Le Pont de Mars (PR 204)
- Randonnée
- Massif Central / Haute-Loire / Le Chambon-sur-Lignon
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 420m
- Durée :
- 3h30
Située sur un plateau à 1000m d'altitude, en bordure du Lignon, la station touristique du Chambon est le départ de plusieurs belles randonnées. Plateau n'étant pas synonyme de plat, cette boucle en huit alterne montées et descentes dans un environnement de forêts et de prairies aux confins de la Haute-Loire et de l'Ardèche. – Auteur : BA42
Accès
Village du Chambon-sur-Lignon.
Petit parking près du pont sur le Lignon, en rive gauche.
Précisions sur la difficulté
- Randonnée sur sentier, chemins et petites route de dessertes des hameaux et fermes isolées
- Traversée du Lignon au Pont de Mars, par la D15, assez fréquentée
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 2935 OT
- Altitude minimum : 933 m
- Altitude maximum : 1057 m
- Distance : environ 14,5 km
- Horaires : environ 3h30
- Balisage : Jaune + quelques flèches PR204
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Du petit parking du pont sur le Lignon, en rive gauche, balise, prendre la seconde petite route à gauche, est, direction Cimetière.
À la bifurcation, prendre le Chemin de Suc Allard, droite, sud.
Rejoindre la D7, la continuer sud jusqu’au hameau de la Suchère.
À la sortie du hameau, prendre à gauche, est, direction les Fanges. 200m plus loin, prendre une piste à droite, sud.
Atteindre la D15 au Pont de Mars, maison forte à droite.
Longer la D15 à gauche, est, sur 400m. Attention elle est assez fréquentée. Franchir le Lignon.
De suite après le pont, prendre une petite route à gauche, nord, direction Callon.
- À noter que du milieu du pont à 160m après la ferme de Callon, le circuit passe brièvement dans le département de l’Ardèche
Après la ferme de Callon, continuer nord. En vue de la ferme de la Valette, prendre à droite et, 250m, plus loin, cote 1053m, prendre à gauche, nord. Atteindre le hameau de Romières.
À la sortie du hameau, prendre un chemin à gauche, nord, descendre dans la vallée du Lignon.
Rejoindre une piste, prendre à gauche, sud, franchir le Lignon au lieudit Sauron, remonter au hameau de la Suchère.
Dans le hameau, prendre deux fois à droite en suivant le balisage.
Traverser le plateau par une piste en suivant le très bon balisage.
À la cote 985m, prendre le sentier herbeux au nord. Il devient plat et traverse la forêt.
Au hameau de Magnac, prendre à gauche, sud, passer sous le cimetière et rejoindre le pont sur le Lignon.
Auteur : BA42
Avis et commentaires
Oups ... tu allais !
J’avais trouvé l’histoire mais avait eu la flemme de l’ajouter au topo.
Je pensais bien que tu allait me suppléer 🙂
Salut Alain. En d’autres temps ta randonnée aurait pu être qualifiée d’exposée.
Le récit suivant est de Raymond Caremier.
Histoire et légendes.
Située sur un chemin de muletiers tout près de Saint Romain Le Désert, cette auberge a la triste réputation d’où il est plus facile d’entrer que de sortir. Tenue par Antoine Daudé dit « Cotonnade » dans les années 1720, ce lieu est le témoin d’un atroce crime découvert dans la nuit du 10 au 11 juillet 1725. Le tenancier, également muletier et voiturier, compromis dans un trafic de mousselines lui vaut le surnom de « Cotonnade ».
L’établissement bénéficie d’un positionnement favorable aux confins du Velay et du Vivarais. A cet endroit, le chemin descend brutalement sur la rivière du Lignon pour être franchi par un pont appelé « Le Pont de Mars ».
Outre les trafics de marchandises entre deux diocèses, l’ouvrage est également franchi tant par les nombreuses caravanes de tabac en direction du bassin stéphanois que celui du Dauphiné. Antoine Daudé, appelé également « La Montagne » est un vieux briscard d’une soixantaine d’années et il y a installé commerce avec ses deux fils et son épouse.
