Le Montdenier (1751m) en traversée, par le Ravin de Mouresse
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 950m
- Durée :
- 8h
Grande boucle aux paysages variés, empruntant des sentiers oubliés et offrant un parcours de crêtes plutôt faciles à parcourir. Itinéraire sauvage, pour ceux qui ne seront pas gênés de chercher un peu leur chemin par endroit : traversée de vallon humide, saute-moutons entre rochers et buis, et pourquoi pas jouer les équilibristes sur les parties de crêtes les plus rocheuses (pour ceux qui le souhaitent, car on peux éviter ces passages). Quelques curiosités géologiques et naturelles agrémentent le parcours ! Pont rocheux, cascatelles, source, strates de roches verticales... – Auteur : magriz
Accès
De Moustiers-Sainte-Marie, prendre la D.952 en direction de Roumoules/Riez.
Après les 3 virages en épingle, prendre la petite route à droite vers Vincel.
Se garer après 6km environ.
À noter : nous nous sommes garés au point coté 1060 (début du Ravin de Négaras), car le parking plus bas était boueux et servait de lieu de dépôt de grumes. Nous n’avons pas voulu nous garer au milieu d’un éventuel chantier.
Précisions sur la difficulté
- la montée vers le Ravin de Mouresse : la sente en sous-bois peut être difficile à suivre par moment pour des personnes non habituées à la recherche d’itinéraire. Plus haut, la sente est bonne.
- du Ravin de Mouresse aux Ruines de Bougès : recherche d’itinéraire, passage en zone humide, on patauge parfois entre les touffes d’herbes s’il a beaucoup plus les jours d’avant ! Bon sens de l’orientation requis (pas de sente).
- crête : hors sentier à partir du sommet du Montdenier. Début facile et large. Plus loin, la crête se rétrécit : il faut parfois chercher le meilleur passage, soit à droite, soit à gauche de la crête, soit dessus version équilibriste sur les rochers ! (la version équilibriste n’est jamais obligatoire).
- Fin de la crête : recherche d’itinéraire entre buissons de buis et rochers.
Photos
Les infos essentielles
- Carte TOP 25 - 3441OT – Barrême.
- Distance : environ 20 km.
- Dénivelé : 950m environ.
- Horaires : 9h (pauses comprises).
- Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
- Pastoralisme : en saison d’estive, présence de troupeaux dans les alpages, et donc rencontre potentielle avec des patous, soyez attentifs et prudents. Ne pas déranger.
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Jusqu’au Moulin de Mouresse :
Prendre la piste vers le nord jusqu’au point coté 980. On peut couper 2 virages (cf carte).
Optionnel :
Petit détour par l’abri de Mouresse et le moulin : au point coté 980 (poteau avec direction) prendre la petite piste à gauche jusqu’à l’abri-refuge.
Pour trouver le moulin : traverser la prairie jusqu’au ruisseau. De la plateforme de chasse, on devine les vieux murs entre les feuillages. Il ne reste plus qu’à franchir le ruisseau et se faufiler entre les arbres. Nous n’avons pas pu traverser le ruisseau (beaucoup d’eau !), donc nous n’avons pas vu le moulin de près... Je ne sais donc pas si ça vaut le coup d’œil ou pas !
Revenir à l’abri de Mouresse. Reprendre le chemin de l’aller sur quelques mètres et juste après le gros virage (lit de ruisseau), tirer à gauche dans la pente pour rejoindre la piste (suivre des pistes de bêtes, végétation buissonnante mais facile).
De la piste, faire quelques mètres à droite pour rejoindre le départ d’un gros chemin sur votre gauche.
Montée vers le Ravin de Mouresse et les Ruines de Bougès :
(Si vous n’avez pas fait le détour par l’abri de Mouresse : du point coté 980, continuer la piste et prendre le premier chemin à droite (juste après le virage).
