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Bord de la laguna Verde.
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Les infos essentielles
- Randonnée de 10 heures.
- 1300m de dénivelé.
- Altitude max : 5916 m.
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Itinéraire
La nuit dans le lodge au bord de la laguna Verde fut courte : lever à trois heures du matin, petit-déjeuner une demi-heure plus tard et départ en 4x4 à quatre heures. Après avoir suivi pendant une trentaine de minutes la piste courant le long de la rive sud de la lagune, les véhicules nous déposent au pied du volcan, vers 4600 mètres d’altitude.
Le début de la randonnée se fait à la frontale. Le chemin que nous suivons se faufile entre deux collines puis s’élève bientôt. Malgré une acclimatation certaine, le souffle est assez court. La température extérieure est froide, sûrement un peu en-dessous de zéro degré, et je ne regrette pas d’avoir opté pour l’anorak. Quelques cairns s’élèvent ça et là, ombres dans l’obscurité. Le choc de nos bâtons de marche sur les roches provoque de temps en temps des étincelles. Il doit être presque sept heures du matin quand le soleil émerge de l’horizon. La laguna Verde émerge petit à petit de la nuit, en contrebas. Malgré notre rythme assez lent mais régulier, nous avons déjà bien monté.
Vers 5500 mètres d’altitude, je me sens moins bien. C’est une impression diffuse, comme si le rythme devenait graduellement un peu trop élevé pour moi. Pourtant notre guide n’a pas accéléré, son pas est resté le même. Je dois me forcer de plus en plus pour garder une distance constante avec la personne qui me précède. C’est lors de notre pause vers 5600 mètres que je comprends mon erreur.
Nous nous arrêtons quelques instants pour boire et manger, attendre une ou deux personnes.
Au moment de repartir, je m’aperçois que je n’ai plus de jus. Le coup de fatigue dans toute sa splendeur. Je me résigne à laisser partir les autres devant moi. Tous les trois cents mètres, je m’arrête pour reprendre mon souffle, affalé sur mes bâtons de marche que je chéris alors plus que tout.
Pour corser le tout, les cent cinquante derniers mètres de dénivelé se font au milieu de blocs de roches, le sentier est plus raide, et parfois je dois m’aider de mes mains. Deux personnes m’ont rejoint, dont l’une souffre de vomissements consécutifs à l’altitude.
Nous arrivons quasiment ensemble au sommet, à 5916 mètres. De là, la vue est extraordinaire sur la laguna Verde
et les volcans s’étendant à perte de vue aux alentours. Lors de la montée, j’avais déjà remarqué le cratère parfait
du Juriques (5704 m), le voisin du Licancabur : vu d’ici il est encore plus joli. Et que dire du cratère du Licancabur lui-même. Son centre est occupé par un lac totalement gelé. Aussi incroyable que cela puisse paraître de la vie y a été trouvée. Dans un épisode d’Ushuaia, Nicolas Hulot avait d’ailleurs fait une plongée dans ce lac.
Il fait froid, le vent souffle, et j’entame seul la descente par un autre flanc du volcan, à environ un quart de tour de caldeira à gauche par rapport à mon point d’arrivée. Il n’y a aucun balisage, aucun cairn. Tout se fait plus ou moins au feeling dans une forte pente alternant éboulis, pierriers et une sorte de sable grossier dans lequel mes chaussures s’enfoncent avant de glisser.
Après quelques dizaines de minutes, je rejoins un semblant de sentier. Étrangement, c’est dans cette descente que je souffre le plus du mal des montagnes. Je me sens nauséeux, j’ai du mal à prendre mon souffle, et je m’arrête régulièrement pour me reposer. La descente est longue, très longue, mais offre toujours une inoubliable vue sur la laguna Verde. Vers 5000 mètres d’altitude, mon mal des montagnes disparaît soudainement et je retrouve un pas plus alerte.
Quelques lacets plus bas, je rejoins le chemin que nous avions pris le matin. Le soleil se fait vraiment sentir et c’est en tee-shirt que je rallie nos 4x4 où m’attende trois membres du groupe.
Quand le reste du groupe arrivera, nous apprendrons que l’un d’entre eux a fait une syncope à cinquante mètres du sommet et qu’il a fallu le placer dans le caisson hyperbare que transportait notre guide.
Quelques conseils :
- prévoyez des vêtements chauds, un bonnet et des gants
- emportez des bâtons de marche
- si vous partez avec un guide, assurez-vous qu’il soit muni d’un caisson hyperbare ; il ne servira certainement pas, mais il peut vous sauver la vie
Auteur : HimalAnda
Avis et commentaires
idee d itineraires ? je passe jours au chili eb=ventuellement aussi en bolivie, je souhaite faire plusieurs ascencions
donnez moi des idées
Pour répondre à " par moi " ( question du 27 11 2015 )
Situation = frontière Chili/Bolivie tout près des lagunas verte et blanche non loin de Atacama.........sur Google Heart rechercher à "laguna verte" et on y est, pour une fois "sans effort" !
Bonsoir, je me "retrouve" dans certains com. J’ai gravi le Licancabur en juin 2006
avec agence Allibert........3 semaines trek "Chili/Bolivie"......montée/descente + de 9h, terrain parfois pénible dans le tiers supérieur ( éboulis et pans de roc instables....descente idem. (groupe très "étiré")donc partiellement "solo" les 3 guides étaient "proches" de certain (es) ) client (es) mais ayant perso. une expérience du Népal = treks Khumbu/Annapurnas/ Pérou = trek cordilière Blanche... et d’ascensions de "4000" dans les Alpes pas de souci mais c’est un "morceau de choix " terrain + altitude + dénivelé.
