Aiguille de Laisse ou Roc de la Balme (2879m) par le Plan du Suel
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1150m
- Durée :
- 6h
Une alternative hors-sentier beaucoup plus sauvage pour accéder à l'extrémité nord de la chaîne des Grandes Rousses, comparée à l'habituelle piste menant au lac Bramant... Ici, point de sentiers ou de balises à suivre, on est libre de se créer son propre itinéraire au gré des envies et des curiosités rencontrées... – Auteur : Pascal
Accès
Le Rivier d’Allemont ou St-Colomban-les-Villards, route du col du Glandon. Se garer au mieux au bord de la route environ 1km avant le col versant Grand Maison, au niveau du Plan du Suel (quelques cabanes de l’autre côté du torrent).
Précisions sur la difficulté
Sans difficultés techniques réelles, il s’agit avant tout d’un itinéraire totalement hors-sentier qui permet de tricoter un itinéraire à vue au gré des envies dans un univers de dalles moutonnées débonnaires et rarement infranchissables. Sens de l’itinéraire requis, notamment au début de l’été lorsque les torrents sont difficilement franchissables. Bonne visibilité obligatoire.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude départ : 1780m.
- Altitude sommet : 2879m.
- Durée : 7h.
- Carte : IGN TOP25 3335OT Grenoble - Chamrousse - Belledonne.
Période
Le parcours ne présente pas de difficultés techniques et peut parfaitement être emprunté en période de neige. En début d’été, les névés recouvrent agréablement les champs de caillasses, et sont très appréciables à la descente. Les pentes sont en général débonnaires et l’hiver le risque d’avalanches est assez faible. Il faudra alors juste faire attention aux éventuels ponts de neige au dessus des torrents. C’est en fin de compte l’ouverture estivale de la route de la Croix de Fer qui fixe la période de praticabilité de ce parcours, en général de mai à novembre.
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Itinéraire
Ascension
Depuis la route descendre vers le torrent pour le rejoindre un peu en aval des chalets du Plan du Suel (un peu en aval d’une petite cabane isolée). Il doit s’y trouver une petite passerelle en bois permettant de franchir le torrent.
Si la passerelle ne s’y trouve pas..., il faudra alors descendre le long du torrent quasiment jusqu’au lac de Grand Maison pour y trouver une passerelle en dur, puis revenir en face par l’autre rive (compter presque 1h pour le détour). En période de "basses eaux" (automne), il peut être éventuellement possible de franchir à gué une branche du torrent pour rejoindre les chalets du Plan du Suel, puis de franchir le torrent principal à ce niveau là en se mouillant les jambes (c’est l’endroit le "moins pire" pour traverser).
On se trouve au bas d’une grande croupe herbeuse bien régulière, qu’il n’y a qu’à monter par sa crête jusqu’au sommet du Montfroid, large dôme herbeux. Belle vue sur le lac de Grand-Maison. Par de larges replats, partir vers l’est pour rejoindre la montagne principale, au niveau d’un petit lac.
On se trouve dans un environnement de petites combes herbeuses et caillouteuses séparées par des bosses dalleuses érodées par les anciens glaciers. Il n’y a plus qu’à remonter ces tranquilles pentes vers le sud au plus facile ou au gré des envies. Bientôt, le sommet apparaît pour guider la marche.
Le sommet s’aborde par son arête sud. Le plus ludique est de la remonter intégralement au plus proche du fil, mais il est souvent plus facile de contourner les petites difficultés par le versant ouest, notamment à l’approche du sommet. Si beaucoup s’arrêteront au gros cairn de la cime la plus évidente, le point culminant se trouve quelques dizaines de mètres plus loin sur la crête.
Pour ceux qui en ont la force, la balade peut se prolonger vers le sud en direction de l’Aiguille Noire, du Dôme et des Cimes de la Cochette. Le parcours se fait sans difficultés, mais la caillasse peut être rébarbative pour certains...
Descente
Le retour se fait par le même itinéraire. On fera attention à tirer un peu à gauche (nord) par rapport à l’orientation des combes (dans la direction indiquée par les Aiguilles d’Argentières) de manière à retrouver le petit lac, lieu vers lequel il faut quitter la montagne principale pour descendre à l’ouest sur la bosse herbeuse du Montfroid.
Ce parcours peut être délicat en cas de visibilité très mauvaise (brouillard épais). Dans ce cas, il est peut-être plus sûr de tirer plutôt à droite (nord-est) pour rejoindre les rives des lacs Blanc et Bramant, où un bon sentier continue vers le nord vers la route de la Croix de Fer.
Détail de la sortie du 20 juin 2018
Mais elle est où la passerelle ? La balade commencera par une belle méprise, celle d’utiliser une ancienne carte pas à jour, me faisant rechercher une passerelle sur les hauteurs des chalets du Plan du Suel, alors qu’elle se trouve en fait plus en aval en bas du vallon... Et en ce début d’été, le torrent grossi par l’eau de fonte n’offre aucune possibilité de traversée...
Bon, impossible de rejoindre les pentes herbeuses du Montfroid, on va improviser un itinéraire en montant tout droit dans les raides pentes entre dalles et rhodos, on verra bien une fois en haut... Décor verdoyant en fleurs sympa, progression finalement assez facile malgré la raideur... La vue s’ouvre sur la vallée, me permettant aussi de voir la passerelle recherchée...
Au sommet de la croupe, on tire vers le sud pour se rapprocher de l’itinéraire initial. Ici, pas encore de verdure, le décor est encore assez austère, tout juste colorié par le mauve vif des primevères du coin. Il reste encore des névés. On se faufile au mieux entre les bosses de rocher dalleux.
Forcément, on recroise le torrent descendant du lac Bramant. Au niveau d’un grand replat, le torrent s’est assagi et élargi, une traversée à gué redevient envisageable, ce qui évitera de faire le détour jusqu’au lac... De l’eau glacée jusqu’aux cuisses, mais ça passe...
Le sommet est en vue, la progression se fait évidente dans les petits vallons recouverts de névés de plus en plus continus. On aborde finalement la crête sommitale, qui se remonte sans difficultés... Le sommet est là...
La vue est magnifique, d’autant plus que les cumulus daignent s’écarter pour laisser passer de grandes plages de soleil, alors qu’en face, Belledonne semble se prendre quelques belles averses...
Mais il est tard, il faut penser au retour... Les névés débonnaires sont une joie de début de saison, transformant les caillasses pénibles en grandes étendues sur lesquelles on peut courir et glisser... On se laisse aller dans les vallons, direction le petit lac commençant à peine à dégeler, d’où il faut quitter le plateau pour descendre vers les pentes herbeuses du Montfroid.
Le soleil s’est caché derrière les cumulus, la descente est tranquille dans la verdure tachetée de jaune... Direction la petite passerelle vue d’en haut... Oups, elle est en très mauvaise état, les petites planches joignant les deux troncs ont fait leur temps et pourraient céder au moindre pas... Bon, on va quand même traverser en faisant très attention, les jambes écartées pour ne poser les pieds que précisément là où les planches appuient sur les troncs...
Une dernière petite remontée pour rejoindre la route... On profite du lieu quelques instants encore dans le calme de la soirée...
Auteur : Pascal
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