Belchen (1414 m) par Rotenbuck ‒ Südschwarzwald – à raquettes
- Raquettes
- Allemagne / Forêt-Noire
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1179m
- Durée :
- 1 jour
Le Belchen est l'un des principaux sommets du Südschwarzwald (4ème par l'altitude), situé non loin de la bordure occidentale du massif. Il se présente sous la forme d'un plateau totalement déboisé permettant un panorama à 360°. Par temps clair uniquement, la vue peut se prolonger jusqu'aux Alpes suisses. Cet itinéraire est une alternative au classique "Belchen Rundtour" : après une montée en grande partie forestière, retour via le versant sud du Belchen, moins boisé, davantage escarpé et rocheux. Une randonnée hivernale à effectuer de préférence avec de bonnes conditions météo et un manteau neigeux stable. – Auteurs : Alexandre et Julien B
Accès
A5, sortie 64a "Bad Krozingen". Suivre la direction Staufen puis Münstertal. Au centre du village de Münstertal (Rathaus), prendre au sud la route L130 jusqu’à Rotenbuck (1,5 kilomètre) où un petit parking est disponible sur la droite (410 m).
Précisions sur la difficulté
Le parcours ne présente aucune difficulté particulière, éviter cependant le versant sud du Belchen en cas de fort enneigement et/ou risque d’avalanche élevé. Ce sommet est assez modeste mais le risque n’est pas négligeable (avalanches mortelles en janvier 2015 sur 2 proches sommets similaires, le Herzogenhorn et le Feldberg). Auquel cas, privilégier un retour par l’itinéraire de montée. Ou alors, possibilité d’effectuer une boucle par le nord via le Westweg (itinéraire non testé).
Photos
Les infos essentielles
Carnet de route
- Carte : Kompass 891 Feldberg - Todtnau 1:25000
- Tracé OSM : Belchen
- Altitude de départ : 410 m
- Altitude du sommet : 1414 m
- Dénivelé cumulé : 1179 m
- Distance : 19,9 km
- Météo et enneigement : webcam du Belchen
Balisage
- Losange bleu : du départ jusqu’à la crête du Belchen (Hohkelchsattel).
- Losange rouge (Westweg) : traversée de la crête et du plateau sommital, via le belvédère de Rapsfelsen.
- Losange bleu : descente du versant sud du Belchen (de Belchenhaus à Böllener Eck) via le belvédère de Hohfelsen.
- Losange jaune : traversée à flanc du versant sud (de Böllener Eck à Alte Grenzmauer) via le belvédère de Heideckfelsen.
- Losange rouge (Westweg) : de Alte Grenzmauer à la cabane de Richtstatt.
- Losange jaune : de Richtstatt à Langeck-Schutzhütte.
- Losange bleu : fin de descente.
- Panneaux directionnels et altitudinaux.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Ascension
Avant de débuter la rando, possibilité de consulter un panneau informatif sur le parking. Ensuite, remonter la rue principale (L130) jusqu’à l’arrêt de bus (150 mètres) et prendre à gauche pour passer à côté de l’hôtel "Landhaus Langeck".
Cette rue se prolonge par un chemin bordant un ruisseau et des prairies. Virer sur le chemin à droite en lisière de forêt (losange bleu). Après un court passage forestier, il ressort en amont des prairies et croise un autre chemin (point de vue sur Münstertal).
Suivre à gauche ce chemin ascendant. Après 50 mètres, un sentier part sur la droite au sud-ouest (pas d’indication). Juste avant que celui-ci ne s’engouffre en forêt, prendre la discrète trace à gauche (est) qui va aboutir sur un chemin bien marqué avec un embranchement.
Continuer sur le petit sentier à droite qui mène à la Langeck-Schutzhütte (661,5 m). Un peu en amont de celle-ci, on trouve un panneau (Langecker Weide, 680 m) au croisement d’un chemin.
Suivre la direction "Belchen" : pour cela, traverser le chemin pour trouver 15 mètres plus loin la reprise du sentier sur la gauche (balise).
Par la suite, le sentier va emprunter une portion de chemin forestier pour reprendre sur la droite (balise).
Arrivé à un carrefour de chemins, se décaler un peu vers la gauche et repérer un grand panneau en bois indiquant "Belchenweg". S’engager sur ce chemin forestier pour récupérer le sentier 210 mètres plus loin, toujours sur la droite.