Suivre ce chemin. Monter jusqu’à la première épingle. Juste après cette épingle, le chemin descend (un peu) : attention ! Guetter un gros cairn à gauche : il indique un ancien sentier (qui se perd un peu dans les genêts au début). En regardant bien, on voit 2 tâches blanches sur 2 arbres dans la pente, et une trouée dans les pins en haut : c’est par là ! On écarte un peu les genêts au début, et on retrouve finalement une bonne trace (avec parfois quelques marques blanches). Ça grimpe fort !
En haut du raidillon, on arrive sur un ancien chemin perpendiculaire envahi de petits genets : prendre à gauche. Quelques mètres plus loin, on tombe sur un cairn à droite + 2 marques blanches sur cailloux au ras du sol (+ point blanc sur pin en hauteur un peu plus loin) : s’engager alors sur cette petite sente peu marquée. La sente devient bientôt meilleure : la végétation a changé (buis + chênes).
Bientôt, en se retournant, on a les premières vue sur le plateau de Valensole, la montagne de Lure, et même le Ventoux !
On arrive dans le Ravin de Mouresse, et on finit par s’approcher assez près du ruisseau.
Attention : la sente traverse ensuite le ruisseau ! Vous verrez le passage facilement : il faut passer sur un pont de tuf ! (il y a d’ailleurs deux ponts rocheux côte à côte !).
On poursuit la sente de l’autre côté.
On passe cette fois dans une zone caillouteuse avec quelques étonnants rochers de cargneule .
Une fois arrivé en haut de la gorge, ça s’élargit : on tombe sur une clôture dont il faut suivre le fil. (à droite, le ruisseau coule dans une zone humide à touffes d’herbes hautes).
Plus loin, la sente s’écarte du fil, suivre la sente jusqu’à arriver dans une grande clairière. À partir de ce point, la sente se fait très rare, et finira par disparaître. Traverser cette clairière et retrouver le fil de l’autre côté, qui entre dans une forêt de pins (dont un gros à plusieurs troncs juste à la lisère !). Suivre le fil.
On arrive bientôt dans une autre prairie : franchir le fil et l’abandonner pour poursuivre dans la prairie. Attention : zone humide, bien rester sur la gauche au début pour éviter de se mouiller !
En haut de cette prairie de fond de vallon, on voit un élargissement (prairie en forme de triangle inversé) : il va falloir monter dans cette prairie, plutôt du côté droit (moins humide). Notre choix : avant que ça ne s’élargisse, nous avons traversé au mieux sur notre droite pour retrouver un peu de sol sec, puis sommes montés droit dans la pente.
En haut de la prairie, on atteint une forêt de feuillus : continuer à monter, on passe ensuite des feuillus aux pins, on monte toujours. Et si on s’est bien débrouillé, on arrive sur un gros chemin herbeux : le prendre à gauche et on arrive aux Ruines de Bougès.
Selon votre aptitude hors sentier, et votre sens de l’orientation, il se peut que vous ne rejoigniez pas le chemin au même endroit que nous !
Des Ruines de Bougès au sommet du Montdenier :
Des Ruines de Bougès, suivre ce gros chemin. On arrive 10 minutes plus tard à la grosse piste (Route Forestière du Montdenier). La prendre à gauche jusqu’au Col de la Cabane.
Au Col de la Cabane, quitter la piste et prendre un petit sentier sur la droite. Quelques mètres plus loin, on aperçoit à droite entre les arbres le début d’une croupe. Un cairn possibilité de disparition... indique l’endroit où on quitte ce sentier pour rejoindre la croupe : monter entre les buis (branches mortes au sol) et continuer à monter sur la croupe jusqu’aux rochers qui marquent le début de la crête. En suivant la crête, on trouve un sentier (cairns tout le long) : le suivre jusqu’au bout (zone d’herbe qui invite à la pause !). Tout au bout de la zone herbeuse, suivre la sente qui rentre en forêt, pour retrouver bientôt le sentier balisé jaune. Le suivre jusqu’au sommet du Montdenier.
Du sommet du Montdenier à l’alpage du Clot de Roi :
Au sommet, la vue à 360° est magnifique : Dévoly, Ecrins, Ubaye, Préalpes de Dignes, Mercantour, Lac de Ste Croix, Lubéron, ...
La suite est facile : continuer les crêtes !
