Crête des Chamois (2682m)
- Randonnée
- Ubaye / Alpes de Haute-Provence / Larche
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1030m
- Durée :
- 6h
La Crête des Chamois est située en Haute Ubaye, au cœur de la dentelle, qui va de la Tête de Pelouse à la Tête de Siguret. Tout en offrant de superbes vues sur les sommets proches, elle aussi est un excellent balcon sur la chaîne frontière, depuis la Tête de Moïse jusqu'au Brec de Chambeyron. Vues plongeantes sur les Vallons de Courrouit et de Font Crèze situés de part et d'autre. Pendant douze ans cette sortie a ouvert le ban de notre séjour à Larche. – Auteur : Nardino
Accès
À Barcelonnette prendre la D900. direction "Cuneo - Col de Larche".
2.5km après la Condamine-le-Châtelard, le pont sur l’Ubayette traversé, rester sur la D900 direction "Col de Larche".
À la sortie du village de Larche prendre la petite route à droite, direction "Vallon du Lauzanier".
La suivre jusqu’au pont sur l’Ubayette. Parking.
À partir d’une certaine date en été la circulation est réglementée (Circulation de navettes jusqu’au Pont Rouge).
Par conséquent il restera 700m à faire à pied pour se rendre au départ du sentier. De toute façon il est plus simple de se garer au pont.
Précisions sur la difficulté
La cotation "Difficile" tient pour deux raisons :
La première : on va suivre en grande partie un sentier non entretenu qui s’apparente plus à une sente ou une trace, avec pour seul balisage des cairns (s’ils n’ont pas été démolis). Les occasions de se retrouver n’importe où ne manquent pas.
Et à partir de la cote 2153m ce sera du hors sentier.
La deuxième raison : le parcours de la Crête comporte des éboulis et des passages rocheux pas compliqués mais demandant quand même une certaine habitude.
À noter que les ressauts rocheux peuvent s’éviter par la gauche mais il faudra alors faire des traversées en dévers pas toujours sympas.
Forte présence du vide côté Font Crèse.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 3538 ET Aiguille de Chambeyron
- Altitude minimale : 1677m
- Altitude maximale : 2682m
- Dénivelée : 1030m
- Distance : environ 11km
- Horaires : comptez 6h
- Balisage : cairns
- Matériel : des bâtons de marche et de bonnes chaussures
Selon l’état de la fonte des neiges il ne sera pas toujours aisé de franchir le Ravin de Courrouit. Une passerelle en rondins avait été installée mais pour autant que je me souvienne elle n’a pas tenu le choc de sa première fonte des neiges.
Cette crête comme son nom l’indique est effectivement très fréquentée par des chamois. Mais on peut souvent y voir aussi des cerfs et des biches (le Lac de Courrouit leur servant de piscine). Pour observer cette faune il est préférable d’y aller avant l’arrivée des moutons (et évidemment des patous et autres corniauds), fin juin début juillet.
D’autre part une attention particulière sera de mise en progressant sur cette crête. Des lagopèdes y nidifient à même le sol et tout ce que je peux dire c’est qu’ils se fondent particulièrement bien dans les cailloux.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Du parking prendre la petite route du Lauzannier et la suivre sur 0.7km.
Près de l’endroit où le GR5 rejoint cette route et où coulent des sources, des cairns signalent le départ d’un sentier qui monte vers la droite.
Suivre ce dernier qui emprunte une ancienne piste forestière non entretenue dans une belle mélézaie.
Traverser le torrent du Ravin de Courrouit.
Plus haut au sortir de la forêt sur un plan herbeux, à la bifurcation qui se présente, prendre la trace de droite.
À partir d’ici, il est fortement conseillé de bien repérer les cairns.
La sente nous conduit à un deuxième plan, puis à un troisième. (À signaler la traversée d’un pierrier raide mais qui ne devrait pas poser de problème).
Ici on trouvera une grosse pierre plate surmontée d’un grand cairn.
Abandonner la sente qui part vers le Lac de Courrouit et attaquer droit devant les pentes à travers les alpages, en direction de la Roche Bastière. Les longueurs précédant cette dernière sont particulièrement raides (de là-haut superbe vue sur Larche et la chaîne frontière).
À partir d’ici commence le parcours de la crête. Pas de soucis, si à droite, on côtoie un vide constant de l’ordre de 200m, à gauche, c’est beaucoup moins "gazeux".
Rejoindre le Pas de l’Âne (2374m).
Enchaîner en se lançant franchement dans le franchissement d’une série de grosses bosses escarpées défendues par des éboulis plus ou moins délicats. À remarquer la présence d’une fleur endémique du coin : la Bérardie Laineuse.
Atteindre une partie herbeuse de la crête et s’engager droit devant dans les premiers rochers qui seront franchis sans grandes difficultés.
Poursuivre sur le fil de la crête et attaquer d’autres ressauts rocheux un peu plus sérieux mais qui restent faciles. L’utilisation des mains est nécessaire mais tout cela demeure ludique (quelque attention quand même, surtout à ne pas se laisser embarquer à droite).
On peut éviter cette petite escalade par un cheminement en contrebas à gauche mais c’est carrément moins marrant. Et puis les pentes qu’on côtoie sont assez sévères.
À la sortie des rochers, gravir une longue rampe raide mais large et confortable.
Au sommet de celle-ci, la crête va devenir quasiment horizontale mais plus étroite .
En faisant gaffe où on met les pieds, atteindre son extrémité.
Nous sommes au point coté 2682 m.
Présence d’un gros rocher plat qui peut servir de table mais aussi de solarium (On est au-dessus du vide et si on s’endort dessus interdiction d’avoir un sommeil agité !!!!).
