La Transversale du Ladakh - Zanskar
- Randonnée
- Inde
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- Non renseigné
- Durée :
- 3 jours et plus
Le Ladakh, nom d'origine tibétaine qui signifie « pays des cols », est une région de l'Himalaya indien située près des frontières Tibétaine et Pakistanaise. C'est en septembre 2007 que je suis partie à la découverte de ce « petit Tibet ». – Auteur : Angelique
Accès
Heniskot à 3600m sur la route Leh - Srinagar.
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Les infos essentielles
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Itinéraire
Le Ladakh est situé dans l’état de Jammu et Cachemire. C’est une région d’altitude élevée (3600m en moyenne), au climat rude et aride - il n’y pleut quasiment jamais et les températures peuvent descendre jusqu’à -40°C l’hiver, et peu peuplée, qui est restée longtemps isolée.
La majorité des 150000 habitants sont d’origine et de culture tibétaine et bouddhistes à 80%, les 20% restant étant en grande partie musulmans.
Le Ladakh comprend la vallée supérieure de l’Indus où est située la ville de Leh, ancienne capitale du royaume, la vallée du Zanskar connue pour son isolement au Sud, et la vallée de la Nubra au Nord, accessible par le Kardung La, une des routes les plus hautes du monde (col a environ 5350m).
Mon compagnon et moi avons organisé une traversée du Ladakh - Zanskar inédite avec un guide Zanskarpa qui vit à Leh, dans le but de traverser des vallées et des villages isolés et préservés loin de la horde de touristes qui font le très classique trek de Lamayuru à Padum.
En 22 jours de trek, nous avons parcouru des paysages grandioses, sauvages, et parfois austères, dormi chez l’habitant à plusieurs reprises, assisté aux pujas (cérémonies religieuses) dans des monastères de toutes beauté, gouté au thé salé au beurre, et nous n’aurons croisé que quatre autres touristes (en dehors du village de Lingshed, situé sur le trek classique), que du bonheur !
Départ : Heniskot à 3600m sur la route Leh - Srinagar.
Arrivée : Brandi Nalla à 4200m sur la route Leh - Manali.
Durée du trek : 22 jours, inclus 2 jours et demi de repos.
Accès : De Leh, louer une jeep avec chauffeur qui vous conduira jusqu’à Heniskot. En route profitez-en pour visiter le monastère d’Alchi vieux d’un millénaire, connu mondialement pour la finesse de ses fresques murales. Ne passer pas non plus à Lamayuru sans visiter la gompa.
Retour : Ne sachant pas exactement combien de jours nous partions (nous voulions avoir la possibilité de faire des détours ou de rester plusieurs jours dans des endroits particulièrement intéressants), nous n’avions pas réservé de jeep pour le retour à Manali. Nous avons fait du stop et sommes arrivés à Manali après 22h de route pour 220 km !
Difficulté : Il s’agit d’un trek difficile hors des sentiers battus (nous avons franchi pas moins de 14 cols) qui nécessite une bonne forme physique. L’itinéraire que nous avons effectué mon ami et moi n’est proposé par aucune agence européenne ni locale. Ce trek s’adresse à des trekkeurs ayant une expérience préalable des longs treks en altitude. Il se parcourt en tente, sans possibilité de douche pendant 3 semaines.
Quand faire ce trek ? En septembre, pas avant, en raison des nombreux passages de gués (plus tôt dans la saison le débit des rivières est trop élevé et leur traversée dangereuse).
Acclimatation : Il est nécessaire d’être bien acclimaté à l’altitude avant le départ du trek, car le plus haut col du trek à 5250m est traversé dès le 3e jour de marche. Il existe de nombreuses possibilités autour de Leh pour s’acclimater : visite des monastères de la vallée de l’Indus ; montée en jeep, moto ou vélo pour les plus courageux au Kardung La, le plus haut col du monde accessible par route d’après les Indiens (soit disant 5680m, même s’il est plus probable qu’il fasse 300m de moins !) ; visite de la vallée de la Nubra etc.
Avec qui partir ? Nous avons organisé notre trek avec Thukjay Targais, guide Zanskarpa originaire du village de Karsha. Il a une agence à Leh : Lighet Zanskar Tour & Travel (mail : thukjayzkr@yahoo.co.in). Targais parle Anglais et un peu le Français et travaille depuis plusieurs années avec des groupes de trekkeurs français. Nous sommes partis avec lui et un horseman, Gatso du village de Pishu, et 3 chevaux.