D’abord larges et herbeuses, elles finissent par se rétrécir et devenir rocheuses par endroits.
Suivre le fil de la crête au mieux, tantôt à droite, tantôt à gauche, parfois dessus. Pas de passage difficile. Végétation non gênante.
On arrive finalement "au bout" de la crête : ça l’élargit en un "plateau" de rochers et de buis. Rester sur le bord droit. Faire du saute-rochers et/ou serpenter entre les buis.
Un gros sorbier en contrebas marque le passage pour atteindre une zone herbeuse à notre droite. Trouver le bon passage pour descendre (on peut être amené à poser les mains) et rejoindre l’herbe.
De là, plusieurs options sont envisageables, le but étant pour chacune d’elle de rejoindre l’extrémité sud du Clot de Roi. Nous avons choisi l’option "cheminement entre petites prairies secrètes et couloirs de buis" :
Une fois dans la zone herbeuse, descendre et suivre le fond de la prairie (vue sur le Chiran et les Mourres). En bas de cette prairie, suivre un couloir entre les buis. Arrivée dans une 2e prairie. La traverser complètement (ignorer la sorte de chemin qui remonte à gauche), et tout au bout, on trouve encore un couloir entre les bois. Le suivre, et arriver dans une autre prairie. De couloir de buis en couloir de buis (en visant un gros mamelon mi buis mi gros rochers (point coté 1592, extrémité nord de la crête de Bouche Molle), on finit par atteindre le haut de la grande prairie, occupé par des ruines.
Du Clot de Roi au Ravin du Riou :
Des ruines, nous avons choisi de faire le tour de la zone d’alpage (même s’il était inoccupé) en remontant juste un peu sur la croupe de Bouche Molle, puis en tirant vers le sud de l’alpage du Clot de Roi. On passe alors dans une zone clairsemée de "sapins bleus". Rester côté gauche de cet alpage.
Attention : il y a un départ de chemin à ne pas louper ! Tout en allant vers le bout de la prairie et dès qu’on a passé les derniers "sapins bleus" (à main gauche), rester proche de la lisère pour découvrir le départ du gros chemin à gauche. Ne pas descendre tête baissée dans la prairie car la végétation se resserre et ça devient vite la galère pour circuler.
Une fois sur ce chemin, on gagne assez vite la piste en contrebas.
Prendre cette piste (Route Forestière de Montdenier) à droite.
Continuer jusqu’à ce que le sentier balisé parte à gauche et quitte la piste (poteau indicateur "la Chamante") : suivre ce sentier. On passe près de la Ruine de Grossière, le sentier devient franchement pénible (raide par endroit, et surtout jonché de grosses caillasses). En bas de cette descente, on débouche sur un autre sentier balisé (poteau indicateur "Grossière") : prendre à gauche vers Vincel.
Le sentier descend bientôt et fait quelques lacets, avec vue sur une belle aiguille rocheuse. Juste après ces lacets, on entre dans une "forêt" de pins : prendre le sentier à droite (cairn, croix jaune sur pin + carré rouge + trait rouge).
On descend ce sentier jusque dans le fond du vallon. Traces régulières rouges.
En bas, avant de franchir le lit du Ruisseau du Riou, on peut faire un court aller-retour pour voir la résurgence du Riou (sente à droite).
Du Ravin du Riou au parking :
Une fois le ruisseau franchi, remonter de l’autre côté : le sentier monte raide et repart à gauche à flanc (se retourner : belle vue sur la falaise, et peut-être la cascade si elle coule). On arrive à un panneau "la cascade".
Possibilité de suivre "Moustiers" : on suit le sentier balisé jaune, qui devient chemin puis piste pour arriver à la route. Suivre la route (c’est long et monotone ) à droite jusqu’au parking. Je recommande donc le retour par les sentiers !
Retour par les sentiers : du poteau "la Cascade", quitter le sentier principal pour monter derrière le poteau : on retrouve les traces rouges. Le sentier grimpe.
En haut, on arrive à une sorte de col et sur un gros chemin perpendiculaire : le prendre à droite.