Sa réputation de « brigandeur » est bien établie ; l’imagination populaire voit bien le personnage courir de vallons en forêt en quête de fripouilleries tandis que ses fils vaquent aux occupations quotidiennes de la taverne et que son épouse, Claire Dupont, y tient le rôle du maître coq. Le couple a également une fille mariée à un dénommé Fayon installée au village de Mars.
UNE MACABRE DÉCOUVERTE …
C’est au cours de cette fameuse nuit du 10 au 11 juillet 1725, que l’on découvre, à côté de l’auberge du père Daudé, le corps nu et mutilé d’un inconnu laissé en proie aux oiseaux et autres bêtes sauvages. Cette macabre découverte, qui se situe au bois de La Chabanne, précipite tous les environs dans une stupéfiante terreur !
Les officiers de Saint Romain Le Désert appelés sur les lieux établissent procès-verbal de ce qu’ils ont découvert. Le chirurgien local Testud rapporte que le cadavre est nu, égorgé, émasculé et mutilé. Il s’agit d’un homme âgé d’environ 35 à 40 ans qui a été saigné à l’aide d’un couteau retrouvé près de la victime.
Et les commérages du voisinage vont bon train. L’affabulation aidant, le sens moral des tenanciers de l’auberge est mis à mal par les mauvaises langues. En l’absence de preuves tangibles , les seuls individus en capacité d’ un tel délit appartiennent à la famille Daudé, c’est l’évidence même pour bon nombre d’habitants des environs.
Bref, les juges-avocats Delorme et Dufour de Saint-Romain déclenchent leur enquête dans l’ambiance de toutes les rumeurs défavorables aux aubergistes. Ils interrogent les membres de la famille Daudé, à savoir le père, les deux fils, la mère et la fille épouse Fayon qui réfutent toute implication dans le forfait.
L’ARRESTATION DE LA FAMILLE DAUDÉ
Prudent, car les preuves sont défaillantes, le juge Dufour arrête la famille Daudé à l’exception de la mère Claire Dupont et du fils Pierre qui, l’esprit peut-être peu en paix, a pris la fuite. Les mis en cause sont incarcérés d’abord à Saint-Agrève puis dans la forteresse de Beauregard près de Saint Peray.
Mais l’attitude des deux magistrats oscille entre atermoiement et incertitude. Il n’est pas facile de trancher entre le dénigrement populaire et l’échappatoire du fils Daudé. Et puis, Delorme et Dufour ne se sont-ils pas restaurés chez les Daudé, n’ont-ils pas fréquenté un jour au l’autre cet établissement ? Tout s’est passé en toute tranquillité, alors pourquoi douter ? Pour se soustraire au déchirement que leur impose la situation, les deux juges passent la main à ceux du Puy, à priori, plus qualifiés pour traiter ce genre d’affaire.
Transférés de Beauregard au Puy, malgré des interrogatoires beaucoup plus pressants, les Daudé ne cèdent pas. Ils déclinent toute implication dans le meurtre et sont même surpris de cette mise en cause. Le temps passe et l’enquête n’avance pas.
Mais les hommes de loi du Puy ont bien quelques atouts dans leurs mains. Ils connaissent la réputation de la fameuse auberge du Pont de Mars et espèrent bien faire tomber « La Montagne ». Mais les accusés ont la tête dure, pas question de flancher !
Le Pont de Mars et son auberge sont le théâtre de rencontres des muletiers et des marchands qui, au retour de foires, ont la bourse bien remplie. Madeleine Monnier, une des petites filles de l’aubergiste, écoute aux portes et vise d’un œil discret le contenu des abondants portefeuilles. Cela se sait !
Les magistrats ponots ne savent-ils pas aussi que l’assassiné vient du Dauphiné et qu’il est homme d’affaires d’une dame de ce pays ? N’aurait-elle pas pressé son intendant de faire tuer cet inconnu dont on rappelle qu’il aurait fait un enfant à sa femme de chambre ? Les assassins auraient même apporté à la fameuse dame la chemise du mort comme preuve d’exécution du contrat. Le 10 août 1725, les justiciers tentent de bien calibrer la souvenance des Daudé.
Le fils qui est aux arrêts déclare qu’il est blanc comme neige dans cette affaire. Son rôle s’est limité à enterrer le cadavre avec son beau-frère Fayon, une fois les opérations de police terminées.
