Des Hautes Chaumes au Circuit du colporteur

Difficulté :
Facile
Dénivelé :
400m
Durée :
4h00

Une combinaison de deux des beaux sentiers des hauts-plateaux des monts du Forez. Celui des Hautes Chaumes du 63 (10,5km) et celui du colporteur des jasseries (9,5km) ce qui permet d'avoir un circuit un peu moins thématique et un peu plus long (13km) pour mieux profiter de l'immensité des paysages. – Auteur :

Accès

Par le sud-est :

  • Saint-Anthème, prendre la direction col des Supeyres D 139 puis D 106.
  • 1km après le pont sur l’Ance, se garer à gauche, au parking de la Jasserie du Coq Noir, panneau
  • Cette jasserie fait partie des jasseries du Grand Genévrier

Par l’est :

  • De Montbrison, franchir le col de Barracuchet
  • Au col, changement de département, suivre la D 106 jusqu’à la Jasserie du Coq Noir

Par l’ouest :

  • De la vallée de la Dore, prendre la direction du col des Supeyres
  • Se garer au col et débuter la randonnée à cet endroit
  • Ou franchir le col et redescendre en versant est sur 2km environ, se garer à droite, au parking de la Jasserie du Coq Noir

Précisions sur la difficulté

  • Orientation par temps de brouillard
  • Troupeaux dans les landes en période d’estive

Les infos essentielles

  • Carte IGN : 2732 SB Ambert / Saint-Georges-en-Couzan
  • Altitude minimale : 1227 m
  • Altitude maximale : 1428 m
  • Distance : environ 13 km
  • Horaires : environ 4h00
  • Balisage : voir topo
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Itinéraire

Des Jasseries du Grand Genévrier au col des Supeyres

  • Balisage jaune

Du parking, descendre la D106, nord-est, sur 220m.

Dans la courbe, prendre un chemin à gauche, franchir un ruisseau.

Remonter, franchir le ruisseau du Grand Genêt.

Après un troisième gué, traverser un bois, atteindre le plateau en vue de l’alignement des Jasseries de Pégrol.

Rejoindre la piste de desserte, borne.

Prendre à gauche, ouest, direction Plateau des Égaux.

Au carrefour des Égaux, cote 1414m, borne, naissance d’une vallée, prendre à gauche, sud, direction Col des Supeyres.

Atteindre le haut d’une autre vallée, lieu-dit les Trois Fontaines du Saut du Goulet.

La piste remonte et devient goudronnée.

De suite, franchir une passerelle et prendre un sentier à droite, sud.

Franchir la clôture, pas de passage aménagé, traverser la lande et atteindre le col des Supeyres, borne.

  • Possibilité de rejoindre le col des Supeyres, en suivant la piste revêtue

Du col des Supeyres aux Jasseries du Grand Genévrier

  • Balisage spécifique sur toute la boucle ; marques parfois près du sol qui ne se verront pas en hiver si enneigement

Au col, une large piste monte à droite, sud puis sud-ouest. Aux bifurcations, prendre à droite.

À la lisière de la hêtraie, barrière, prendre le chemin qui descend à gauche en passant dans le bois.

Au carrefour, descendre la piste jusqu’aux Jasseries des Supeyres.

Continuer sur ce chemin, remonter sur le plateau.

Après les jasseries, traverser le plateau vers l’est en direction de la plantation, croix au milieu de la lande.

Au carrefour de la Croix du Pialoux, borne seigneuriale, suivre la lisière du bois, en face, sud-est.

Au niveau d’une large piste venant de la droite, prendre le chemin herbeux qui s’éloigne du bois à gauche, sud-est.

Descendre vers un gué, ne pas le traverser.

Brendre une sente à gauche, nord, passe clôture.

Un chemin plus large qui effectue deux lacets et longe le bois de Balayoux.

Atteindre une piste. Prendre à droite, sud-est.

Au carrefour, prendre en face, nord-est.

Traverser un bois puis un chemin qui passe au-dessus de deux jasseries.

