Les grottes de Bérigoule

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
250m
Durée :
2h

Les grottes de Bérigoule forment un vaste et profond réseau de galeries. Elles furent les témoins de massacres perpétrés en 1545 lors des guerres entre les seigneurs de Provence et les Vaudois du Luberon. – Auteur :

Accès

D’Apt, direction Carpentras, prendre à droite la D201, direction Murs. Se garer à la sortie du village en direction de Sault.

Précisions sur la difficulté

Aucune difficulté.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN 3142 OT Cavaillon
  • Altitude minimum : 500m
  • Altitude maximum : 620m
  • Horaires : 2h
  • Balisage : balisage PR et GRP
  • Parc Naturel régional du Luberon
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Itinéraire

Prendre la direction du hameau des Beylons (GRP Tours des Monts de Vaucluse), en suivant une portion de route.

Quitter le GR au point 520 pour emprunter une petite route puis un sentier (à gauche au niveau de la maison « Au murmure du silence ») jusqu’au Jas de Laurent.

Le contourner par la droite.

Un chemin va nous emmener vers la Pounche de Charles , puis vers la paroi rocheuse où se trouvent les grottes.
Elles sont à droite du chemin, un cairn indique le sentier à prendre.

Longer la paroi par la gauche pour retrouver les différentes entrées.

Le retour se fera par le même itinéraire.
J’ avais envisagé une boucle mais une battue aux sangliers m’a dissuadé de poursuivre !

Itinéraire envisageable :

Poursuivre ensuite vers la Grande Blaque, puis en partant à gauche, on va contourner les combes du Fonse et de la Gayette.

Après la traversée du Vallon de Petié et de la D4, le sentier balisé PR rejoint le GRP jusqu’à Murs.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 7 décembre

Dernière modification : 7 décembre 2024

Auteur :

Avis et commentaires

Le massacre de Bérigoule

Les grottes de Bérigoule forment un vaste et profond réseau de galeries dans un affleurement calcaire au nord du village.

Depuis 1540 en effet, les seigneurs et évêques de Provence ont entamé une guerre contre les vaudois du Luberon, considérés comme hérétiques. En avril 1545, vingt-deux villages dont Mérindol et Cabrières-d’Avignon seront incendiés. Fuyant les massacres de Cabrières et de Lacoste, vingt-cinq femmes et enfants vaudois fuient vers Murs où la population est depuis longtemps acquise aux vaudois, le curé lui-même s’est déclaré vaudois et la ferme de la Bérarde abrite depuis le XVe siècle, la famille Serre, grande famille vaudoise. Ils trouvent refuge dans les grottes de Bérigoule, au nord du village.

Dans la semaine du 20 au 27 avril, le capitaine Mormoiron, représentant du vice-légat du pape à Avignon, apprend la présence de vaudois dans les grottes de Murs. Devant l’entrée des grottes, il ordonne des décharges de mousquets, mais personne ne sort. Il allume alors un feu pour enfumer les pillards qui mourront tous étouffés. Leur mission accomplie, les soldats de Mormoiron quitteront le village non sans avoir décimé les troupeaux paissant autour du village.
En représailles, les habitants de Murs, multiplieront les attaques contre les catholiques à Malaucène, Carpentras, Joucas, et ce, jusqu’à la fin des guerres de religion en 1595.

( Daniel VILLANOVA, " Randonner autrement , Randonner en apprenant " )

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" La « chasse aux hérétiques » commença en Provence entre 1531 et 1533. Orchestrée par l’inquisiteur Jean de Roma, encouragées par l’évêque d’Apt, par le gouverneur et le parlement de Provence, elle ne cessa plus de traquer les vaudois de la région, confondus désormais avec les adeptes du luthéranisme. Elle connut des moments de fièvre et des périodes d’accalmie. Peu à peu, tout se mit en place pour en finir dans le Comtat-Venaissin, terre du pape, et dans le royaume de France. François 1er après avoir hésité longtemps lança la croisade à la fin de janvier 1545.

Le rassemblement des troupes venues du Comtat et de Provence eut lieu en février et mars. Le 13 avril, les opérations s’engagèrent. Le 19, Cabrières fut assiégé. Le lendemain, ses habitants se rendirent. Tous furent massacrés. Seuls quelques notables furent provisoirement épargnés et conduits à Avignon « pour servir d’exemple au peuple ». La localité de Mérindol disparut corps et biens. Près du village de Murs, ceux qui avaient trouvé refuge dans la grotte de Bérigoule furent enfumés jusqu’à l’asphyxie. Leurs ossements mis à jour par l’archéologie apportent confirmation de leur martyre.

Quand les soldats du pape et ceux du roi de France eurent achevé leur mission, ils furent remplacés par les proches voisins des vaudois transformés en vautours. Les suites du massacre en Luberon furent à la mesure de son ampleur : aux 3000 ( ? ) premières victimes vinrent s’ajouter les prisonniers, les galériens et les exilés qui fuyaient les soldats et la peste. Les « résonances » du massacre eurent un écho européen. Ainsi périt par l’épée et par le feu le valdéisme.

G. Audisio, Les vaudois du Luberon - 1986. Une minorité en Provence (1460-1560).

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