Le Grand Cordonnier d’Ambin (3086m), sommet sud, voie normale
- Alpinisme
- Mont Cenis / Savoie / Bramans
- Difficulté :
- Alpinisme PD
- Dénivelé :
- 1150m
- Durée :
- 2 jours
Super escalade très sauvage et peu difficile dans le magnifique vallon d'Ambin. Ce pinacle isolé et "pointu", aérien à souhait est un point de vue magique sur ce secret massif d'Ambin, la Vanoise et les Écrins. – Auteur : patrick73
Accès
Vallon d’Ambin :
Accéder à Bramans (Haute Maurienne) par la D1006.
Prendre dans Bramans la route du Planay (vallon d’Ambin) au niveau de la Mairie (D100)
Au Planay, prendre la piste EDF et suivre "refuge d’Ambin" jusqu’au terme de la piste, parking de "la Maroqua" 1980m (6km depuis le Planay).
Le sentier du refuge et de tous les sommets du vallon d’Ambin démarre là.
Précisions sur la difficulté
Course d’alpi de difficulté modeste mais complète ( Neige en début de saison, escalade, rappel, pas aériens...) , mais parfois engagée, terrain d’aventure.
Cependant l’itinéraire est très logique et la difficulté n’excède pas le 4 au maximum et sur un passage très court.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude minimum : 1975 m
- Altitude maximum : 3086 m
- Distance : environ 14.5 km
- Horaires : 5h pour le sommet depuis le refuge, 3h pour le retour au refuge
- Balisage : Sentier de pays jusqu’au lac blanc (2709m)
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Le Grand Cordonnier, c’est ce pic, ce double pic hyper pointu, isolé au milieu du vallon d’Ambin, on ne peut pas le louper. Sa silhouette fine, élancée est une invitation à aller voir d’en haut ce qu’il se passe en bas !
Escalade peu difficile, mais "très montagne", approche longue et sauvage, c’est le cocktail pour passer une longue journée solitaire dans ce sauvage massif d’Ambin.
FICHE TECHNIQUE
- Difficulté : PD sup, escalade en 3c/4a max, rocher superbe et solide, la voie est assez évidente, peu d’équipement en place, si ce n’est les rappels parfaitement équipés et placés.
- Dénivelée : 300m pour le refuge et un peu plus de 800m pour le sommet depuis le refuge d’Ambin (2273m).
- Horaire :
- 1h-1h30 pour le refuge depuis le parking de la Maroqua.
- 1h30 depuis le refuge jusqu’au plateau du Sommeiller/lac blanc (2700m).
- 1h pour accéder au col 2969m.
- 1h à 1h30 pour l’escalade de la voie normale du sommet S du Grand Cordonnier.
- 1h pour le retour au pied de la voie (3 rappels- Max 25m).
- 1h30 à 2h pour le retour au refuge.
- 1h pour le retour à la Maroqua depuis le refuge.
À cela, ajouter les pauses photos, siestes et casse-croûte au refuge et cela fait une très grande journée en montagne.
- Matériel :
- Corde 50m (25m à double suffit), 4 dégaines, 4 sangles, 3 coinceurs (plutôt gros)
- Crampons utiles jusque tard dans la saison pour monter le versant W du col 2969m (raide mais court couloir sur la fin, à l’ombre le matin, donc gelé)
- Distance : 7,5km aller, idem pour le retour.
- Bibliographie : Topo "Alpinisme Vanoise- Haute Maurienne" de Patrick Col, p 185.
- Site web : camptocamp.org/routes/541...
ITINÉRAIRE
- Du parking de Maroqua 1980m, suivre le sentier du fond du vallon jusqu’au refuge 2273m, (petite montée raide sous le refuge).
- Du refuge, continuer le sentier du fond du vallon (direction lac d’Ambin) jusqu’à l’embranchement à droite du col de la Coche/lac Noir où une passerelle traverse le torrent 2340m.
- Remonter en versant E le raide sentier du col de la Coche jusqu’aux lacs Blancs (2700m) où on arrive sur le grand plateau du Sommeiller. Aller jusqu’au pied du plateau morainique et l’embranchement du col de la Coche/lac Noir 2710m.
- Quitter alors le sentier et poursuivre S sur le plateau morainique en visant le flanc W du Grand Cordonnier jusqu’à l’aplomb du col 2969m (brèche évidente entre le Grand Cordonnier et le gendarme 3019m.
- Remonter pendant 150-200m la raide pente d’éboulis ou en neige jusque tard dans la saison jusqu’au col 2969m (superbe vue sur le lac d’Ambin sur l’autre versant).
Escalade de la voie Normale du Pic S du Grand Cordonnier :
- Du col 2969m, monter 20-30m une sente, puis suivre E une vire ascendant aérienne (cairn) qui contourne l’arête S du Grand Cordonnier (passage évident).
- Remonter alors pendant 50m des petites vires/ passages rocheux faciles (2), trace bien visible jusqu’à une plateforme et un rocher à la forme curieuse qui domine une brèche caractéristique surmontée par un mur vertical de 8/10m, où l’escalade commence vraiment.
- Traverser cette brèche aérienne, remonter ce mur vertical, à mi-hauteur traverser à gauche (3b) et sortir au sommet, relais équipé pour le rappel à la descente.
- Suivre alors N une magnifique et large vire en face Est 50m, remonter un petit couloir terreux (20m) qui amène au pied d’une dalle inclinée sous les deux pics.