Atteindre un carrefour, balise 1227m.

Prendre le sentier de gauche, nord, direction Jasseries du Grand Genévrier.

Traverser le hameau et atteindre le parking.

Informations

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 25 juillet 2019

Dernière modification : 22 août 2022

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Auteur :

Avis et commentaires

Merci hereme
J’ai ajouté une ligne pour inciter à aller lire les commentaires.

Concernant la pierre seigneuriale, mes notes du 14/11/2016

• par hereme – le 14 novembre 2016 à 00h44

Photo xx : de façon plus lisible le texte de la plaque "pierre seigneuriale de la Croix du Pialoux" :
" Sur les hautes chaumes du Forez, les limites des anciennes paroisses d’Ambert, Valcivières, Grandrif, Saint-Martin-des-Olmes et Saint-Anthème ont longtemps l’objet de contestations.
Les droits de location des pâtures pour le troupeau mené en estive et la présence des sources des ruisseaux qui alimentaient les nombreux des vallées étaient à l’origine de ces querelles seigneuriales.
Le 1er septembre 1518, un accord étant trouvé par différents seigneurs, le bornage des limite est effectué.
La pierre ci-devant marque la frontière entre les terres des deux familles nobles.
Plus loin, vers le sud, trois bornes armoriées témoignent encore de cet ancien accord. "

Pour les amateurs d’histoire et d’héraldique.
Les personnages :
Anthonie de Polignac, mariée en 1491 avec Godefroi (ou Geoffroy) II de la Tour (d’Auvergne), seigneur de Montgascon (±1460-1497). Sur la borne : dame douairière d’Ambert.
Christophe de Tourzel d’Alegre, fils d’Yves II (1452-1512) et de Jeanne de Chabannes. On le retrouvera, époux en 1530 de Madeleine Le Loup, fille de Blain Le Loup. Il sera auteur de la troisième maison liée à l’histoire d’Allègre, celle des d’Alegre seigneurs de Viverols et de Beauvoir. Il reçoit les terres de Pouzoles en Italie données par le roi en remerciement des services de son père. Sur la borne : seigneur de Baffie et Viverols.

Les blasons (stylisés sur la borne).
Anthonie : parti (coupé en deux verticalement) au premier (partie droite du blason, à gauche pour le lecteur) coupé (cette partie droite coupée en deux horizontalement) au I (en haut à gauche pour le lecteur) de gueules (fond rouge) à une tour crénelée de cinq pièces (deux créneaux et trois merlons) le tout d’argent (blanc), ajourée (ouvertures) et maçonnée (interstices entre les pierres) de sable (noir), qui est d’Alegre, au II (en bas à gauche pour le lecteur) d’or (fond jaune) au gonfalon (meuble héraldique = bannière à trois pendants ou fanons) de gueules (rouge) bordé (liseré) de sinople (vert), sommé (surmonté) de la couronne comtale aussi d’or (trois billes jaunes), qui est d’Auvergne, et au second (partie gauche du blason, à droite pour le lecteur) fascé (bandes horizontales) d’argent (blanc) et de gueules (rouge) de six pièces (six bandes alternée, la première en haut de la couleur du métal (argent - donc blanche), qui est de Polignac.
Christophe : de gueules (fond rouge) à une tour crénelée d’argent (blanc), ajourée (ouvertures) et maçonnée (interstices entre les pierres) de sable (noir), qui est d’Alegre.

Salut Alain. Concernant les colporteurs, je rappelle mes notes du 15 novembre 2016.

• par hereme – le 15 novembre 2016 à 00h09
Bonsoir Alain. Ce petit texte peut éventuellment compléter le topo.


" Les petits métiers d’hier : LE COLPORTEUR.
Ce nom vient du latin comportare, transporter. Le colporteur était un marchand ambulant qui transportait ses marchandises de village en hameau et en maisons isolées pour les proposer à une clientèle sédentaire éloignée d’un village où, souvent, on se rendait seulement le dimanche pour assister à la messe.

