Grand Armet (2792m) par le vallon du Rochier, en boucle
- Randonnée
- Taillefer / Isère / Chantelouve
- Randonnée du vertige
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 2000m
- Durée :
- 9h
Voilà un des terrains d'aventure ultime pour randonneurs, avec plusieurs morceaux de bravoure. Pour montagnards aguerris à la petite escalade rocheuse. Le versant d'ascension est très raide avec des difficultés qui mettent l'engagement à haut degré, alors que l'on ne peut pas s'assurer. L'orientation est au cœur de tout en ces lieux à la fois extraordinaires et terrifiants. Mon topo raconte comment j'ai raté le passage clé de l'ascension et j'espère que mon expérience, heureusement bien terminée, pourra servir à ceux qui ont l'ambition de gravir le vallon du Rochier ou d'autres parcours alpins du même acabit. Mais on ne monte pas par là simplement par défi, il faut surtout y mettre beaucoup d'amour. – Auteur : bibox
Accès
Le parking départ se situe au hameau de la Chalp, juste au-dessus, sur la route du col d’Ornon, dans son versant sud.
La route du col d’Ornon se prend soit du côté de Bourg d’Oisans sur la D 1091 ou du côté d’Entraigues, village à l’est de la Mure.
Précisions sur la difficulté
La principale difficulté de ce topo reste l’orientation et la recherche de l’itinéraire notamment de son passage clé.
Le tracé sur fond de carte ci-dessous est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Le dénivelé proposé est très copieux.
Bien que ne dépassant rarement l’escalade en pas de II, certaines portions sont très raides. Regards vers le bas souvent impressionnants.
Au cœur du vallon, une barre rocheuse se passe par une diagonale exposée sur un terrain glissant. Quelques pas sont délicats avant de gagner le vaste couloir supérieur menant à la cime. On évolue sur un terrain absolument non balisé à la montée.
L’arête nord-ouest (voie normale) que l’on emprunte pour la descente, est aussi peu simple et usante à parcourir sur un terrain entièrement minéral et non tracé.
On y trouve plus de cairns et notamment ensuite dans la descente du col de Combe Oursière, en versant est, où se diriger au mauvais endroit peut être piégeux. On retrouve un sentier seulement à partir de la montée sur Plancol avant de plonger vers la route du col d’Ornon.
Le brouillard et la pluie sont absolument à proscrire. Bien anticiper la météo sur toute la journée. Une belle matinée avec une après-midi chargée peut être risquée.
Exposition aux chutes de pierres moins prononcée que je pensais, vue d’en bas, mais quand même, et faire attention aux familles de caprinés qui parcourent les lieux. Casque obligatoire.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3336 OT la Mure - Valbonnais et TOP25 - 3336 ET les Deux Alpes - Olan.Muzelle PN des Écrins
- Altitude minimale : 1037 m
- Altitude maximale : 2792 m
- Distance : environ 14 km
- Horaires : comptez 9 h
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Introduction et avertissement
L’ascension du vallon du Rochier est extrêmement sauvage et vierge de quasiment tout balisage (de rares cairns en bas). Très raide, il n’y a pas d’autre replat que les dalles de l’ancien glacier, sous le ressaut final, haut de 600m ! Il ne serait aussi pas évident de redescendre, si on devait buter sous celui-ci.
À part deux cordes fixes dans les premières portions, aucun équipement n’est présent sur tout le parcours et il est presque impossible de s’assurer étant donné la nature du terrain. Éventuellement quelques petits coinceurs peuvent être mis en place dans le passage clé.
La première partie : jusqu’aux dalles de l’ancien glacier
Sur le parking (1037m), bien repérer le versant d’ascension, au-dessus à l’ouest (photos 1 et 2).
Hors sentiers, rejoindre la croupe herbeuse, plus exigeante qu’on ne le croit au départ, pour gagner le pied, sur la gauche, des dalles blanches qui bordent le ruisseau du Rochier (photo 2).
Il faut grimper le long, en restant à droite des cascades, sans trop s’en éloigner. Escalade facile sur du bon rocher, en pas de II. Une corde est en place pour nous aider à franchir cette raide portion.
Plus haut, il est difficile de continuer à monter en restant proche du ruisseau. Il faut contourner plus à droite, par-delà un ressaut fourni en végétation (photo 9), avant de ressortir de nouveau sur des dalles où l’on trouve une corde sur un court passage (photos 10 et 11).