C’est le tour du père de passer dans les filets des hommes de robe. Le vieux briscard est pressé de questions ; va-t-il reconnaître que la victime a joué aux cartes dans son auberge ? « Je suis voiturier de profession, raconte-t-il. A ce titre, je suis rentré de voyage dans ma maison de Mars, venant du rivage du Rhône. C’était bien le dix juillet ... » et assure à ses questionneurs qu’on a pas joué aux cartes dans son auberge depuis bien une trentaine d’années.
Le vieux routier, malicieux qu’il est, ruse en changeant de sujet : « Aucun marchand du Dauphiné ne s’est arrêté chez moi le 10 juillet, votre histoire de dame dauphinoise est racontée de cinquante manières différentes ». Mais les hommes de loi savent pertinemment que ce soir là, il ya eu dispute entre sa femme et une étrangère « au sujet d’un sol et neuf liards ». Les accusés ne veulent rien lâcher, de plus un des fils, toujours en liberté, menace de mort tout témoin qui voudrait bien se manifester.
LA RELIGION AU SERVICE DE LA JUSTICE …
Le Procureur va donc faire appel « à la menace de Dieu » pour obtenir les aveux de « ses clients » et de réclamer aux instances ecclésiastiques la publication d’un « Monitoire ».
« Nous vous mandons à publier ledit Monitoire, écrit le Procureur, pendant trois dimanches consécutifs, aux prônes de la messe de paroisse, pour que vous admonestiez toutes les personnes de quelque qualité, âge et conditions qu’elles soient, qui seront savantes des faits contenus dans le Monitoire. Soit pour avoir vu, su, ou ouï dire ou autrement quelque choses du crime… »
Les autorités religieuses du diocèse de Viviers s’exécutent, elles rédigent le fameux « Monitoire » destiné à être lu en chaire. Dans les paroisses des Vastres, Saint-Romain- Le- Désert, Saint-Agrève, Fay-le-Froid, Saint-Jean de Devesset, le curé lit le « Monitoire » et accorde trois jours à ses fidèles, sous menace d’être excommuniés, pour dire tout ce qu’ils savent sur le crime et sur la famille Daudé. Mais nos braves paysans redoutent bien plus les châtiments du fils Daudé que la colère du Bon-Dieu.
Un nouveau texte daté du 17 janvier 1727 est à nouveau lu dans les églises . Il se termine par « …Contre tous ceux et celles qui savent et ne seront pas venus à révélation, il est dit qu’ils seront interdits et excommuniés.. » Rien n’y fait et les paroissiens gardent le silence.
Les crimes du Pont de Mars sont un secret de Polichinelle, chacun sait … mais on ne lève pas la langue, il importe de jouer la carte de la prudence. Faire face aux Daudé, personne n’y songe . Le Procureur se plaint et les autorités religieuses n’acceptent pas l’affront fait au « Monitoire ».
L’Official du diocèse de Viviers prend la plume le 20 mars 1727 :
« … constatant que les quidams et quidames qui ont commis l’assassinat ou aidé à la faire n’étaient pas venu à révélation , pour cela nous les excommunions, en laquelle sentence d’excommunication ils croupissent l’espace de six jours …et au cas où, par six autres jours suivants, ils demeurent d’un cœur endurci – ce qu’à dieu ne plaise – nous aggraverons les sentences d’excommunication et les réggravons … »
Le ton de la sommation ébranle alors les bonnes âmes et les langues ne tardèrent pas à se délier. Les « confidences » affluent chez les braves curés. Tandis que le curé de Saint-Agrève reçoit la visite de près de 70 paroissiens qui libèrent leur conscience , le nombre est beaucoup plus modeste à Fay-Le-Froid ou à Saint-romain-Le-Désert.
Mais le plus corsé des témoignages émane d’un certain Freydier de lieu de Vernoux. David Freydier voiturier de son état a pris un repas à la fameuse auberge et il y a même passé la nuit du 10 au 11 juillet 1725 .
N’a-t-il pas reçu la visite du père Daudé pour qu’il témoigne de la présence du fils Antoine à l’auberge et dans la même chambre durant la ténébreuse nuit ?
