Monte Cinto (2706m), versant Sud en traversée par Lozzi
- Randonnée
- Massifs de Corse / Corse / Lozzi
- Sommet mythique
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1800m
- Durée :
- 1 jour
Atteindre le Cinto se fait au prix d'une randonnée exigeante, quel que soit le versant choisi pour l'attaquer. Si en plus le mauvais temps s'en mêle, il faudra plus que de bonnes capacités physiques pour venir à bout de cette traversée chaotique. – Auteur : afkalizebone
Accès
Par la RD84, gagner le village de Calacuccia qui borde le lac de barrage du même nom. Gagner le haut du village, puis prendre la RD218 qui grimpe vers Lozzi. Il y a un plateau où l’on peut se garer, mais comme en de nombreux endroits en Corse, le bivouac est interdit sur cette zone "sauvage". Il vous faudra vous tourner vers les gîtes et campings du coin.
Précisions sur la difficulté
- Tracé : Bien que balisé sur toute sa longueur, cet itinéraire dès que l’on dépasse le lac et jusqu’à la descente est réservé à des randonneurs expérimentés : grosses marches à franchir, pentes d’éboulis, dalles souvent glissantes.
- Orientation : une bonne lecture de carte ainsi que le strict suivi des cairns et des points rouges sont nécessaires pour ne pas se retrouver rapidement face à une paroi infranchissable ou un ressaut trop raide.
- Météo : sortie déconseillée en cas de pluie ou de brouillard, à proscrire en cas d’orage, car extrêmement exposée. Avec les conditions météo que j’ai rencontré et n’ayant pas de compagnon de route, j’avoue qu’il a fallu que je me fasse violence pour continuer...
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP 25 n°4250 OT "Corte-Monte Cinto"
- Altitude de départ : Campings de Lozzi, 1080m
- Point culminant : Monte Cinto, 2706m
- Temps de parcours : compter 8 heures de marche sans les pauses
- Distance : environ 24 km
- Dénivelé : environ 1800m à cause des redescentes vers le refuge de l’Erco et sous la Pointe des Eboulis
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Itinéraire
Carnet de route :
- Balisage : gros points orange jusqu’au lac du Cinto, puis gros points rouges pour toute la traversée délicate, jusqu’à la redescente par le versant Sud-Est vers le refuge de l’Erco. Sur tout le parcours, on trouve également des cairns.
- Période conseillée : de juin à octobre. Dans tous les cas, se renseigner sur la présence de névés résiduels ou de chutes de neige récentes pouvant rendre impossible l’accès au sommet sans matériel d’alpinisme
- Equipement : l’équipement classique du randonneur. Prévoir des affaires chaudes, des chaussures qui accrochent bien, des gants peuvent aussi s’avérer utiles pour progresser sur les rochers. Ceux qui ont l’habitude de randonner avec des bâtons les trouveront sans doute très utiles pour les passages raides et les marches autant à la montée qu’à la descente. Ils seront par contre inutiles dans les passages d’escalade ou de désescalade.
Remarques :
- Itinéraire : le tracé est celui fourni par le CNSNMM dans le cadre de la liste des randonnées obligatoires à effectuer pour la préparation du probatoire de l’AMM.
- Où dormir : On peut, si l’on souhaite partir tôt pour faire cette randonnée, dormir à l’un des deux campings, le "Monte Cintu" ou "L’Arimone". Le départ de la randonnée se fait directement par la piste forestière qui borde le camping L’Arimone sur l’Ouest. Le refuge de l’Erco est non gardé, en principe ouvert, cela permet d’étaler la randonnée sur 2 jours.
- Panorama : pour le découvrir, je vous invite à consulter les photos du topo de David Colson avec la montée par Asco, en lien ici. La météo a été moins clémente avec moi...
Le parcours :
Le départ offre une mise en jambes progressive. On suit la piste passant le long du camping L’Arimone. Le sentier vers le Nord-Ouest coupe à travers les lacets de la piste, et passe entre les prairies plus ou moins cultivées et fréquentées par les vaches du coin. Déjà on remarque les blocs de Rhyolite qui seront omniprésents à mesure que l’on prend de l’altitude.
On atteint rapidement la chapelle romane ruinée (ou ancien ermitage) de "Sa’ Lisei" dont il reste les fondations. Progression le long de la crête et traversée sous le Capu di Manganu. On rencontre plusieurs panneaux explicatifs du sentier de découverte sur la flore et la faune du coin.
Le chemin se poursuit en légère descente. On franchit plusieurs vallons, puis on passe à travers une portette dans une zone de roches moutonnées. Franchir le torrent émissaire du lac du Cinto, et l’on arrive sur le replat du refuge de l’Erco.