Altitudes : Les altitudes fournies dans ce topo sont celles relevées par mon altimètre, puisqu’aucune carte ni topo guide ne donne les mêmes altitudes !
Itinéraire :
Jour 1 : Heniskot 3600m- Kanji 3890m
4h de marche facile dans les gorges au relief tourmenté de la rivière Kong qui débouchent sur le village de Kanji. Campement 15 minutes en amont du village le long de la rivière. Les enfants de Kanji sont curieux et ne manqueront pas de venir visiter votre campement ! Par sécurité ne laisser rien trainer dehors la nuit, nous nous sommes fait voler 2 bâtons de marche, c’est un peu dur dès le premier jour de trek ! Cela nous a aussi beaucoup surpris car les Ladakhis sont des gens honnêtes et le vol est très peu répandu.
Jour 2 : Kanji 3890m - pied du Kanji La 4330m
6h de marche. Nous remontons la rivière parmi les bouleaux nains, et après deux passages de gué, nous atteignons la confluence de plusieurs vallées. Nous y rencontrons une famille Ladakhi à son campement d’été, accompagnée de leurs yacks. Le sentiment de retourner d’un coup mille ans en arrière nous tombe dessus. Il nous est impossible de donner un âge à la femme, elle semble âgée mais le soleil et la vie rude à ces altitudes ont un effet trompeur, elle est occupée à ramasser les bouses de yack et porte des lunettes dans un tel état qu’on se demande comment elle peut encore voir à travers. Elle et celui que nous supposons son mari sont habillés en guenilles, et avec eux vit un gamin de 3 ou 4 ans. Ils viennent discuter avec Targais et Gatso et nous en profitons pour faire notre pause déjeuner. Nous repartons et remontons la rivière pendant deux heures en marchant carrément dans le lit, il n’y a plus de sentier ! Nous campons à 4330m au dernier point d’eau avant le Kanji La.
Jour 3 : Campement 4330m - Kanji La 5250m - campement 4200m
7h de marche. Longue montée au col de Kanji. Nous remontons la moraine du glacier jusqu’à son pied avant de virer a droite dans des éboulis instables jusqu’au col couvert de glace ! Ce dernier passage peut être délicat pour les chevaux. La descente est facile et bien tracée sur un pierrier qui recouvre en fait un glacier. Mille mètres plus bas nous atteignons l’entrée de gorges très étroites tout droit sorties des aventures d’Indiana Jones. Elles ne sont franchissables que si le niveau d’eau est suffisamment bas, sinon il faut monter par un sentier en rive gauche et redescendre de l’autre côté. Nous avons la chance de pouvoir les franchir sans problème. Nous débouchons alors d’un coup dans une autre rivière dont le débit est bien plus menaçant. Targais tente de traverser seul pour mesurer la force du courant. Plus de peur que de mal, il nous indique où traverser, nous ôtons nos chaussures et en avant ! Nous installons le camp immédiatement de l’autre côté de la rivière, par chance deux emplacements ont été dégagés et aménagés, nous sommes comme suspendus au dessus de la rivière !
Jour 4 : Campement 4200m - Puzdong La 5010m - campement 4100m
8h de marche. La montée au col est longue et paraît interminable (minimum 5h) car le col n’est visible qu’au dernier moment. Nous remontons d’abord la vallée sur un chemin en balcon d’où nous pouvons apercevoir les deux plus hauts sommets du Ladakh, le Nun et le Kun, avant de descendre marcher directement dans le lit de la rivière jusqu’à atteindre la glace qui est plus haut couverte de cailloux. La vue depuis le col est magnifique sur un paysage aride et minéral où diverses teintes d’ocre se mêlent au blanc des glaciers suspendus ça et là. La descente est raide et rapide jusqu’à la vallée de l’Omo Tokpo où nous installons le camp le long de la rivière à 4100m.
Jour 5 : Campement 4100m - campement 3770m
6h de marche. Descente agréable jusqu’au village de Dibling le long de la rivière et dans un paysage vert pour le Ladakh. 1h après Dibling, nous entrons dans des gorges ce qui nous oblige à traverser la rivière plusieurs fois. Campement à la jonction avec la vallée qui mène au Barmi La.