Continuer de remonter le ruisseau sur la droite pour éviter d’évoluer sur l’autre rive, très boisée (photo 15). Mais rejoindre la rive opposée dès que possible alors que les arbustes deviennent plus clairsemés.
On bute face à une barre rocheuse. Repérer une fine rampe herbeuse en diagonale de droite à gauche et la gravir. Délicate et exposée, elle est un premier obstacle de taille car une fois franchie, il n’est pas évident de pouvoir la redescendre en toute sérénité, si on veut faire marche arrière (photos 16 et 17).
Ensuite, la barre rocheuse suivante se contourne par la droite, alors que l’on croit pouvoir passer de l’autre côté, au pied d’une fine cascade par des blocs sur le ruisseau (photo 18 où je me trouve un peu trop haut).
Toujours plus haut, dans ce magnifique vallon, on débouche sur la plus belle cascade du site, en plein centre du vallon (photo 19 et de couverture). Il est possible de la contourner de chaque côté. J’ai pris à droite (photos 20 à 26).
Attention, on m’a depuis signalé que des blocs des restes du glacier à gauche se sont récemment décrochés donc privilégiez dans ce cas d’atteindre les dalles par la droite.
On débouche alors à plat, sur les grandes dalles polies par l’ancien glacier dont il reste les fragments les plus importants sur notre gauche. L’endroit est grandiose sous les immenses falaises.
La deuxième partie : des dalles de l’ancien glacier jusqu’au sommet du Grand Armet (2792m)
C’est la partie la plus difficile qui commence et aussi la plus intimidante, vue de dessous. En levant la tête, on repère deux sommets jumeaux pointus et pyramidaux que l’on a en point de mire dès le départ de la "randonnée". L’ascension va se poursuivre à leur gauche, dans le vallon supérieur où l’on distingue d’abord un système de vires et des croupes herbeuses au milieu des roches (photos 22,23 et 26).
Au fond de l’ancien cirque glaciaire, plutôt sur la gauche, remonter des dalles faciles, peu inclinées (photos 27 et 28) avant de traverser sur la gauche pour rejoindre une première rampe herbeuse (de droite à gauche), peu raide aussi (photos 28 et 29). En haut de celle-ci, gravir au mieux, sur la droite, des gradins aisés en se dirigeant sur les parois.
On arrive devant une seconde rampe, bien raide et rocheuse, avec une dalle ocre, au départ, sous un bombée jaune. Pas dur techniquement, une grande dalle verticale s’évite par la gauche avec un petit ressaut d’un mètre qui nous mène dans un petit repli où on peut trouver de la neige. Un pas délicat, en III, nous permet de repiquer en opposition, sur la droite. Il faut remonter ensuite dans des gradins pentus puis une raide rampe, en pas de II, pour gagner le grand couloir supérieur.
Le paragraphe précédent est la description du passage clé de l’ascension. Celui qu’il faut impérativement trouver. Vous n’aurez pas de photos de ce passage car je me suis trompé en montant juste sur sa gauche par une rampe très étroite, plus de l’ordre de la bonne fissure (photo 37).
Ce topo est aussi l’occasion pour moi de vous montrer ce qu’il ne faut pas faire ici. Mon expérience qui s’est heureusement bien terminée, se doit à la chance et à la bêtise que j’ai réussi à trouver un passage sur une fine vire et au prix d’un travers rocheux très engagé sur une dizaine de mètres, avec des prises correctes certes mais peu nombreuses, au-dessus d’un vide qui aurait pu m’être fatal. Après m’être retrouvé dans un petit creux, avec une gouille d’eau, j’ai continué au plus facile sur une raide rampe, mais simple en pas de II (photo 39), pour déboucher du mauvais côté de l’ancien torrent central, du couloir supérieur. Par bonheur, j’ai eu le vif soulagement de pouvoir réussir à le traverser sur la droite, confortablement, un peu plus en amont. Je me suis juré que je ne me retrouverai plus dans ce genre de situation, due surtout à une préparation trop fragile et de ma précipitation à vouloir franchir sans avoir assez cherché. Ne pas prendre un passage sans être sûr que ce soit le bon, surtout pour une grimpée comme celle-ci. Si on n’est pas sûr que le franchissement soit le bon et que l’on tâtonne, grimper seulement ce que l’on est capable de redescendre, c’est la règle d’or. Ce que je n’ai pas respecté ici, d’où la chance d’avoir trouvé une sortie (engagée et technique) sinon j’étais coincé sur une étroite vire avec une seule petite plateforme au bout pour attendre, probablement longtemps, éventuellement les secours (je préviens toujours mes proches de mon parcours)...