Désormais, on ne quitte plus ce sentier jusqu’à la crête du Belchen. Il n’y a plus d’embranchements majeurs, le balisage est assez régulier et la progression se fait globalement au sud-est.
- Attention toutefois : en arrivant à une fontaine (Hohkelch Brünnele, 1203 m) possiblement cachée sous la neige, le sentier effectue 2 lacets successifs (ascendants) avant d’atteindre la crête.
Sortie de forêt au niveau d’un vaste replat de la crête du Belchen, où l’on trouve un panneau (Hohkelchsattel, 1245 m). Avant de rejoindre le sommet, on peut se rendre au bout de la crête pour un point de vue : direction "Alte Grenzmauer", 400 mètres aller-retour, cap au sud-ouest, terrain plat.
De retour au panneau, on évolue maintenant sur le Westweg (losange rouge) pour la dernière partie de l’ascension. Ce sentier ne chemine pas au plus court puisqu’il retourne en forêt (nord) pour revenir ensuite sud-est vers la crête dont il s’écarte momentanément en contrebas pour passer au belvédère rocheux de Rapsfelsen (1328 m).
Quitter plein nord le belvédère pour rejoindre la crête et la suivre au nord-est jusqu’au plateau sommital du Belchen (1414 m), équipé d’une table d’orientation et d’une croix.
Par temps clair, fantastique panorama jusqu’aux Alpes.
Descente par le versant sud du Belchen
Continuer la traversée du plateau, plein est, via le "Belchen Rundweg". Il s’agit d’un chemin circulaire équipé de panneaux numérotés et délimité par des rondins en bois (pratique en cas de brouillard), dont une portion est commune avec le tracé du Westweg.
Environ 70 mètres avant la lisière de forêt (ne pas s’engager vers celle-ci), le chemin s’incurve au sud-ouest et se dirige vers l’arrivée de la télécabine du Belchen.
Du panneau (Belchenhaus, 1370 m) situé près de la gare d’arrivée, le balisage passe au losange bleu. Suivre au sud la direction "Böllener Eck" pour enclencher la descente sur le versant sud du Belchen.
Le départ se fait parallèlement à la route accédant à la Belchenhaus (bien tracée en hiver), sur sa droite. Puis le sentier zigzague et passe par un autre belvédère rocheux : Hohfelsen (1210 m environ).
La descente se termine à un carrefour avec panneau (Böllener Eck, 1014 m). Prendre le chemin partant à l’ouest, inhabituellement indiqué par un cartouche en bois portant la mention "R1" et un losange rouge (ici, ce n’est pas le Westweg).
Après 250 mètres, rester à droite à l’embranchement avec panneau (Wasserweg, 980 m). S’ensuit une traversée à flanc du versant sud, très légèrement ascendante sur 1,2 kilomètre.
À l’embranchement suivant (Heideckfelsen, 1065 m), on se trouve tout près d’un dernier belvédère rocheux (50 mètres au sud-est). Puis, par une courte montée en direction de "Alte Grenzmauer", on atteint ensuite une crête sur laquelle passe le Westweg.
Du panneau (Alte Grenzmauer, 1090 m), on bascule dans une autre vallée en direction de "Richtstatt" en empruntant une portion du Westweg.
Arrivé à la cabane de Richtstatt (1050 m), on se trouve sur un carrefour de chemins avec de nombreuses indications. Prendre le chemin partant au nord-ouest, en direction de "Stangenbodenhütte/Münstertal" (panneau en bois) via le "Stuhlskopfweg".
Environ 130 mètres après un virage à gauche bien marqué, un sentier quitte le chemin par la droite. Le départ est signalé par un panneau (Unterm Stuhlskopf, 980 m), suivre alors la direction "Stangenbodenhütte".
Ce joli sentier se dirige vers le fond d’un vallon, longe un moment la rive gauche du Starkenbrunn (ruisseau) puis le franchit (passerelle) peu avant l’arrivée à la Stangenbodenhütte (714 m), une auberge équipée d’une roue à aubes.
À la bifurcation située 120 mètres au nord de l’auberge, prendre le chemin en rive droite du Starkenbrunn. Après une petite montée, ce chemin quasi plat atteint le croisement de "Langecker Weide" (panneau, 680m) au bout de 2,4 kilomètres. On retrouve ici l’itinéraire pris à l’aller.
Au panneau, prendre alors la direction "Langeck" pour un retour à Münstertal via la Langeck-Schutzhütte.