- Remonter cette dalle 30m/2, pour arriver au pied d’un dièdre (le premier à gauche).
- Remonter ce dièdre 10m/3b, puis la dalle sombre et compacte qui le surmonte 20m/3c, 1 piton, pour faire un relais au sommet (spit-lunule).
- Remonter une arête facile 20m-3b qui amène à une croix sous un mur vertical (relais à faire au niveau de la croix).
- Remonter ce mur vertical (10m-4a un piton) et sortir au sommet S (20m), tête de Christ posée sur le pic sommital.
Retour au pied de la voie :
- Traverser N quelques mètres pour trouver un rappel équipé qui amène dans la profonde brèche entre le pic S et N. Descendre ce rappel vertical voire légèrement déversant (15m) jusque dans la profonde brèche.
(Possibilité de monter au pic N par une petite longueur de 15m avec à la sortie un pas de 4c très aérien.) - De la brèche, un deuxième rappel est équipé et permet de descendre un couloir-dièdre/25m qui amène à la dalle inclinée au-dessus de la grande vire E.
- Descendre 20/30m le couloir de montée jusqu’à la grande vire que l’on traverse et qui amène au sommet du 3e rappel (10m) -le premier mur vertical de la voie.
- Descendre ce rappel puis les vires/ couloirs qui ramènent au col 2969m.
Retour au refuge d’Ambin et au parking de la Maroqua par le même itinéraire qu’à la montée.
La voie d’escalade est assez évidente, ça ne passe pas ailleurs si on veut rester dans ce registre de difficulté (3)
Le Grand Cordonnier, 3 Août 2016
Une tranche de bonheur s’il vous plaît !
Il y a des jours, comme ça, où l’on sait, oui où l’on sait que l’on va trouver le bonheur.
Ne me demandez pas pourquoi mais c’est ainsi !
Cela commence déjà lors de l’arrivée au refuge d’Ambin, où une affichette vous promet un service d’une grande variété de moments de bonheur !
Alors c’est sûr, moi j’en veux et pas qu’un morceau de ces moments de bonheur...
Et puis il y a le lieu, peut être ? Sûrement en fait.
Ambin, ces sommets discrets, lacs et glaciers, bouquetins, marmottes et chamois, ah oui, aussi les biquettes et les moutons... Et son loup, allez savoir ?
Moi si j’étais loup d’ailleurs, j’élirais domicile dans cette vallée, avec tous les moutons qu’il y a, les forêts pour se planquer ; quoique le Haut Mauriennais a la gâchette facile, quand même !
Bon revenons à nos moutons !
Donc c’est décidé on part pour le bonheur. Mais c’est où ? C’est pas indiqué !
En fait, il n’y a qu’à mettre un pied devant l’autre et partir là haut, tout en haut de ce pic pointu tout seul au milieu de la vallée.
Il paraît que c’est la porte du paradis, enfin si on est d’accord sur le fait que le paradis c’est forcément le bonheur... Pas de polémique s’il vous plaît !
Là-haut, vous ne le savez peut être pas, hé hé moi je le sais, il y a une tête de Christ sur le sommet. Alors peut-être bien que c’est une porte vers le bonheur... Enfin c’est un peu ce qu’il promettait il y a bien longtemps ce Monsieur, non ?
Toujours est-il qu’à force de grimper sur des cailloux, des gros, des petits, des solides et des instables, on est arrivé là haut, et on a bien reconnu le Christ, enfin sa tête !
Mais avant on a passé quelques croix... Non non pas un calvaire, juste des souvenirs paraît-il.
Là-haut, à côté de Lui, il n’y a pas beaucoup de place tellement c’est petit, ou alors c’est qu’Il en tient beaucoup de la place.
Bon c’est pas grave, on a partagé, on n’est pas comme ça, nous.
Et en fait, je crois bien que le bonheur, eh bien on l’a trouvé là-haut, peinard, tranquille, tout seul sur notre promontoire pointu (bon d’accord on l’a un peu oublié Lui !).
Juste un lac aux eaux turquoise en bas, quelques petits glaciers blancs encore étincelants, deux ou trois nuages, un bouquetin par ci, un chamois par là pour faire authentique... Un zéphyr doux et chaud, silence absolu, hymne à la méditation.
Et en bas les moutons, pleins de points blancs moutonneux, mais pas de loup, ou alors on l’a pas vu !
Et puis quand même il a bien fallu redescendre et le laisser tout seul Lui et son bonheur. Mais on en a ramené un morceau quand même ; je l’ai dit, nous on est partageur...
Alors on a encore vu des croix, on est repassé sur plein de cailloux, des gros, des petits, des solides et des instables, on a retrouvé les moutons ; de toute façon là-haut à part le bonheur, il n’y a que des cailloux et des moutons... Et le loup peut-être, allez savoir ?
Et puis, sous l’affichette du refuge qui vend sa grande variété de bonheur, on s’en est offert un, tout rond avec des myrtilles et beaucoup de chantilly !
Et comme les moutons commençaient à redescendre (y sont pénibles eux à la fin, il tiennent toute la place dans l’histoire !), ben on est rentré aussi, mais notre morceau de bonheur, on l’a redescendu avec nous ! Mais non pas le rond avec les myrtilles, lui on l’a mangé allons.
Ah au fait, on n’a pas vu ce bêta de loup avec les moutons, mais on a croisé un stupide Patou mal léché !
Auteur : patrick73
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