Jour 6 : Campement 3770m - Barmi La 4780m - Lingshed 3900m
7h de marche. La montée au Barmi La est longue (4h) mais facile. Du col nous découvrons les montagnes du Zanskar que nous traverserons prochainement. Descente facile sur Lingshed. Nous rejoignons ici l’itinéraire classique Lamayuru - Padum et croisons les premiers touristes depuis notre départ (à part deux Américains qui redescendaient du Kanji La). Nous nous installons au camp en contrebas du village car il est plus propre et moins fréquenté que celui plus haut proche du monastère.
Jour 7 : Journée de repos à Lingshed 3900m
Nous nous accordons une journée de repos afin de profiter de la puja du matin à la Gompa et pour faire le tour du village. Ça tombe bien, il pleut, fait très rare à cette époque, puis nous passons une partie de l’après midi à discuter dans l’échoppe du coin avec un Tchèque qui voyage seul en autonomie.
Jour 8 : Lingshed 3900m - Skiupa La 4430m - Kiupa La 4500m - Yulchung 4050m
D’ordinaire les trekkeurs rejoignent la vallée du Zanskar par le Hannuma La, cependant par soucis de visiter des endroits plus calmes et reculés, nous choisissons une variante moins fréquentée et plus physique qui passe par le village de Nierak.
5h de marche. Montée au Skiupa La au dessus de Lingshed d’où nous apercevons le prochain col. Après 400m de descente il faut remonter au Kiupa La. Nous quittons ici le trek Lamayuru - Padum et nous serons de nouveau seuls jusqu’à la vallée du Zanskar. Nous installons le camp dans un champ non cultivé du village de Yulchung avec l’accord des propriétaires. Nous montons à la Gompa dans l’intention de la visiter, la gardienne qui en a les clés nous invite aussitôt à visiter sa propre maison et la pièce dédiée aux pujas chez elle. Bien que très modeste la maison est très propre. Nous ne parlons pas Ladakhi et bien sûr elle ne parle pas Anglais, mais le langage des signes motivé par notre intérêt mutuel remplace les mots. Elle tient à nous offrir un verre de chang (orge fermenté, sorte de bière locale), mais nous lui faisons comprendre que pour nous alcool et altitude ne font pas bon ménage ! Elle nous offre donc le thé. Les villageois sont visiblement contents que des trekkeurs s’arrêtent chez eux passer la nuit.
Jour 9 : Yulchung 4050m - Nierak 3750m
4h de marche. Avant notre départ, la famille chez qui nous avons campé tient à nous offrir le traditionnel thé salé au beurre accompagné de tsampa (farine d’orge grillée). Bien que ce ne soit pas ma tasse de thé (!), impossible de refuser une telle hospitalité ! Puis nous partons pour Nierak, le prochain village. Après un petit col à 4000m, nous descendons 600m plus bas jusqu’au mythique fleuve Zanskar qui coule ici dans des gorges étroites. Nous traversons l’unique pont qui l’enjambe sur plusieurs dizaines de km, puis nous remontons au village de Nierak. Nous sommes accueillis comme des rois par une famille qui connaît Targais. C’est la période des moissons et les habitants sont occupés dans les champs d’orge. Nous rencontrons aussi l’infirmière du village qui tient à nous faire visiter son dispensaire. Née à Lingshed, elle a fait des études à Dehli avant de retourner dans son « pays », elle s’occupe de trois dispensaires dans des villages isolés de la région, et vient juste de revenir à Nierak pour y passer l’hiver.
Jour 10 : Nierak 3750m - Takti La 4980m - campement 4050m
7h de marche. Longue montée dans un paysage minéral jusqu’au Takti La (5h) d’où l’on peut reconnaitre les précédent cols franchis, puis descente dans un décor de cheminées de fées. Campement au milieu des bouleaux nains le long de la rivière.
Jour 11 : Campement 4050m - gorges 3700m - campement 4050m
4h de marche. Descente le long de la rivière et à travers des gorges étroites une nouvelle fois à la Indiana Jones ! Passage de gué puis remontée sur un chemin en balcon le long d’une vallée aux cheminées de fées. Campement le long de la rivière au pied du Namste La.
Jour 12 : Campement 4050m - Namste La 4490m - Zangla 3650m
6h de marche. Montée en 2h au Namste La, puis descente raide qui débouche sur la large vallée du Zanskar en face du village de Pidmu à 3550m. Puis marche jusqu’à Zangla, ancienne capitale du Zanskar, le long de la route en construction. Nous allons visiter les ruines du palais royal. Ce soir nous logeons de nouveau chez l’habitant chez des amis de Targais.
