Comment choisir ses chaussures de trail ?

Je viens d’emménager dans les Alpes, et je veux me lancer dans le trail. Avez-vous des conseils à me donner sur le choix des chaussures de trail ?

Le choix d’une bonne paire de chaussures de trail est effectivement primordial. Il s’agit de l’élément clé de cette pratique. Voici donc quelques critères à prendre en compte pour faire le bon choix !

L’adhérence des chaussures de trail

Lors de l’achat d’une paire de chaussures de trail running, l’adhérence est sans doute le critère numéro un à considérer. Il est essentiel de choisir des semelles dotées de crampons adaptés pour maîtriser les terrains accidentés.

Les chaussures de trail doivent pouvoir gérer différents types de surfaces – terre, boue, gravier, rochers, etc. Plus les crampons sont profonds et "agressifs", plus ils sont efficaces sur des terrains techniques. Une semelle bien cramponnée permet de maintenir un bon équilibre et de progresser sans difficulté sur des sentiers accidentés. L’adhérence permet d’éviter de compenser les déséquilibres, réduisant ainsi la fatigue musculaire. Des crampons adaptés évitent toute glissade, permettant de maintenir une foulée régulière et efficace, même sur des terrains compliqués.

En montée, les crampons offrent une accroche nécessaire pour se propulser, tandis qu’en descente, ils stabilisent la chaussure et limitent le risque de glissade, garantissant ainsi une descente plus contrôlée et rapide.

Les crampons doivent donc être adaptés au terrain. Sur des terrains peu techniques, optez pour des crampons peu profonds (3 à 4 mm) pour plus de fluidité. Sur des terrains techniques, optez pour des crampons plus profonds (5 mm et plus) pour une accroche optimale sur les surfaces glissantes, boueuses ou rocheuses.

Beaucoup de marques se sont tournées dans le créneau du trail, mais nous vous conseillons la collection de chaussures de trail Salomon, la marque française spécialisée dans le domaine.

L’amorti des chaussures de trail

Les sentiers de montagne peuvent alterner entre sols durs, rocailleux, ou à l’inverse plus souples ou boueux. L’amorti aide à adapter la chaussure à ces variations, en offrant une meilleure absorption des chocs sur les surfaces dures tout en préservant une bonne stabilité. Un bon amorti absorbe les chocs, protégeant ainsi les genoux, les chevilles et la voûte plantaire des microtraumatismes répétés qui peuvent provoquer des douleurs ou des blessures à long terme.

Lorsque vous parcourez de longues distances en trail, l’amorti joue un rôle clé pour maintenir un confort constant. Il réduit la sensation de fatigue en limitant les impacts directs avec le sol et en apportant un soutien supplémentaire, ce qui permet de courir plus longtemps sans douleur.

Légèreté ou robustesse pour les chaussures de trail ?

Choisir entre des chaussures légères ou d’autres plus robustes est le dilemme de tout trailer. Tout dépendra donc de vos besoins et de votre pratique. Les chaussures très légères conviennent mieux aux terrains plus souples, et moins techniques.

Sur des terrains plus "cassants" (massif de Belledonne par ex), optez pour des chaussures plus robustes. Elles assurent une meilleure protection contre les chocs et les obstacles. Elles offrent aussi un bon maintien sur terrains difficiles. Choisissez des chaussures avec un bon pare-pierre à l’avant pour protéger vos orteils des chocs contre les pierres et les racines. Une tige renforcée est recommandée pour éviter les entorses, surtout sur les terrains accidentés.

Et le drop dans tout ça ?

Le drop est la différence de hauteur entre le talon et l’avant du pied (l’orteil) dans la semelle de la chaussure. Par exemple, un drop de 10 mm signifie que le talon est surélevé de 10 mm par rapport à l’avant du pied.

Le drop élevé (8 mm à 12 mm) permet de répartir une partie de l’impact vers le talon, réduisant ainsi les sollicitations sur les mollets et le tendon d’Achille. Recommandé pour les coureurs habitués à une attaque talon, c’est-à-dire ceux qui touchent le sol en premier avec le talon. Un drop élevé réduit la tension sur les mollets et le tendon d’Achille, mais transfère une partie des chocs vers les genoux. Il est souvent plus confortable pour les débutants ou ceux qui ne sont pas habitués à courir en attaquant par l’avant du pied. Si vous débutez la pratique, cela peut-être une bonne solution.

Le drop moyen (4 mm à 7 mm) permet une répartition plus équilibrée des forces entre le talon et l’avant du pied. Idéal pour les coureurs à foulée naturelle ou intermédiaire, cherchant un compromis entre confort et dynamisme.