 2016
Gavage !
Çà arrive quelques rares fois dans l’année.
Nous on appelle çà "Gavage" !.
Vous savez c’est quand il y a beaucoup de poudreuse (poudre chez nous !), ou neige sèche pas trop soufflée.
C’est quand les couloirs sont remplis de cette ouate merveilleuse, quand on en a presque jusqu’au genou...ou plus.
C’est aussi quand le risque nivologique n’est pas trop élevé, on ne cherche quand même pas à s’en prendre une !
Et puis tant qu’on y est, c’est quand il fait beau, qu’il n’y a pas de vent, qu’il ne fait pas trop froid, et qu’on est seul, on n’est pas partageur, mais ça il y en a beaucoup comme nous...
Bref autant dire que c’est le créneau à ne pas louper d’autant plus que le grand mauvais temps revient en fin d’après midi.
Alors on s’est payé une descente, allez..., presque de rêve dans ce couloir et le vallon du Gargot.
Seuls dans la montagne, juste nos traces et celles de deux devanciers (quelle chance le couloir n’est pas ravagé !), le silence, la lumière... Le bonheur quoi.
Bien sûr, avant il y a eu la montée, belle, vraiment belle dans ce versant du soleil face à la Vanoise avec les hameaux dispersés sur l’alpe.
Dure malgré tout vue la petite forme, mais on sait que la récompense est là.
Mais quand même, quand même... J’en ai compté au moins cent, oui cent, de mes congénères ce matin en montant.
À croire que la planète "ski de rando" s’est donné rendez-vous dans ces alpages !
Collants pipettes ultra-rapides, jeunes ou vieux d’ailleurs, groupe d’amis (mais le groupe, le paquet quoi !), l’inévitable CAF, et puis quelques solitaires, un chien ou deux...
Des qui ne disent rien, d’autres qui parlent, et puis il y a ceux qui hurlent... Moi je ne dis rien, je souffle en silence...
Heureusement, mais heureusement, tous au lac de de Guio continuent la trace autoroutière qui va à Combe Bénite.
Pas un et dieu merci n’a l’idée d’aller chercher ce beau couloir juste là derrière, secret....Sauf une "gazelle sauvage et virevoltante" qui a bien tenté de traverser, puis quand elle a compris qu’elle ne redescendrait pas sur Beaufort, elle s’en est vite retournée (si véridique, allez je me moque...).
Mais au bout du compte on a bien ri, nos congénères sont aussi drôles !
Alors de retour en bas, on s’est dit que la vie est belle et que le bonheur n’est pas très loin, juste au-dessus de nous dans nos montagnes.
Auteur : patrick73
Avis et commentaires
L’histoire devient intéressante et fait travailler l’imagination. Simples déserteurs ou fuite du fascisme ou autre chose...
(j’ai copier/coller le message au bas du topo qui présente une photo de l’épave.)
Merci hereme
Avion suite.
Etrange : extrait du "Figaro" du 10 août 1931, page 3.
" Lyon, 9 août.
On recherche l’avion italien perdu dans les Alpes. La caravane partie à la recherche de l’avion qui a fait une chute sur le glacier de la pointe Darseille comprend un capitaine du 93° d’artillerie de montagne, plusieurs soldats et des gendarmes. Elle ne sera de retour que demain matin, le glacier se trouvant à sept heures de marche du mont Davedolle, point terminus de toute route.
D’après les renseignements recueillis en Italie, il semblerait qu’il s’agisse d’un avion italien tombé là depuis deux ans. C’était un appareil militaire ’iionté par deux sergents du camp de Mirafiori, près de Turin. Les deux sous-officiers furent portés déserteurs."
Salut hereme
Merci pour la recherche. 1931 ! C’est noté. Ce ne devait pas être un gros appareil à cette époque. Cette manie de changer les orthographes ne facilite pas les recherches...
Salut Alain. En fouillant dans mes archives, j’ai trouvé la trace d’un "accident d’avion sur un glacier à la Pointe d’Arselle" (orthographe d’époque) en août 1931, mais je n’ai pas noté de détails.
Si ça peut t’aider dans tes recherches.
Salut Alain,
Non je ne connais, et pour tout dire je vais très rarement dans le ribon, en fait je ne sais pas pourquoi !
Bien a toi
Patrick
Salut Patrick.
Jolies photos.
Toi qui fréquente Bessans depuis...longtemps, aurais-tu des infos sur l’épave d’avion du col de l’Arcelle ? On ne trouve rien sur le net.
jolie sortie en mode "gavage" 🙂
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