Jour 13 : Zangla 3650m - Stongde Gompa 3870m
5h de marche ou possibilité de faire le trajet en bus, ce que nous avons fait tôt le matin avec le bus qui assure la liaison jusqu’à Padum. Marcher sur la route ne présentait pas pour nous beaucoup d’intérêt ! Nous arrivons donc de bonne heure à Stongde, et décidons de loger à la Gompa. Il est en effet possible de rester au monastère et de louer des chambres avec une vue imprenable sur la vallée. Cet après-midi, Targais se charge d’aller à Padum à une quinzaine de km pour faire le ravitaillement de nourriture nécessaire jusqu’à la fin du trek.
Jour 14 : Journée de repos à la Gompa de Stongde 3870m
Nous décidons de rester une deuxième journée au monastère pour assister à la puja du matin et déjeuner avec les Lamas. Les moines, aussi bien les adultes que les enfants, pourtant habitués aux touristes dans cette vallée, se montrent très curieux et n’hésitent pas à pousser la porte de votre chambre pour vous observer si vous ne la fermez à fond ! En tant qu’occidentale j’y vois un manque de respect de la part de personnes qui sont pourtant très respectueuses, c’est quelque chose que je n’arrive pas bien à comprendre ni à excuser, car je sais qu’entre eux ils sont très discrets. Cette attitude à l’égard des touristes me donne l’impression désagréable d’être une bête de zoo, bien que mon ami soit plus tolérant et ne partage pas complètement mon avis.
Jour 15 : Stongde Gompa 3870m - Stongde La 5110m - campement 4730m
6h de marche. Nous quittons la vallée du Zanskar. Montée longue mais sans difficulté jusqu’au Stongde La, une sorte de replat au pied d’un petit glacier. Puis courte descente jusqu’au campement prés de la rivière.
Jour 16 : Campement 4730m - campement 4160m
4h30 de marche. Descente le long de la rivière nécessitant au moins une quinzaine de passages de gués. Paysages curieux du point de vue géologique où l’on distingue nettement les plissements de roche provoqués par la formation de la chaîne himalayenne.
Jour 17 : Campement 4160m - Shade 4290m
4h30 de marche. Descente par un chemin en surplomb de la rivière jusqu’à l’intersection avec la vallée permettant d’accéder au village de Shade, par où nous faisons un détour pour passer la nuit. Nous installons le campement en contrebas du village au milieu d’une prairie ou paissent les chevaux. Shade est connu dans la région pour la bonne qualité de son herbe, élément très important pour la bonne santé des chevaux et autres animaux. Les habitants du village sont aussi curieux que les moines de Stongde et n’hésitent pas à venir s’accroupir à l’entrée de votre tente pour vous épier, ce qui me fait sentir très mal à l’aise.
Jour 18 : Shade 4290m - Tanktak 3950m
1h30 de marche. Nous décidons de profiter de la matinée pour aller explorer le fond de la vallée et levons le camp seulement en début d’après midi. Descente à l’intersection avec la vallée principale où nous continuons jusqu’au village de Tanktak. Tanktak, contrairement à Shade, manque cruellement d’eau. Nous nous installons en contrebas du village prés du maigre filet d’eau qui coule à cette saison.
Jour 19 : Tanktak 3950m - Nyalo Khuntse La 4860m - Gotunta La 5150m - Marshung 4050m
9h de marche. Très longue journée due à l’absence de point d’eau à mi-chemin. 3h de montée jusqu’au 1er col, puis encore 3h jusqu’au 2ème, nous traversons des paysages bouleversés par la tectonique où des plissements gigantesques sont visibles, au pied desquels un lac de profonde couleur azure se laisse apercevoir. La descente sur Marshung est tout aussi impressionnante le long d’un glacier couvert de cailloux. Le village est situé à la sortie de gorges de nouveau à la Indiana Jones, où l’on peut observer une fois de plus des plissements témoignant des forces géologiques. Le village de Marshung a été abandonné il y a quelques années à cause du manque d’eau.
Jour 20 : Marshung 4050m - Tsatak 4100m.
5h de marche. Nous remontons la vallée de la Tsarap aux eaux turquoises et après un passage de gué nous atteignons Tsatak. Ce village a aussi été abandonné récemment dû au manque d’eau. Sentiment étrange de se promener entre les maisons de ce village fantôme que l’on croyait vivant de loin, tellement les champs ont encore l’air entretenus.
