Sortie du 21 novembre 2008 par dref Pic d’Aneto (3404m), par le refuge de la Rencluse
Tout bon pyrénéiste a comme point de mire l'Aneto, point culminant des Pyrénées, situé en Espagne. Il a tout pour plaire, une rando classique, un long glacier de plus de deux km et une petite arrête rocheuse terminale pour se frotter au rocher. Alors cet été 2005, direction l'Espagne et le toit des Pyrénées !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Non renseignées...
Récit de la sortie
Accès
Parking Besurta
Itinéraire / récit
14H30 de marche (pauses incluses).
Après un arrêt à Bossost pour déjeuner on arrive au parking Besurta à 16 heures, les sacs bouclés prêts pour la grande aventure ! Le bus nous mène au plan d’Estans et les choses sérieuses commencent à 16:30. Le chemin parfois pavé nous mène au refuge de la Rencluse en 1 heure, tranquille.
Pour être sûr de pouvoir dormir au refuge de la Rencluse, vous devez d’abord téléphoner pour réserver les nuitées (974.55.21.06), le gardien parle français mieux que je ne parle espagnol ou catalan... Il vous sera demandé d’envoyer un chèque de réservation à "Refugio de la Renclusa,C.P. 22440 Benasque, Huesca". Le refuge est en cours de rénovation (2005), certaines parties ne sont pas ouvertes et de nombreuses palettes vides et autres résidus de chantiers courent autour du refuge. Néanmoins, l’accueil y est bon ainsi que la nourriture et la literie.
Au petit matin (5:50), c’est le départ. Le chemin part plein Sud derrière le refuge rive droite du barranc de la Maladetta. Il se redresse rapidement pour gravir les pentes du pic de la Renclusa en direction de la crête des Portillons. D’abord bien marqué, le sentier s’estompe pour laisser place à la caillasse. De nombreuses cairns et surtout de nombreux pyrénéistes indiquent la voie. Vers 2600m (1:30) on arrive au pied d’un grand névé, c’est le moment de chausser les crampons bien que la neige soit assez molle. Bien évidement, l’état d’enneigement dépend de la saison ! La trace suit le névé et se rapproche progressivement de la crête des Portillons.
Vers 2900m (2:50), on déchausse les crampons pour gravir la rocaille de la crête et chercher le Portillon supérieur, point de passage obligé pour accéder au glacier de l’Aneto. Il faut passer en dessous d’un pluviomètre, peu visible au milieu des rochers. On finit par trouver le Portillon supérieur (3:10) et on découvre le majestueux glacier de l’Aneto. Il faut mettre un peu les mains pour descendre prendre pied sur le glacier où l’on rechausse les crampons. On chemine sur la neige pas trop dure jusqu’à un chaos de granit. Vu l’état du glacier en glace vive après la caillasse, nous avons décidé de ne pas nous y aventurer mais de contourner cette partie par le bas pour ensuite remonter vivement en direction du col de Coronas. On y arrive après 6heures d’effort ! (3200m).
Ce qui reste impressionne car la pente s’accentue franchement, une petite pause est de rigueur pour récupérer, l’altitude se fait sentir ! On repart pour l’ascension finale, encordés cette fois, contrairement à la majorité ! La montée est rude comme attendu pour contourner la pointe Oliveras puis on arrive sur de la rocaille où il faut déchausser les crampons. Le reste de la montée est moins rude pour arriver au fameux pas de Mahomet (7:30, 2390m). Il y a foule dans les 2 sens et le pas de Mahomet est peu large ! Nous avons patienté 1/2heure, impossible de passer, un peu d’autodiscipline ne serait pas de trop... Notre ascension s’est donc arrêtée là, fiers et heureux quand même.
On reprend le même chemin pour la descente jusqu’au col de Coronas (8:10). Au passage on trouve quelqu’un montant en "baskets", une petite fille pleurant de fatigue houspillée par ses parents, on voit de tout partout finalement, la connerie monte même là-haut. Arrivé au col, plutôt que de reprendre la voie classique, on descend tout droit nord-est pour dévaler le glacier en direction de la vallée de Barrancs. La descente est difficile car la neige n’est pas portante, on s’enfonce jusqu’aux genoux tous les trois pas, impossible de faire de la ramasse ! Un peu de souffrance mais j’aime bien faire ces circuits en boucle ! Vers 2750m (10:00) on quitte la neige pour prendre une moraine sur la droite du vallon. La voie est évidente bien que non cairnée.
Vers 2300m (11:55) on atteint le ruisseau de Barrancs et on rejoint un chemin qui longe le ruisseau rive droite parmi de gros blocs. La pente s’adoucit et on arrive au pla des Aigualluts (13:00, 2050m). Là, remonter le ruisseau de l’Escaleta rive gauche pour trouver le pont et le traverser. En fait, en 2005, le pont a été détruit ! Nous avons tourné 30 minutes sur le pla des Aigualluts pour trouver un point de passage au sec. Peine perdue, nous avons dû traverser le ruisseau de l’Escaleta à gué.
Le chemin est maintenant plat, bien tracé et très facile. On arrive au trou du Taureau ou fauro dels Aigualluts, source de la Garonne (13:35). Le site est magnifique, l’eau des ruisseaux de Barrancs et de l’Escaleta provenant des glaciers du massif de la Maladeta se jette dans cet immense trou pour ne ressortir que de l’autre côté de la montagne. Le sentier descend puis remonte d’une centaine de mètres sous le pic de la Renclusa pour rattraper le chemin qui mène au refuge de la Rencluse. On atteint rapidement le plan d’Estans (14:30) où l’on peut s’assoir en attendant le bus.
Photos
Auteur : dref
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