Mont Tokachi via Mont Kamifurano

De l’arrêt de bus de Kamihoroso Onsen, le chemin s’engage en douceur dans la forêt : il faut environ 2km pour passer la forêt, la rivière à gué, et rejoindre la première intersection avec le chemin venant de l’observatoire de Bogakudai. Ici, pas d’hésitation : à droite toute direction les sommets ! Le Mont Tokachi est déjà en ligne de mire.

A partir de ce moment, la montée se fera quasiment en continu jusqu’au sommet, avec quelques diversités dans le terrain :

• un début en pente douce sur une chemin de pierre assez large, mais qui devient plus caillouteux à mesure que l’on se rapproche de l’abri ;
• après le refuge, les rochers deviennent plus gros et la montée plus abrupte ;
• une troisième section se dessine, dans un paysage où la végétation devient plus rare et où les virages se succèdent plus rapidement, le long d’un long névé. On commence à sentir l’odeur caractéristique des fumerolles volcaniques.

Après ces 2,5km, on arrive au sommet du cratère Suribachi : c’est la dernière zone de plat avant le sommet, une ligne de crête qui permet d’admirer le fond du cratère et de se rendre compte de la distance restant à parcourir. Le Mont Tokachi nous fait toujours face et nous attend.

La ligne de crête du cratère nous emmène au pied de ce qui ressemble à une paroi rocheuse abrupte. Mais même si le chemin ne parait pas facilement visible à cause des rochers, la zone est bien moins pentue en réalité, en tout cas dans le sens de la montée.

A la fin de cette zone, un bref plat de deux mètres permet de respirer, de profiter de la vue qui se dessine sur le Mont Sandan, et de se préparer pour les derniers 200m menant au sommet du Mont Tokachi, à 2077m.

Même si le sommet semble parfait, après 3h de montée, pour profiter de la vue et prendre une pause déjeuner méritée, la zone est malheureusement souvent envahie d’insectes volants de tout type. Il est donc important de bien se couvrir les bras, le visage et les yeux pour profiter un peu de la vue. Mais il suffit d’attaquer la descente sur quelques mètres pour que les insectes se fassent plus rares et pour pouvoir profiter de la vue sur la plaine de Genshigahara et tous les sommets environnants.

Au sommet, il est possible de choisir trois itinéraires : partir sur le Mont BieiDake, redescendre par le même itinéraire ou choisir la direction du Mont Kamifurano.

Le Mont Kamifurano se situe à environ 3km du Mont Tokachi : le chemin est en up and down, enchainant plusieurs lignes de crête. Il n’y a pas de sécurisation en-dehors d’une corde de temps en temps au niveau du sol. Le chemin n’est pas toujours assez large pour croiser les autres randonneurs, donc il convient de s’y aventurer avec prudence, et bien évidemment de ne pas être sujet au vertige. Mais c’est un chemin idéal pour profiter de la vue sur les sommets et sur le second cratère de l’itinéraire : le cratère Ansei et ses tons jaunes, rouges, oranges et blancs. Sur cet itinéraire, les fumerolles s’éloignent et leur odeur avec. Il permet de profiter des deux côtés du parc : sur un versant les pentes escarpés du cratère Ansei, sur l’autre la plaine verte de Genshigahara.

Arrivé au Mont Kamifurano (1893m), deux options sont possibles : continuer sur les sommets pour rejoindre le Mont Furano (ce qui rajoute minimum 3,5km à la boucle) ou prendre la descente en direction de Ryounkaku Onsen. Là encore pas de difficultés d’itinéraire, les deux options sont indiquées sur des panneaux écrits en anglais et japonais.

La descente sur Ryounkaku Onsen est assez simple en-dehors de la possible présence de névé sur l’itinéraire. Après la sécheresse des sommets volcaniques, le chemin repart dans une végétation plus ou moins basse. Après une alternance de terre et d’escaliers, il reste à traverser une nouvelle rivière pour rejoindre la partie du chemin la plus modifiée par l’homme. Après la rivière, il ne faut pas compter plus de trente minutes pour rejoindre le parking et, au choix, attendre le bus sur le parking ou profiter de l’onsen pour se détendre.