Les balcons de Sospel - Circuit Cuore-Grand Mont

Le Grand Mont ou Grammondo pour les Italiens est le point culminant du petit massif qui domine le littoral est des Alpes Maritimes (de Nice à la frontière italienne). Dans ce secteur, les Alpes dégringolent littéralement dans la Méditerranée offrant des contrastes de paysage et d’altitude assez saisissants. Ainsi le sommet du Grand Mont culmine à près de 1400m à seulement 6 km de la mer. Le point de départ de ce topo, le village de Sospel, est adossé aux premiers contreforts du Mercantour. Situé à environ 300m d’altitude, il est directement dominé par des cimes telles que le Mangiabo (presque 1800m) ou la cime de la Gonella (1830m).

Le circuit proposé permet donc de profiter de l’incroyable variété de paysages qui découle de cette configuration géographique. On passe ainsi de paysages typiquement méditerranéens (garrigues, oliveraies, anciennes restanques abandonnées) à l’étage montagnard (forêts mixtes composées de pinèdes et de chênes notamment) tout en profitant d’une vue panoramique sur la côte vers le sud et les sommets enneigés en direction du nord.

En sortant de la gare, prendre la petite route qui part sur la droite et qui va longer la rivière de la Bévéra pendant une dizaine de minutes avant de rejoindre un passage à niveau qu’on franchit.
En arrivant devant le hameau des Sues, prendre à gauche, où l’on trouvera dans un virage, après être passé devant une grande propriété sur la droite de la route, le départ du sentier. La montée est tout de suite assez raide et l’on gagne rapidement le col de la Basse Bergévine. Celui-ci offre une première vue sur la vallée de la Roya et les Alpes ligures, à contre-jour (le matin).

Emprunter alors le chemin qui part sur la droite vers les crêtes du Mont Diaurus. On poursuit dans la forêt sur les flancs du mont Diaurus qu’on n’atteint pas (le sentier passe entre ce sommet le col de la Haute Bergévine, légèrement en contrebas).
Le sentier poursuit ensuite sa montée vers la Cima di Basavina, proche de la crête, versant est (de l’autre côté ce sont des falaises). À partir d’ici, la vue se dégage totalement sur la vallée de la Bévéra, celle de la Roya et sur le Mercantour.

Atteindre ensuite le pas de Cuore et poursuivre la montée (côté ouest à présent) jusqu’au sommet du Cuore, où l’on trouve une borne frontière. Pour la première fois de la journée, on voit la Méditerranée et l’objectif du jour (Le Grammondo).

Le chemin redescend un petit peu pour atteindre le Col de Cuore. De là, quitter la crête frontalière qu’on retrouvera plus loin et entamer une longue traversée alternant montées et descentes sous les falaises du Mont Mulacié.
Traverser un éboulis puis continuer dans la forêt jusqu’au Col de Razet.

Arrivé à ce dernier, le basculement côté adret change totalement l’atmosphère de la balade : le bleu de la mer s’impose subitement dans un paysage très méditerranéen (pinèdes et garrigues). On prend la direction de la Colla Bassa. Le chemin traverse le vallon des Cuoles (et son torrent), en se faufilant entre des restanques abandonnées. Avant la Colla, on arrive sur un replat occupé par un enclos à moutons (appelé col de Tretore sur la carte IGN) d’où l’on peut mesurer la distance restant à parcourir jusqu’au sommet du Grand Mont : compter trois quarts d’heure.

Le chemin entame la montée jusqu’au col. Juste avant d’arriver à celui-ci, prendre le chemin partant sur la droite (plein sud). Après une traversée ascendante , attaquer les derniers hectomètres bien raides entre caillasses et pins sylvestres. Ça monte sec et l’on arrive très vite sur le sommet ouest qui abrite une grande croix.

La mer toute proche mais 1400 m plus bas semble à portée de plongeon, tandis que la vue sur les reliefs des Alpes Maritimes est quasi-exhaustive : Estérel, Préalpes de Grasse, Haut Verdon, Haut Var, Tinée, Vésubie, Roya.
On peut facilement rejoindre le sommet est qui permet d’avoir une vue plongeante sur la basse Roya. Côté sud, si le temps est clair on pourra apercevoir la Corse au loin qui semble flotter sur la ligne d’horizon.
À l’est, c’est la côte et les sommets ligures (Peïrevieille, Torragio) qui attireront le regard.

Pour la descente : revenir au col du Razet par le même itinéraire puis poursuivre le GR 52 qui passe dans la forêt de l’Albaréa. Le chemin alterne montées et descentes au gré des vallons traversés. Une dernière côte permet de rallier la fontaine de la source de l’Albaréa. Ensuite, c’est la descente assez directe (le GR coupe une piste ) vers Sospel - on croisera vers la butte appelée Castès sur la carte, une belle oliveraie.