Pointe des Cerces (3098m) en traversée par la face sud et le col des Cerces

Difficulté :
Très difficile
Dénivelé :
1100m
Durée :
1 jour

La pointe des Cerces en traversée par la face sud et la voie normale de la combe nord s'inscrit dans les itinéraires de haut vol du secteur. En effet, l'itinéraire arpentant l'arête ouest après la rude grimpée de la face sud n'est pas de tout repos. Franchir l'aiguille violette sur le fil de cette fameuse arête restera probablement gravé dans la mémoire de tous les aventuriers tant le passage est remarquable et vertigineux... – Auteur :

Accès

De Briançon, prendre en direction de Névache et de la vallée de la Clarée.
Suivre la haute vallée, parking au terminus de la route en amont du Refuge de Laval.

Précisions sur la difficulté

Terrain d’aventure sauvage raide, délité et escarpé voire vertigineux.

  • Itinéraire alpin non balisé et hors sentier pour montagnards aguerris.
  • Sens de l’itinéraire nécessaire.
  • À ne pratiquer que par bonne météo.

Les infos essentielles

Carte IGN : TOP 25 3535 OT Névache - Mont Thabor - Cols du Galibier et du Lautaret

Altitudes :

  • Départ : 2030m
  • Lac des Béraudes : 2504m
  • Lac Sorcier : 2780m env.
  • Pointe des Cerces : 3098m
  • Col des Cerces : 2574m
  • Seuil des Rochilles : 2459m

Dénivelé total : 1100m

Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.

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Itinéraire

La Pointe des Cerces par la face sud

Du parking, suivre le sentier balisé vers le lac des Béraudes (pancarte).

Contourner le lac par la droite, suivre la trace passant sur la gauche de la petite tour cotée 2709m. Remonter le talweg plein nord-nord-ouest et atteindre le col coté 2726m au pied de la crête de Moutouze.

Grimper au plus simple le ressaut sur la gauche et rejoindre le lac Sorcier.

Gagner la crête issue de l’arête sud de la pointe des Cerces. Remonter le grand pierrier en tirant sur la gauche en ascendance. Une ravine profonde est à franchir au mieux. Venir coller aux barres rocheuses au sud du Rocher de la Sauma. Les dernières pentes sont bien raides et délitées.

Déboucher sur une crête bordant un plan incliné orienté sud-ouest. La remonter jusqu’à rejoindre l’arête ouest de la pointe des Cerces qui vient buter au pied du Rocher de la Sauma.

Remonter cette arête ouest, facile au début, puis très escarpée par la suite. Contourner par le sud une aiguille violette. Le passage est des plus vertigineux. Gagner plus haut l’antécime ouest, et enfin aisément, le sommet de la pointe des Cerces par sa voie normale.

Retour en traversée par le col des Cerces

Descendre la grande combe nord par le sentier bien tracé de la voie normale. Plus bas, le sentier s’insinue sur une vire bordée de grandes barres rocheuses avant de rejoindre le col des Cerces.

Prendre plein nord par le GR 57 en direction du Seuil des Rochilles en contournant le lac Rond par le sud. Suivre le GR de Pays - Tour du Mont Thabor jusqu’au refuge des Drayères.

Enfin, retour au parking, soit par la piste de la rive gauche de la Clarée, soit par le sentier de la rive droite.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 24 septembre 2018

Dernière modification : 21 septembre 2024

34 membres ont cette randonnée en favori !

Auteur :

Avis et commentaires

Dominique

Bonjour,
La pointe des Cerces côté sud. Je l ai parcouru plusieurs fois avec ma chienne golden retriever Molly.
L an dernier en septembre, des rochers énormes déboulaient des sommets, en se fracassant les uns sur les autres. les pierres sont très délitées et reposent sur une terre très grasse, très glissante, surtout après de fortes pluies. C est un parcours sportif, qui demande un équipement afin d être assuré, tout en observant les cimes pour ne pas se prendre un éboulis de rocher.
En montée, la pente est très raide, en descente, les pièrres délitées et coupantes sont à aborder avec precaution.
Bonnee rando, réservée à des personnes aguerries.

