Pointe de Côte Belle (2575m)
- Randonnée
- Ubaye / Alpes de Haute-Provence / Jausiers
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1350m
- Durée :
- 6h30
Un itinéraire chargé d'histoire et un superbe belvédère sur la vallée de l'Ubaye. – Auteur : Peyuko
Accès
Par la D900, rejoindre Barcelonnette, puis Jausiers.
A la sortie du village, tourner à droite en direction du col de la Bonnette.
Juste après avoir traversé l’Ubaye, prendre à gauche et se garer au bout de la petite route, à côté de la base de loisirs.
Précisions sur la difficulté
Pas de difficulté technique.
Pente parfois soutenue avec un final à 30-35°.
Un peu de hors sentier (mais évident) si on redescend par la crête nord de Côte Belle.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : IGN TOP25 3538 ET - Aiguille de Chambeyron
- Altitude minimale : 1228 m
- Altitude maximale : 2575 m
- Distance : environ 12 km
- Balisage : intégralement PR en faisant l’aller-retour.
Le tracé est donné uniquement à titre indicatif pour s’orienter sur une carte, il ne s’agit pas d’une trace GPS
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Suivre la piste qui longe la base de loisirs en direction de la Batterie de Cuguret. On peut couper la piste en plusieurs endroits pour gagner plus rapidement la cote 1300.
On quitte la piste pour un sentier qui monte en lacets dans les bois jusqu’au fort.
Pour des explications historiques :
- Page Plateforme ouverte du patrimoine
- Page Wikipédia
Arrivé à hauteur de la Batterie de Cuguret, on peut suivre les indications en direction du Sommet de Cuguret ou aller chercher un sentier qui passe derrière le fort et rejoint le sentier balisé dans les pâturages un peu plus haut.
On passe par un poste d’observation, puis à un poste optique. Il ne reste plus qu’une grosse centaine de mètres et un léger dénivelé pour atteindre la Pointe de Côte Fine.
Le retour peut se faire par le même itinéraire.
On peut aussi faire quelques variantes (à l’aller ou au retour) :
1) Descendre la crête large et débonnaire plein nord sur quelques centaines de mètres puis, piquer sur la crête parallèle à celle de la montée pour revenir à hauteur du poste d’observation (un peu plus au nord).
2) Au niveau d’une ancienne borne kilométrique vers 1400m, prendre la direction du Pas de Grégoire et à la Pisterne, suivre le panneau Jausiers pour revenir au plan d’eau en passant entre de belles barres rocheuses (attention aux chamois qui peuvent envoyer des pierres).
La sortie
Neige de l’hiver arrivée en mars, chaleur de l’été en avril… voilà une bien étrange météo qui donne un matelas neigeux à la fois épais et affreusement mou.
J’étais venu en Ubaye pensant fuir un peu la chaleur et marcher dans les grands espaces enneigés mais une tentative au col de Larche au petit matin me fait rapidement prendre conscience que, même chaussé de raquettes, je ne vais pas marcher mais m’enfoncer lourdement à chaque pas et qu’une journée dans ces conditions va vite devenir pénible.
Changement de plans donc. Mais où aller ? J’avais envie de neige, je me retrouve à scruter les vallées pour y dénicher des crêtes déshabillées de blanc. En montant au col il m’avait semblé voir qu’au départ de Jausiers, en direction de Cuguret, une langue brune montait assez haut. Je cherche quand même d’autres possibilités, en vain, et après quelques atermoiements, je suis en route pour la Batterie de Cuguret. Jusque là, c’est sûr, ça passe, après on verra sur place.
Je suis presque immédiatement conforté dans ma décision en étant accueilli par un écureuil, puis un chevreuil. J’en croiserai d’autres en chemin et arrivé à la fortification militaire, j’ai l’agréable surprise de voir que ce sont des chamois qui font office de gardiens. Autant de rencontres fugaces qui compensent amplement ma déconvenue de l’aube.
Une autre belle surprise, c’est de voir que je vais à priori parvenir à la Pointe de Côte Belle. La montée est rude mais à présent que les bois ont disparu, un petit coup d’œil dans le rétroviseur et la vue redonne du courage.
Dans les derniers mètres, je retrouve la neige, toujours aussi molle mais quelques rochers et mottes de terre qui affleurent m’aident à atteindre le sommet.
Un instant, voyant la suite de la crête partiellement dégagée, je crois même que je vais pouvoir continuer jusqu’à la Tête de Cuguret. Mais une fois encore, la neige est désespérément une soupe infâme et avant de gagner les portions rocheuses, il y un passage en crête avec une corniche qui ne demande qu’à s’effondrer. Je teste le terrain en passant le plus loin possible de la corniche mais je m’enfonce à mi-cuisse, la messe est dite (ou plutôt, je ne veux pas qu’elle soit dite pour moi !), ce sera retour à Jausiers.
Je descends par la crête au nord du poste optique après une traversée de 300m sur une neige presque ferme et, pour varier les plaisirs, je reviendrai au plan d’eau en passant par les belles falaises de la Pisterne.
Parmi tant de choses que nous apprend la montagne, il y a le fait qu’on ne fait pas toujours ce que l’on veut, ce que l’on avait prévu et qu’en dépit de désillusions ou des frustrations, le dénouement peut être heureux.
Auteur : Peyuko