Ce déplacement de « La Montagne » chez Freydier est donc la marque du crime, et l’opinion publique s’empare très vite de la nouvelle.
Et c’est un flot de révélations, vraies ou fausses, qui apparaissent au grand jour. Tout accuse les Daudé !
L’INSTRUCTION PIÉTINE …
Les juges décident de confronter Freydier à Pierre Daudé fils à Antoine Daudé et au gendre Fayon . De son côté « Montagne » confirme bien qu’il a « prié » Freydier de déposer qu’il avait bien couché dans son auberge sans autre forme de précision.
Tandis qu’Antoine Daudé maintient qu’il a bien couché dans le lit le plus proche de celui de Freydier, les magistrats ont la certitude que le père Daudé avait bien l’intention de corrompre le voiturier.
Mais il semble que Freydier, qui a omis de dire qu’un certain tohu –bohu avait régné toute la nuit durant dans l’auberge, n’est pas assez persuasif dans son témoignage. Et les juges sont chagrinés par cette attitude et décrochent temporairement.
Nous sommes fin septembre 1727 et notre affaire a fêté son deuxième anniversaire ! On laisse passer l’hiver pour reprendre les interrogatoires le dernier jour de févier 1728. Les juges sont toujours confrontés à l’atermoiement quasi continu des mis en cause. Les dires de la femme Fayon fille du patriarche, qui lui a fortement conseillé de se taire, n’apportent guère de clarté.
Son mari , sous le feu des questions, raconte ce qu’il veut et les juges sont disposés à le croire.
Aucun élément acceptable ne fait émerger la vérité. On convoque d’autres témoins, le valet de l’auberge Jean Franc, Claire Dupont femme du vieux briscard, Marie Fayon épouse d’un des fils Daudé. Leurs auditions ne sont qu’hésitations qui tombent dans la pataugeoire de l’enquête en cours. A ce rythme là, Antoine Daudé et tous les siens jouent sur du velours.
UNE ÉVASION PAR LA GRANDE PORTE DE LA PRISON…
Tandis que le dossier des juges s’épaissit de feuillets , une nouvelle aussi retentissante qu’époustouflante envahie les rues du Puy en ce jour du 27 mars 1728. Daudé et tout le clan « Montagne » se sont faits la belle et mieux encore par la grande porte de la prison royale ! Les 22 prisonniers ont pris la fuite en prenant par ruse leur geôlier Chouvy dont on connait une certaine habitude à « caresser un peu trop la bouteille ».
Mais considérant qu’on ne la lui fait pas le Procureur Chabancy conclut son enquête de la façon suivante « Chouvy a feint de fermer les cachots, et sur les sept ou huit heures du soir, il aurait porté les trois pots de vin aux détenus les plus coupables, buvant avec eux ».
Dans ses réquisitions, le Procureur demande les galères à perpétuité pour Chouvy et considérant que son épouse Marie Vigouroux est complice de son mari , il réclame le châtiment suivant : « La corde au col, tête et pied nus, en chemise, elle sera fouettée jusqu’à effusion de son sang .. ».
Les juges ne suivent pas le Procureur, et les Chouvy s’en tirent par « un bannissement à perpétuité » avec confiscation de tous leurs biens. A ce moment là, il ne reste plus qu’à courir derrière Antoine Daudé et les autres …
LA JUSTICE FAIT SON ŒUVRE …
Une année vient de s’écouler. Des informateurs signalent la présence d’Antoine Daudé le fils quelque part le long du Rhône. Mais il ne reste pas à Lavoulte et file vers la Bourgogne . Pris par la nostalgie du pays , il redescend vers Beauchastel , paisible localité au confluent de l’Eyrieux et du Rhône et pas très loin du Pont de Mars. Mais un sergent de la maréchaussée veille et en un tournemain Antoine Daudé fils est ceinturé. Il s’en suit une réintégration à la prison du Puy qui a lieu le 15 juillet 1729.
