Croix des Têtes (2491m)
- Alpinisme
- Encombres Savoie Saint-Michel-de-Maurienne
- Difficulté :
- Alpinisme F
- Dénivelé :
- 1250m
- Durée :
- 1 jour
Une incroyable randonnée alpine au paysage et terrain des plus variés où la monotonie n'a pas sa place ! Une ascension assez rapide qui allie randonnée et grimpette en arête ! – Auteur : Rapha06
Accès
Entre Saint-Michel-de- Maurienne et Saint-Jean-de-Maurienne, prendre la direction de Saint-Martin-la-Porte puis de Beaune. Avant Beaune prendre la direction de Charbutan.
Se garer à main gauche, vers 1350m au niveau d’un virage large et à proximité d’un ruisseau.
Précisions sur la difficulté
- Cotation : F+ (quelques passages en II+ entre les deux sommets)
- Engagement : II (peu fréquenté et assez exposé sur le final)
- Une petite corde pour rassurer pour ceux qui ont le vertige !
- Ne pas se tromper au niveau de la rampe du Tut-Tut où vous finirez à l’antécime S en ne pouvant pas accéder aux sommets !
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : IGN TOP25 3435 ET Valloire
- Altitude minimum : 1350m - Route de Charbutan
- Altitude maximum : 2492m - Croix des Têtes, sommet N
- Période : entre juin et octobre
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Introduction
La Croix des Têtes est une arête de calcaire qui surplombe la Vallée de la Maurienne entre Saint-Michel et Saint-Jean. Des voies d’escalade d’ampleur y sont tracées dans sont versant W/SW ainsi que W/NW... La voie normale passe par un cheminement particulier et extrêmement varié et emprunte des passages envoûtants tels que le Pin Brûlé ou le Tut-Tut...
L’itinéraire
Approche : Du parking au Passage du Pin Brûlé
Commencer par une traversée folklorique du Ruisseau Saint-Bernard puis rejoindre un sentier dans une forêt de sapins et de hêtres.
La pente est douce et permet une ascension régulière et pas trop barbante.
Traverser deux ravins d’où le sentier semble avoir disparu (mais on le retrouve juste derrière à chaque fois...) puis on continue la progression dans cette magnifique et paisible forêt.
À l’altitude 1900m on sort de la forêt et les blocs rocheux apparaissent au milieu de bosquets de pins.
Quelques passages sur le fil de la crête permettent une vue dégagée sur Saint-Jean de Maurienne et l’Arvan...
La configuration change quelque peu ici, on emprunte maintenant une succession de couloirs herbeux raides et de passages en forêt, le cheminement devient intéressant !
Au niveau d’un promontoire (point 2086m) traverser franchement à gauche (gros blocs rocheux à droite !) et retrouver une pente herbo-rocheuse et les cairns indiquant le passage.
Quelques encablures plus loin on arrive dans une espèce de grande zone chaotique remplie d’énormes blocs rocheux, il s’agit du Passage du Pin Brûlé. Bon il ne porte pas bien son nom mais c’est bien une zone brulée...
Traverser cette zone par l’extrême gauche (crête) et arriver sur une pente plus confortable derrière.
- Entre le Passage du Pin Brûlé et le sommet S (T5)
Monter dans une belle forêt de pins pendant une centaine de mètres avant de traverser à gauche dans les grandes dalles en visant un col (2230m environ). Ici se trouve le premier passage clé : une fissure rocheuse très courte en II.
Atteindre le collu au-dessus puis de là au lieu de suivre le fil redescendre légèrement de l’autre côté (sentier peu visible).
Quelques mètres plus bas trouver un grand couloir remontant dans l’axe de l’arête et le négocier au mieux (roche herbeuse et pierriers).
Au sommet de ce couloir l’ambiance commence à se faire sentir : on évolue dans une rampe suspendue d’herbe.
Monter toujours sous la falaise de droite jusqu’à une épaule bien marquée d’où arrive le Passage du Tut-Tut. Il est appelé comme cela en raison de la vire étroite sur laquelle la voie passe... Ce passage est câblé pour ceux ayant le vertige...
On prend pied ensuite dans un large couloir herbeux qu’on suit jusqu’au col au-dessus.
Contourner l’antécime à main gauche par une pente de dalles inclinées peu exposée afin de rejoindre le col entre l’antécime et le sommet S.
Suivre l’arête herbeuse un court instant puis viser une cheminée remontant à droite du sommet S.
La cheminée se remonte assez bien, le rocher y est plutôt bon (II).
Au sommet de cette dernière il ne reste plus qu’à gravir une courte pente d’herbe pour atteindre le sommet S (2475m).
