Marae Arahurahu

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
50m
Durée :
1h30

Plongée dans la civilisation polynésienne, avec la découverte d’un magnifique marae agrémentée d’une balade dans une forêt luxuriante. – Auteur :

Accès

De Papeete, direction la presqu’île par la côte ouest.
À Paea, prendre à gauche en direction du Marae (indiqué sur le bord de la route).
Se garer au parking aménagé

Précisions sur la difficulté

Aucune difficulté.

Les infos essentielles

  • Cartes : IGN 513 Tahiti
  • Altitude départ : 7m
  • Altitude maximale : 60m
  • Durée : 1h30
  • Difficulté technique : aucune
  • Période : toute l’année
  • Balisage : aucune difficulté de repérage, sentier bien marqué.
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Itinéraire

Du parking, se diriger vers le marae, le longer par la droite.

Ensuite, poursuivre en forêt par un sentier qui se situe derrière le mur du marae.

On pénètre alors dans une forêt typique de l’île.

Le sentier longe la rivière Vaipoe, pour ensuite la traverser (gué).

Le sentier se poursuivant dans la vallée Tefaaiti.

Le retour se fait par le même itinéraire.

J’ai suivi le sentier pendant trois quarts d’heure sans trop savoir où il allait en finalité.

Renseignement pris secondairement, il se dirige au fond de la vallée vers le Mont Ivirai Ai.

Balade relativement courte, mais très agréable.

Un marae était un espace réservé aux activités cérémonielles, sociales et religieuses des Polynésiens.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 22 mai 2019

Dernière modification : 21 octobre 2022

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Avis et commentaires

Quelques notes sur l’environnement du Marae Arahurahu.

1. La pierre de la mort (te ofa’i o te pohe).
On y coupait la tête des nouveaux-nés était issu d’un mélange de castes, à savoir les " ari’i " et les " manahune " : croisements interdits.
Il y avait trois castes : les " ari’i " pour la famille royale,les " ra’atira’a " et les « manahune » pour le peuple.

2. La maison funéraire " fare tupapa’u ".
On y exposait les morts de la famille royale. On mettait les corps alternativement à l’intérieur la nuit, puis au soleil, et ce pendant six mois. La famille récupérait alors les ossements pour en faire des talisman, ou les confiait aux " Piimato " qui enfermaient les restes dans un réceptable variable selon le rang social du ou de la défunt(e), déposé ensuite dans des grottes.

3. Le grand Marae (#2,3,4,6,7).
Lorsque ce marae à été retrouvé, il manquait les quatre "pierres piliers" aux angles. Ils ont été rajoutés lors de la restauration, en provenance de l’île de Raivavae.
Raivavae provient du toponyme " Ra‘ivavae " : ra‘i = ciel, vavae = "se frayer un chemin" ; les pierres sont donc indispensables pour accéder ou communiquer avec l’au-delà.

4. Unu (#2,3,6).
Planches de bois sculptées représentant les plus grands guerriers qu’un clan avait capturés et tués, .les divinités, les chefs défunts mais aussi les piliers du ciel. Plus il y en avait sur le marae, plus celui-ci était craint et respecté.,

  • Légende du marae Arahurahu de Paea

Autrefois, lors d’un terrible combat entre les héros des rois Tu-Mata-ira et Tutu-Ai-Aro, un grand guerrier fut tué et son corps fut mis dans un four tahitien. Lorsque le four fut ouvert, iI ne restait que du charbon (arahu). Depuis ce jour le marae pris le nom de Arahurahu.

Tu-mata-ira, le prince de Arahurahu
Il y a bien longtemps, les habitants de cette vallée de Paea étaient placés sous l’autorité d’un jeune chef nommé Tu-mata-ira, très bel homme, excellent chanteur et parfait conteur mais, en revanche, médiocre guerrier. Il avait été surnommé Tu-mata-ira (Tu au visage de naevus), car il était affecté d’un naevus au visage.

Les Hina Potea, qui capturent les âmes dans leurs filets
le prince Tu-mata-ira s’était assuré les services de huit jeunes filles appelées « Hina Potea » (déesses des nuits claires) car leur rôle essentiel consistait à tendre, durant la nuit, d’invisibles filets à l’aide desquels elles capturaient les âmes des guerriers qui devenaient ainsi incapables de se battre. Aussi ces jeunes filles étaient-elles fort redoutées et nul n’osait s’aventurer à proximité de l’enceinte du marae. En outre, les Hina Potea étaient chargées de distraire le prince qui, le soir venu, chantait des complaintes et se moquait des âmes emprisonnées.

Le combat des chefs
Un jour, le chef voisin, Tutu-ai-aro, jugeant son domaine insuffisant, signifia à Tu-mata-ira qu’il le considérait comme son vassal. Ce dernier fit d’abord mine de s’incliner, puis se révolta. Mais, à peine eut-il réuni ses guerriers que le plus fameux d’entre eux fut transpercé par une lance venue du côté de la mer avec une très grande force.
Le roi Tu-mata-ira, confus et troublé de la mort de son champion, ordonna de préparer une grande fosse et d’y mettre le feu, et de déposer au centre du four le corps du guerrier avec sa lance brisée. Il demanda ensuite de recouvrir ce four avec des feuilles jaunes de auti (cordyline) et d’attendre deux jours et deux nuits.

A la fin de ce délai, le four fut découvert. Les guerriers crièrent : « O notre roi, le four est bien chauffé, et iI ne reste que du charbon ! ». Le roi déposa les cendres en offrande sur l’ahu du marae et déclara que’à partir de ce jour, ce marae ne s’appellera plus le marae Tu-Matamata-Hia, mais portera le nom de marae Arahurahu et ce jusqu’à la fin des temps. (arahu signifiant charbon).

La contre attaque
Le roi Tu-mata-ira décida alors d’attaquer son ennemi en se servant des Hina Potea qui, durant trois nuits, devaient tendre leurs filets autour des habitants de Tutu-ai-aro. A l’issue de cette période, les ennemis ayant perdu leur âme seraient à la merci des guerriers de Tu-mata-ira qui s assurerait une victoire facile.
Malheureusement l’une des jeunes filles se rendit chez Tutu-ai-aro et l’avisa de ces projets si bien que les Hina Potea ne prirent aucune âme dans leurs filets. Fou de rage, et menaçant ses gardiennes de les faire brûler dans le four, Tu-mata-ira fut contraint de déclarer publiquement qu’il allait combattre Tutu-ai-aro.
Tu-mata-ira s’avance couvert de ses armes, mais apercevant les guerriers de Tutu-ai-aro bien équipés et se tenant sur le qui-vive, il pâlit de frayeur ! Néanmoins il reprend courage et lance sa lance qui arrive jusqu’à un guerrier de Tutu-ai-aro. Celui-ci frappe l’arme et la renvoie contre lui. L’infortuné Tu-mata-ira est transpercé par sa propre lance et périt. Il fut pleuré de tous ses sujets qui passèrent sous la domination du vainqueur.
Depuis ce temps, les sept Hina Potea demeurées fidèles essayent encore, par les nuits sans lune, de capturer âmes des hommes assez téméraires pour s’approcher du marae.

Légende du Marae de Arahurahu, traduite du tahitien,Alexandre Drollet, Société des Etudes Océaniennes, Bulletin n°109 Décembre 1954 p 336

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