En haut de la première rampe herbeuse, après les gradins, il était naturel aussi d’aller explorer encore plus à gauche mais cela mène, en suivant l’herbe, encore plus nulle part.
Je vous invite à acquérir le superbe ouvrage de Pascal Sombardier, Alpes, randonnées insolites et spectaculaires, du Léman à la Méditerranée, qui présente ce topo avec de magnifiques photos, dont une grande du passage clé. Cette seconde rampe est aussi bien visible sur ce site internet dont je vous pose le lien, ici. Au moins les 3 photos suivantes, sur ce site, sont à regarder aussi.
Une fois, le passage clé franchi, le très vaste couloir supérieur propose encore près de 400m de dénivelé à gravir. Mais pour les randonneurs chevronnés à qui s’adresse ce topo, les grandes difficultés sont passées. On peut choisir ses lignes de montée sur ce terrain mi-herbeux, mi-rocheux. On peut commencer par suivre le lit de l’ancien torrent, au centre, ou évoluer sur la droite, en direction de la crête, entre de beaux monolithes. Le terrain est bien pentu mais la grimpe est facile. La présence, plus dense, de l’herbe annonce l’arrivée au sommet (2792m) qui redevient alors complètement minéral ! (photos 44 à 58)
Retour : 11km du sommet au parking
Du sommet, suivre l’arête nord-ouest, dite de la Grisonnière, visible à gauche du Taillefer (photos 59 et 68). Entièrement minérale et sauvage, il est plus fastidieux de la suivre sur le fil, tout du long. Le plus simple étant de tirer le plus à plat possible, en dessous, sur des "sentes" plus ou moins praticables. D’abord en versant est (photo 71), on est obligé de remonter pour passer en versant ouest avant les deux petits sommets voisins, au milieu de l’arête (photos 73, 76 et 77). On retourne ensuite en versant est pour finir la raide descente sur un terrain bien alpin vers le col de Combe Oursière (2446m).
Descente sauvage du versant est du col. D’abord plein centre (photo 88), il faut suivre les cairns qui nous font progresser à gauche où on trouve aussi ensuite un peu de végétation. Les cairns nous ramènent ensuite complètement à droite, dans un travers descendant en direction du torrent (photo 89) que l’on atteint en amont d’un large névé résiduel. Il faut suivre des traces de peintures jaunes (photo 90) qui nous font descendre un goulet (photo 91) après lequel on retourne complètement à gauche pour finir toute la descente de ce côté là.
Je vous ramène au topo d’Alain qui décrit aussi la descente du versant est du col de Combe Oursière.
On atteint le plateau à la cote 1713m et il faut traverser les ruisseaux pour gagner le sentier balisé du col de Plan Col que l’on avait en face toute la descente précédente (photo 93). Ne pas descendre dans le vallon de Vaunoire, en direction de la cabane. On remonte donc à l’est sur un sentier très agréable et peu pentu pour atteindre rapidement Plancol (1872m).
- Quelqu’un sait-il si on peut atteindre directement Plan Col sans descendre à la cote 1713, en restant le long du torrent, plus haut en rive droite, puis prendre dans la forêt, au-dessus des falaises (photo 93, tout à droite) ?
Cette question a depuis été répondue par Pascal Sombardier qui propose un itinéraire bis que je vous invite à découvrir sur son blog.
Bref, de Plan Col, suivre le sentier balisé en direction du col d’Ornon. Très aérien, il possède de nombreux passages câblés et malheureusement de nombreuses courtes portions montantes, dans sa première partie qui effectue un incroyable travers au nord-est !
Sa seconde partie est une belle descente en lacets, très régulière et efficace, dans la forêt. Remarquable sentier. On atteint ensuite la route quelques hectomètres sous le col d’Ornon, dans son versant sud.
De là, deux options. En descendant d’abord la route dans toute sa première grande ligne droite (sentier possible aussi en arrière pour éviter le goudron), après un léger changement de direction vers l’est, prendre un sentier sur la droite qui va descendre tout droit puis rester toujours en rive gauche de la rivière du Grand Merdaret. On rejoint de nouveau la route finalement pour traverser sur le gué sous le hameau des Bosses (église), de la commune de Chantelouve, et on la garde jusqu’au parking.
La deuxième option, c’est de tendre le pouce dès que l’on gagne la route sous le col d’Ornon !