On finit par rejoindre le sentier balisé jaune (au niveau d’une clairière. Point coté 1152, Guiousse) : prendre à gauche et suivre le sentier jaune.
Passage au milieu des plantations de cèdre, sur un joli sentier bordé d’herbes hautes et dorées en cette fin de journée (en automne !).
On passe plus loin une barrière puis un virage à gauche : attention ! juste après le sentier jaune bifurque à droite, le suivre. (On quitte donc le gros chemin.)
En haut, on arrive sur une jolie croupe herbeuse aux cèdres parsemés.
Suivre toujours le sentier balisé jusqu’à rejoindre la Route (piste) Forestière de Mouresse.
Retour à votre véhicule, selon l’endroit où vous l’avez laissé !
Auteur : magriz
Avis et commentaires
Bonjour magriz,
Merci beaucoup pour la photo, qui est tout à fait correcte. Cet arbre est vraiment remarquable, et je n’ai pas souvenir d’en avoir vu d’équivalent. Le personnage donne l’échelle, et c’est très utile.
Quant aux informations sur l’élevage ovin qui se pratique encore dans ces espaces bien hauts en altitude et probablement peu fournis en herbage, merci également.
Tout d’abrd, je n’avais pas l’intention d’aller sur place (c’est un peu loin de ma base), mais si j’y étais allé, bien sûr j’aurais fait attention à ne pas déranger, selon la meilleure des façons, à savoir j’aurais laissé les patous très très loin de moi !
Le bassin d’eau doit effectivement servir à faire boire les moutons. J’ai constaté, en fouillant mieux Géoportail, qu’il y avait d’autres bassins, un peu plus bas sur la crête, et que le nombre des anciennes habitations y était finalement plus grand que je n’aurais imaginé.
Bref, c’est un coin encore très vivant.
Merci de ce topo qui m’a bien fait cogiter !
Bonjour,
Pour François : j’ai rajouté une photo (à la fin de l’album) avec le pin multitroncs vu de plus près, mais la photo n’est pas top.
Pour le Clot de Roi, c’est bien un alpage à moutons. Il y a même une caravane, certainement pour le berger. Il convient donc de se méfier (des patous) et de ne pas déranger (traverser le troupeau, crier, insulter le berger...).
La retenue d’eau doit servir à abreuver les bêtes pour la saison.
Quant aux ruines, n’étant pas de la région, je ne sais pas du tout...
Bonsoir hereme,
Merci beaucoup pour l’extrait de ce livre : "Le clos du Roi".
C’est très bien écrit, dans un style bien provençal, avec des expressions vraiment savoureuses. Les descriptions du mode de vie de cette époque sont franchement passionnantes.
Il n’est pas vraiment question du Clot du Roi de ce topo, à moins que cela ne soit dans les pages suivantes du livre, celles qui ne figurent pas dans le lien que tu donnes...???
Donc les interrogations restent à propos de cette "baignoire" posée à plus de 1500 m d’altitude...
Ancien moulin à plâtre de Mouresse
_
Clos du Roi : cf le livre de Marcel Scipion "le Clos du Roi".
Voir un extrait dans
excerpts.numilog.com/book...
Superbes les photos en ombres "cédroises" (30 et 31) !
Bonjour magriz,
Merci pour ce topo super intéressant, dans une région où il doit faire bon, actuellement, de marcher tranquillement (je veux dire sans la chaleur... !).
2 questions :
1) A propos de l’arbre multitroncs : serait-il possible d’avoir une photo de plus dans la série qui montrerait de façon principale cet arbre ??
Je le trouve si particulier que j’aimerais bien le voir mieux, et utiliser cette photo en accroche pour un article à venir des Beaux Textes....
2) Ce Clot du Roi est magnifique et intrigant, à plus de 1500 m d’altitude.
A quoi sert cette retenue d’eau ?
Que sont ces murs semblant des ruines qui se trouvent 50 m au nord de la retenue ?
Y a-t-il des moutons en pature l’été dans ce vallon ?
Etc....
Aurais-tu des éclaircissements sur ces points ??
Merci d’avance.
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