Monte Freduaz centrale ou Pointe de la Louïe Blanche (2939m) et Monte Freduaz Orientale (2835m)
- Randonnée
- Alpes grées (ou Alpes graies) / Savoie / Montvalezan
- Accès en Bus/Train - Glacier - Lac(s)
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1400m
- Durée :
- 8h
Cette longue randonnée alpine aux confins de la Savoie et du Val d'Aoste permet de visiter des sommets méconnus après avoir franchi deux cols et croisé de nombreux lacs. Elle est aussi marquée par le contraste saisissant entre le départ de la station de la Rosière et la découverte d'un secteur terriblement sauvage, comme oublié des hommes. – Auteur : jean331
Accès
De Bourg Saint Maurice, accessible en train, le bus S80 rejoint Les Eucherts et la Rosière.
Précisions sur la difficulté
Longue randonnée en grande partie hors sentier. La montée au Monte Freduaz Orientale nécessite l’usage des mains (pas de 2 max), l’arête sommitale de ce même sommet est aérienne et peut impressionner les personnes sujettes au vertige.
L’ascension du Mont Freduaz ou Pointe de la Louïe Blanche suppose un court passage sur le haut du glacier de Freduaz occidental non crevassé à cet endroit mais le franchissement de la rimaye peut être délicat selon les conditions.
Piolet et crampons peuvent être utiles selon les conditions.
NB : Le tracé GPX a été fait à la main, il est donc donné à titre seulement indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3532 ET "Les Arcs, La Plagne" et Carta L’Escursionista "La Thuile Haute Tarentaise"
- Altitude minimale : 1834m
- Altitude maximale : 2939 m
- Distance (A/R) : 19km
- Balisage : Panneaux puis cairns
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
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Itinéraire
Des Eucherts, rejoindre Plan de l’Arc puis descendre au Hameau de Puitéfruit. On croise sur cette section un télésiège, une zone de jeux et un bar restaurant. Le chemin traverse le torrent puis remonte jusqu’aux baraques de Plan Pigeux. Délaisser le sentier qui poursuit la grimpée vers le Passage du Retour et traverser à flanc en direction de la Combe des Moulins.
Le haut de cette combe est une réserve naturelle protégée : il est interdit de sortir des sentiers pour préserver ce biotope.
A l’entrée de la combe, prendre la direction du Passage de la Louïe Blanche - une raide montée permet de gagner ce col tandis que le panorama s’ouvre vers le magnifique vallon de la Louïe Blanche, parsemé de nombreuses gouilles.
La partie hors sentier démarre ici et la présence d’humains va subitement s’avérer quasi nulle. Suivre une vague trace cairnée vers l’est : l’objectif est désormais de contourner les premiers contreforts de la Pointe Rousse sans avoir à redescendre.
Rapidement la sente disparait, il faudra désormais suivre les cairns. Après le contournement d’un dernier escarpement, remonter jusqu’au Col de la Louïe Blanche.
Vous êtes désormais en Italie et le paysage est de plus en plus beau. Remonter le torrent en direction du Col de Serre (ou de Truche). Après avoir croisé deux lacs puis laissé sur votre gauche la Pointe Rousse, ignorer la montée finale vers le col pour s’orienter plein nord vers le premier objectif du jour.
Le secteur est absolument désert, comme oublié des hommes. Même les animaux semblent vouloir se faire discrets dans un environnement on ne pleut plus minéral et austère : ici ce ne sont que pierriers, pics et névés à perte de vue.
La crête dentelée du Monte Freduaz Orientale domine une magnifique plateau sauvage dans lequel s’épanouit un lac couleur indigo, probablement né de la fonte des glaciers qui occupaient autrefois ce mini bout du monde.
Après un détour quasi obligatoire vers cette merveille de plan d’eau, rejoindre la base du sommet (cette partie s’est faite principalement sur des névés en ce mois d’août 2024). Repérer un couloir de pierrailles qui, via une traversée ascendante vers la droite, permet de gagner les blocs terminaux.
Ces derniers seront gravis au plus simple, l’usage des mains n’étant pas superflu. L’arête sommitale est aérienne tandis que le point culminant est assez peu marqué. La vue est superbe sur le massif du Mont Blanc et le secteur du Ruitor.
Après avoir contemplé le versant italien du Massif du Mont Blanc, redescendre la partie rocheuse puis entamer dès que possible une traversée à flanc en direction de l’antécime du Monte Centrale qui, en France porte le nom de Pointe de la Louïe Blanche.
La remontée vers la ligne de crête est assez simple car le rocher, abrasif à souhait, permet de progresser sur des pentes pourtant raides sans aucune difficulté.
Une fois l’antécime atteinte, le sommet est tout proche mais la partie la plus délicate de la balade reste à passer. Un abominable enchevêtrement de blocs instable devra être traversé pour gagner la selle neigeuse constituant le haut du Glacier de la Louïe Blanche (vigilance recommandée, les blocs se détachent de la montagne très facilement), puis ce sera la rimaye à franchir (elle est assez large et profonde par endroits, donc prudence). Une fois le glacier atteint, la suite n’est qu’une formalité : on gravira quelques rochers faciles jusqu’au point culminant de la journée.
Il n’y a pas de cairn au sommet, manifestement peu fréquenté en été. Par rapport au Monte Orientale, la vue est plus étendue avec notamment l’apparition de la Vanoise et en particulier le Mont Pourri qui sont tout proches.
J’ai été frappé par l’ambiance haute montagne qui singularisait les lieux du haut de ce petit sommet méconnu. Ce ressenti est fortement induit par la présence du glacier qui semble conserver une dimension respectable, ce qui est plutôt réjouissant mais aussi surprenant au regard de son altitude modeste. Cette impression est cependant à nuancer car l’année est assez exceptionnelle en terme d’enneigement.
Pour le retour, il serait tentant, une fois la selle neigeuse rejointe, de se laisser glisser dans l’un des beaux couloirs de la face sud, toboggans faciles vers le haut de la combe des Moulins, ce qui raccourcirait grandement la journée et éviterait de remonter l’exécrable enchevêtrement de blocs. On s’abstiendra cependant afin de respecter la réglementation de la zone protégée. On pourra en revanche une fois de retour sur l’antécime, gagner de façon plus directe les lacs sous le Col de Serre en s’évitant le détour opéré à la montée pour gagner la base du Monte Orientale. La suite de la descente sera ensuite identique jusqu’au bas de la descente du Passage de la Louïe Blanche où, pour varier, on rejoindra les Eucherts par les chemins de la rive droite du vallon (suivre les panneaux "Circuit de la Louïe Blanche".
Bientôt ce sera le retour des pylônes et des snacks d’altitude annonçant l’arrivée imminente au point de départ.
Vidéo
Auteur : jean331
Avis et commentaires
Merci pour le commentaire, Nadine, ça me fait bien plaisir que cette rando donne envie car je l’ai adorée !
Magnifique ! ça a l’air bien sauvage en effet, mais qu’est-ce que c’est beau !
Merci pour le commentaire, David, ce secteur a été une belle découverte pour moi en effet !
C’est effectivement très beau et très sauvage !
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