Les crêtes du Gorramendi (1070m) Gorramakil (1087m)
- Randonnée
- Espagne / Pyrénées espagnoles
- Difficulté :
- Facile
- Dénivelé :
- 580m
- Durée :
- 3h
Pyrénées basques navarraises. Petite rando sur les crêtes de ce massif, le plus haut depuis l'Océan avec les 1087m du Gorramakil. Mais l'existence d'une route d'accès à ces sommets fait que la rando proposée sera familiale. La rando proposée visera à traverser tous les sommets de la Sierra de Gorramendi, c'est à dire le Alto Aizpitza 961m, le Gorramendi 1070m, le Alto Otonarte 1071m, le Gorramakil 1087m et l'on continuera jusqu'au Burdimotx Lepoa d'où l'on gravira le Barda (Akomendi) 954m. Au retour, il faudra remonter au Gorramakil pour y trouver la route que l'on redescendra jusqu'au point de départ. – Auteur : Collectif Altituderando
Accès
Pour se rendre au lieu de départ, il faut rejoindre le col d’Otsondo. Il se situe sur la N121b, route internationale qui relie Dantxaria à Elizondo.
C’est par la D20 que d’Espelette, on rejoint Dantxaria via Ainhoa.
Si l’on vient de Saint-Jean-Pied-de-Port ou de Saint-Etienne-de-Baigorry, on passera plutôt par le col d’Ispéguy et la N121B rejointe, on rejoindra le col d’Otsondo.
De ce col, démarre une piste carrossable qui monte jusqu’ au sommet du Gorramakil. On s’arrêtera au km 9 au niveau de la table d’orientation d’Aizpitza, c’est notre point de départ.
Précisions sur la difficulté
Aucune difficulté pour ce parcours qui peut être effectué avec des enfants. Les crêtes sont herbeuses (herbe rase), et le retour sera effectué par la piste du Gorramakil.
Seule partie sur sentier, l’Aller-Retour vers l’Akomendi (ou Barda).
Niveau de difficulté de la randonnée : facile.
Photos
Les infos essentielles
- Carte Editorial Alpina Alduides Baztan
- Altitude minimale : 900 m
- Altitude maximale : 1087 m
- Distance : environ 10,50 km
- Horaires : comptez entre 2h45 et 3h15
- Balisage : non balisé
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Itinéraire
Table d’orientation d’Aizpitza 900m.
De là, démarre une piste qui monte aux antennes de l’Alto Aizpitza. Inutile de suivre la piste, il est préférable de monter tout droit la pente herbeuse facile.
On atteint la plateforme de l’Alto Aizpizta 961m. Contourner par la droite les installations.
Il faut redescendre un peu pour remonter vers le Gorramendi. On passera près de cromlechs signalés par un poteau. Ici aussi, on remonte tout droit dans la pente herbeuse faiblement inclinée On passera à droite de zones clôturées (notamment un bassin d’eau).
L’arrivée au sommet se fait par paliers où se trouvaient autrefois des bâtiments de la base américaine, aujourd’ hui démontés.
Le sommet du Gorramendi 1070m est marqué par une petite antenne, et un gros poteau de béton.
Continuons vers l’Est et redescendons le minimum (au niveau du col séparant les sommets). Remonter ensuite tout droit vers l’Otanarte où se trouve une grosse antenne et un bâtiment. Au haut de la montée, se diriger vers l’antenne et le bâtiment (installations clôturées). On pourra pénétrer dans l’enceinte
Sommet de l’Otanarte 1071m (pas de poteau ou autre pour marquer le sommet).
Poursuivre vers le nord Est. Cette fois, il faut redescendre presque au niveau de la route, mais on remontera tout droit.
Au haut, on retrouvera la route. Le sommet est plat et c’est sur un rocher que l’on trouvera un buzon en alu représentant une maisonnette marquant le sommet.
Sommet du Gorramakil 1087m.
Poursuivre sur la crête herbeuse vers le nord-Est. Elle descend doucement. Bientôt on aperçoit le sommet du Barda où nous allons et celui, aigu, de l’Irubelakaskoa.
