Pointes d’Aboillon (2969m) en traversée par Emosson

Difficulté :
Alpinisme PD
Dénivelé :
1004m
Durée :
1 jour

Les pointes d’Aboillon sont une série de hérissements et de pointements schisteux prolongeant l’arête SE de la Tour Sallière jusqu’au col de Barberine. Elles offrent un magnifique belvédère sur les cirques d’Emaney et d’Emosson avec l’impressionnant décor des faces S du Ruan et compagnie. – Auteur :

Accès

Rejoindre le barrage d’Emosson. Repérer le tunnel qui sert de point de départ 100m avant la buvette/restaurant du barrage.

Précisions sur la difficulté

  • Casque recommandé en période de dégel.
  • Crampons et piolet utiles si la neige et la glace sont encore présentes.
  • Le terrain est celui du Haut-Giffre, vires schisteuses et prises cassantes. Il est préférable de savoir marcher vite et légèrement sur certains passages et de ne pas trop tirer sur les prises.

Les infos essentielles

  • Dénivelée : 1004m
  • Durée : une journée
  • Difficulté : T4 avec des pas de II (été) ou PD- (hiver)
  • Carte : SwissTopo 1/25000 - 1324 Barberine
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Itinéraire

Emprunter le tunnel et poursuivre le long de la rive gauche du lac. Dépasser l’étable de Barberine et quelques dizaines de mètres plus loin prendre à droite le sentier du col de Barberine (panneau).

La meilleure des solutions pour rejoindre la première pointe cotée 2781m est depuis le col de contourner par le versant Barberine le premier ressaut rocheux au N et rejoindre le plus tôt possible par les premiers gazons et éboulis rencontrés l’arête qui mène à la pointe. Il y a une sente qui part du col entre 2 blocs. Cette sente à bouquetins existe tout le long du parcours et évite toutes les difficultés par le versant W, en disparaissant régulièrement (si on la suit la cotation devient T4)

Suivre l’arête jusqu’à la croix. Poursuivre ensuite le long de l’arête (au NE) en franchissant directement les ressauts qui se présentent (II environ, rocher délité) jusqu’à la pointe cotée 2926m.

Pour atteindre la dernière pointe (2969m), soit continuer sur l’arête qui devient un éperon sous son sommet (Ce n’est plus de la randonnée, escalade exposée sur 50m en III) ; soit repérer plus à gauche des rochers, entre l’Épaule et la pointe 2969, un goulet qui mène sur la crête reliant ces deux sommets (exposé aussi).

Pour descendre, filer dans la combe de l’Épaule pour rejoindre le torrent issu du col de la Tour Sallière et le suivre rive gauche. Dépasser une petite gorge. Quand il est rejoint par le torrent venant d’entre la Chaux Derrière et la Chaux du Milieu, traverser ce dernier et le longer par sa rive gauche. Il devrait y avoir un sentier et quelques cairns... Vous rejoindrez le sentier qui longe le lac d’Emosson.

Sortie du 16/07/2016

Au-dessus de 2500m le gel a durci la terre et la mortine, certains passages rocheux sur l’arête étaient verglacés. Je me suis arrêté avant les pointes 2698m car sans crampons ça devenait casse-figure, je me suis fait peur en faisant une zippette sur l’arête heureusement maîtrisée au piolet. La descente à vue n’est pas si simple, à louvoyer entre barres rocheuses et ravines. Merci aux moutons pour leur aide (et leurs sentes) précieuse. Ce n’est que partie remise.

Sortie du 18/06/2017

Je remets la partie en jeu, presque un an plus tard. J’en profite pour étoffer le topo en photos et précisions.

Cette fois-ci le cheminement me paraît plus évident et plus facile, un peu plus d’expérience et la connaissance des lieux aidant. Je crapahute dans tous les sens, les parties en désescalade sont j’imagine toujours à mourir de rire pour un observateur, étant souple comme le chêne... et recroise les gypaètes de la dernière fois. Je voie même des bouquetins gambader dans les hallucinantes pentes versant Emaney (comment font-ils, moi qui trouve déjà les éboulis versant Barberine absolument infâmes).

La traversée se fait sans trop d’encombre, abstraction faite des prises qui bougent, qui tombent, qui coupent, des vires d’assiettes brisées qui dégoulinent quand elles sentent la présence d’un pied, et des éboulis semblables à des Escalator en sens inverse ("rapide, léger, ...des oeufs..."). J’adore vraiment, c’est pour ça que je suis parti à 4h30 pour être ici. Arrivé à l’avant-dernière pointe (2926m) la suite me paraît soit trop pénible par le goulet, soit trop compliquée par l’éperon, et dans les deux cas trop exposée pour ce jour là. Ça devrait être plus simple avec de la neige dans le goulet... Un bon casse-croûte et une petite sieste, c’est l’heure de repartir.

Il y a un névé qui descend bien bas, il va être bien utile. Arrivé sur les gazons, c’est l’errance, j’essaie de viser les probables endroits où le sentier du col de la Tour Sallière pourrait passer, mais ce n’est qu’arrivé vers la gorge que j’en voie des traces. Que je perds souvent, comme à mon habitude, donc ça se termine droit dans la pente, comme d’habitude... Vers le fond de la vallée je peux enfin traverser le torrent sans me mouiller et rejoins le sentier qui longe le lac. Retour à la civilisation, et ses questionnements existentiels : "il est midi, qu’est-ce que je vais manger ?"

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 16 juillet 2016

Dernière modification : 6 septembre 2022

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