Auteur : bibox
Avis et commentaires
Il faut vraiment faire attention avec les traces GPS. Perso, pour le hors-sentier, les meilleures traces GPS que j’ai sont tracées à la main avec soin et précision, en utilisant non pas la carte IGN, mais les photos aériennes avec un bon grossissement, suffisant pour discerner les détails précis du terrain.
J’ai en revanche une très mauvaise expérience avec les traces enregistrées, notamment dans les zones montagneuses, les vallées encaissées ou à proximité des falaises. On y risque d’enregistrer des décalages notables (parfois même des centaines de mètres) ou pas mal d’autres fantaisies à cause de la mauvaise réception des signaux (notamment la déviation du signal satellite par le relief). Donc, si vous postez une trace enregistrée, prenez toujours soin de la vérifier en détail auparavant !
Dans tous les cas, on ne suivra jamais une indication GPS aveuglément, à cause de l’imprécision du signal, et aussi peut-être de la trace. L’observation et le bon sens doivent rester les maîtres-mots. Le GPS vous aidera énormément si vous cherchez votre chemin dans le labyrinthe des pistes forestières des forêts vosgiennes, beaucoup moins sur des passages techniques alpins où il faut savoir si un obstacle se contourne par la gauche ou la droite...
Finalement, le mieux pour décrire ce genre d’itinéraire, cela reste quand même les photos, annotées si nécessaire de tracés et de flèches !
De toute façon, merci pour cet itinéraire magistral très bien décrit ! Même si je ne pense pas m’y aventurer de sitôt...
Salut Yougs,
Ce passage clé a posé des problèmes (moi compris) et des échecs à plusieurs randonneurs maintenant. Il est indiqué en description sur mon topo que la trace sur la carte n’est en aucun cas à utiliser en GPS ; oui c’est complètement tracé à la main, juste histoire de dire où on se trouve à moyenne échelle, mais bon ça on en avait déjà parlé plus haut. J’imagine que te concernant, tu n’en avais pas vraiment besoin et que tu as regardé la différence entre tes données et mon tracé par curiosité ? Car quand j’ai rédigé ce topo, il m’était alors inconcevable que cette trace ai plus d’importance que la grosse description écrite et les 105 photos (avec indications) qui vont avec. Aujourd’hui je n’accorde toujours aucune importance aux GPS pour des itinéraires du vertige, il ne sert à rien de les utiliser. Si c’est pour se rassurer, avec mes topos, c’est l’inverse qu’il va se passer et j’espère que personne sautera dans un ravin volontairement en suivant un de mes tracés.
Entre temps, les auteurs des topos concernant le vallon du Rochier avons affinés nos indications sur les photos afin de permettre de le trouver plus facilement. La flèche sur ma photo numéro 23 indique (à la main) mais concrètement où il se trouve et les deux dernières sont assez précises (photos générales du parcours). Bien sûr, c’est plus évident vu avec du recul que quand on est dessous où tout se ressemble. Je conseillerais fortement d’avoir déjà une idée d’où on va aller en observant le passage depuis le replat des grandes dalles polies.
Aussi, pour ce passage clé du Rochier, on s’était concerté avec Pascal Sombardier pour réaliser le tracé précis que l’on trouve sur une photo de son topo en PDF, sur son blog, à l’article concerné de cette ascension (attention le tracé sur son livre Randonnées Insolites et Spectaculaires est imprécis par contre).
Personnellement, sur ces itinéraires, je n’hésite pas à faire des captures d’écran des photos explicites sur mon portable, voir carrément à prendre en photo des photos et indications sur les livres ! Et je télécharge les topos écrits ou les prend aussi en photos pour les passages clés.
Bonjour, ayant tenté sans succès ce superbe topo dans un cadre grandiose, je me permets une remarque par rapport au commentaire " Suivre à la lettre une trace GPS comme on suit son GPS voiture, ça devait arriver".
Entièrement d’accord, c’est suicidaire de se fier à une trace en général surtout en montagne dans des environnements compliqués et celui ci particulièrement.
Mais là , on est sur du gros niveau de suicide ! car cette trace a certainement été faite à "main levée" et qu"elle doit passer à 200 ou 300 mètres du passage clef. Je comprends bien la surprise de Bar..74 (photos.app.goo.gl/6WY6DTW...)
Donc elle est à mon avis sans intérêt et une photo générale du parcours suffirait à défaut d’une trace plus représentative.
Nous n’avons jamais trouvé la dalle ocre, sous un bombée jaune !