La suite est une montée en rive gauche du torrent dans un paysage de plus en plus minéral. La montée devient plus rude avec un cheminement qui se fait plus technique. Le genévrier nain et l’aulne odorant finissent par laisser totalement la place aux roches lorsque l’on arrive sous la rive Sud-Est du lac du Cinto.
Monter dans les éboulis fins et glissants dans le pierrier vers le Nord-Est. Bien suivre les cairns et les points rouges de la trace qui progresse en direction de la crête. Il faudra déjà s’aider des mains par endroits pour atteindre la Pointe des Eboulis.
Bien suivre le marquage pour trouver l’itinéraire qui navigue à travers le relief chaotique et branlant vers l’Est. On entame une redescente avant de remonter à travers différents obstacles (ressauts, cheminées, dalles plus ou moins ruisselantes...) pour gagner la cime du Cinto. Normalement, vous devriez profiter ici d’une vue imprenable sur le relief montagneux de la Corse...
Repérer les points rouges de la descente qui part vers le Sud. Là encore, la progression demande une grande vigilance, d’autant que l’on passe les obstacles avec le poids du corps qui nous entraîne dans la pente. Ne pas hésiter à passer les portions les plus raides en désescalade, en prenant ses appuis face au rocher. Ce tracé austère, entre les pans acérés de roches et dans la pente raide, est plutôt impressionnant.
On finit par retrouver un sentier plus facilement praticable vers le point coté 2425 et l’on a en point de mire en regardant vers le Sud-Est le refuge de l’Erco, presque 800 mètres en contrebas.
Une fois atteint le refuge, l’itinéraire de retour est identique à celui emprunté à l’aller.
Auteur : afkalizebone
Avis et commentaires
( 5 |
1 avis )
Pour raccourcir l’approche (un peu monotone), j’ai emprunté la piste à vélo jusqu’à la bergerie de pietra pinzuta.
Dans ce cas, il faut à peine 3h de marche bien raide pour atteindre le Cintu !
Le point culminant de l’île de Beauté, d’où l’on peut apercevoir par beau temps les côtes italienne et française.
Attention, gros dénivelé au départ de Lozzi.
Rando faite le 26 août 2021
Parcours relativement simple jusqu’au lac du Cintu. A partir de là, 1 pierrier difficile à gravir puis on rejoint la dernière partie entre la pointe des éboulis et le Cintu.
Le marquage est bon jusqu’au refuge puis après il faut bien chercher les cairns. Mais à partir du lac du Cintu les cairns ont quasiment disparu.
Pour le retour, je n’ai pas trouvé le marquage rouge vers le sud donc j’ai repris le même chemin qu’à l’aller : le pierrier est encore plus galère à descendre qu’à monter.
J’ai fait l’aller-retour en 7h10 avec pause au sommet + pause déjeuner dans la descente.
Personnellement, je préfère l’itinéraire depuis Haut Asco bien mieux balisé et parcours plus grandiose mais beaucoup plus difficile physiquement.
Rando faite le 29.08.2020
Du parking de Lozzi jusqu’au refuge le sentier est bien visible.
À partir du refuge le sentier devient compliqué à trouver. Nous avons suivi les cairns ce qui nous a amené jusqu’au lac Cinto.
Du lac nous sommes montés tout droit par le pierrier (dangereux++) pour rejoindre un sommet où passe le GR20 et où arrivent les personnes qui font le Monte Cinto par le versant nord.
De la, les balises sont bien présente jusqu’au Monte Cinto (point rouge).
Nous n’avons jamais trouvé le chemin pour redescendre au refuge et avons du aller jusqu’au lac pour aller jusqu’au refuge. De ce fait la rando a été hyper longue.
Je trouve que cette rando vaut le coup mais est beaucoup trop dangereuse (manque de panneaux et de balises)
Nous avons mis 5h30 pour monter et 4h pour descendre
Bonjour
Tracé GPS rajouté au Topo
Cdlt
Jean-Claude
coucou David et Joëlle !
Non en effet, dommage pour la vue, mais c’était bien de commencer ainsi mon périple corse par ce sommet difficile avec ces conditions météo pas évidentes et poursuivre avec un climat plus clément. Cela dit, les autres sommets (Oro, Renoso, Incudine) n’étaient pas non plus évidents, les sentiers de l’île de Beauté n’offrant que peu de répit^^
Pas gâté par le temps !
Bravo pour cette ascension d’un sommet qui se mérite. Pas de chance par contre pour le brouillard au sommet !
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