Pierres du Jour (1164m), en boucle
- Randonnée
- Monts de la Madeleine et montagne bourbonnaise / Allier / Arcon
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 300m
- Durée :
- 3h30
Randonnée forestière dans les monts de la Madeleine et son point culminant, les Pierres du Jour. Un itinéraire peu balisé qui demande une certaine attention. En partant du monument à la Résistance, on peut parcourir une variante plus directe et plus longuement balisée. Mais pourquoi se compliquer la vie à faire simple quand il est si simple de faire compliqué. – Auteur : BA42
Accès
De Saint-Just-en-Chevalet, prendre la D 53 en direction de Roanne. Après 6 km, prendre à gauche la D31 en direction La Croix Trévingt et Pic de Rochefort.
De Roanne, prendre la D 53, en direction de Villemontais et Saint-Just-en-Chevalet. 4 km après l’intersection avec la D 8, (qui est située avant avant la traversée de Villemontais), prendre à droite la D 41 en direction de La Croix Trévingt et Pic de Rochefort..
A La Croix Trévingt, prendre la D 51 en direction du Pic de Rochefort.
Dépasser le Rocher de Rochefort, à droite, panorama et table d’orientation et continuer sur 1200 mètres.
Places de parking à gauche, à la cote 1065m, calvaire, situé 300 mètres à l’est du plan d’eau du Gué de la Chaux.
Précisions sur la difficulté
- Orientation
- Deux traversée de départementales peu fréquentées
Photos
Les infos essentielles
- Carte : Série bleue 2730 E au 1:25000
- Départ : 1065m
- Point bas : 1002m
- Distance : 12,5 km
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Itinéraire
Du Parking aux Pierres du Jour
Du parking, prendre le chemin à gauche du calvaire, nord-ouest.
A une bifurcation, prendre à gauche.
On arrive à un carrefour avec une large piste venant de droite. Prendre en face, nord-ouest.
On rejoint une piste, panneau altitude 1102m sur un arbre mort, prendre à gauche.
On atteint le carrefour de la cote 1088m. Prendre à droite, balisage blanc/jaune, passer devant un calvaire et atteindre une bifurcation toute proche.
Prendre à gauche, pas de balisage. On passe près d’une clairière, Les fermes brûlées de la Madeleine où ne subsiste qu’une cabane de chasseurs
Prendre à gauche et descendre rejoindre une piste.
Prendre à gauche puis, de suite, un chemin descendant à droite. On passe dès le début du chemin, entre une mare, à gauche dans les bois et une ruine, à droite, lieu-dit La Chapelle.
On atteint la D 378 au lieu-dit la Grande Écluse. Prendre à gauche, passer sur le pont du ruisseau du Sapey.
On arrive à un carrefour. Prendre à droite et, de suite, une piste à gauche, la Route Forestière du Curé.
A la cote 1037m, après une petite clairière, prendre à gauche une piste montante. Tout droit, la piste descend.
On atteint un carrefour à la cote 1079m. Prendre en face, sud, le Chemin de Jean-Jacques, panneau, balisage blanc/rouge du GR3A.
On redescend sur La Loge des Gardes, petite station de divers sports d’hiver.
Rejoindre la route, la longer à gauche sur environ 140 mètres et prendre une petite route à droite.
Passer entre les chalets et au pied d’une piste de ski et prendre la Route Forestière de Sainte-Marie des Bois.
Remonter cette route, magnifique panorama sur le Puy de Dôme dans un virage.
On prend une direction plein sud et, à la sortie de la courbe, on atteint une intersection, panneau à droite, indiquant Pierres du Jour à gauche et Pierre Druidique à droite.
- On peut prendre à droite pour aller voir cette magnifique roche et revenir par le Sentier des Pierres, 0,5 km la petite boucle
De la route forestière, prendre le chemin de gauche qui monte dans la forêt, traverse une piste de ski et arrive sous le petit versant nord des Pierres du Jour situées dans le département de l’Allier.
Des Pierres du Jour au Parking
Continuer la crête, passer au pied du pylône et prendre le sentier, non carté, qui va rejoindre deux drailles à 90°.
Prendre celle de gauche, descendante, est-nord-est. On rejoint une piste, la traverser et continuer la descente en direction de la D 182.
Avant d’atteindre la départementale, prendre à droite le chemin parallèle.