Jour 21 : Tsatak 4100m - Tsomesik 4150m
5h30 de marche. Poursuite de la remontée de la Tsarap, marche en balcon au dessus de la rivière avec franchissement de 3 petits cols de 4300 à 4450m. Dernier campement le long de la rivière. Nous ne sommes plus qu’à quelques heures de marche de la route reliant Leh à Manali, mais pourtant nous avons toujours autant le sentiment d’être perdus au milieu de nulle part !
Jour 22 : Tsomesik 4150m - Brandi Nalla 4200m
2h30 de marche. Départ de bonne heure pour atteindre la route tôt dans la matinée afin d’augmenter nos chances de trouver une jeep. Malheureusement toutes les jeeps qui passent sont pleines et c’est en camion que nous ferons la route jusqu’à Manali, nous mettrons 22h pour parcourir 220km ! Expérience à vivre une fois mais pas deux !
Auteur : Angelique
Avis et commentaires
Bonjour Veronique,
en effet ce trek est déconseillé avant septembre à cause du débit trop important des rivières à traverser à gué. Ceci dit, la partie de l’itinéraire décrit entre Lingshed et Stongde est quant à elle parfaitement réalisable en plein été, et vous évitez la foule qui parcourt le classique trek de Lamayuru à Padum. En trois semaines de trek vous pouvez envisagez le trek de Lamayuru à Darsha qui emprunte cette variante en n’oubliant pas le détour au magnifique monastère de Puktal. Sinon vous pouvez aussi envisagez un trek dans la région du Changtang ou de la vallée de la Spiti, peut être moins fréquentée.
Bonjour,
Merci pour ces belles photos, elles mettent le baume au coeur !!!!Je parts dans le nord de l’Inde du 16 Juillet au 19 Aout. J’ai contacté votre guide qui très gentiment m’a répondu mais ne sachant pas trop quoi me conseiller. J’ai l’habitude de randonnée et de courir et souhaiterai de sortir un peu des sentiers battus. J’ai cru comprendre que l’itinéraire que vous avez choisi est assez risqué à la période pendant laquelle j’y vais. Pourriez vous me conseillez quant aux randonnées envisageables dans le Zanksar ? Me conseillez vus de m’orienter vers d’autres régions ? Merci pour votre réponse ( vcorte2000@yahoo.fr)et belle journée à vous.
Bonsoir Léa,
Il est tout à fait possible de discuter de ce genre de modalités avec un guide, et au contraire pour ce qui concerne votre dernier point, il y a plus de chances que vous vous imprégnez de la culture locale et des éléments que vous rencontrerez accompagné d’un guide autochtone qui vous fera découvrir des choses que vous n’auriez jamais soupçonnée seule ;)
Bon courage en tout cas dans votre projet, n’hésitez pas à revenir sur AltitudeRando pour nous raconter !
Ce qui me pousse à vouloir partir sans guide, c’est la possibilité d’aller à son rythme si le temps et les éléments le permettent et d’être encore plus perméable à tout ce qu’on peut y découvrir
J’entends très bien ce que vous me dites, d’ailleurs si j’étais venue poser la question ici c’est car je n’avais aucune certitude sur la viabilité de ce projet.
Vous m’avez répondu clairement et je vous remercie pour cela. Je vais donc me tourner soit vers la vallée de la Markha ou voir s’il m’est possible de prendre un guide pour ce trek. En effet je tente d’obtenir une bourse Zellidja et une des conditions pour la décrocher est de voyager seul.
Bonsoir Léa,
On connait tous des gens qui ont fait des choses qui ne sont pas raisonnables avec des prises de risque inconsidérées. Partir seul, sans connaissance du pays et de la langue, avec tous les risques que ça implique...
De plus qu’est-ce qui vous pousse à vouloir partir sans guide ? Comment allez-vous faire pour la nourriture et l’eau, pendant 22 jours ? Vous pensez vraiment être capable de porter tout ça tout seule ?
Avez-vous pensé aux autres aspects pratiques dus au fait que de surcroît vous êtes mineure ? Pour aller dans un pays hors Union Européenne, ça complique singulièrement les choses...
