Combe de Chambolle et combe d’Orveaux ‒ Combes de la Côte-d’Or
- Randonnée
- Côte d’Or / Chambolle-Musigny
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 695m
- Durée :
- 1 jour
Nouveau périple sur la Côte dijonnaise, avec ces 2 combes remarquables situées à mi-chemin entre Beaune et Dijon et arpentées par le parcours Batier. En début de randonnée, visite de 2 autres combes secondaires : la combe Grisard, qui a conservé une portion du tracé de l'ancienne ligne ferroviaire du Tacot, puis la toute petite et très encaissée combe de Morey. – Auteur : Alexandre
Accès
Sur la D974 entre Nuits-Saint-Georges et Dijon, bifurquer à Vougeot (rond-point) pour rejoindre le village de Chambolle-Musigny via la D122. Petit parking juste devant la mairie (275m).
Précisions sur la difficulté
- Il est préférable d’effectuer cette randonnée sur terrain sec.
- Les difficultés concernent le parcours Félix Batier :
- passages escarpés et glissants aux abords des crêtes (sentier très caillouteux sur les adrets).
- le franchissement des combes s’effectue par de courtes mais raides descentes et montées.
- Combe de Chambolle : 2 passages délicats en descente. Si le second est évitable (variante facile du parcours Batier), le premier ne l’est pas (sauf par un grand détour).
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3023OT Nuits-Saint-Georges
- Altitude de départ : 275m
- Altitude du point bas : 262m
- Altitude du point haut : 420m
- Dénivelé cumulé : 695m
- Distance : 15,3km
Balisage
- Jaune-rouge (GRP des Grands Crus) :
- du départ jusqu’à Morey-Saint-Denis.
- sur le retour, du point coté 267m (près du château du Clos de Vougeot) jusqu’à Chambolle-Musigny.
- Absent après Morey-Saint-Denis puis dans la combe Grisard jusqu’au tracé de l’ancienne ligne ferroviaire du Tacot.
- Trait jaune (parcours Félix Batier) pour la traversée nord-sud entre la combe Grisard et la combe d’Orveaux. Ce parcours comporte une multitude de sentiers et chemins connexes : 2 traits formant un angle droit (vers la gauche ou la droite) indiquent un changement de direction, une croix (X) signale une mauvaise direction.
- Quelques panneaux directionnels.
Remarques concernant la toponymie
- Par commodité, la combe située à l’ouest du village de Chambolle-Musigny est nommée ici "Combe de Chambolle". Il existe bien un toponyme "La Combe" sur IGN mais il peut prêter à confusion.
- Idem pour la combe située à l’ouest du village de Morey-Saint-Denis. En l’absence d’un toponyme officiel, elle est nommée ici "Combe de Morey".
- Quant à la combe d’Orveaux, les orthographes varient (avec ou sans "x") selon IGN, les panneaux informatifs et même les étiquettes sur les bouteilles de vin. L’orthographe appliquée ici est celle de la carte IGN.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Marche d’approche via la combe Grisard et la combe de Morey
Avant de débuter la randonnée, on peut faire le tour du paisible village de Chambolle-Musigny, c’est sympa et très rapide.
De la mairie, longer (côté combe) la rue Caroline Aigle puis la rue de la Fontaine jusqu’au panneau directionnel du point coté 279m. Au nord, prendre le sentier en direction de "Morey-Saint-Denis", via le GRP des Grands Crus.
Le sentier ascendant se prolonge par un large chemin. Au bout de 220 mètres sur ce chemin, rester à droite à l’embranchement pour une traversée à niveau sur des pelouses calcaires (vue dégagée vers la plaine de la Saône).
S’ensuit une descente menant dans les vignes. Au point coté 327m, virer à gauche (plein nord) sur la rue de la Bidaude pour rejoindre le village de Morey-Saint-Denis.
Au croisement de la rue principale du village, tourner à droite et après 130 mètres, prendre la rue à gauche au point coté 303m (on quitte alors le GRP). Passer devant la grande maison du "Domaine Ponsot" et poursuivre plein nord sur un chemin viticole.
Le chemin se termine en lisière de forêt (impasse), juste après une bâtisse évoquant un mini château. Continuer dans l’axe sur le sentier descendant vers la combe Grisard. Le talweg atteint, remonter à l’ouest cette combe forestière via le sentier du Tacot, jusqu’à passer sous un petit pont.