Sortie du 20 février 2016 (par Julien B)
- Durée : 7h40 (pauses comprises)
- Dénivelé : 1390 m cumulé (surplus suite à une erreur de cheminement)
- Départ à 10h00, retour à 17h40
Après s’être donné rendez-vous pour ce samedi 20 février quelques semaines auparavant, nous nous retrouvons donc le jour dit et partons en voiture pour arriver dans la vallée de Untermünstertal et se garer au parking de Rotenbuck. La météo était annoncée comme très venteuse et guère engageante, qu’à cela ne tienne nous n’allons pas renoncer ! Et effectivement, quand à 10h00 du matin nous nous mettons en route les nuages de plomb sont plutôt bas… Mais il fait par contre relativement bon et la neige ne fait que saupoudrer la vallée.
Le sentier est facile à suivre, et nous sommes équipés de cartes, cependant il arrive parfois que le raccord carte/réalité soit trompeur… Et par deux fois nous rebroussons chemin en constatant que nous n’avions pas pris le bon embranchement ! Nous nous élevons peu à peu, pour goûter à une neige de plus en plus prononcée sur la route. Pas un chat ne vient tromper la quiétude de nos pas. Nous arrivons bientôt à la Langeck-Schutzhütte pour nous retourner et avoir un beau panorama sur la vallée.
Le chemin continue en forêt et nous nous enfonçons au cœur du royaume de l’hiver. Le chemin devient d’un blanc pur, gardé par des arbres très élancés. Et lorsque nous atteignons le moment où il faut chausser les raquettes, nous rentrons dans un domaine où les raquettes crissent sur la neige, où les arbres sont recouverts d’une couche épaisse de neige, où l’on se croirait chez le Père Noël… Et c’est féérique. Lorsque nous ressortons de la forêt pour se retrouver sur un plateau, le ciel ne s’est guère éclairci, bien au contraire, puisque le brouillard s’est installé et devient de plus en plus épais. Le froid nous prend car le vent, comme annoncé, est bien venu nous rendre visite. Nous arrivons alors à Hohkelch (1264 m) et le sentier se dirige vers le Belchen dans une pente plus raide.
Nous croisons trois skieurs de randonnée venant de l’autre versant, alors que le brouillard devient de plus en plus épais et le vent de plus en plus fort. Après être passés par une porte en bois, nous croisons le chemin faisant le tour du Belchen. Nous ne sommes pas si loin du sommet ! Et nous avançons, la visibilité de plus en plus réduite et le vent atteignant des rafales à 70 km/h, nous déportant de temps à autre dans notre progression. Nous nous demandons deux fois si nous avons atteint le sommet, car ce dernier est une sorte de mini-plateau, or nous sommes sur ce mini-plateau. Mais finalement, guidés par un sentier construit par des mini-poteaux, nous atteignons — enfin ! — le « vrai » sommet (1414 m) et sa table d’orientation.
Le Belchen est réputé pour être le sommet au panorama le plus impressionnant de la Forêt Noire : au temps pour la vue aujourd’hui ! Nous ne nous attardons guère au sommet car il y fait très froid du fait du vent, et nous entamons la descente vers l’autre versant, car nous souhaitons faire une boucle. Et là, pendant quarante-cinq minutes, nous tentons bien de trouver le chemin, mais n’y arrivons pas, les indications étant noyées sous la neige et la visibilité étant très réduite, à moins de 5/10 m. Il y a bien un panneau en bois indiquant vaguement une direction vers la forêt, mais après ? Il ne s’agit pas de se perdre en forêt dans de telles conditions. Jouant la carte de la prudence, notre décision est faite : nous rebroussons chemin, et rentrons par le chemin de montée.
En revenant à Hohkelch nous nous asseyons sur un banc pour casser la croûte, puis nous repartons bien vite (toujours ce vent et ce froid) pour rejoindre la forêt et son abri. Quel contraste saisissant une fois en forêt ! Le calme est assourdissant en comparaison du vent d’avant. Nous poursuivons notre chemin tranquillement, profitant de ce sentier forestier qui est réellement très apaisant, et nous arrivons finalement à notre point de départ en fin d’après-midi.
Une très belle randonnée au final, malgré l’absence de panorama au sommet. Mais ce n’est que partie remise ! Nous reviendrons !
Sortie du 28 février 2016 (par Alexandre)
Le 20 février, l’essentiel avait été fait. Nous avions atteint, non sans hésitations, le Belchen et sa table d’orientation.
