La Wildspitze (3774m) par le Brochkogeljoch
- Alpinisme
- Autriche
- Difficulté :
- Alpinisme PD
- Dénivelé :
- 1900m
- Durée :
- 2 jours
Plus haut sommet du Tyrol (deuxième d'Autriche), la Wildspitze permet de s'initier à l'alpinisme en mixte (côté PD). En passant par Vernagt-Hütte, son ascension peut-être réalisée en boucle en revenant jusqu'à Breslauer-Hütte. – Auteur : Benoît 74
Accès
D’Innsbruck prendre l’Autoroute A 12 (en direction de l’Arlberg) jusqu’à la sortie 123 (Ötztal). Il faut alors remonter la vallée jusqu’à Sölden puis prendre Vent. Arrivée à ce petit hameau pittoresque, il faut emprunter une petite route au bout du village en direction de Rofen où l’on gare la voiture.
Précisions sur la difficulté
- Course mixte, à prédominance glaciaire cotée PD
- Engagement : II
- Cotation mixte : M3
Photos
Les infos essentielles
- Alpenvereinskarte 1:25.000, Ötztaler Alpen – Gurgl, Blatt 30/1.
- Alpenvereinskarte 1:25.000, Ötztaler Alpen – Weißkugel, Blatt 30/2.
- Alpenvereinskarte 1:25.000, Ötztaler Alpen – Wildspitze, Blatt 30/6.
- Carte Freytag&Berndt WK 251, 1:50.000, Ötztal, Pitztal, Kaunertal, Wildspitze.
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Itinéraire
Matériel d’alpinisme
- Mousquetons à vis, piolet (pas indispensable), bâtons télescopiques, baudrier, broches à glace, corde.
Refuge
- Vernagt-Hütte
- Téléphone : +43.664.1412119
Ier jour : Rofen (2014m) - Vernagt-Hütte (2755m)
- 700m de dénivelé
Du parking de Rofen (2014m), prendre la direction de Vernagt-Hütte dont le panneau, à proximité de l’auberge, indique la direction et annonce 3h30 (sentier 920).
Le sentier passe dans un premier temps dans les pâturages puis s’élève progressivement en réalisant des lacets. Les champs laissent la place, petit à petit, aux rochers et à une végétation d’altitude de plus en plus rase.
En se retournant, on peut voir le Rofental et au fond les Alpes de l’Ötztal. Face à soi, se dessine les cimes du Schnalskamm qui marquent la frontière avec l’Italie. Le refuge Similaun est par ailleurs visible sur l’arête (il est facilement identifiable du fait de la présence de bâches de protection étendues sur les glaciers à proximité).
Puis, après avoir déjà monté 500m de dénivelé, le sentier part à angle droit pour suivre, en balcon, le cours du Vernagtbach. Le parcours est alors relativement plat jusqu’à un petit pont de bois, à proximité d’une station météo. Auparavant, le refuge de Vernagt se sera offert, au-dessus de la moraine, aujourd’hui abandonnée, du Guslarferner.
On se situe au carrefour où se rejoignent le sentier venant de Rofen et celui provenant de la Bresauler-Hütte.
Il faut alors passer le pont au dessus du Vernagtbach et remonter le sentier qui mène en une vingtaine de minutes au refuge.
Le refuge est tenu par le Club Alpin Allemand (DAV). Il s’agit d’une grande bâtisse en pierre, de 172 places, extrêmement confortable (eau courante, douches possibles...) et les gardiens sont véritablement adorables et efficaces.
2ème jour : Vernagt-Hütte (2755m) - Wildspitze (3774m) - Breslauer-Hütte (2844m) - Rofen
- 1200m de dénivelé en positif et 1800m en négatif.
- 5h jusqu’au sommet, 3,5h ensuite pour atteindre le refuge et 1h20 pour retourner à Rofen.
Du refuge, il faut remonter en direction du Hochvernagt Spitze (le chemin se situe au dessus de la cabane). Puis progressivement, il faut quitter le sentier pour descendre sur la moraine afin de franchir les petits torrents provenant du Grosser Vernagtferner. Remonter ensuite vers le glacier du Kleiner Vernagtferner et y prendre pied.
La pente est relativement soutenue puis s’atténue avant d’atteindre une pente rocheuse menant à la base du Brochkogeljoch. La montée jusqu’au col est à réaliser avec beaucoup d’attention. En effet, le parcours se réalise sur un mélange de boue et de roches délitées extrêmement instables dans une pente soutenue (10m) à 30-35°.
Au Brochkogeljoch (3423m), on retrouve le soleil et un paysage remarquable sur les Alpes du Pitztal. On peut notamment voir le Hinterer Brunnenkogel (3440m) où se situe l’arrivée du plus haut téléphérique d’Autriche (lors de notre ascension, la gare était en travaux afin d’être rénovée).
Il faut alors poursuivre en passant sous les pentes du Brochkogel (3635m) et, au bout de 10 min, on découvre pour la première fois le sommet de la Wildspitze. Il faut progresser sur le Taschachferner jusqu’à rejoindre la voie classique provenant du Mitterkarjoch (3470m). Pour ceux qui souhaiteraient l’emprunter, renseignez-vous sur les conditions de passage au niveau des rochers du Mitterkarjoch, car il y a souvent des chutes de pierres (lors de notre ascension, il était recommandé de ne pas y passer du fait d’un éboulement 2 jours plus tôt).
Il faut alors remonter une forte pente, parcourue de nombreuses crevasses qu’il faut éviter, pour prendre pied sur un petit plateau menant à un petit col de l’arête finale sud-ouest. Il reste alors environ 20 minutes avant d’atteindre la croix sommitale. Une bonne trace sillonne dans la pierraille où l’on rencontre quelques passages d’escalade facile.
La descente débute par une crête neigeuse menant à un sommet secondaire de la Wildspitze au nord. Puis, il faut progresser dans une forte pente descendante (40-45°) en suivant l’arête avant de bifurquer à droite (avant que cette dernière ne devienne rocheuse) en direction du Mitterlbergferner. Longer ensuite le versant relativement rapidement, puisque l’on se situe dans une zone soumise aux coulées de neige, puis exposée aux chutes de séracs.
Il faut alors remonter en direction du Taufkarjoch (3210m), où l’on retrouve à nouveau un mélange de boue et de roches délitées pendant quelques instants, afin de descendre par un sentier en lacets une petite arête menant au Taufkarferner. Il faut descendre ce dernier jusqu’à un petit lac de fonte qui ramène au sentier menant au Breslauer-Hütte (2844m). Auparavant, il faut passer tant bien que mal au milieu d’une vaste zone fortement crevassée où l’usage des broches à glace est fortement recommandé.
Il ne reste alors plus qu’à rejoindre Rofen, en empruntant d’abord le sentier menant à Vent (sentier 919) et, peu avant un pont, de bifurquer dans la direction de Rofen. Compter environ 1h20 depuis le refuge.
Conditions d’ascension
Beau temps les deux jours, mais avec quelques nuages le deuxième jour notamment lorsque nous étions au sommet. En cas de brouillard, l’orientation sur les glaciers peut-être très problématique. Glaciers assez ouverts.
- Sortie réalisée les 13 et 14 août 2012.
Auteur : Benoît 74
Avis et commentaires
En Autriche, les refuges (pour beaucoup gérés par le Club Alpin Allemand) sont très confortables (douches disponibles, lits superposés pour un prix de dortoir) et bon marché. Certaines personnes regrettent cependant qu’ils n’ont pas toujours un côté rustique.
Très intéressant. Que penser des refuges autrichiens ?
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