Bref je vous recommande d’écouter les voix d’Angélique et Alain, qui ont une expérience incomparable de la montagne. La réaction première d’Alain devrait vous amener à y réfléchir à deux fois, et vous aurez amplement le temps tout au long de votre vie pour faire un tel treck, il n’y a pas d’urgence ;)
Bonsoir Léa,
je suis d’accord avec Alain, je pense que seule c’est très compliqué : le chemin n’est bien sûr pas balisé, il faut savoir où traverser les rivières à gué, il n’y a de ravitaillement possible qu’à Padum, et les meilleurs cartes de la région ne sont pas détaillées comme les cartes IGN ! Alors si c’est ton premier trek au Ladakh, je te conseille vraiment au moins un "horseman" qui connait l’itinéraire. Sinon si tu tiens à marcher seule, tu peux tenter la vallée de la Markha (beaucoup plus fréquentée) où il est possible de se ravitailler dans les "tentes parachutes" et de dormir dans des "homestays" (= chez l’habitant). J’espère avoir répondu à ta question.
Pour répondre à votre dernière question, je termine le lycée cette année donc, pas pour ma part. Par contre, j’entends tout ce que vous me dites et j’y ai d’ailleurs déjà pensé, d’où ma question. Mais je connais pourtant des personnes qui ont effectué des treks au Ladakh, sans guide.. Donc je me questionne.
Un peu de tout. Il faut de l’expérience pour un voyage de cette nature. Que fait-on seul si on est atteint par le MAM (mal aigu des montagnes) qui peut être mortel ?
Sans guide, saurez-vous trouver les campements ? Saurez-vous trouver les points de ravitaillement ? Parlez-vous la langue ? Saurez-vous trouver l’itinéraire avec des cartes qui ne sont pas des cartes IGN ? Vous ne trouverez pas toujours de belles passerelles pour franchir les rivières.
Angélique recommande de ne pas faire ce voyage avant septembre. A 16 ans...en septembre...il n’y à pas le lycée ?
Tout d’abord merci de votre réponse. Non Alain il ne s’agit pas d’une blague, mais j’imagine que je dois comprendre que ce n’est pas envisageable. En raison de mon âge ? Ou du fait que je veuille l’effectuer en solitaire ?
Ce que veut dire Alain, je pense, c’est que en solitaire et sans guide sont deux conditions rédhibitoires.
Si ceux qui ont réalisé ce trek voulaient avoir la gentillesse de répondre à Léa.
Lea, c’est une blague ?
Bonjour, je voudrais savoir si ce trek est faisable en solitaire (sans guide ni ânier) pour une jeune fille de 16 ans ?
Je me permets de mettre un petit commentaire sur ton blog en espérant que d’autres personnes le liront.
La traversée "hors sentiers battus" du ZANSKAR avec TARGAIS a été extraordinaire. Que du bonheur pendant 22 jours, TARGAIS mérite d’être connu et surtout de travailler, difficile de rencontrer meilleur guide que lui. si vous aimez les belles montagnes partez découvrir ce peuple merveilleux et surtout partez avec TARGAIS, vous ne serez pas déçu ......
J’ai lu et relu tes récits, tu as fait de bien belles choses et tu es encore si jeune !!!
Ayant pour projet la traversée du ZANSKAR, j’ai contacté ton ami TARGAIS pour lui proposer de faire avec lui un trek à la carte loin des parties carrossables et de terminer par l’ascension du stok kangri. Il a accepté et nous sommes entrain d’affiner le projet. Je lui ai dit que j’avais trouvé ses coordonnées dans tes fabuleux récits, il m’a répondu que tu étais sa meilleure amie, quoi de plus merveilleux que d’avoir un tel ami à l’autre bout du monde !! J’aurai aimé parler un peu de ce projet avec toi ; si par chance tu lis ce messagesi tu peux me joindre à l’adresse suivante : jolaminak@yahoo.fr. Bravo à toi
Merci Alain pour ces compliments ! Effectivement, je garde un souvenir extraordinaire de ce voyage, et j’ai bien l’intention de retourner au Ladakh, qui sait l’annee prochaine peut etre ?
Ton récit et tes photos m’ont vraiment émerveillé et ton trek s’inscrit dans une "éthique" du voyage que je partage (hors des sentiers battus, pas de "touristes", contacts privilégiés avec les habitants en dépit de leur curiosité et de la gêne qui en découle - c’est pardonnable car ils ne doivent pas souvent avoir l’occasion d’approcher des "étrangers") Cela étant j’imagine que l’organisation de ce trek a du occuper pas mal de soirées !
Vraiment un grand bravo !
Merci ! En fait Vincent l’avait deja publie sur Atacamag, mais je me suis dit que ce topo avait sa place ici aussi !
Angélique, là tu as fait fort...superbes photos.
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