Ermitage Saint-Victor (421m) et la Cadorque

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
220m
Durée :
2h

Courte randonnée dans la garrigue vers un large point de vue. – Auteur :

Accès

À partir de Montplaisir sur la D 611, suivre la D 123 qui monte vers Montjoncouse.
Juste avant le deuxième pont sur le Ruisseau du Cassié, se garer à gauche au départ d’un chemin.

Précisions sur la difficulté

Sentier étroit et bordé d’arbustes épineux mais bien marqué.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : Série Bleue n° 2446SB - CAPENDU / FERRALS-LES-CORBIERES
  • Altitude de départ : 205m
  • Altitude minimum : 205m
  • Altitude maximum : 421m
  • Dénivelée : 220m
  • Distance : 5 km
  • Balisage : marques jaunes
  • Sortie du 25/01/2022
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Itinéraire

ALLER

Au départ du chemin, suivre le sentier qui monte à gauche.

Après une cinquantaine de mètres, il se sépare en deux. Rester à droite.

On remonte ainsi le lit asséché du Ruisseau de Papaubios.

Monter ainsi jusqu’au sommet : grande antenne, ancien ermitage en ruine, deux tables d’orientation.

RETOUR

À proximité de l’ermitage, vers le petit bâtiment, un cairn invite à s’engager dans les escaliers..

Le sentier longe ensuite la crête de la Cadorque (quelques cairns au départ, marques jaunes).

Il rejoint ensuite l’itinéraire de l’aller à proximité du départ.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 25 janvier 2022

Dernière modification : 2 janvier 2024

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Auteur :

Avis et commentaires

Bonjour et merci hereme pour ce complément historique.

Cet ermitage est lié à l’abbaye de Fontfroide de ton topo précédent.

Ermitage et chapelle Saint-Victor de la Cadorque

Lorsque Jean et Oda, seigneur de Fontjoncouse, cédèrent le domaine, en 963, à l’archevêque de Narbonne, la chapelle de Saint-Victor existait déjà, comme en fait foi le texte de ce document : « cum ecclesiis suis quae sunt fundatae, una…..,alia……, un honore sancti Victoris »

Situé sur un sommet abrupt, dans un site sauvage et d’accès pénible, cette chapelle pouvait tenter les fondateurs de l’ermitage isolé du monde. C’est ainsi que Pierre de Lerce, dont l’histoire est bien curieuse, tenta d’y fonder un monastère. Pierre de Lerce était un religieux de Fontfroide qui, en 1177, se rendit coupable du crime d’apostasie pour avoir fondé le couvent sans le consentement de l’abbé. Son intention était de fonder lui-même une communauté religieuse. Il n’était pas de ceux qui n’ait dû s’assurer, auparavant, de puissants appuis. L’abbé de Fontfroide s’abstint de fulminer contre lui et, d’autre part, il reçut des seigneurs du pays des dons importants.

En 1197, Gaucerand de Fontjoncouse lui donna des terrains dans le lieu de Montveyre, dominé par le Pech de Saint-Victor, à la condition de construire un monastère dont les femmes seraient exclues. La fondation lui fut confirmée en 1200, avec exemption des dîmes, gabelles et autres taxes ; le donateur se réservait le droit d’entrer dans le nouveau monastère comme religieux quand il voudrait.

En 1198, Pierre de Lerce acheta, moyennant 500 sols anciens, un domaine voisin, de Guillaume de Durban. Parmi d’autres ventes et donations qui s’échelonnent de cette date à 1202, on note celle de Reymont de Jonquières de Durban. Toutes ces mutations furent sanctionnées et confirmées par le vicomte Amalric de Narbonne en 1202.

Ce monastère n’eut qu’une durée éphémère : dès 1206, à la suite de circonstances mal établies, Pierre de Lerce demanda à l’abbé de Fontfroide son pardon, l’obtint et rentra dans cette abbaye avec les frères de Montveyre. Le monastère de Fontfroide y gagna ce nouveau domaine dont Guillaume de Durban lui confirma la possession à partir du jour des calendes de l’inventaire relatif à cette confirmation, note 5 : « … Pierre de Lerce qui avais bâtit le monastère de Montveyre qu’il avais donné audit Fontfroide avec tous ses biens, reconnaissant qu’il avait créé ledit monastère de Montveyre sans le consentement dudit abbé ... »

Source :
LANGLOIS (Gauthier). – « Petits établissements monastiques masculins des Corbières : un encadrement religieux dense (IXe -XIIIe siècle) », Bulletin de la Société d’études scientifiques de l’Aude, tome CXIII, 2013, pp. 51-68.

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