Quatre jours plus tard le Procureur présente ses réquisitions :
« Que Antoine Daudé , le cadet, coupable d’assassinat et d’évasion, soit promené aux rues et carrefours de cette ville du Puy en chemise, tête et pieds nus, corde au col. Puis qu’il soit emmené sur la place du Martouret . Là , sur un échafaud, qu’il ait les cuisses, les jambes, les bras et les reins rompus. Qu’il soit ensuite exposé sur la roue, jusqu’à ce que mort s’en suive. Que son corps soit accroché aux fourches patibulaires du chemin de Brives et ses biens confisqués. Pour Antoine et Pierre Daudé, père et fils, et pour Pierre Fayon , en fuite, contumaces. Pour Claire Dupont, qu’il soit fait un jugement extraordinaire. »
La sentence tombe le 20 juillet 1729.
Antoine daudé le fils est condamné « comme forçat aux galères du roi, sa vie durant, ses biens confisqués, le tiers étant réservé à sa femme et à ses enfants. » En attendant le patriarche et son fils Pierre courent toujours.
A la fin du même mois, on met le grappin sur le gendre Pierre Fayon. On le jette en prison où il retrouve sa belle-mère Claire Dupont et son épouse Marie Daudé.
Pierre Fayon est présenté au farouche procureur Chabancy dont le réquisitoire est une fois de plus impitoyable :
« Contre Pierre Fayon, la promenade en chemise, tête et pied nus, la corde au cou, puis le supplice de la roue.
Contre claire Dupont, même promenade, puis la pendaison sur la place du Martouret. » Seule Marie Daudé semble échapper à un fatal destin.
Le 7 septembre 1729, le greffier lit le verdict :
« Pour Fayon, les galères perpétuelles ! Pour Claire Dupont, le bannissement à perpétuité et les biens confisqués, sauf la part des enfants ! Pour Marie Daudé, relâchée ! ».
LE PRINCIPAL INSTIGATEUR MANQUE À L’APPEL …
Deux années passent sans que l’on puisse mettre la main sur « La Montagne » et sur le fils Pierre Daudé. Mais la police du roi repère le patriarche à Charolles et les jours de liberté sont comptés. Il est arrêté le 7 août 1731 et transféré à la prison du Puy .
Allions-nous découvrir la vérité de l’histoire ?
« La Montagne » parle et parle encore de son évasion, mais rien ne filtre sur la fameuse nuit du 10 au 11 juillet 1725 , rien. Il met hors de cause le geôlier Chouvy en acceptant la responsabilité de l’évasion. Sur les conclusions du Procureur présentées le 20 novembre 1732 le procès est expéditif.
Face à ce vieillard de soixante-dix ans, les juges hésitent sur la sentence à prononcer.La mansuétude du verdict est d’une grande indulgence pour « Cotonnade » :
« Vous êtes condamné - dit le Président - à être banni du ressort de la Cour pendant un an et condamné aux dépens , mais il sera plus amplement informé pour l’accusation principale de l’assassinat et du vol ».
Le père revient finir ses jours à l’auberge du Pont de Mars alors que son fils Antoine et son gendre Pierre Fayon sont aux galères.
Rien ne nous dit ce qu’est devenu le fils Pierre Daudé.
Un témoin avait raconté à son curé : « Si un gouffre, près de Mont de Mars, pouvait parler, on apprendrait beaucoup de choses. Ils en ont bien tué d’autres ! »
Mais le gouffre n’a jamais livré ses secrets. Celui qui fut assassiné n’ a pas rejoint les autres prétendues victimes au fond de l’abîme, mystère …
Les Daudé que l’on accusait de roublardise et de ruse auraient donc laissé le corps du malheureux à la vue de tous, quitte à se trouver sur la liste des premiers accusés !
Merci Robert.
Il y a ces derniers temps des réflexions primaires qui me chauffent.
Oui Alain, certain(e)s ne savent pas distinguer patrimoine, histoire et culture d’avecque (comme on disait en vieux françois) cultes, croyances et religions.
Certains diront : Ah ! Un topo sans croix, ni chapelle, ni église, ni oratoire...
Le Chambon/Lignon (et ses environs) est hughenote, c’est peut-être la raison.
Le topo suivant, dans le même secteur, sera aussi sans croix.
Profitez-en, le 3è, verra le retour en force des croix dont l’une est classée.
Il y aura aussi des châteaux.
N’en concluez pas hâtivement que je suis nostalgique de l’Ancien Régime.
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