Sur la gauche juste derrière le pont, le sentier accède à un chemin quasi plat au niveau d’une grande courbe : il s’agit du tracé de l’ancienne ligne ferroviaire du Tacot (65km) qui reliait Dijon à Beaune.
Passer le pont et emprunter ce tracé passant par un court tunnel (le seul de la ligne). Environ 200 mètres après la sortie du tunnel, on croise le parcours Batier venant du nord (trait jaune sur un arbre), parcours sur lequel on va rester jusqu’au franchissement de la combe d’Orveaux.
Le suivre à droite pour une traversée plein sud de la combe Grisard, via son talweg. En sortie de combe (ubac), on croise à nouveau le tracé de la ligne du Tacot puis le sentier s’élève sur les pentes de la Montagne de la Combe Grisard, couvertes de belles pelouses calcaires dont une partie est mise en pâture pour réhabilitation paysagère.
À proximité d’une carrière (calcaire grenu et dalle nacrée), on franchit à 2 reprises une piste bitumée avant d’atteindre la crête de la combe de Morey. Fin jolie combe encaissée, c’est l’une des plus petites de la Côte dijonnaise. On peut facilement parcourir toute la crête de l’adret.
Le sentier évolue ensuite sous la crête et se dirige au bout de la combe pour engager la descente. Après 120 mètres sur le court talweg de la combe de Morey, le sentier continue sur la droite (plein sud) et gravit l’ubac.
En sortie de combe, on traverse un plateau en partie boisé qui mène à la combe de Chambolle. Être attentif au balisage sur ce plateau, les bifurcations sont nombreuses.
Traversée des combes de Chambolle et d’Orveaux puis retour à Chambolle-Musigny
En arrivant sur l’adret de la combe de Chambolle, le terme "combe sèche" prend ici tout son sens : versant faiblement boisé, maigre pelouse discontinue sur des pentes rocailleuses, vastes affleurements saillants de la roche mère.
- Remarque : la combe de Chambolle présente une configuration assez particulière, en forme de "Y" : la branche partant du village de Chambolle-Musigny se scinde en 2 branches distinctes au milieu de la combe, isolant ainsi une abrupte colline (belvédère de Grognot). C’est pourquoi la traversée de cette combe via le belvédère s’effectue par 2 descentes et 2 montées.
Après une légère descente sur l’adret, le sentier accède à un belvédère très escarpé de la combe (point coté 382m), situé au sommet d’une lame rocheuse qui surplombe la route D122h (possibilité de l’approcher avec vigilance).
Quelques mètres en amont du belvédère, on trouve le départ de la descente délicate (panneau et flèche jaunes). Celle-ci s’effectue dans un étroit couloir très pentu, terreux et rocailleux, bordé de parois rocheuses sur la partie haute.
- Remarque : aucune variante n’est proposée pour ce passage. Le seul moyen de l’éviter est de prendre le sentier en sens inverse (sur 300 mètres environ) jusqu’à l’entrée dans la combe, puis virer à gauche sur le sentier qui évolue parallèlement à la route D122h (ouest). Descendre ensuite vers cette route, on se trouve alors à une distance de 600 mètres de l’itinéraire (total : + 1,9km).
Au bas du passage délicat, franchir la route D122h (circulation quasi nulle) et enchaîner par une courte et très rude montée sur la colline située au centre de la combe.
Sa crête atteinte (panneau), prendre à gauche pour rejoindre le proche belvédère du Grognot. Magnifique point de vue sur l’adret de la combe, face au village de Chambolle et la plaine de la Saône.
On enchaîne par la seconde descente qui comporte un passage délicat. À l’extrémité du belvédère (cerclé d’un gradin rocheux), repérer une petite brèche située sur un point faible et signalée d’un trait jaune.
Cette brèche est la principale difficulté à négocier, notamment la réception très pentue. Ensuite, c’est un joli sentier encore bien raide au début mais parfaitement praticable.
- Remarque : si cette descente pose problème, possibilité d’emprunter la variante facile. Revenir au panneau, suivre la crête à l’ouest-nord-ouest et virer à gauche pour rejoindre le talweg de la branche sud de la combe (variante non testée).
La descente se termine dans le talweg de la branche sud (tout comme la variante facile). En poursuivant, on effectue la jonction avec le talweg de la branche nord au niveau d’une chapelle. À partir de celle-ci, continuer sur 50 mètres et engager à droite la seconde montée de la combe de Chambolle (ubac).
Après la sortie de la combe, on traverse à nouveau un plateau où là encore, il faut prêter attention au balisage lors des croisements et bifurcations.
