Le bout du monde Allevard

Points d’intérêt

Outre le côté spectaculaire du torrent, cette (petite) rando présente un intérêt majeur : nous avons là un condensé assez complet de l’histoire Allevardine !

• Histoire thermale, avec le bâtiment de "La Source", où les premiers curistes venaient boire l’eau. Il sera rapidement fermé, les éboulements de la montagne menaçant sa sécurité.
• Histoire industrielle : le sous-sol du massif est riche de filons ferrugineux de grande qualité, exploités dans des forges et hauts fourneaux qui se situaient au lieu de l’actuel garage municipal. Beaucoup de restes sont encore visibles, à cet emplacement et en amont.
• Par ailleurs, ces forges étaient alimentées par l’énergie provenant des retenues d’eau, terrassements spectaculaires et encore bien visibles sous les passerelles amont. Elles étaient autonomes en énergie, ce qui était très novateur.
• Le viaduc dit "du tacot" permettait le transport du minerai de fer jusque dans la vallée . C’était donc un complexe très abouti. Cependant, l’épuisement des veines de fer, et l’avènement du thermalisme difficilement compatible avec l’industrie du fer, en marqueront le déclin.
• Enfin, il faut signaler quelques curistes célèbres, dont Alphonse Daudet : Souffrant de bronchite chronique, il se verra prescrire une cure thermale à Allevard, qui lui inspirera le grand succès littéraire "Numa Roumestan" ; Il y décrit avec force détails la vie du curiste allevardin, On dit que l’écrivain est resté très attaché à l’image d’Allevard.
• Une visite au Musée d’Allevard (ou Maison des Forges) pourra compléter agréablement cette randonnée. A notre grand regret, il était fermé lors de notre passage !

Itinéraire

Il est très simple : suivre la rue Eugène Tallard, qui longe le viaduc du Tacot. Cent mètres plus loin, une barrière ferme la route, la contourner. La route longe le garage municipal, se transforme en piste et rapidement en sentier légèrement ascendant.
Le sentier court le long du torrent, soit rive gauche, soit rive droite, le franchissant par de solides passerelles en acier.

Le 4^e passerelle d’une confection assez spéciale demande un peu plus d’attention : elle est assez large, mais le centre nous donne une vue plongeante sur les eaux en furie du Bréda (voir photo), ce qui peut provoquer quelques hésitations.

Nous serons arrêtés à la 5^e passerelle : en béton, elle semble solide, mais l’absence de rambarde sur une bonne partie nous dissuadera d’aller plus loin ! De toute façon, le sentier semble s’arrêter là, stoppé par un éboulement sur l’autre rive.

Retour (obligé !) par le même chemin.