Suivre ce chemin. A l’intersection avec la Route Forestière de Pierre-Belle, qui vient de la droite, continuer tout droit, toujours parallèlement à la route, cote 1054m.
A la cote 1057m, le chemin s’interrompt. Traverser la D 182 et prendre le chemin en face.
Après 200 mètres, on rejoint un chemin, prendre à droite et rejoindre une piste. Prendre de nouveau à droite.
On arrive à la cote 1037m, le Gué de la Chaux, monument à la mémoire du combat pour la liberté du 22/07/1944.
Longer la D 51 à gauche, est, par son large accotement, en passant au-dessus du plan d’eau, réserve d’eau de consommation, inaccessible, sur environ 900 mètres jusqu’au point de départ.
Informations
- Les Pierres du Jour : quand on cite ces pierres, on parle plus exactement de la grande pierre du Jour qui est creusée de deux bassins dans lesquels on pense que certains cultes celtes étaient célébrés
- Les monts de la Madeleine
- Le combat de la chapelle de la Madeleine
- La carte des combats
Auteur : BA42
Avis et commentaires
Salut Paul.
Peux-tu m’envoyer un message quelconque en privé pour que je te fasse retour de la doc sur les Pierres du Jour et autres cailloux du Bourbonnais ?
Oui s’il te plaît !
Salut Paul.
Heureux que cela t’ait intéréssé.
Si tu veux je peux t’envoyer l’article entier qui est quand même assez long.
Un grand merci à Hereme, qui me fait découvrir les arcanes du passé.
Tout ça est bien intéressant, merci hereme.
Histoire et légendes.
- Extraits de la "Revue Scientifique du Bourbonnais et du centre de la France",
n° 152-154 Août - Octobre 1900
Article : "Les monuments de pierre brute du Montoncel", par M. Levistre.
« « Les monuments de l’Assise.
De la pierre de la Halle, nous ne sommes pas très loin des bois de l’Assise dont les masses noires ferment l’horizon au-dessus de nos têtes. Gravissons les pentes rapides de la montagne, en passant par les champs solitaires des Baraques ...
Un kilomètre à peine nous sépare de la Pierre du Jour (1), sise au faîte delà montagne, à 1165 mètres d’altitude. Qu’on se figure une table rectangulaire, longue de 15"", large de 5, haute de 4, couronnant le sommet de la montagne. On y accède par des marches qu’on dirait taillées de main d’homme, avec dessein et prévoyance. L’effet est saisissant quand le regard entrevoit à travers la pénombre du feuillage, la silhouette de cette masse colossale. L’esprit confondu se demande si cette dalle qu’on croirait passée au rabot est tombée du ciel ou a surgi tout équarrie des profondeurs de la terre ...
La Pierre du Jour porte deux cuvettes de la capacité d’un seau. L’une d’entre elles est accompagnée de deux entaillures propres à recevoir les genoux. On la nomme la cuvette de la Vierge ; elle se remplit d’eau toutes les nuits, assure-t-on. Je n’ai pas vérifié le fait. Ce que je puis affirmer, c’est qu’à toutes mes visites, je l’ai trouvée constamment pleine d’eau. La chose, du reste, ne relève en rien du miracle ; elle s’explique naturellement par la condensation de la rosée sur une surface nue et découverte, exposée par cela même, à un rayonnement intense.
La surface de cette pierre est constellée de stries dont je n’ose décider la nature, exception faite pour une croix d’origine nettement ouvrée. Les deux traits rectilignes, longs d’un mètre, qui la composent, et les points parfaitement gravés qui la terminent, ne laissent place à aucun doute. La difficulté est de savoir si ce signe ... doit être attribué à cet ancien peuple ou aux géographes qui ont levé la carte de l’état-major.
... les autres traits m’ont paru de nature à passer, sans trop d’invraisemblance, pour des caractères alphabétiques ...
Au pied de la Pierre du Jour, se dressent deux superbes menhirs, l’un simple, l’autre double. Ce dernier présente cette particularité remarquable qui... lui serait commune avec les pierres de Carnac, que ses deux piliers jumeaux sont moins gros à la base qu^au sommet. Ils ne semblent tenir que par un prodige d’équilibre sur le socle parfaitement équarri et aplani qui les supporte ...