Comme t’as déjà écrit Arnaud il est difficile de connaître les conditions pour la fin du mois.
Après il est possible que les conditions soient bonnes, même fin octobre...
Le seul moyen d’en être à peu près sur est de regarder la météo TOUS LES JOURS la semaine précédent l’ascension. Si tu vois qu’il n’a pas plu ou neigé depuis quelques jours et que les températures sont positives, tu as une chance de trouver de bonnes conditions !
À l’inverse, même si il fait grand beau le jour de l’ascension, mais qu’il faisait mauvais les jours précédents, tu es certain de trouver de mauvaises conditions là haut...
Voilà, donc à toi de préparer au mieux ta course si tu tiens à la tenter à la fin du mois.
J’espère t’avoir renseigné au mieux avec ces deux postes.
A+

Bonsoir TR80, cette aiguille n’est pas vraiment dure par temps sec mais qd même expo...
Comme tu dis l’automne c’est quitte ou double, mais à 3000 en cette saison c’est quasiment certain que tu vas trouver des petites accumulation de neige au minimum, ou alors la roche sera détrempée par l’eau de fonte, donc potentiellement glissante... La face Sud des Cerces se fait très bien en hiver lorsque la neige recouvre les difficultés rocheuses et délités, mais SANS passer par l’aiguille violette.
Les crampons sur le rocher ça accroche très bien, beaucoup mieux que le Vibram, mais il faut avoir l’habitude... Sur du granite pas de soucis, mais la il s’agit de roches fragiles et extrêmement délitées. Avec les crampons tu risques de tout faire sauter en délogeant les prises fragiles avec tes pointes, avec les conséquences que tu peux imaginer.
Donc je te redis, la face Sud des Cerces en neige, aucun problème quand on est habitué à la pente raide, mais pas avant l’hiver et une bonne stabilisation du manteau neigeux. Mais surement pas l’aiguille violette...
L’automne je ne m’y risquerai pas... Mais surtout la montagne n’est pas un stade, la condition physique n’a rien a voir avec ce type de parcours ou le dénivelé est tout à fait raisonnable... la seule vrai question à te poser est : as-tu les compétences techniques pour t’engager dans ce type de parcours en conditions bâtardes ? (Et ça personne sur ce site ne pourras y répondre pour toi). Car oui l’automne est la saison d’entre deux, donc bâtarde...Les courses rocheuses deviennent compliqués justement à cause de ce saupoudrage de neige, et à l’inverse ce saupoudrage est insuffisant pour les courses de neige (donc les crampons ne t’aideront pas bp).
Si j’étais toi j’attendrai le printemps, surement encore beaucoup de neige pour recouvrir les pierriers avec le plaisir de cramponner, et une aiguille qui sera sèche ! Ou alors l’été quant tout sera libre de neige !
J’espère t’avoir éclairer un peu plus sur les conditions que tu risques te trouver la haut en cette saison, et t’incite plus à y aller par la voie normale de la face Nord en attendant une saison plus propice.
A+

Bonsoir, merci pour ta réponse. De fait, l automne est un quitte ou double en termes de condition. D où ma question : cette aiguille violette et la montée par les crêtes s il y a un peu de gel ou glace est il envisageable avec crampons, pour un passage (relativement) aisé avec cet equipement et une bonne condition physique ? Ou dans ces conditions cela vous semble réellement inenvisageable, si vous connaissez cette sortie ?
Me concernant j ai pas mal de sorties à mon actif, même si je suis d un plat pays (la picardie), cette été pointe blanche/col du rasoir/jallouvre ; mont charvet avec la cheminée en descente (ancienne voie normale), l automne dernier le grand bargy par le grotte de montargis par la voie normale, pointe percee par la voie normale, etc ou encore des sorties sur les sommets du queyras en automne si cela peut donner une idée.. merci d avance

Si c’est bien sec, ça passe !
Si c’est humide ou enneigé, ça passe moins bien !
Difficile de prévoir ce que nous réserve la fin du mois, vus les saupoudrages récurrents à 3000 mètres dès qu’il y a des précipitations...

A la fin du mois, ça donne quoi le passage de cette aiguille violette d après ceux qui y ont déjà mis les pieds svp ?

Dans le sens inverse la seule difficulté reste les pierres qui sont très mobiles, avec de la terre qui peut être spongieux après de fortes pluies. Cependant il faut également faire attention aux éboulement rocheux qui sont fréquents dans la descente jusqu’au lac du sorcier. J ai pris des photos avec ma chienne qui regardaient des animaux au loin. Ensuite ma chienne est partie se baigner dans le lac sorcier pour se rafraîchir. Plus bas attention également souvent des camions montent des brebis pour l ’estive. Présence de Patous. Bonne balade, j y retourne en septembre 2024

Benoît

Très bel itinéraire qui permets de faire ce sommet en boucle avec une belle ambiance.
À ne vraiment pas conseiller à tout le monde (même aux sportifs) de part le passage sur l’arrête effilée et friable et qui demande de l’attention pour poser ses pieds et ses mains. Le passage est exposé et la chute interdite.