En bout de traversée, descente plus marquée vers le col au pied du Barda. C’est le Burdimotx Lepoa.
La remontée vers le Barda est facile et rapide. Le sommet sera marqué par une cloche.
Barda ou Akomendi (selon les cartes) 954m.
Retour : redescendre vers le col Burdimotx lepoa et remonter au Gorramakil (on ne peut éviter cette montée). Puis suivre vers le sud cette crête. Faire la descente directe de l’aller pour rejoindre la piste entre l’Otanarte et la Gorramakil.
À présent, on suivra la piste en marchant sur les bas-côtés herbeux.
En profiter pour regarder les chevaux, les troupeaux de brebis et les colonies de vautours à l’affût.
On revient au point de départ.
- Remarque : si on se limite au Gorramakil, la rando est de type familiale et à faire avec des enfants. Jusqu’à Barda, c’est un peu plus long mais la rando reste relativement courte.
En y ajoutant l’Irubela, distance et dénivelé s’accroissent. Il vaut mieux monter plus haut en voiture (entre l’Otanarte et le Gorramakil par exemple).
Auteur : Collectif Altituderando
Avis et commentaires
Des vestiges made in USA sur le Gorramendi. Un petit point d’histoire.
C’est le célèbre 877 Squadron Warning Control W-6 qui était affecté à ces lieux (Itzulegi, Gorramendi, Gorramakil).
Après la 2e GM, le régîme espagnol est isolé,.les adhésions à l’OTAN, à l’ONU et au plan Marshall lui sont refusées. L’Europe lui fermant ses portes, Franco jette son dévolu sur les USA.
En novembre 1947, les US s’opposent à une nouvelle condamnation du régime de Franco par l’ONU et au vote de nouvelles sanctions. Quatre mois plus tard, la France ouvre de nouveau la frontière des Pyrénées et, entre mai et juin 1948, conclut avec l’Espagne, conjointement avec le Royaume-Uni, des accords commerciaux et financiers. Début 1949 le régime franquiste reçoit le premier crédit accordé par une banque des États-Unis de 25 millions de dollars.
Nous sommes en pleine guerre froide, le régime franquiste est opposé au communisme et le territoire espagnol est une valeur géostratégique essentielle face à l’URSS, ainsi que le contrôle de Gibraltar et de l’Afrique du Nord.
En novembre 1950 l’ONU annule la résolution de condamnation du régime franquiste de décembre 1946. On se dirige vers les accords hispano-américains de Madrid de septembre 1953, qui couvrent :
la fournitures de matériel de guerre,
l’aide économique,
la défense mutuelle : établissement de bases militaires nord-américaines en territoire espagnol.
Pour les hispanisants :
" El gobierno de España autoriza al gobierno de Estados Unidos... a desarrollar, mantener y utilizar para fines militares, juntamente con el gobierno de España, aquellas zonas e instalaciones en territorio español bajo jurisdicción española que se convenga por las autoridades competentes de ambos gobiernos como necesarias para los fines de este Convenio. [...] Las zonas que en virtud de este Convenio se preparen para su utilización conjunta, quedarán siempre bajo pabellón y mando español y España asumirá la obligación de adoptar las medidas necesarias para su seguridad exterior. Sin embargo, los Estados Unidos, podrán, en todo caso, ejercer la necesaria vigilancia sobre el personal, instalaciones y equipo estadounidenses. "
En gros : les bases sont sous souveraineté conjointe de l’Espagne et des États-Unis. On découvrira plus tard qu’un protocole additionnel autorisait les USA à décider unilatéralement de les utiliser "en cas d’évidente agression communiste menaçant la sécurité de l’Occident".
Il convenait donc d’implanter en outre des systèmes de surveillance : antennes et radars.
Ces accords constituent un renforcement du régime espagnol en le sortant de son isolement d’après guerre. Il est vrai que l’Espagne avait adopté une position ambiguë, plutôt favorable à l’Axe (cf la Division Azul sur le front russe).
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