Au passage sur la crête de l’adret de la combe d’Orveaux, la vue est un peu encombrée. Il s’agit alors de rallier une zone plus rocheuse située au bout de la combe.
Engager la descente de l’adret puis remonter à droite le talweg sur 320 mètres. Toujours à droite, le sentier gravit l’adret sur un terrain très pentu, caillouteux et croulant.
De retour sur la crête, suivre à droite une petite sente (un peu cachée sous les buis) qui accède au sommet d’une falaise pour un superbe point de vue. Cette falaise est bien visible sur la droite pendant la montée.
Revenir sur le sentier principal et poursuivre à l’ouest afin de contourner le fond de la combe et passer sur l’ubac (forestier). En lisière de forêt, le sentier longe ensuite des pelouses calcaires.
- Astuce : pour accéder à un rare point de vue sur ce versant, quitter le sentier par la gauche juste avant les pelouses. Dans une direction nord-est (azimut 50°), progresser sur 90 mètres jusqu’au belvédère (bien caché !).
Au premier embranchement situé après les pelouses calcaires, laisser à droite le parcours Batier pour rester en lisière de forêt et au bord des vignes.
Lorsque la descente s’accentue sur un passage forestier, surveiller à gauche le départ d’un sentier (environ 170 mètres après la fin des vignes). Par une raide descente, il file plein nord vers l’entrée de la combe d’Orveaux.
Prendre à droite (est) le chemin viticole jusqu’au carrefour du point coté 267m, où l’on récupère le GRP des Grands Crus.
Continuer au nord en passant près du château du Clos de Vougeot (visible sur la droite) puis bifurquer successivement 2 fois à gauche pour remonter en lisière de forêt, avant la descente finale sur Chambolle-Musigny.
Ligne historique du "Tacot" et le tunnel de la combe Grisard
Extrait du panneau informatif à l’entrée du tunnel :
« Après les Anglais en 1812, la France crée en 1830 sa première voie ferrée entre Saint-Etienne et Lyon. Au cours de la seconde moitié du XIXème siècle, le chemin de fer connaît un essor fulgurant. En 1900, le réseau ferroviaire français compte 40 000 km de lignes.
En 1893, un projet d’étude est présenté au Conseil général de la Côte d’Or pour désenclaver les communes des Hautes Côtes par une ligne Dijon-Beaune. Ce n’est qu’en 1904 que géomètres et arpenteurs procèdent au tracé de la ligne. Les premiers coups de pioche sont donnés au cours de l’hiver 1910.
Fin 1913, le tunnel de la combe Grisard est percé. C’est le seul ouvrage d’art sur ce tracé long de 65 km. En août 1914, la guerre éclate. Les travaux ne reprendront qu’en 1919. Le premier train circule le 1er octobre 1921, la dernière rame s’arrêtera en mars 1936. Les voies sont déposées en 1942-1943. Seul le tronçon Dijon-Gevrey, avec ses tramways, continuera d’être exploité jusqu’en mai 1953.
La "Halte de Curley", qui se trouve à quelques 3,5 km au-delà du tunnel servait de gare aux habitants de Curley, Morey-Saint-Denis et Chambolle. Le tronçon Gevrey-Chambolle était le plus rude de la ligne : les locomotives "pouffaient" sur ces 6,5 km de rampe. En effet, de Gevrey à l’entrée du tunnel, en parcourant 3 km, on s’élève de 100 mètres et il en reste presque autant à gravir pour atteindre la "Halte de Curley", avant de redescendre enfin sur Chamboeuf. »
D’autres combes en Côte-d’Or
- Combe Lavaux
- Circuit des 5 combes : Pévenelle, Vaulon, Laveau, Fixin, Brochon
- Combe du Vent et Combe à la Vieille
- Combe Pertuis et combe de l’Écartelot
Randonnée effectuée le 22 mars 2016.
Auteur : Alexandre
Avis et commentaires
Pour les amateurs(trices) du rail. Références : le topo d’Alexandre
altituderando.com/Combe-d...
et la sortie de Philippe
altituderando.com/rando24... ,
quelques in fos pour le "Tacot".
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Carte du tacot de Meuilley à Gevrey-Chambertin par l’arriere-côte :
plm1950.msts.free.fr/rail...
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Gare du tacot en ville de Dijon, boulevard Sévigné, juste au débouché du pont de l’Arquebuse et avant la place Darcy.
plm1950.msts.free.fr/rail...
