La Grande Dent de Morcles (2969m), par Rionda
- Randonnée
- Suisse
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1320m
- Durée :
- 1 jour
Fantastique promontoire dominant la vallée du Rhône suisse de 2500m de pentes raides, la Grande Dent de Morcles offre un magnifique panorama s'étalant aussi bien sur les Dents du Midi et le Chablais que sur les préalpes vaudoises, les Muverans et les sommets du Valais, en passant par le Mont Blanc. Le versant ouest dominant la vallée du Rhône est particulièrement raide, mais parcouru par tout un réseau de sentiers taillés dont la plupart sont d'origine militaire, reliant des abris creusés dans la falaise en des lieux plus improbables les uns que les autres... La Grande Dent de Morcles s'atteint par ces spectaculaires sentiers dans une ambiance minérale et austère particulièrement magnifique. – Auteur : Pascal
Accès
Aigle ou Martigny - Saint-Maurice - Lavey-les-Bains - Morcles - Route des Planaux - Les Martinaux, petit parking avant la barrière.
Précisions sur la difficulté
L’itinéraire est toujours parcouru par un sentier ou une trace. Au delà de la Rionda, celle-ci est souvent étroite, gravillonneuse et parfois déversante, traversant de raides pentes exposées, ce qui demande de l’attention. Le pied montagnard est requis dans ces terrains austères et impressionnants. L’ascension finale est raide et exposée, mais toujours sur une trace qui ne comporte pas vraiment de passages de grimpe.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude départ : 1670m.
- Altitude sommet : 2969m.
- Durée : 7h.
- Carte : SwissTopo 1/25000 - 1305 Dent de Morcles.
- Office Fédéral de Topographie : Grande Dent de Morcles
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Itinéraire
Période
Praticable sur terrain bien sec, lorsque la neige a totalement libéré le versant ouest de la montagne, en général à partir de début juillet. A ne pas faire par risque d’orage.
Itinéraire
Depuis les Martinaux, prendre le sentier qui monde à gauche de la piste, puis rejoint celle-ci dans son dernier lacet sous la cabane de la Tourche. Poursuivre la piste, en pente faible, traversant les raides pentes ravinées en direction des baraquements de la Rionda. le dernier point d’eau de la rando s’y trouve.
Prendre le sentier en balcon montant légèrement vers le sud en direction du col de Demècre, et quitter rapidement celui-ci pour une trace plus ascendante sur la gauche. Cette trace s’élève en lacets dans des pentes tout d’abord herbeuses, puis de plus en plus minérales, sous les contreforts de la Petite Dent de Morcles.
La traversée ascendante se poursuit vers la droite sur une trace étroite dans des terrains raides et déversants sous la falaise, ce qui demande de l’attention. On arrive en vue d’un abri militaire logé dans la roche, que le sentier rejoint. Derrière, la trace se poursuit plus ou moins horizontalement sur la Grande Vire, offrant quelques beaux promontoires avec vue spectaculaire sur la vallée.
Quitter cette vire sur une trace montant dans le couloir du Nant Rouge en zigzags resserrés, tout d’abord à gauche, puis à droite. Le terrain est très raide et la trace, en général bien taillée dans la roche, et parfois couverte de graviers glissants. Cette montée, de plus en plus raide, atteint une dernière vire sous l’impressionnante falaise sommitale. Depuis ce point, deux itinéraires sont possibles.
L’itinéraire classique, le plus court, consiste à poursuivre la trace montante qui, après quelques zigzags taillés dans la roche, passe dans une faille obstrué d’un bloc (passer dessous), puis débouche sur la crête par une étroite brèche, non loin du sommet.
L’itinéraire alternatif consiste à suivre horizontalement la vire sur une trace vers la droite. On atteint un petit cirque que l’on traverse en passant par un autre abri militaire, avant de finalement contourner la falaise sommitale, rejoignant sur l’autre versant le sentier montant du Fenestral. Ce sentier se remonte, en escaladant parfois de curieux blocs entaillés de failles, jusqu’au sommet.
Le sommet offre une vue magnifique sur tous les massifs alentours, et un regard plongeant très impressionnant sur la vallée du Rhône en contrebas. On pourra également profiter d’une vue un peu différente depuis l’antécime plus à l’est.
Le retour se fait par le même itinéraire, en faisant attention au terrain caillouteux et terreux souvent glissant.