En regardant vers le Sud-Sud-Ouest on a la Tête de Fer (2883m), la Crête des Bals et la Tétasse, Le Germas (2749m), Château Lombard (2582m).
Juste sous la Crête, le Lac de Courrouit (2389m). Plus bas on distingue la Cabane de Courrouit.
Vers le Nord-Nord-Ouest, la Tête de Plate Longe (2790m), la Tête du Coin de l’Ours (2728m), la Crête de Rofre et la Tête de Siguret (3032m).
Devant nous, on a la pointe sans nom cotée 2786m à gauche du Bec de l’Aigle (2815m). C’est la véritable extrémité de la Crête des Chamois et son véritable sommet.
Pour s’y rendre on peut passer par le Lac de Courrouit, Viser le collet sous la cote 2682m et poursuivre à gauche vers le sommet. Autant dire que l’arrivée à la pointe est quand même pas mal vertigineuse et délicate (je ne suis pas certain que le jeu en vaille la chandelle).
À signaler que de la Crête des Chamois, on peut descendre sur le Lac de Courrouit. Mais pour cela il faudra revenir au bout de la partie horizontale de la crête et redescendre la rampe sur au moins 20m avant de plonger à droite vers le lac. Ceci afin d’éviter la grande barre rocheuse qui se trouve au-dessus du lac, à la verticale de notre p,oint coté 2682m.
Nous avons, ma femme et moi, parcouru cet itinéraire dans les 2 sens, la pente est sévère mais ça passe bien.
Le retour s’est effectué par le même chemin avec cependant une petite variante à partir du Pas de l’Âne en passant par un itinéraire balcon à gauche de la Roche Bastière. La sente est bien marquée au départ (passage dans les ruines d’un observatoire militaire) mais après, faut du pif pour retrouver un vieux sentier.
Auteur : Nardino
Avis et commentaires
"En tout cas bravo pour votre grimpée. C’est carrément impressionnant ! Sacrée entreprise !
Mais pourquoi n’avoir pas choisi d’entrée d’attaquer le long de la crête à gauche au lieu de traverser les dalles ?"
Cyril (Agarock) "On y a pas vraiment réfléchi, c’était au feeling, et je savais qu’il fallait partir à droite pour aller chercher, plus haut, le sommet, et finalement, c’est bien passé à la montée, mais à la descente il nous a paru plus judicieux de longer la paroi.
Pour l’altitude du vrai sommet de la tête du Coin de l’Ours, mon altimètre marquait 2858m, donc, ça correspond à quelques mètres près, à l’altitude de deuxième point coté de l’IGN"
Bonjour,
Merci pour vos appréciations.
Le Pas de David nous y sommes allés avec ma femme 5 fois dont 3 fois en traversée dans le sens Larche Certamussat Larche. Et chaque fois nous avons eu droit à des chutes de pierres aux environs du Pas.
Or j’avais bien envie de faire la Tête du Coin de l’Ours du coup un jour je l’ai observée aux jumelles depuis la Draille pour étudier un éventuel itinéraire à l’abri des cailloux.
J’avais opté pour un des plissements des Courroies de David, mais alors qu’on s’en approchait, est descendu le plus gros voyage de pavés que j’avais jamais observé par là. J’ai été guéri définitivement de cette Tête.
Par la suite j’ai appris par des gens du coin, que par là-haut il y a beaucoup de chamois qui s’y promènent. Ceci expliquant cela.
En tout cas bravo pour votre grimpée. C’est carrément impressionnant ! Sacrée entreprise !
Mais pourquoi n’avoir pas choisi d’entrée d’attaquer le long de la crête à gauche au lieu de traverser les dalles ?
Si, la Pointe 2786m nous l’avons faite une fois depuis le Lac de Courrouit. Bien gazeux et exposé dans le final. Faut pas se rater ! Intérêt très limité. Si on veut voir du paysage autant aller au Bec de l’Aigle !
Du collet qui sépare la pointe 2786m du point 2682m j’ai eu tout le loisir de voir que le passage vers ce dernier était, pour autant que je me souvienne, pourri. Ça ne m’a pas trop inspiré. De toute façon j’aime bien parcourir la Crête des Chamois en sens inverse avec ce magnifique paysage en face.
Oui je sais pour la Tête du Coin de l’Ours. J’avais vu que le nom du sommet se trouvait sur la cote plus faible. Mais comme par le passé j’ai eu une prise de bec avec quelqu’un de l’IGN en ce qui concerne les indications sur leurs cartes j’ai fait selon leurs règles.
De toute façon j’ai vu que pour GEOL-ALP, un coup c’est d’un côté, un coup de l’autre.
Cordialement. A+
Et juste pour info, il y a deux point cotés pour la tête du Coin de l’Ours, celui pointé à 2728 par l’IGN juste au dessus du nom du sommet, et le véritable sommet se situe au nord-ouest de sa crête au point coté 2863, Je dis ceci par rapport à ton pointage d’altitude de cette pointe sur la photo n°1. Cordialement, Cyril !
Très belle randonnée dans ce secteur des Alpes que j’adore. Merci pour ces magnifiques photos, notamment la n°1 qui décrit très bien le secteur, et la n°47 qui montre de façon très claire le fameux "pas de David" situé entre la tête du Coin de l’Ours et la tête de Roffre, qui permet d’attaquer la terrible montée finale vers le point culminant de la première tête citée, un grand souvenir pour moi.
Vous n’êtes pas montés jusqu’à la pointe 2786, quelle en est la raison ? terrain "gazeux" ou paraissant impraticable, notamment pour la descente trop technique de la pointe 2682 de la crête des Chamois ? ou la montée finale de la pointe 2786 trop technique ? encore merci pour ce partage !
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