Gouleyou (1293m), Haute-Ardéche

Difficulté :
Très difficile
Dénivelé :
177m
Durée :
1h30

Appelé aussi "le Petit Gerbier", le Gouleyou est l'une des plus belles montagnes en forme de "pain de sucre" de tout l’hexagone. Entouré de parois verticales, il est bien plus impressionnant encore que son illustre cousin le Gerbier de Jonc. Cependant, la face Ouest est un peu moins raide et striée de couloirs. Cette faiblesse permet de se faufiler jusqu'au sommet par un itinéraire délicat et peu fréquenté. – Auteur :

Accès

D 378, 1,3 km à l’Ouest et en amont du village de Borée, situé en Haute Ardèche, au Sud-Est du Mont Mézenc. Petit parking en borde route, à proximité du point coté 1116m.

Précisions sur la difficulté

  • Quelques passages rocheux faciles mais raides
  • Il faut trouver le bon passage dans la barre rocheuse médiane... et le retrouver à la descente
  • Tracé .gpx de l’escalade finale ; très approximatif

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP25 2836OT
  • Distance : 3,7 km
  • Horaire : 1h30
  • Altitude de départ : 1116m
  • Balisage : blanc/jaune jusqu’à la seconde bifurcation après la ferme.
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Itinéraire

Du petit parking, prendre la piste, direction ouest, qui va passer sous le versant nord du Gouleyou qui n’est plus visible.

On passe à la ferme isolée de l’Esclupier. 300 mètres plus loin on arrive à une bifurcation, prendre a gauche.

80 mètres plus loin, on arrive à une autre bifurcation. Prendre à gauche, presque à 180°, un raide chemin non balisé.

Ce chemin passe entre le Gouleyou et son voisin, le Suc de Touron.

Au plus haut du chemin, prendre une vague sente au nord-est.

On arrive au pied du Gouleyou, au niveau d’un énorme rocher en forme de table.

Contourner ce rocher par la droite et repérer la discrète sente qui remonte le soubassement en direction des dalles.

On arrive au pied d’un couloir. Le remonter par le fond rocheux/herbeux/terreux ou par les dalles de la rive droite (à gauche), plusieurs pas de II.

On arrive sous la barre rocheuse médiane. Son franchissement direct est exposé sans corde. Longer cette barre vers la droite, jusqu’à un pin. 1,5 mètre après l’arbre, derrière un bloc, remonter un couloir rocheux facile.

Au-dessus du couloir, on arrive dans des pentes herbeuses raides qui débouchent sur l’étroite plate-forme sommitale.

Descente par le même itinéraire.

Petit récit d’une courte ascension

Cela fait des années et des années que je connais le joli petit village de Borée. Situé à 1155 mètres d’altitude, il est régulièrement isolé par les tempêtes hivernales. Le village est entouré par d’anciens volcans, dont l’un attire le regard. A chacun de mes passages, en voiture ou à vélo, je ne manque pas de regarder avec fascination le Gouleyou, cet étrange suc qui présente des faces verticales de tous les côtés.

Cependant, du sommet du Mont Mézenc tout proche, une observation avec des jumelles, révèle une face ouest avec quelques traces de végétation, signe qu’elle n’est pas tout à fait verticale.

De retour d’une randonnée au départ de Borée, je me décide pour aller voir cette face de plus près. L’approche est courte et après une ultime traversée dans la forêt, j’arrive au pied du monstre.

Une sente discrète, mais indubitable se dirige vers le sommet. C’est sans doute la voie de descente des grimpeurs. Pas de triomphalisme, je connais l’histoire de la peau de l’ours, cette sente pourrait amener à un ressaut que les grimpeurs franchissent en rappel.

J’arrive au pied d’un couloir. Le fond en est humide. Pour ceux qui ne connaîtraient pas les roches volcaniques, je dirais que, humides, elles ont un point commun avec une savonnette bien mouillée. Je remonte donc par les rochers de le la rive droite et c’est un pur plaisir.

J’arrive ensuite au pied de la barre rocheuse médiane. Je franchis un petit mur et bute sur un autre un peu plus raide et moins prisu. Ce n’est pas insurmontable loin de là, mais je ne suis pas certain de pouvoir le redescendre et je n’aime pas trop explorer un itinéraire à la descente.

Je redescends donc et longe la barre rocheuse. Je trouve un point de faiblesse et après une petite vire délicate à cause de la végétation, je remonte un couloir rocheux assez facile.

C’était la dernière difficulté. Je pose quelques cairns et remonte les pentes supérieures, herbeuses.

Le sommet n’est large que de quelques mètres et est très aérien avec trois de ses quatre faces verticales.

Avertissements et Droits d'auteur

Dernière modification : 2 septembre 2024

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Auteur :

Avis et commentaires

J’ai réalisé l’ascension du Gouleyou hier. Merci d’avoir posté ce topo, car je ne pensais pas que ce soit possible de le gravir.
Heureusement, qu’il y a une corde au dessus du grand sapin, je ne sais pas si j’aurai pu monter jusqu’au sommet (pour info, j’ai 65 ans).
J’ai fait l’ascension seul, je le déconseille, car il y a quelques passages difficiles.

Merci du retour.

Nicob's

Merci beaucoup pour ce topo qui m’a permis d’aller en haut de ce "petit gerbier". Il attire vraiment l’œil quand tu passes à proximité et c’est un plaisir que d’avoir fait son ascension. Effectivement, une corde fixe est en place au niveau de la dalle (comme le précisait Maisonvie), ainsi qu’une sangle (fixée un peu "à la one again !") dans le dernier couloir.
Le calme de ce massif, entre le Touron et le Gouleyou est un régal pour nos oreilles.

Bonjour,
Merci du retour.
Ce suc ne voit pas du monde tous les jours.

Maisonvie

Merci à BA 42 pour ce topo original sur ce très beau sommet volcanique. Ma fille de huit ans (qui n’aime rien tant que grimper dans des rochers) et moi en avons réalisé l’ascension le 22 mai 2019. Nous y avons trouvé une corde fixe solidement arrimée à un arbre dans le couloir rocheux qui domine le pin de la barre médiane. Elle était la bienvenue car, sans elle, ma fille ne serait sans doute pas passée et j’aurais aussi éprouvé plus de difficultés. A la descente un brin de corde et un baudrier ont permis de progresser sereinement.

Merveilleuse sensation aérienne et joli panorama circulaire au sommet. Nous avons eu également la chance de pouvoir admirer de superbes tulipes sauvages (australis) sur les rochers.

Encore merci pour nous avoir permis la découverte de cette montagne.

Le plus gros danger, en cette période de chasse, c’est de prendre une balle perdue ou d’être confondu avec un chevreuil par un nerveux de la gachette qui tire au bruit ou au mouvement du feuillage, comme l’an dernier sur le GR qui monte au refuge de la Pra où un jeune de 20 ans a été assassiné. Alors, si les Sentiers de GR sont dangereux, on peut bien monter au Gouleyou.

Mon pauvre Orca07 à lire ton message j’imagine à peine ta vie procédurière, pleine de paperasserie, de chinoiserie, de législation pour le bien de chacun... Bonnes rando aseptisées.

Orca07

Que se passerait-il si vous vous cassez la jambe dans cette escalado-randonnée ? Le propriétaire pourrait être tenu pour responsable. Il faudrait inscrire cette randonnée et toutes les autres dont vous faisez la promotion sur votre site dans le PDIPR pour qu’il y ait une convention avec le propriétaire.

Je ne suis pas le propriétaire mais je suis contre le fait d’inciter les gens à aller sur des parcelles privées surtout quand c’est dangereux.

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