Perrons de Vallorcine (2674m) - Traversée Est-Ouest
- Alpinisme
- Suisse / Aiguilles Rouges
- Difficulté :
- Alpinisme AD
- Dénivelé :
- 800m
- Durée :
- 1 jour
Petite course à proximité de Chamonix, idéale pour "sauver" la journée ou simplement profiter des lacs et du panorama. Rocher et grimpe faciles, homogènes et sûrs. Longtemps délaissée, elle est désormais victime de son succès, à éviter l'été. – Auteur : Collectif Altituderando
Accès
De Chamonix aller vers Martigny (Suisse), franchir la frontière et continuer encore quelques kilomètres.
Arriver à une fourche indiquant Finhaut et Émosson à gauche, y aller et monter au barrage d’Émosson.
Se garer au parking un peu avant le barrage.
Précisions sur la difficulté
- La principale difficulté de la course c’est de gérer les autres cordées. Y aller aux intersaisons permet d’avoir la montagne pour soi.
- Le matériel est précisé pour des conditions normales (estivales et sèches).
Photos
Les infos essentielles
- Dénivelé : + 800 m / - 1020 m.
- Difficulté : AD (4a).
- Matériel : Sangles, coinceurs petits à moyens, 2-3 dégaines, corde (rappels 25 m).
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Itinéraire
Approche
Traverser le barrage puis suivre le sentier pour aller à Loriaz. Croiser un bloc avec un marquage jaune et un cairn dessus. Une sente part vers la droite puis va se perdre dans les pentes.
Viser alors l’arête Nord-Est et la suivre jusqu’au sommet de l’Aiguille du Van Nord (quelques petits pas de grimpe, II-).
Ce n’est pas l’approche "officielle", je ne l’ai jamais trouvée les 3 fois où j’y suis allé, et le couloir central des Aiguilles du Van est franchement barbant à remonter comparé à l’arête NE.
Traversée
Du sommet de l’Aiguille du Van Nord, continuer sur l’arête facile pour rejoindre l’autre Aiguille du Van puis continuer facilement jusqu’au Grand Perron.
Effectuer 2 rappels et un 3e un peu plus loin pour atteindre la brèche Perron-Vouilloz.
Le sommet de la Pointe Vouilloz s’atteint directement par l’arête (III, aérien). Désescalader ensuite un rasoir pour trouver 2 rappels équipés à demeure au Nord. Continuer en longeant l’arête par une sente vers la brèche Vouilloz-Ifala.
Monter au sommet de l’Ifala en passant un peu à droite de l’arête (IV, friend coincé et piton) puis une fois le crux passé en rejoignant le fil de l’arête.
Descente
Du sommet de l’Ifala une sente descend vers le Sud. La suivre et rester sur l’arête pour atteindre la Brèche des Perrons (cairns).
De là, descendre au Nord vers les petits lacs et retrouver un sentier menant dans la Gorge de la Veudale.
Un sentier bien marqué dans la Gorge ramène au Barrage.
Sortie
Comme d’habitude on y va comme des touristes sans potasser le topo ni vraiment se soucier de la météo et des conditions, même si on avait des gros et bons soupçons sur ces dernières. Pour l’itinéraire, le topo, on verra bien sur place.
Donc on se plante durant l’approche, noyés dans le stratus, on va trop loin.
On se décide à monter dré dans le pentu, et une fois au-dessus du nuage bah pourquoi pas l’arête NE de l’Aiguille S du Van plutôt que redescendre et brasser dans le couloir d’accès. Ça passe super bien, et c’est plus ludique. On a perdu un peu de temps mais épargné nos forces.
La suite se passe ... une fois la "surprise" passée (mais ce n’est pas du jeu on s’y attendait quand même).
La "surprise" c’est du rocher parfois verglacé, du rocher dont il faut dégager toute cette neige fraîche pour trouver des prises sécurisantes (on va oublier les adhérences pour aujourd’hui), et du 3 plutôt velu dans ces conditions.
Quelques onglées à cause des gants trempés de neige, les premières de l’année. Petite larme d’émotion.
On a quand même tiré quelques longueurs pour assurer le coup, la corde tendue trouve ses limites dans ces conditions.
Naturellement on n’a pas les crampons. Touristes ...
C’est plus dur que ce qu’on espérait et on s’emploie un peu, mais on se régale, et on est seuls (pas de traces, rien).
Arrivée à l’Ifala pour le coucher de Soleil. C’est magnifique.
Mais il faut redescendre, avec une unique frontale aux piles usées, celle qui reste des années dans le tiroir ou le sac, "au cas où". Il va falloir être efficaces. On choisit la descente "directe" plutôt que le long détour par le fond du vallon de la Veudale.
Du coup, on se paume et la nuit est là.
Au passage le collègue l’a été, efficace, en dérapant dans la nuit noire entre les barres rocheuses surplombant la Veudale, abattant miraculeusement 100 m de dénivelé (ou pas loin) sans mourir, ni blessure handicapante. Ça lui fera des souvenirs, et 4 points de suture ...
On aura mis 13h pour la boucle, soit un peu plus du double de l’horaire normal.
À recommander, même en hiver.
Auteur : Collectif Altituderando
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