Grand Galibier (3228m) par le Col du Galibier et l’arête sud-ouest
- Difficulté :
- Alpinisme PD
- Dénivelé :
- 750m
- Durée :
- demi-journée
Une voie secrète mais tellement magique pour l'accès à ce haut sommet du Massif des Cerces ! On évolue pratiquement tout le temps en arête, avec un panorama extraordinaire. – Auteur : Rapha06
Accès
Du Col du Lautaret (2057m), monter en direction du Col du Galibier (2645m), s’arrêter au sommet du col.
Précisions sur la difficulté
- Cotation : PD- (quelques passages de II et un pas de 3b obligatoire avec passages plus grimpants si on le souhaite)
- Engagement : II (course isolée et peu fréquentée sur du terrain délité par endroits)
- Dangers objectifs : chutes de pierres à partir de la brèche 3040m : casque conseillé !
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : IGN 3535 OT
- Altitude minimum : 2645m - Col du Galibier
- Altitude maximum : 3228m - Grand Galibier
- Période : de préférence entre juin et octobre
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Itinéraire
Préface
Le Grand Galibier est un haut sommet perché à l’extrémité ouest du Massif des Cerces et comme son nom l’indique est très massif. Il y a pas mal de voies tracées et de tous niveaux.
L’itinéraire secret de l’arête SO est une ascension très variée et faisable rapidement à la demi-journée depuis le Col du Galibier et un cheminement particulier sans être d’un niveau élevé.
L’approche
Du Col du Galibier (2645m) suivre l’arête en direction de la Pointe de la Mandette (ou de la Tête Noire (2842m)).
Un petit sentier bien marqué passe côté Nord de l’arête.
On peut aussi prendre le fil intégral afin de gravir toutes les antécimes, cela rajoute 100m de D+ au total jusqu’au Col du Clot Julien !
Redescendre une trentaine de mètres en versant nord derrière la première antécime (pierrier raide avec sentier).
Continuer jusqu’au Col du Clot Julien (2783m) par ce sentier passant en versant nord de la Pointe de la Mandette.
Du col, deux options possibles :
Option 1 : Du col descendre 40 mètres en versant sud par un petit sentier avant de remonter tous les grands éboulis sud en direction de la brèche 3040m, la brèche à droite des deux gendarmes caractéristiques et départ de la voie...
Option 2 : Du col prendre l’arête de blocs un court instant puis traverser à main gauche (cairns et sente) dans une terrasse de blocs puis grimper à main droite un couloir de sable mouvant raide afin de se reporter à un col. De ce dernier col traverser versant sud dans de la roche herbeuse puis monter sur une facette herbeuse raide et suivre un surprenant sentier qui chemine ensuite sur une vire montante et rejoint les éboulis derrière ! On longe ensuite les falaises sud des deux gendarmes pour remonter cet infâme pierrier afin de gagner la brèche 3040m.
On arrive à présent à la brèche 3040m, le départ de la voie se situe ici, on peut laisser les bâtons !
Ascension de l’arête SO
Monter à droite sur un terrain assez croulant puis forcer une cheminée noirâtre à droite du fil (III-, passage clé).
Au-dessus on trouve un cirque raide de pierrier instable avec des petites terrasses.
Remonter à souhait ce premier cirque, on peut grimper le fil si on le souhaite, le rocher y est assez sain !
Une cinquantaine de mètres plus haut on négocie le deuxième ressaut par une rampe en traversée de gauche à droite (II).
Après cette rampe on emprunte un couloir très instable encombré de petits rochers (casque conseillé ici !)
Le terrain change subitement juste après cette cheminée : la terre rouge apparaît.
Remonter à main droite ce deuxième grand cirque de pierrier bien croulant (traces de sente et cairns) qui aboutit à un éperon secondaire.
De cet éperon, on trace tout droit dans les rochers brisés (II) pour éviter d’emprunter le couloir de derrière assez exposé et pénible... En revanche le couloir est conseillé à la descente !
Après cette facette de rochers brisés on rejoint le final de l’arête que l’on remonte assez aisément jusqu’au sommet du Grand Galibier (3228m)
Panorama du sommet
Le sommet offre un panorama très varié sur à peu près toutes les Alpes Françaises, en particulier les Écrins et la Vanoise !
L’Ubaye, le Viso, les Cerces sont distinguables ainsi que les Grandes Rousses, l’Arvan, la Maurienne, la Tarentaise et le Mont Blanc au loin !
La descente
Par le même itinéraire ! Préférence pour l’option 2 au-dessus du Col du Clot Julien !
On peut bien sûr gravir aisément la Pointe de la Mandette (2842m) au retour, qui est également un beau belvédère sur le cheminement des arêtes ainsi que le Massif de la Meije et le Vénéon !
À noter une descente possible par le Couloir Termier pour ceux qui sont moins à l’aise !
Auteur : Rapha06
Avis et commentaires
Merci également pour le topo , je me suis régalé !
Fait aujourd’hui. L’option 2 dont tu parles, on l’a prise à la montée, enfin j’imagine qu’on parle de la même chose. Une trace de chamois qui passe côté sud ... Déjà à la montée c’était limite, un piolet est obligatoire à mon avis pour la portion montante et on va le comprendre trop tard. C’est vraiment raide sur terre sèche avec quelques grattons rocheux (souvent instable) pour se hisser... Des frayeurs je l’avoue, et je m’entends encore "j’espère que ca mène quelque part avec une réchappe, comment on va faire demi-tour si jamais...".
Tu le conseilles à la descente, c’est envoyer les gens vers l’accident (mortel 9 fois sur 10 pour laisser place à la chance). L’itinéraire est certes très sauvage et original, mais à prendre qu’à la montée et avec piolet pour ceux qui suivront.
Je ne sais pas comment vous avez fait pour descendre là... Peut-être que ca c’est dégradé entre temps.
Donc dans le sens de la montée, une fois au col après les sables mouvants, nous ne sommes pas passés en versant sud mais avont tracé droit sur le fil par des gradins rocheux puis herbeux facile. On arrive au pied d’un gros bloc avec une corde en bon état enroulée autour (dont j’ignore l’objectif, peu être un relais pour assurer la suite...) 10m plus loin que la corde, une étroite ligne rocheuse/herbeuse monte droit sur l’arête. Ne connaissant pas et comprenant qu’on est sortie du topo, demi-tour et retour au col pour passer en sud. Et là encore on s’est gouré ... puis rétabli sur la sente à chamois, la suite dans la sortie.
Prévoir une "grosse" demi-journée aussi, pour ceux qui suivent l’arête sur le fil en partant du col du Galibier.
Et sinon merci pour l’idée, car une fois dans la voie, c’est superbe !
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