Bonjour,
rando réalisée deux fois, dans le sens inverse, en descendant sur le lac des Béraudes avec une golden retriever en prenant le soin de lui protéger les coussinets dans les pierres qui sont trés mobiles. J’y retourne fin septembre, 2023 c’est une balade très agréable avec des vues superbes à 360 degrés. Il y a une description de cet itinéraire par Sylvie Bigoni aux éditions Fraternali.
la vallée de la Clarée dispose de nombreuses balades, qui se découvrent tranquillement avec des vues époustouflantes.

Merci pour ton retour.

Quand je suis parti pour tenter cette face sud, je ne savais pas ce que j’allais trouver sur place. Le gardien du refuge de Laval m’avait juste précisé que "ça passait" mais que c’était vertigineux !
Et, en général, je préfère affronter le "dur" à la montée.

Merci Dyn’s pour cette excellent descriptif qui m’a permis une super journée de balade.

Effectivement je viens de faire l’itinéraire inverse en partant de Plan Lachat.
Soit ; Plan Lachat, Pointe des Cerces par voie classique, traversé de l’arrête et contournement de l’aiguille violette, descente au lac Sorcier et retour via col des Béraudes.
Je l’ai fait dans ce sens la parce que je trouve les descentes en pierriers bcp plus agréables que les montées !

Je suis d’accord que le passage du côté sud du truc violette est à faire avec beaucoup de précaution. Un glissement sera fortement déconseillé ! D’ailleurs quelques jours après, en revenant au lac Sorcier en route pour la Tête de Cassille, j’ai croisé deux jeunes athlètes en trail qui venait de descendre directement dans le pierrier avant l’aiguille violette. Ils m’ont dit que ça leur apparait plus sage même si c’était très raide et les glissements toujours interdits.

michaël

Bonjour,
je monte à Névache lundi prochain pour une semaine de vacances. Traileur expérimenté et aimant les traces sauvages, le dénivelé, si vous avez d’autres boucles à me proposer ou liens web qui vous viendraient à l’esprit, je suis preneur ! Quelle est la distance de cette boucle s’il vous plait ?

Bonjour Pierre, merci du retour.
Pas de cairn, ni de sente dans la face sud.
La photo de l’aiguille violette ne rend pas bien compte de la réalité et le tracé est approximatif. Le passage est loin d’être vertical (voir photo n°27), cela reste vertigineux mais bien faisable. L’expérience montagnarde joue un rôle important et nous confirme ou non nos capacités à franchir ce passage. Ne pas se lancer en cas de doute.

Sur le topo de bivouak, le tracé jaune sur la photo de la face sud descend avant la traversée de l’aiguille Violette (il y a une erreur, l’altitude 3073m est celle du Rocher de la Sauma).
La carte montre bien qu’il descend directement du "plateau sommital" en face sud et n’emprunte jamais la partie engagée de l’arête ouest où se situe l’aiguille Violette et ne contourne pas ce passage.
En gros, si vous regardez ma 29e photo, l’auteur de bivouak descend par les pentes de droites, effectivement voisines de la voie normale.

Bonjour, merci pour ce descriptif fort alléchant.
Dans la montée de la face sud, est ce qu’il y a un semblant de sente ou quelques cairns ? Je sais que le cheminement est évident...
Autre petite question, il y a ce passage à travers l’aiguille violette dessiné sur l’une des photos, qui parait un peu limite. J’ai l’impression en lisant la carte et les topos (voir sur bivouak qui décrit la descente de cette face sud avec photos) que l’on peut éviter ce passage en restant tout près de la crête mais côté nord, ce qui permet de contourner cette aiguille violette. On voisine alors avec la voie normale. Merci

Bonsoir JR, merci pour votre retour et bravo pour la variante !

Ma sortie date du 24 septembre, nous nous sommes suivis de peu !

JR Bouvier

J’ai parcouru cet itinéraire (avec passage par le Lac des Cerces à la descente) fin septembre dernier et n’avais pas vu ce topo. C’est effectivement mémorable, j’ai parcouru la partie la plus friable de l’arête à califourchon sur celle-ci, de peur de casser le schiste sous mes pas !

Je suis revenu faire le même sommet fin octobre, mais au lieu de monter le long des barres rocheuses sous la Sauma, j’ai tiré tout droit vers l’antécime. C’est nettement plus raide, mais avec piolet et crampons (dans les rochers), ça passe et ça évite l’arête scabreuse. Moins joli, mais un peu plus sûr …

A faire et à refaire !

Ha superbe ! Enfin la face Sud décrite !!! Sur le vieilles cartes IGN il y avait un tracé surligné violet dans la combe au-dessus du Lac des Béraudes mais il avait disparu des versions plus récentes et je n’en trouvais description nulle part.

Faut dire que vu de la crête sommitale elle est quand même hyper raide la face sud ! Et faut aimer la caillasse.

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