Le revers méridional de la montagne ... possède des menhirs de toute beauté. L’un d’entre eux mérite une mention spéciale. C’est un pilier carré formé de trois assises exactement ajustées. Il est difficile de croire que des monuments si réguliers soient simplement un jeu de la nature. Tous ces lieux si sauvages ont été consacrés par la pénitence d’une pieuse fille, ... sainte Madeleine des Bois, sancta Magdalena in Sylvis, qui a donné son nom à ces montagnes... Cette anachorète austère se livrait à des pratiques d’un ascétisme effrayant. Il n’était pas rare, raconte la tradition, de la voir passer de longues heures en oraison sur la pierre du Jour, les yeux au ciel, les cheveux au vent, insoucieuse des rafales de neige qui cinglaient son visage. L’exemple de ses vertus contribua à adoucir les farouches montagnards de cette contrée. Elle mourut en odeur de sainteté et son tombeau fut longtemps un lieu de pèlerinage.
...
Nous engagerons ceux qui veulent de plus amples renseignements à lire les ouvrages de M. le curé de Laprugne, l’abbé Bletterie. Ce digne et savant ecclésiastique connaît toutes les richesses argolithiques de la montagne bourbonnaise. Il peut revendiquer légitimement la gloire d’avoir été, dans notre département, le promoteur de ces recherches et l’initiateur de ce genre d’études.
(1) Jour n’est pas le moins du monde la corruption de Jovis, Jupiter. J’ai déjà dit que nos nombreuses pierres de Jô, Joux, Jeu, Yeu, devaient leur nom au gaulois Jugo, breton Yoh, rocher ; mais Jour veut bien dire ici ce que le français entend par ce mot. Ce point culminant est, en effet, le première recevoir le salut de l’aurore. Si l’on veut à tout prix une étvmologie plus relevée, je proposerai le vieux français Jurs, en haut, dessus ; d’où les monts Jura et le Djurjura, en Kabylie (le haut-haut). » »
- L’abbé Bletterie a été curé de Laprugne de 1872 à 1907. Il a beaucoup exploré et observé les mégalithes de la région, imaginant une théorie sur la religion celte et les sacrifices humains. Les pierres du type dolmen ou menhirs ne seraient pas d’origine gauloise mais pré-celtique.
Pour publier ses notes, l’abbé a utilisé le pseudonyme de "Julius Flavius", peut-être pour éviter les foudres et censure de ses supérieurs (hérésie : un prêtre se prenant d’intérêt pour des religions "païennes", d’après leurs normes bien sûr !).
Ahhh ! Je suis passé au point 1090 de la carte de Daniel Patin (cote 1088 IGN)et j’ai manqué pour quelques mètres les ruines de la chapelle qui sont bien visibles sur la photo sat.
"Le visiteur qui se rend aujourd’hui sur les lieux des combats y trouve un paysage modifié. Les bâtiments ont disparus, il n’en reste que des traces. Les clairières ont été boisées. A l’emplacement du camp 1090, des fouilles de 1951 ont mis à jour des vestiges d’une chapelle du XII° siècle dédiée à Sainte Madeleine. EN 1944 ces restes étaient enfouis dans le sol. Elle aurait donné son nom au massif." Récit du colonel Gentgen faisant office de compte rendu définitif de cet événement, publié sur le site - onglet "définitif"
Intéressante ta carte !
On s’aperçoit que la fameuse chapelle n’était pas du tout à l’endroit indiqué "La chapelle" par la carte IGN actuelle, mais plus près de la cote 1088.
Les sentiers ont conservé le même tracé, le paysage à changé avec la disparition des prés.
La ferme Depalle est effectivement plutôt à l’ouest de la Chapelle, le camp des maquisards était vers le mamelon 1122m. Une carte là daniel.patin.adsl.free.fr...
Salut Paul,
Je viens de rajouter un lien info sur le combat.
Le lieu m’a bien plu. C’est un grand plateau à + de 1000 mètres d’altitude, on se croirait au Canada.
Merci beaucoup pour ce topo ! C’est le pays de mes ancêtres.
Note à propos des fermes brûlées : à cet endroit eu lieu une bataille entre le maquis et des SS et miliciens le 22 juillet 44. r.saintaubin.pagesperso-orange.fr...
Mon père qui était au lycée de Roanne à l’époque, y perdit un de ses camarades de classe.
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