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Tacot place Darcy. En se rendant à Dijon-Porte-Neuve, le tacot traversait la place Darcy, ainsi que diverses lignes de tramways. Remarquez les "couvre-mouvements" qui rendaient inaccessibles les roues et les bielles.
plm1950.msts.free.fr/rail...
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plm1950.msts.free.fr/rail...
Profil du parcours de Beaune à Dijon. A noter la pente entre Arcenant et Meuilly de l’ordre de 5,5 %, à la limite de l’adhérence, contrevenant au cahier des charges la limtant à 4 %. Il y avait parfois quelques défauts.
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Le Tacot ne fait que deux allers-retours par jour entre Dijon et Beaune. Un voyage de près de 4 h pour les voyageurs et les marchandises, essentiellement des pierres et produits agricoles, vin ou bétail. La vitesse maximale est de 30 km/h. Limitée à 15 km/h en agglomération, cela donne une moyenne de 16 km/h. À deux essieux ou à bogies, les voitures de voyageurs comptent douze places en 1ère classe, de 26 à 30 places en 2e classe. L’hiver, on réchauffe les passagers avec des bouillottes, tandis que l’éclairage est assuré par des lampes à pétrole.
Le Tacot dans le sens Meuilley-Nuits, au début du XX e siècle (dérivation de la ligne de l’arrière-côte vers Nuits SG) :
cdn-s-www.bienpublic.com/... de laB9E1D37C99E9/NW_raw/le-tacot-dans-le-sens-meuilley-nuits-au-debut-du-xx-e-siecle-photo-dr-le-tacot-dans-le-sens-meuilley-nuits-photo-olivier-carre-1488304892.jpg
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Tacot halte Beaune-Ville
plm1950.msts.free.fr/rail...
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Site de l’ancienne "gare des tramways" ou gare "des tacots", mise au jour par l’INRAP.
france3-regions.francetvinfo.fr...
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Extraits du "Journal Officiel de la République Française" du 24 novembre 1910.
Quarante-deuxième année - N° 320 - Le numéro : 5 centimes.
Page 9576.
" Alignements et courbes.— Pentes et rampes
Lignes de Dijon à Beaune ...
Rayons : 300 m., 260 m., 220m., 180m., 140m.,100 m. et au-dessous.
Déclivités maxima : 40 m/m, 39m/m, 38 m/m, 37 m/m, 36 m/m, 35 m/m. "
Page 9578.
" Ligne de Dijon à Beaune, par l’arrière-côte.
Dijon-Faubourg d’Ouche (halte), Dijon-Arsenal (halte), Gevrey-Chambertin (gare), Chamboeuf (gare), Quemigny (halte), Semezanges (gare), Ternant (gare), l’Etang-Vergy (gare), Messanges (gare), Meuilley (gare), Nuits-Ville (halte), Nuits (gare), Arcenant (gare), Fussey-Marey (gare), Echevronnes(gare), Pernand (gare), Savigny-les-Beaune (gare), Beaune-Ville (halte). "
NB. La halte de Curley n’y figure pas.
Ecologie avant l’heure, pas comme les remontées mécaniques.
" Remise des lieux dans l’état primitif.
Art. 18. Dans le cas où le gouvernement déciderait, au contraire, que les voies ferrées doivent être supprimées en tout ou en partie, les voies seront enlevées et les lieux seront remis dans l’état primitif par les soins et aux frais du concessionnaire sans qu’il puisse prétendre à aucune indemnité. "
Page 9580
Remis au goût du jour par la SNCF en 2024.
" Bagages.
Art. 24. - Tout voyageur dont la valise ne pèsera pas plus de 30 kilogr., n’aura à payer, pour le port de ce bagage, aucun supplément du prix de sa place.
Cette franchise ne s’appliquera pas aux enfants transportés gratuitement, et elle sera réduite à 20 .kilogr. pour les enfants transportés à moitié prix. "
Page 9583.
A Dijon, le 15 novembre 1910
Le préfet de la Côte-d’Or,
Lu et approuvé,
Signé : L. BRIENS.
Arrêté :
Paris, le 17 novembre 1910
Le ministre des travaux publics, des postes et des télégraphes,
LOUIS PUECH.
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Le tunnel, état actuel maçonné :
altituderando.com/IMG/jpg...
Le tunnel en 1920, en roche brute.
jardin.d903.fr/public/190...
A noter : Combe "Girard" et non "Grisard", le grisard étant le brouillard.
Rando surprenante par les passages très escarpées, et même dangereux , mais j’ai vraiment apprécié ce circuit même si il est usant de monter et descendre les combes.
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