Roc des Bœufs (1775m), face ouest à ski, par Mont Derrière (1000m)
- Ski de randonnée
- Bauges / Savoie / Bellecombe-en-Bauges
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 775m
- Durée :
- demi-journée
Très beau ski pas difficile dans de belles pentes boisées mais ouvertes. Le panorama est superbe. – Auteur : patrick73
Accès
Atteindre Lescheraines et le Pont du Diable.
Au pont du Diable, prendre la D61A jusqu’à Bellecombe-en-Bauges, puis suivre la route "des Monts" indiquée dans Bellecombe-en-Bauges.
Lescheraines :
De CHAMBERY, => D912 - St Jean d’Arvey - Col de Plainpalais.
De ANNECY => D912 - Sévrier - Col de Leschaux.
De AIX-LES-BAINS => Grésy/Aix D911 - Cusy.
Précisions sur la difficulté
Course à ski de rando assez courte, peu difficile, mais assez raide sur la fin (200m 30°, passage à 35°). Sortie au sommet par un petit couloir raide 30m, final sur des rochers. Il y a pas mal de conversions à faire dans la pente finale.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3432 OT "Massif des Bauges"
- Altitude minimale : 1000 m
- Altitude maximale : 1775 m
- Distance : environ 3,5 km en montée
- Horaires : comptez entre 2 et 3 h en montée
- Difficulté : 2.3/E1, pente à 30°- Passage à 35° en traversée sous le sommet.
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Itinéraire
Course sympa à la matinée, dans un cadre alpin et ouvert. Pentes raides sur la fin. Bon enneigement nécessaire pour pouvoir skier la pente ouest en forêt même clairsemée.
ITINÉRAIRE
C’est le même que celui d’été depuis Mont Derrière par le col/Chalets de Sollier mais à ski !
Montée :
- Du parking 100m en aval de Mont Derrière, remonter la petite route qui traverse le village, ou suivant l’enneigement, remonter les prés en pente douce (main droite par rapport au village), jusqu’à l’orée de la forêt (1100m/0h15).
- Remonter la piste d’alpage qui zigzague jusqu’aux Chalets du Sollier (1451m) ou directement dans la pente sud (1h).
- Des Chalets du Sollier, remonter la grande pente ouest au-dessus des chalets.
- Vers 1550m, partir plein nord par les pentes déboisées et qui se raidissent, pour venir à l’aplomb exact du sommet (cote 1775m sur l’arête).
- Remonter une pente plus raide (35°) et plus étroite entre les arbres, venir buter contre la falaise, une traversée nord (main gauche) amène 20m sous le sommet qui s’atteint par un petit couloir raide et quelques rochers, 1h30 (personnellement j’ai laissé les skis à cet endroit).
Il y a pas mal de conversions à faire dans cette partie.
DESCENTE
- Rien de plus simple, c’est tout droit dans la pente ouest, entre les arbres au début, puis dans les clairières ensuite. Le début est raide 35°, puis régulier à 30°. Un vrai bonheur en poudreuse !
À ce jeu-là, on arrive très légèrement au nord des Chalets, qu’on retrouve par une traversée sud (main gauche) facile et évidente.
- Des Chalets du Sollier, retrouver Mont Derrière, par la pente sud, ou la piste d’alpage. Il est sympa d’aller chercher les contres pentes sur la rive droite du vallon (contrepentes vite en neige de printemps par exemple).
C’est du joli ski facile !
Roc Des Bœufs, face ouest (voie normale), le 14 Février 2019.
Retour sur les planches.
Le soleil allume juste les rochers sommitaux du Roc. L’ambiance est froide, la lumière limpide, cristalline, presque métallique.
Le silence est lourd, empli d’un vrombissement indistinct. Un grand corbeau noir s’est laissé glisser dans l’air dense et froid de la combe sud et croasse en me voyant.
Le bruit soyeux des peaux de phoque sur la neige légère rythme ma montée.
Lente, régulière, ma respiration calée sur mes pas, comme un métronome, sonne le tic-tac de la course du soleil qui peine à sortir de derrière l’arête.
Les Bauges s’éclairent, un pinceau de lumière me rattrape quand j’arrive aux Chalets du Sollier. La montagne est éblouissante.
Je m’engage dans cette pente encore à l’ombre, entre les grands sapins noirs, qui viendra buter tout à l’heure contre la falaise de calcaire gelée.
Une raide traversée et me voici juste sous le sommet et sa sculpture métallique. Quelques pas sur un caillou recouvert de cette neige légère, sur de la glace vive. Il m’aurait fallu les crampons, ou disons plutôt que je n’ai pas voulu aller "m’en mettre une !" pour sortir au soleil. Pourtant j’avais envie de lumière, j’avais envie de soleil.
Comme une angoisse, depuis tout à l’heure je suis anxieux. Maintenant il va falloir descendre. Pourtant s’il y a bien une chose que je maitrise et pour être honnête, plutôt bien, c’est ça !
Le genou va-t-il tenir, la cheville aussi ? Et finalement, comme d’habitude, après un départ prudent, je retrouve mes sensations, mes réflexes peut-être.
Je n’ai certes pas "lâché les chevaux", je me suis juste appliqué à faire de belles et grandes courbes dans cette poudreuse de rêve.
Et le plaisir fut là dans cette bulle de temps, de plaisir, de bonheur, jusqu’à retrouver le soleil, et remettre ça jusqu’au village...
Auteur : patrick73