Je me rappelle, vers l’année 1928 à peu près - j’avais alors cinq ans - d’une fille de forains qui venait vendre au village des coupons de tissus variés, du fil, des aiguilles. Elle faisait un énorme ballot de ses marchandises qu’elle enveloppait dans un morceau d’indienne fleurie et partait ainsi, son paquet sur la tête ou au bras pour visiter les habitants. Arrivée dans la maison où tout le monde la connaissait, elle déballait par terre son chargement hétéroclite de morceaux de dentelle, de coton, de rideaux, de velours, de rubans, de tresses colorées...

Tout cela faisait un bariolage magique de couleurs les plus variées... Elle avait une façon bien à elle de tirer de ce tas de chiffons la pièce utile pour rapiécer le pantalon usagé, le fragile tulle brodé qui pouvait bien faire une paire de rideaux pour la fenêtre ou encore les rubans soyeux dont ma mère aimait parer mes cheveux frisés. Mon père, lui, prenait des lacets pour ses brodequins.

Elle aimait bien boire un café après avoir réglé les choses du commerces puis elle repartait, ronde, jeune et vive à la recherche d’une autre clientèle. C’était Marie Morel ; elle est morte à vingt ans. C’était peut-être bien l’une des dernières colporteuses de notre plaine du Forez. Il y avait à cette époque de nombreux vanniers et rempailleurs de chaises, des rétameurs qui s’installaient au bas des escaliers de la place et redonnaient l’éclat du neuf aux fourchettes, cuillères, oxydés par l’usage. L’aiguiseur de couteaux et de ciseaux passait lui aussi tous les ans, ainsi que le marchand de cordes et de muselières métalliques pour les veaux...

Une minute tirée des archives de la Diana(1) nous permet d’évoquer la vie et le métier d’un colporteur forézien du siècle dernier. Jean Sadot était né à Montagny, dans le Roannais, dans une famille de tisserands. Il était resté célibataire et avait fait son métier de la vente au porte à porte. Il écoulait d’ailleurs quelques unes des productions familiales. Il avait loué à Jeanne Riotard, veuve Faure, une maison à Lézigneux. C’est là qu’il meurt en octobre 1825.

A son décès, la propriétaire, en qualité de créancière, fait poser les scellés sur son habitation. La famille de défunt se manifeste bientôt : un neveu, Claude Marie Sadot et la mère d’une nièce mineure, Marguerite Aubonnet, de Saint-Bonnet-le-Troncy (arrondissement de Villefranche, Rhône) qui avait épousé en secondes noces Vincent Sadot, frère du défunt.

Le 18 avril 1826, la levée des scellés a lieu en présence du juge de paix de Montbrison, gardien des scellés, du greffier Berthaud et de Gouilloud, huissier priseur et des héritiers. L’opération se passe en l’absence de la veuve Faure, propriétaire de la maison, qui a pourtant été convoquée deux fois. L’intérieur de la maison recèle un ameublement restreint : une table, deux bancs, un tonneau défoncé rempli de pommes de pins (pour allumer le feu), une crémaillère, une poêle à frire, une marmite, quatre chaises usagées, une couchette en bois blanc démontée, une baloufière en grosse toile, un coffre de bois blanc sans serrure, une balle en ozier... S’y ajoutent quelques outils et objets de objets de première nécessité : scie à main, banc de charpentier, trois mauvais paniers, une échelle, une brouette, un croq ou bechu avec manche en bois, une pioche, une bêche, une hache...

