Château de Crussol

Du parking, prendre le large chemin qui introduit par un panneau d’information (photo 1), monte au château de Crussol. Il s’agit en fait du GR 42. Donc, suivre le balisage rouge et blanc.

Visiter les ruines puis reprendre le GR en direction du Sud. Le sentier pénètre dans la forêt en se tenant à l’écart des falaises dominant Guilherand-Granges (des panneaux mettent en garde contre la tentation de s’en approcher : le terrain peut être instable).

Peu après la sortie de la forêt, on atteint le sommet de la montagne de Crussol (406m).

Passé le secteur rocheux de Saint-Estève, on descend dans le coteau sud-est de la montagne.

Le GR atteint alors une route communale. Prendre à droite (sud) puis, à l’intersection qui se présente peu après, alors qu’est en vue le beau domaine de Meyret, bifurquer de nouveau à droite (nord-ouest). On quitte alors le GR pour un itinéraire balisé en jaune.

Passer le hameau du Châtaigner,

Environ 1km plus loin, sous la Carrière Romaine, au point coté 247m, correspondant à une intersection faisant suite à un virage marqué à gauche, repérer sur la droite le départ d’un petit sentier (non balisé). S’y engager.

Ce sentier s’élève à flanc de coteau vers le nord, en forêt, et atteint vite une fourche. Prendre alors à gauche et suivre désormais le balisage jaune, qui reconduit au point de départ de la balade.

Un château et un nectar...

Erigé au XIIe siècle sur un promontoire rocheux dominant de plus de 200 mètres la vallée du Rhône, le château de Crussol eut une certaine importance stratégique, notamment à l’époque des guerres de religion... Ce qui lui valut d’être attaqué, pillé, incendié à plusieurs reprises... Mais c’est surtout à des accidents, plus qu’à la hargne des hommes, qu’il doit sa ruine : en 1855, un tir de mine effectué sans une carrière sous-jacente a détruit une grande partie de l’édifice, et la foudre a emporté en 1952 sa dernière échauguette.

Petite curiosité administrative : le château de Crussol est situé sur le territoire de la commune de Saint-Péray, mais est propriété de la commune de Guilherand-Granges... Ce qui fait de la seconde une administrée (et peut-être une contribuable ?) de la première. Bon, on ne va pas écrire une thèse de droit public là dessus...

Évoquons plutôt l’autre richesse de Saint-Péray...

Sa robe est d’or, élégante et soyeuse, son nez essentiellement floral, mais avec des réminiscences de fruits secs -un souvenir de châtaigne, peut-être... Il doit sa subtilité à la Roussane, sa vigueur à la Marsanne : l’assemblage de ces deux cépages très anciens, sur cette terre pauvre mais sans doute idéalement exposée, est un miracle d’équilibre.

Allez, je claironne et j’assume : le Saint-Péray est non seulement le meilleur blanc de la vallée du Rhône (si, si, meilleur que le plus valeureux des Condrieu), mais encore l’un des tout meilleurs de France -donc du monde. Voila, c’est dit. Avec modération, naturellement... et en toute objectivité.

À part cela, les fameuses orchidées de la Montagne de Crussol ? Eh bien... Je n’en ai rien vu !