Je n’avais pas vu ta réponse Bibox. C’est vrai que cette ascension me reste dans un coin de la tête, mais peut-être pas pour de bonnes raisons...Pas sûre que l’amour soit le sentiment prévalent à mon esprit si je refais un essai 🙂 La seule chose qui est certaine si j’y retourne c’est que je serai très attentive à la problématique du retour arrière, car c’est une règle à laquelle j’ai très, très rarement dérogé.
De toutes façons je devrais être reconnaissante au Grand Armet : la semaine dernière, après ma volte-face, j’ai rattrapé ma journée avec...le Rochail, qui était sur ma liste depuis longtemps, et dont la gentille arête est un régal.
Bon sang, t’as trop raison d’utiliser la vue photos pour le hors sentier ! J’avais déjà vu passer un commentaire qui suggérait cette méthode (peut-être de toi d’ailleurs) et j’y pense jamais sur Géoportail ! Merci pour le rappel.
Pour mes propres topos, je dessine toujours les tracés à la main, en utilisant les photos aériennes plutôt que les cartes. Cela me permet d’avoir un tracé beaucoup plus propre et précis (qui évite les détours inutiles que j’ai fait ce jour-là), et surtout beaucoup plus fiable dans la mesure où ça m’arrive souvent que des "bugs" de localisation déportent le tracé de plusieurs dizaines de mètres, voir plusieurs centaines !
Si vous publiez une trace enregistrée, il est important d’en vérifier le tracé (notamment aux points clés de passage) et se prémunir ce ces problèmes de précision, qui se produisent notamment lorsque le lieu est à proximité de falaises !
Et bien sûr, il faut toujours avoir un oeil critique ces ces technologies pas toujours fiables, qui ne remplaceront jamais une bonne observation du terrain, surtout pour ces parcours techniques hors-sentier. C’est pour cela qu’on apprécie des topos abondamment illustrés de photos, surtout sur les passages difficiles !
Yes baroudeur74 a soulevé une question importante sur l’utilistation du tracé kml en mode gps. Et sur ces itinéraires "wilderness"... c’est pas la même que quand on suit des sentiers balisés.
Je vais rajouter en gras, à plusieurs de mes topos, Vachères entre autres, l’information d’Arnaud dans la rubrique des difficultés, en attendant.
+
Salut Rémi.
Selon la " Loi de Murphy" tout ce qui est susceptible d’arriver... arrive !
Suivre à la lettre une trace GPS comme on suit son GPS voiture, ça devait arriver !
De surcroit sur un itinéraire de Wilderness où l’on parlera plus volontiers "de sens de l’itinéraire".
Arnaud avait déjà anticipé cette éventualité en indiquant ceci sur l’un de ses topos italiens :
"Le tracé sur fond de carte ci-dessus est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte."
A vrai dire, je n’ai pas de GPS (pas utile quand on sait lire une carte) et, comme beaucoup, ,je fais la trace à la main (indicative). Il serait peut-être necessaire de mettre un NOTA permanant sur les topos stipulant que les traces sont indicatives.
A suivre, J’en parle en interne !
Bravo pour cette randonnée ! Une des plus mémorables que j’ai effectuée.
Je suis bien content de votre retour en pratique réussie par rapport à la description textuelle car c’est là l’essentiel ! Description où j’essaye d’être le plus précis possible.
Oui, il ne faut pas se baser à la lettre sur le tracé gps. Je n’effectue jamais mes randonnées avec une application de localisation en cours sur mon téléphone pour la reporter ensuite sur un topo. Cette trace est donc ici simplement indicative de l’itinéraire et en aucun cas, il faut la rentrer sur son téléphone en espérant se baser principalement dessus.
Celles et ceux qui se lancent dans des randonnées de ce niveau de difficulté, hors des sentiers battus, dans des passages escarpés, doivent être suffisamment expérimentés pour s’orienter en fonction de leurs propres observations du terrain et de leur bonne lecture de la description textuelle du topo (que l’on peut imprimer) ainsi que des photos.
Bien à vous car cette boucle, c’est du très lourd en randonnée alpine !
Je viens de faire la randonnée et je me permets de faire quelques commentaires pour aider les prochains aventuriers qui tenteront de gravir ce très beau sommet .
La description textuelle de l’itinéraire est clair et précise , elle m’a permis de trouver facilement le cheminement de l’ascension. Je conseille de la suivre à la lettre.
En passant je confirme que la corde de la cascade n’est plus vraiment utilisable. Il en reste 4 mètres en mauvais état sur la partie haute . Aucune utilité donc.