Revenu sur la piste de la Rionda, il est possible, pour ceux qui veulent joliment finir la journée, de remonter facilement à la cabane de la Tourche, puis de poursuivre une jolie crête herbeuse en direction de la Croix de Javerne, qui offre un magnifique point de vue depuis des alpages qui change de l’austère monde minéral duquel on vient. Le retour se fait par un sentier traversant les alpages depuis le collet précédant la Croix de Javerne en direction de la piste.
Détails de la sortie
Une belle journée de mi-juillet 2011, peu brumeuse... L’impressionnante face ouest des Dents de Morcles frappe tous ceux qui parcourent les routes de la vallée en contrebas, et l’existence d’un sentier parcourant cette face pour monter au sommet est une belle motivation de sortie...
Départ à midi des Martinaux, après avoir affronté les étroits lacets de l’impressionnante route de Morcles, préfigurant de la rando qui allait suivre...
Montée rapide du sentier, puis de la piste vers la Rionda, juste dérangé par quelques jeeps militaires. La sentier qui fait suite, en lacets réguliers, se monte efficacement. Mais au dessus, les raides dévers, les ravines et les falaises laissent un peu douter de la suite...
Finalement, le sentier est toujours suffisamment taillé pour être confortablement franchi, en faisant tout de même attention à éviter la moindre glissade... L’arrivée au premier abri militaire offre l’occasion d’une pause, ainsi qu’un magnifique point de vue depuis le promontoire adjacent.
Derrière, la Grande Vire se poursuit.. Le départ, étroit, du couloir du Nant Rouge est impressionnant, mais la trace bien taillée se faufile toujours... La montée se fait précautionneusement, les graviers et cailloux sur la trace
roulant sous les pieds...
Je me suis engagé par erreur sur l’itinéraire de la vire supérieure, ce qui m’a valu un petit détour, finalement sans regrets car cela m’a valu de parcourir un peu l’autre versant de la montagne, qui a aussi son charme...
Sommet à 16h, la vue est magnifique... Indescriptible... A peine un peu délavée par la brume qui s’était légèrement épaissie durant l’après-midi...
Descente par la faille, précautionneusement sur les terrains souvent glissants... Retour à l’abri militaire, pause sur le promontoire dans une belle lumière d’après-midi, puis poursuite de la descente...
Une trace sur une vire un peu ascendante attire mon regard. Apparemment, cette vire finit par déboucher au col des Martinets, d’où il devrait être possible d’atteindre le col des Perris Blancs, et de là la Tourche... Ce pourra être l’objet d’une autre rando ! En attendant, un jeune bouquetin se laisse photographier...
Descente raide jusqu’à la Rionda, puis la piste... Il est 19h, reste-t-il le temps pour aller se faire un joli coucher de soleil ? Remontée à la Tourche, d’où une belle crête herbeuse se laisse gentiment parcourir jusqu’à la Croix de Javerne... 1h de contemplation des lumières du soir sur les sommets environnants jusqu’au coucher de soleil...
Redescente rapide vers la piste, puis au départ dans la nuit tombante.
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
Tentative d’ascension hier (dimanche 14 juillet), sans succès, à cause des restes d’un hiver bien enneigé et d’un printemps frais.
Deux petits névés avant l’abri militaire, contournés par quelques pas hors sentier sur un terrain scabreux et exposé.
Puis à l’attaque du couloir du Nant Rouge, un névé beaucoup plus grand et très raide nous a fait renoncer. Il semblait contournable par le bas (terrain très meuble et expo), mais ensuite il aurait de toute façon fallu passer dessus pour monter dans le couloir. Nous n’avions ni piolet ni crampons, et une chute à cet endroit ne pardonne pas.
Pas du tout ! Mais ce sont de très bons ouvrages dont je m’inspire !
Ce coin de la Suisse est très interessant, pas très éloigné (pour un haut savoyard beaucoup moins que la Vanoise ou la Haute Maurienne), il y a vraiment de quoi faire, et en plus, la vue sur le Chablais, le Haut-Giffre et le Mont Blanc fait qu’on se croit presque à la maison !
De la même veine que les Dents du Midi, le Tsanfleuron, ....
C’est toi qui a écrit les "Sentiers du Vertige" ou "Chemins du Vertige" qui traîne quelque part dans mes bibliothèques ?
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