Mont Chauffé (2093m) - Vire du Char à Foin
- Randonnée
- Chablais / Haute-Savoie / La Chapelle-d’Abondance
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 860m
- Durée :
- 4h
La face Nord du Mont Chauffé a acquis une certaine réputation ches les grimpeurs. Froide, raide, difficile (à l'époque). Mais il existe un moyen pour les randonneurs de la parcourir et de cotoyer les à-pics. – Auteur : Collectif Altituderando
Accès
À la Chapelle d’Abondance, en se dirigeant vers Châtel, prendre la route de Chevenne sur la gauche (panneaux). Très simple.
Précisions sur la difficulté
- La trace gps a été dessinée car c’est un champ requis lors de la création du topo. Ne pas s’y fier, les cartes topographiques sont trop imprécises pour savoir où passer en les lisant, et sur le terrain je n’étais pas dans un état d’esprit cartographe ni le nez dans la carte.
- Les pas de grimpe sont faciles et doivent le rester. Allez au plus simple à chaque fois.
- Déconseillé par terrain gras et humide, mais la vire et la cheminée de sortie étant exposées Nord, les conditions ne sont pas toujours excellentes.
Photos
Les infos essentielles
- Dénivelé : 860 m.
- Difficulté : T5 ( 3a/b).
- Matériel :
- casque.
- cramponnettes et piolet si le sol est humide.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Montée
Du parking continuer sur la piste en direction de Chevenne et du Pas de la Bosse.
Arriver au ruisseau venant du couloir de Chevenne, quitter la piste et remonter au mieux dans le couloir en passant alternativement par les herbes ou le lit du ruisseau.
Vers le milieu du couloir, repérer sur un rognon à droite un fin couloir herbeux, sorte de vire fine et déversante. Monter dedans et au sommet du rognon monter en ascendance vers la gauche (sente de chamois) avec pour objectif de contourner l’éperon venant du sommet pour basculer versant Nord.
La vue se dégage alors et on se retrouve devant la large vire du Char à Foin, vire mi-herbeuse mi-dalleuse très déversante. La remonter en longeant sous les falaises du Chauffé (sente de chamois). Ne pas s’engager plus bas dans la vire, le terrain y est traître.
Aller jusqu’au terme de la vire d’où l’on domine un couloir vertigineux et la fameuse face Nord verticale. Repérer main gauche un couloir qui démarre par un ressaut rocheux à négocier au mieux, soit frontalement (III-) soit en le contournant par la droite en jardinant entre rocher et touffes d’herbes (II, exposé).
Remonter ce couloir au plus facile (III) et sortir à quelques mètres du sommet.
Descente
Au sommet, descendre vers l’Est dans des gradins et goulots rocheux, passer un tout petit vallon suspendu. Arriver au-dessus d’une petite barre rocheuse dominant le col de Chevenne, la désescalader par une des nombreuses cheminées pour rejoindre le col (II).
Ensuite il y a 3 manières de redescendre sur Chevenne.
- Par le couloir du Ferraillon. Descendre par la large vire herbeuse orientée Ouest-Sud-Ouest qui mène directement au couloir du Ferraillon. Descendre par le couloir jusqu’à la piste forestière plus bas (T5, pierrier).
- Par la face des Crottes. Retour sur Chevenne par un sentier balisé.
- Par le couloir de Chevenne. Au col basculer à l’Est dans le couloir d’abord très étroit et rocheux. Plus on descend plus le terrain s’élargit et devient sûr (T5, joli). On rejoint l’itinéraire de montée. C’est la descente la plus directe.
La redescente par le Char à Foin peut se faire, mais l’inesthétisme d’un aller-retour couplé à l’exposition forte ne valent pas le jeu.
Sortie
On était 2 au départ avec Alexandre mais chacun avec un itinéraire différent en vue. L’un par les Crottes, l’autre par le Char à Foin. Je n’ai fait cet itinéraire que parce que son nom me fait marrer.
Rdv synchro à 5-10 minutes près au sommet.
La montée dans le couloir de Chevenne est efficace, finalement assez courte et plutôt jolie quand on reste dans le lit du ruisseau.
Je me demandais bien par où rejoindre la vire depuis le couloir mais grâce à des chamois j’ai bien vu les gradins à prendre à droite puis après quelques hésitations dans les pentes suivantes la vire apparaît. Première étape atteinte.
La vire est plutôt simple à suivre si l’on reste contre la paroi. Mais gare si on s’en éloigne, le terrain devient traître quand tout est détrempé (herbes raides, dalles, terre glissante) et il vaut mieux pouvoir s’arrêter en cas de glissade. La fin de la vire est brutale, elle s’arrête sur un couloir en à-pic dans la face N. L’échappatoire est alors logique dans le couloir rocheux de sortie.
Le premier pas est bien exposé quand on est seul, soit on utilise une dalle (détrempée aujourd’hui), soit une vire et cheminée surplombant directement le vide de la face N. Pas dur, mais il faut rester concentré sur ces touffes d’herbes glissantes ...
La suite déroule bien entre gradins et ressauts. Ça grimpe quand même un peu, du vrai III qui enchaîne plusieurs mouvements, ça me fait penser au couloir du Temps au Bargy.
Alexandre m’attend au-dessus, "il a entendu du bruit" et m’a vu. Et ça l’a bien amusé à me voir passer au moins simple.
La descente par le couloir de Chevenne est ... marrante. Les 15 premiers mètres il vaut mieux ne pas s’y engager en collective. C’est "roulant" littéralement, et liquide aujourd’hui. La suite est plus agréable et ludique.
Pas mal de chamois et bouquetins dans le coin, occasionnellement un renard, une edelweiss ou une vipère. Un vrai foutoir zoologique, il y avait même deux humains !
Auteur : Collectif Altituderando
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