Cela reste un souvenir superbe et spectacle extraordinaire.....pas de mam !
ou se trouve le licancabur
Bonjour Dudu,
Je vous conseillerais de d’abord tenter une randonnée en haute montagne européenne vers les 3000m ne serait-ce que pour vous habituer à l’altitude. Si vous n’avez aucun entraînement de randonnées en montagne, passer du plancher des vaches à 6000m ça risque de vous faire très très bizarre !
Dans tous les cas, sur place il vous faudra impérativement un programme d’acclimatation.
Bonjour, sans’ entraienment de rando en montagne mais de la rando en Bretagne et de la course a pied a lannee , croyez vous quil soit possible de gravir le licancabur sans risque pour la sante ? Merci .
Étant en voyage au Chili je viens de faire l’ascension du Licancabur.
Vos expériences m’ont beaucoup aidé et voici quelques points supplémentaires pour les prochains.
Je suis parti en solo, donc pas d’agence à conseiller.
Ce choix a eu des conséquences sur l’organisation. En particulier ne pas oublier les formalités de passage de la frontière entre chili et Bolivie. Il faut absolument effectuer la sortie du territoire chilien avant l’arrivée à la frontière. Sur place il n’y a qu’un poste bolivien. Pour ma part il a fallu redescendre à San Pedro de Atacama pour avoir le tampon de sortie et remonter. 100 km et une heure et demi de perdu.
Ensuite le passage par la Laguna Verde nécessite de s’acquitter d’un droit d’entrée de 150 bolivianos. Il faut passer à l’allée et au retour de la réserve. Un coup de tanpon à chaque fois.
J’avais longé le Juriques à l’allée pour gagner du temps, sans passer par la piste ou se trouve le poste de la reserve. Le lendemain après quelques explications pas de problème pour faire valider l’entrée et sortie simultanément. Les douaniers n’ont pas vérifié que j’avais bien payé au retour...
Au passage de la frontière il est possible de changer des pessos chiliens contre des bolivianos. On y perd un peu mais c’était pratique. J’ai donné 20 000 pesso pour 200 bolivianos (le change à coûté 40 bolivianos, un peu plus de 5 euros...)
Il faut garder un peu d’argent pour la sortie, 15 bolivianos.
J’ai fait mon bivouac au pied du Licancabur, dans les ruines incas se trouvant au croisement de piste. Celle de l’ascension avec celle du col entre le Licancabur et Juriques. Elles sont facilement visibles sur les photos sat Google. Il n’y fait pas trop chaud mais la zone est assez bien protégée du vent.
Départ à 02h30. Le clair de lune suffisait au départ à suivre la piste. Mais quand la pente s’est accentuée le gps à été très utile. La trace existe sur des cartos gratuites. Par exemple l’application view ranger.
Pas forcément amateur des bâtons de marche j’ai passé pas mal de temps à quatre pattes dans les scories. Entre 5000m et 5500m le sol est assez instable hors du sentier.
Les 150 derniers mètres de dénivelé ressemblent à du GR 20.
Le soleil s’est levé vers 06h30 pour finir la montée. Arrivée à 08h00. La haut pas mal de vent. Quelques photos avant de redescendre.
De jour aucune difficulté pour trouver son chemin. La descente n’est pas à négliger l’adhérence étant toujours hasardeuse. Elle m’a pris 3 heures.
Ensuite retour par la piste qui longe la Laguna Verde, passage par le poste de la reserve, puis par la douane à la frontière. Enfin dernier morceau de piste pour atteindre la grande route du paso jama et faire du stop jusqu’à San Pedro. Compter environ 26km depuis le bivouac jusqu’à la route. C’est long, mais difficile de faire autrement sans assistance. Peu de véhicule prennent des autostoppeurs jusqu’a la grande route et les voitures de location ne passent pas la frontière.
Si vous voulez plus d’informations n’hésitez pas : jobain80@gmail.com
Bon courage.
Bonsoir
je m’adresse a didi où a tous ceux qui ont faite ce "presque" 6000 sans agence, car c’est mon objectif pour la mi-mars. je précise que je suis montagnard et que je serai acclimaté et tout équipé pour cette altitude.
Merci pour vos réponses
climber
pour de plus amples infos montagne2525@yahoo.fr, je vous fournirai des tuyaux
didigrigri
balade assez facile, pas besoin de guide, le chemin est tout tracé
je l’ai fais pour 50 dollars avec le cuisinier du refuge qui voulait venir avec moi
Quand on pense qu’a san pedro, il demande 450 dollars pour cette ascencion
Il faut le faire en individuel
A bientôt
Didigrigri
Meme question : Te souviens-tu du nom de la compagnie qui t’a organisé la rando ?
bonjour,
merci pour cette description, ça donne envie .... tu te souviens du nom de la compagnie qui t’a organisé la rando ?
merci
J’ai moi aussi réalisé l’ascension de Licancabur en novembre 2007, au cours d’un trek "ALLIBERT" (Andes centrales 21jours)et je n’ai eu aucun problème, car nous avions déjà 6 jours de marche entre 2500m et 4200m.Comme quoi, une bonne acclimatation est un gage de réussite d’une ascension en très haute altitude.Je précise qu’avant ce trek, je n’avais jamais dépassé l’altitude de 4187m au Mt Blanc du Tacul(PierreDL)
Bravo pour ce compte-rendu d’ascension ! Je m’y revois ! J’ai mis ton site en lien sur trivago pour permettre à de nouveaux internautes de venir profiter de cette anecdote.
Et toujours ces superbes photos lumineuses , quelles splendeurs !
Je crois que je vais me laisser tenter par ce secteur de la Bolivie.
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