Même si pour seul panorama, nous n’avions que le bout de nos raquettes, une joie certaine était palpable en arrivant au sommet. Les conditions météo avaient donné à cette fin d’ascension un air de mini expédition (toute proportion gardée !).
Et puis, il y eut l’épisode "À la recherche du Westweg perdu...". Une fois en lisière de forêt à l’est du plateau, trouver le départ de ce sentier était la condition sine qua non pour effectuer la boucle prévue.
Nous ratissons la zone mais en vain. Aucune trace, le vent (sud-ouest de mémoire) qui souffle le plateau fait s’accumuler la neige sur sa bordure orientale. La seule indication que nous trouvons : fixé sur un sapin, un panneau en bois affichant "Gefahr" (danger). Peu rassurant.
Pourtant, il devait être sous nos pieds ce Westweg, mais 50 à 60 cm de neige nous en séparaient. Finalement, la sagesse l’emporte. Retour au sommet, sur nos traces déjà effacées par le vent qui pique les joues.
Il s’agissait avant tout de terminer cette journée sereinement. D’autant plus que, fait rarissime, j’avais un copilote !
Après cette chouette rando, il me reste cependant une impression d’inachevé. À peine rentré, je pense déjà à revenir. Histoire de compléter le rapport et que cette journée du 20 février ne tombe pas aux oubliettes.
Les jours se suivent et se ressemblent : gris, pluie ou neige. Petite amélioration annoncée pour le dimanche 28 février, je m’envole à nouveau pour le Belchen.
La neige est davantage présente à basse altitude mais il y en aura moins sur les hauteurs. En revanche, le décor hivernal qui nous a fait nous arrêter plusieurs fois en forêt, n’est plus.
En chemin, je comprends que nous avions dévié du sentier principal pour faire un important détour : au lieu de suivre le "Belchenweg" au niveau d’un carrefour, nous sommes restés sur le chemin partant au sud pour revenir ensuite plein nord vers le sentier. Pas grave, nous étions là pour marcher après tout !
C’est en arrivant sur la crête du Belchen que je découvre enfin la topographie des lieux, chose impossible dans le brouillard du 20 février. Le ciel est chargé mais la visibilité acceptable, je m’empresse donc de rejoindre le belvédère situé au sud-ouest de la crête pour un premier aperçu de la situation.
Le fossé rhénan est noyé sous une mer de nuages, contenue par les premières crêtes du massif malgré quelques tentatives de débordement. Vers l’intérieur du massif, les vallées sont embrumées avec une visibilité limitée à 10 km environ.
Bref, la vue sur les Alpes, ce sera pour une autre fois. Pas grave, c’est joli. La neige a pas mal fondu mais l’ambiance et la luminosité restent bien hivernales.
Pour un retour en boucle, j’ai préparé 2 options :
- par le versant nord via le Westweg, comme prévu le 20 février : cette fois, je trouverai certainement le départ du sentier avec des conditions bien meilleures et de très probables traces au sol.
- par le versant sud, si l’enneigement est limité.
En une semaine, la fonte a été telle que le versant sud est en partie dégarni. Tout risque de coulée étant écarté, j’opte pour une descente sur ce versant plus lumineux car moins forestier. Joli sentier un peu escarpé passant par le belvédère rocheux de Hohfelsen.
Lors de la traversée à flanc du versant sud, le chemin est exposé à de fortes pentes non boisées. C’est ici que le risque est significatif en cas de fort enneigement. Mais aujourd’hui, davantage d’herbe que de neige.
Après le dernier belvédère rocheux de Heideckfelsen, je passe la crête qui retient la mer de nuages et plonge ainsi dans le brouillard pour une bonne partie de la descente jusqu’à la Stangenbodenhütte.
Dans un vallon assez encaissé, retrouvailles avec un décor plus hivernal à l’approche du Starkenbrunn (ruisseau), avec des branches encore couvertes de neige.
Sur le chemin reliant l’auberge à Langecker Weide, je croise à distance 5 chamois. Prise d’une photo (nulle) pour confirmer leur présence en Forêt Noire. J’avais déjà observé un chamois près du Rockertkopf (Nordschwarzwald) le 03 mars 2015. Toll !
Randonnée effectuée en duo (Julien B et Alexandre) le 20 février 2016 puis en solo (Alexandre) le 28 février 2016.
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