Je souhaite apporter une précision sur le fichier KML. J’ai fait plusieurs vérifications alors je ne pense pas me tromper. Voici mon conseil : ne PAS réaliser cette randonnée en se fiant à la trace GPS. Elle est fausse et dangereuse à la montée et à la descente.
La trace de départ est fausse ( à moins de vouloir visiter la falaise au dessus du site d’escalade). Du parking il suffit de viser la rampe herbeuse qui mène à la cascade et on trouve tout de suite des cairns.
La trace GPS située entre les dalles du glacier (altitude 2100) et le sommet 2792m va vous emmener beaucoup trop à droite et elle ne suis pas la logique du parcours réel.
La trace de descente du col de la Combe Oursière jusqu’au torrent ( altitude 1711) comporte beaucoup d’erreurs. Il est beaucoup plus judicieux de suivre les cairns (en haut) et les sentiers des moutons (en bas).
A la lecture de ces remarques je pense que vous n’aurez aucune envie de suivre cette trace GPS.
Ceci étant dit, je souhaite beaucoup de plaisir aux prochains randonneurs qui se lanceront à l’assaut du Grand Armet.
Cette montagne est très belle et ce parcours est magnifique.
Merci pour ton retour CourtePatte, c’est sympa d’avoir des commentaires qui tiennent à jour sur les éventuels changements sur le terrain comme cette corde disparue.
En soit, cette corde était probablement plus utile pour redescendre du vallon car ceux ou celles qui viennent là doivent pouvoir monter sans et se passer aussi de la deuxième. C’est un peu la problématique de cet itinéraire : faire marche arrière peut être délicat ; déjà redescendre la barre au milieu du vallon par la diagonale, plus expo que les photos le suggèrent.
Ah ça te titille apparemment quand-même... C’est vrai que le topo reste classé en rando difficile et pas Alpi... ça pourrait, en tous cas c’est du R5. Il y a un petit pas en opposition dans le passage clé (qu’il ne faut pas rater).
Tu es peut-être une solitaire en montagne, comme moi, mais si vraiment ça te titillait trop, et si t’es coincée entre le oui et le non, mon avis serait de le tenter avec quelqu’un qui a autant l’habitude que toi du tout terrain.
+
Bonjour ! Pour info, je suis allée regarder hier comment se présentait cette ascension, et sauf erreur de ma part la première corde fixe n’existe plus : altituderando.com/IMG/jpg...
En ce qui me concerne j’ai pris ça comme un signe des dieux me confirmant que cette ascension n’était pas pour moi ; du coup je ne saurais pas dire si la seconde corde est également absente.
Ouaouh , je commence à peine à m’intéresser à ce sommet, notamment depuis un peu plus d’une année que je crapahute dans le secteur. Et hier, j’ai pu admirer le versant ouest de ce mini massif de l’Armet depuis le Piquet de Nantes, mais pour moi, ça serait par la voie normale, car cette remontée là, c’est quand même très chaud, et je comprends que Sombardier soit passé par là, et Bibox depuis... bravo à toi !
C’est un des problèmes, Alain, mais pas le seul !
Nadine, la voie de l’arête n’est pas si difficile, suffit de trouver quelqu’un pour t’accompagner.
belle ascension il faut y monter dans ces couloirs trop hard for me !
deja plan col il ne faut pas faire d’erreur ce sommet c’est encore une autre dimension
Merci Nadine ! C’est en le voyant de l’arête de Brouffier, sur le Taillefer, que ce Grand Armet m’avait alors attiré.
Superbe, Rémi, et en solo en plus !
Le Grand Armet je l’admire d’en-bas, de loin, de partout, mais je n’irais pas dessus, pas pour moi !
Merci d’avoir pris toutes ces photos...
C’est clair que les photos en automne sont parfaites. J’avais hésité à faire le Pic Bayle, ce jour là, mais ce vallon du Rochier m’attirait trop. Merci pour les retours. Si un de vous passe par là, on aura au moins une photo maison du passage clé. La rampe des Ailes et le pic Ponsin, peut-être au programme Dévoluy 2020.
Nul doute que c’est ton plus beau topo.
Partir en solo sur des itinéraires de cet acabit procure beaucoup de satisfaction... lorsque le danger est passé 🙂
C’est normal de tâtonner, c’est ce qui fait aussi l’intérêt de ces courses engagées. Tu es "mûr" pour la rampe des Ailes !
Joli !, Je l’avais dans un coin de ma tête celui là, mais à l’automne ! Les photos de P. Sombardier à cette période font rêver.
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