Suit l’inventaire des marchandises que le colporteur détenait en stock :

Dans le coffre de bois blanc il s’est trouvé 5 chemises d’homme en toile• fine avec leur garniture en mousseline estimées 15 F
6 chemises en toile• rousse de lin non achevées estimées 12 F
8 mouchoirs de col en coton de• différentes couleurs 6 F
et la somme de 6 F•
Plusieurs coupons de• toile en coton et guinée, en mousseline de coton d’une longueur de 21m 1/2 10 F 62
5 coupons en coton indienne bleue et en coton à carreaux bleus et• blancs et un mouchoir en indienne fond brun 17 F
70 petits paquets de• chevillière en fil et en laine de différentes couleurs en mauvais état 15 F
11 demi-pièces de chevillière blanche, 20 pièces de Padoue ou rubans en• soie de différentes couleurs : 8 F
1 paquet de cordons de montres en• soie, 1 paquet de flottes de soie et 9 petits paquets réunis de fil de couleur : 5 F
1 paquet de lacets en laine, 1 paquet de laine filée à coudre en• mauvais état, 2 paquets de flottes de fil blanc, 1 de Limoges bleu et 1 de Limoges rouge : 2 F 50
Plusieurs paquets de plumes réunis en un seul : 2• F
1 paquet de moules de boutons, un autre de boutons noirs et 3 quartes• (cartes) de boutons en fer estimés ensemble : 2 F
28 volumes de• différents ouvrages anciens ensemble 5 F
12 paquets incomplets d’épingles• et d’aiguilles et un tas de mauvaises aiguilles, en totalité : 3 F
7• paquets de petites médailles en cuivre jaune, dix petites croix du même métal, une tabatière en buis contenant quelques mauvaises médailles en plomb. Dans une boîte en fer blanc s’y est trouvé quatrevingts dés à coudre en fer et cuivre avec un paquet de vieux chapelets en bois, le tout : 2 F
1 moulin à• poivre, 1petit poids à peser en fer, 1 paire de balances en cuivre dans une petite boîte en bois, 1 cuillère de bois, 20 étuis en bois, 1 paquet de dix crayons de menuisier, 4 savonnettes le tout ensemble : 2 F
20 rouleaux• d’images, 20 petites brochures en catéchisme ou autres petits ouvrages ; 12 cahiers de
papier à lettre, 2 petites scies sans manches, estimé en totalité : 1 F.
L’inventaire se poursuit avec les effets personnels du défunt : "1 petit sac en toile rousse, une petite besace en même toile, 2 serviettes toile de ménage, un gilet d’homme en coton blanc et une veste en laine verte estimé le tout 3 F" et quelques papiers personnels serrés dans la balle en osier. Rien d’intéressant dans la cave de la maison.

Nous nous rendons compte de la variété des marchandises proposées par Jean Sadot à sa clientèle. Finalement ce sont des choses très usuelles dont toute maison doit être pourvue. On ne trouve pas de fanfreluches coûteuses mais du tissu de coton, coton et lin, pour des torchons utilisés journellement. Les chevillières(2) servent pour faire des liens de tabliers ou pour renforcer le bas des robes et des pantalons. Les dés, les aiguilles et les flottes ou écheveaux de fil sont pour la couturière qui utilise aussi le Limoges rouge ou bleu pour marquer d’initiales les pièces de lingerie.

Des moules permettent de refaire des boutons manquants et de les réassortir aux autres. Les crayons de menuisiers nous rappellent que, souvent, en hiver, les hommes travaillaient le bois. Quant au papier à lettre, aux médailles et croix, catéchismes et images... c’est la panoplie bon marché offerte à une clientèle paysanne, assez humble, mais religieuse et cherchant des lectures pieuses ou instructives.

Les colporteurs n’existent plus même si le démarchage et la vente à domicile connaissent toujours le même succès chez les jeunes et autres. Beaucoup de ces revendeurs essaient par ce moyen d’améliorer leurs finances... Souvent, hélas, ils ont affaire à des sociétés qui font fi de la qualité et séduisent le client par de belles baroles ou des cadeaux farfelus. Car il faut bien être persuadé que celui qui vient proposer une marchandise à domicile pense d’abord à son porte-monnaie et s’il se déplace, il le fait en premier lieu pour son intérêt à lui.

(1) Inventaire des biens de Jean Sadot du 18 avril 1826, reçu Me Bourgeade, notaire à Montbrison.
(2) Sorte de tresse plate.

Marie GRANGE, "Village de Forez", n° 71-72, octobre 1997) "

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