Merveille du Dauphiné : La Pierre Percée (1216m), en boucle
- Randonnée
- Taillefer / Isère / Pierre-Châtel
- Difficulté :
- Facile
- Dénivelé :
- 450m
- Durée :
- demi-journée
Un pacte diabolique ! – Auteur : gegers
Accès
De Grenoble, se rendre à Vizille puis prendre la direction de La Mure.
Peu avant La Mure, quitter la N85 et rejoindre le village de Pierre-Châtel.
Passer l’église, et monter se garer au cimetière.
Précisions sur la difficulté
- Aucune difficulté technique
- Bon balisage (jaune), nombreux panneaux, mais en mauvais état
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP 25 n°3336 OT La Mure Valbonnais
- Site de l’IGN : La Pierre Percée
- Départ : Parking du cimetière, Pierre-Châtel
- Altitude de départ : 969m
- Altitude atteinte : 1281m
- Dénivelé cumulé : environ 450m
- Horaire : environ 2h30 de marche
- Distance : environ 8,3km
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Itinéraire
Informations
Un arc de pierre grandiose, percé en son centre, est posé en haut d’une colline de 1220 m d’altitude. Cet arc était nommé autrefois : La Roche Percée.
Cette magnifique sculpture naturelle est due à l’érosion des calcaires triasiques. Mais l’explication géologique n’est pas ‘crédible’ et le surnaturel est la ‘vraie’ explication.
Un soir, donc, j’étais là-haut, près de mon diable. Dans le ciel de cette nuit d’août étouffante, la lune rouge paraissait en feu. Tout à coup, il me sembla que ce grand corps de pierre frémissait. Ses formes diaboliques se dessinèrent plus nettement à mes yeux effarés et je vis le démon se redresser...
- Qui donc es-tu ? m’écriai-je.
- Je suis Folaton ! Folaton ? Comment, tu ne connais pas Folaton ? Tu ne sais pas que c’est moi qui fus chargé de construire le mur du parc de Lesdiguières ? Le connétable avait vendu son âme pour obtenir de l’Enfer qu’un mur entourant son parc fut élevé en moins de temps qu’il ne mettrait lui-même à en parcourir le pourtour à cheval. Ignores-tu à ce point ton histoire ?
Alors, apprends que ce rusé compère joua si bien le perclus, le poussif qu’il nous dupa honteusement. Nous menions, sans hâte inutile, la construction de deux pans de mur de part et d’autre du trajet lentement suivi par sa bête. L’enceinte presque terminée, nous l’allions prendre comme dans un étau, quand, soudain preste, il sauta hors du parc ! En vain les deux pans du mur se refermèrent-ils, comme une mâchoire, sur la queue du cheval : ils ne purent le retenir. Le malin connétable avait fait bénir sa monture.
Ce disant, Folaton reprit sa forme originelle de démon au corps de cristal vert. Il s’assit face à moi sur une gigantesque anémone. Il croisa ses jambes de lézard, fit claquer ses ongles d’émeraude et plongea dans les miens ses petits yeux de feu.
- Fort bien, lui dis-je, mais si proche de nous que soit Vizille, là, au bord du Lac Mort, comment se fait-il que l’on te voie ici, transformé en pierre ?
- Ah ! pauvre de moi ! J’ai voulu montrer mon zèle : je me suis agrippé à la queue du cheval pour retenir le connétable. Un archange m’a saisi le bras, j’ai été soulevé de terre et précipité sur ce sommet où j’expie mon forfait.
- En as-tu pour longtemps ?
- Deux mille ans encore...
Et sur ce, Folaton réintégra son corps de pierre... et s’écroula sur ma tête avec un bruit de tonnerre. Je me réveillai en sursaut sur le lit de gazon où je m’étais endormi par cette orageuse soirée. J’eus à peine le temps de rentrer à grandes enjambées à travers les prairies et les champs d’avoine pour échapper à la colère du ciel, sans doute déchaînée par le bavardage de Folaton.
Source : René Reymond, Pierre-Châtel hier et aujourd’hui
- Profil de la randonnée :
Du parking, longer le mur du cimetière pour atteindre rapidement un petit sentier qui s’enfonce rapidement en sous-bois. À une première intersection (1017m), poursuivre tout droit sur un bon et large chemin. La vue sur les sommets de la Matheysine (Grand Serre et Tabor), ainsi que du Taillefer se fait alors de plus en plus dégagée.
Poursuivre jusqu’à une nouvelle intersection, d’où une vue nette se fait sur les sommets de Chartreuse. Prendre ici le sentier qui monte ouest / nord ouest et s’enfonce dans le bois de Paraillat. La montée, bien que plus soutenue, reste régulière, et on atteint finalement un replat au bout de 2,7km (altitude 1238m).
De là, le sentier suit un tracé plus ou moins rectiligne plein sud pour finalement déboucher un peu au-dessus de la Pierre Percée, au niveau d’un belvédère d’où on bénéficie d’une très belle vue sur la Matheysine, le Dévoluy (notamment l’Obiou), les sommets de l’Oisans, la barre orientale du Vercors, ainsi que les sommets plus modestes du Senepy et de La Peyrouse. Descendre quelques mètres pour atteindre finalement l’imposante arche de la Pierre Percée.
Pour le retour descendre sous l’arche, et suivre la large sente herbeuse qui part en direction sud-ouest (panneaux indiquant Pierre-Châtel). Le chemin rejoint la route et le hameau de Putteville. Suivre la route sur environ 200m, puis récupérer de nouveau un chemin qui nous ramène tranquillement au-dessus de Pierre-Châtel. Les derniers 500m pour rejoindre le parking s’effectuent sur une route goudronnée.
Auteur : gegers
Avis et commentaires
J’ai un dessin. à l’encre de Chine. Il était à mes grands-parents. J’ai 67 ans donc ce dessin est encore plus vieux.
Bonjour Mafeauda,
Le chemin en montée est ombragé. La descente se fait pour sa part dans des alpages, il y aura donc peu d’ombre.
Bonne balade
Bonjour,
Le chemin est il un peu ombragé pour faire la balade en été ?
Merci
sympa cette curiosité géologique ! ;)
Bonjour gegers.
Coup de cœur pour la photo #6 avec les reflets du ciel et des sommets enneigés dans le lac. Le bleu est superbe.
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