Le cheminement pour aller au sommet N se dévoile alors !
Déjà un superbe panorama sur la Vallée de la Maurienne, l’Arvan, le Modanais, la Belledonne et les Écrins !
- Traversée des deux sommets (F+)
Descendre sur le fil de l’arête assez large et garni de roches herbeuses afin d’atteindre une partie plus étroite à désescalader (II).
Suivre alors l’arête facile jusqu’à arriver à l’aplomb de la face NW du sommet N.
Remonter une belle rampe herbeuse traversant la face jusqu’à son extrémité N avant de gravir à main droite un mur de calcaire (II+) et de prendre pied sur une autre rampe qui, elle s’élève jusqu’au contrefort sommital.
Depuis le contrefort on revient vers le Sud pour rejoindre la croix et le cairn sommital !!
Panorama du sommet
Comme au sommet S à part que l’on voit bien le Massif de la Lauzière et des Encombres et un bout de Tarentaise !
La descente
Désescalader avec précaution le sommet N par le même itinéraire qu’à la montée puis remonter au sommet S et suivre le même itinéraire qu’à la montée...
Liste des voies d’accès
- Voie normale des sommets S et N : F+, voir topo.
- Traversée des antécimes : PD, itinéraire empruntant le fil des arêtes sans contourner les difficultés ! Nécessite un rappel de 15m au premier sommet au-dessus du Tut-Tut ! Quelques passages en II pour rejoindre l’antécime S.
- Traversée intégrale des arêtes de la Croix des Têtes : PD+, c’est l’itinéraire traversant toutes les cimes de ce massif ! En passant par les sommets S et N, les Ciseaux et les Cheminées. À noter une désescalalde délicate du sommet des Cheminées !
Les voies d’escalade se situent toutes entre le V et le VII, pour plus de précisions aller sur camptocamp où de nombreuses voies y sont référencées !
Auteur : Rapha06
Avis et commentaires
Bonjour,
Super merci pour le topo, je voulais savoir si c’était possible selon vous de rallier le Grand Perron en suivant la crête à partir de la croix des tètes ?
Merci pour votre réponse,
Amicalement de la chartreuse
Je viens de faire ce rando hier et je suis entièrement d’accord que c’est un mini-classique tellement il y a un peu de tout. Merci Rapha pour le topo détaillée car je ne sais pas si j’aurai eu le courage d’aborder le sommet nord sans le confiance que votre topo m’a donné.
Cela dit je comprends le commentaire de Mat’ quand il dit qu’il avait eu du mal à imaginer un cheminement sur l’autre mamelle (nord).
Afin d’aider ceux qui viens après je tenterai d’ajouté quelques précisions.
La désescalade du sommet sud est assez évident. D’en bas de cela il faut monter quelque mètres sur la gauche pour joindre le petit col entre les deux sommets. Ensuite suivre une vire qui a retenu quelques signes de végétation et monte légèrement dans la ligne de l’arête sur son flanc ouest. Arrivé en haut de ce chemin la bosse sommital s’élève sur votre droit et on commence à grimper celle-là ou c’est plus facile. Apres les premiers mètres on peut traverser une rampe diagonale vers la gauche. Cela vous emmène vers la côté nord du sommet ou il faut passer deux petits passage d’escalade facile mais exposé avant de se retrouver sur le plateau sommital.
Partout durant cette progression il y a du vide autour et on n’a pas droit à l’erreur. C’est pourquoi dans l’idéale j’aurais préféré être attaché pendant les passages les plus exposés. Heureusement je ne souffre pas de vertige, mais là c’est une question de sécurité.
Bonjour Raphael,
Serait il possible de marquer le cheminement sous le sommet N ? J’avais atteint le sommet S l’an dernier mais j’avais du mal à imaginer un cheminement sur l’autre mamelle.
"Paname" = Jean-Paul Paris ;)
Raphael : prochaine étape la face ?
“Paname” et Yannick (Seigneur) ...... Puis ils passent à la taille supérieure, en septembre, à la Croix des Têtes, en Maurienne. Avec 600 mètres, celle-ci est la plus haute paroi des Préalpes calcaires. Elle présente un bouclier de dalles compactes, où le cheminement comme la pose des points d’assurage promet d’être énigmatique. Les chaussures d’escalade sont alors grosses et rigides, et les spits sont encore considérés comme un procédé inélégant. Avec Robert Labry, ils mettent trois jours pour venir à bout de cette extraordinaire tour qui fait le bonheur des grimpeurs d’aujourd’hui. À 21 ans, Yannick Seigneur joue dans la cour des grands.
Dernières sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.
Aucune sortie pour le moment. Soyez le premier à en épingler une !